vendredi 30 novembre 2012

Des enfants seraient enrôlés par les rebelles syriens

 
Âgés de 14 à 17 ans, des adolescents syriens seraient envoyés au combat par l'Armée syrienne libre, selon le dernier rapport de Human Rights Watch. Des recrutements qui, s'ils étaient avérés, constituent un crime de guerre.
 
«J'avais une kalachnikov… J'ouvrais le feu sur aux postes de contrôle… pour les capturer et leur prendre leurs armes.» Originaire de Homs, Majid, 16 ans, est un enfant soldat. Interrogé avec quatre autres adolescents syriens par l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW), il affirme avoir participé aux combats contre l'armée de Bachar el-Assad.
 
Recrutés par l'Armée syrienne libre (ASL) pour effectuer des missions diverses comme de la reconnaissance ou du transport de matériel militaire, certains adolescents auraient également mené l'assaut armes à la main. «Nous aidions l'ASL en leur apportant des approvisionnements de Turquie, des armes. Nous apportions des balles et des kalachnikovs. Tous les enfants les aidaient de cette manière. Nous étions dix au total, entre 14 et 18 ans. Je connais les soldats de l'ASL, c'est eux qui m'ont demandé de les aider comme ça. C'est ce que j'ai fait pendant quatre ou cinq mois», témoigne Raed, 14 ans. En juin dernier, lors d'une mission à la frontière turque, le garçon a été touché par un tir de l'armée gouvernementale. «La balle a touché les nerfs, affirme-t-il. Je sens ma jambe, mais je ne peux pas la bouger. J'ai déjà subi quatre interventions chirurgicales, et il m'en reste encore trois… Je ne sais pas si je remarcherai un jour.»
 
L'engagement des recrues ne prend pas en compte le critère de l'âge mais privilégie les compétences individuelles. «Les tâches qui te sont attribuées dépendent de toi, explique Majid. Si tu es courageux, ils t'envoient combattre aux postes de contrôle. Ils nous ont appris à tirer, à démonter une arme et à la remonter, à viser une cible.» Après avoir passé plusieurs mois à se battre, il a finalement été écarté de sa brigade. D'après le Centre de documentation des violations en Syrie, une ONG syrienne qui recense les morts et les détenus, sans précision de repère de date, au moins 17 enfants seraient morts au combat, .
 
Un crime de guerre
 
D'après HRW, les garçons interrogés sont «issus de segments particulièrement vulnérables de la population syrienne». Certains ne savent pas lire et n'étaient pas scolarisés au moment de leur enrôlement. Parmi ces mineurs, quelques-uns ont déclaré s'être enrôlés de plein gré dans des brigades combattantes. Mais «même dans le cas où les enfants se portent volontaires pour combattre, il en va de la responsabilité des commandants de les protéger en refusant leur adhésion, déclare Priyanka Motaparthy, de la division Droits de l'enfant à HRW.
 
Selon le droit international, l'enrôlement de mineurs par des groupes armés est considéré comme un crime de guerre. De fait, le statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI) interdit «de procéder à la conscription ou à l'enrôlement d'enfants de moins de 15 ans dans les forces armées nationales ou de les faire participer activement à des hostilités». En 2003, la Syrie avait adhéré au protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l'enfant, qui condamne l'engagement dans un conflit de personnes de moins de 18 ans, rapporte HRW.
 
En août, une commission de l'ONU avait déjà alerté sur ce phénomène d'enfants soldats. Dans un rapport, elle assurait avoir rassemblé des preuves du non-respect d'un engagement pris par Riyad al-Asaad, chef de l'ASL, de ne pas utiliser des enfants à des fins militaires.
 
Par Gary Assouline sur www.lefigaro.fr le 30/11/2012
 

mardi 27 novembre 2012

Les Iraniens vendraient-ils leur gaz contre un actif (l'or) en pleine bulle ?

La Turquie a reconnu vendredi dernier (23 Novembre 2012) que l'augmentation récente de ses exportation d'or correspond en réalité au paiement du gaz importé d'Iran.
 
L'Iran déjoue ainsi les sanctions imposées par les pays Occidentaux en liaison à son programme nucléaire. Sanctions qui visent à isoler l'Iran du système bancaire international les empêchant ainsi d'échanger avec ses partenaires commerciaux.


L'Iran fournit respectivement 18% et 51% du gaz naturel et pétrole consommé par la Turquie.

La Turquie a vendu pour 6,4 Milliards de dollars d'or à l'Iran durant les neuf premiers mois de 2012.
L'iran représente 60% des exportations d'or réalisées par la Turquie en 2012.
 
La Turquie ne peut se passer d'un fournisseur comme l'Iran et a donc recours à l'or comme monnaie d'échange.
 
(Dans les faits, la Turquie paie l'Iran en lire Turque, ce qui permet ensuite à l'Iran d'acheter l'or à la Turquie. La lire Turque n'ayant pas de réel intérêt à l'international, c'est bien l'acquisition d'or qui est visée par l'Iran.)
 
Implications :
 
Outre les tensions à prévoir entre la Turquie et les pays Occidentaux pour non respect des sanctions imposées à l'Iran, c'est le rôle du dollar comme monnaie de réserve internationale qui est une fois de plus remis en cause.
 
Le fait que de très nombreuses matières premières essentielles comme le pétrole et le gaz soient échangées en dollars créée automatiquement une demande qui permet de soutenir le cours du dollar et donc la confiance dans cette monnaie.
 
Pour rappel, il faut nécessairement acheter des dollars pour pouvoir ensuite acheter du pétrole ou du gaz.
 
On le voit depuis maintenant quelques mois, de nombreux pays (principalement les BRICS) se passent du dollar comme monnaie d'échange dans le règlement de leurs échanges commerciaux, non sans tension avec les USA.
 
On peut comprendre pourquoi, étant donné que le dollar, monnaie de réserve internationale, ne joue plus son rôle de maintien de valeur à mesure que la banque centrale Américaine (FED) en imprime par milliards tous les mois (40 Milliards par mois depuis l'annonce du QE3).
 
En réalité depuis le début du 20 ème siècle, le dollar a perdu 98% de son pouvoir d'achat, le phénomène ne date donc pas d'hier, il s'accélère simplement depuis 2008.
 
C'est donc l'or qui regagne progressivement son statut de monnaie d'échange internationale puisque de fait l'or n'est lié à aucun intérêt gouvernemental particulier, et prouve depuis des millénaires sa capacité à préserver sa valeur.
 
On peut logiquement se demander si l'Iran accepterait de recevoir en échange de son gaz naturel un actif (l'or) constamment présenté dans les média grand public comme en pleine phase de bulle ?
 
On trouve rapidement une réponse à cette question en observant le comportement de la Chine, du Brésil et de la Russie ces dernières années.
 
La "relique barbare" fait son retour en force sur la scène financière internationale depuis plusieurs mois dans un silence médiatique total.
 
Protégez votre patrimoine en conséquence car l'effondrement du dollar a des effets désastreux sur la valeur de toutes les autres monnaies-papiers en circulation. Les "réserves" détenues par tous les pays de la planète sont majoritairement détenues sous forme de dollars...mais progressivement remplacées par l'or et l'argent physique.
 
L'or n'augmente pas, c'est la valeur des monnaies-papiers qui s'effondre.
 
Par fabrice Drouin Ristori le 27/11/2012 sur www.24hgold.com

lundi 26 novembre 2012

L'EXPO 2017 se déroulera à Astana

La capitale du Kazakhstan Astana a été élue au scrutin secret par les pays membres du Bureau International des Expositions jeudi dernier à Paris pour accueillir l'exposition internationale EXPO 2017.
« On a obtenu 103 voix ! Nous avons gagné!!! » a déclaré le comité de candidature « EXPO 2017 Astana » sur son compte Twitter.

La demande d'Astana a été déposée le 10 juin 2011. Avec Astana, la ville de Liège (Belgique) était également candidate pour accueillir l'EXPO-2017. T

Sur http://french.ruvr.ru le 22/11/2012

Succès du décollage et de l'atterrissage d'avions de combats sur le porte-avions chinois Liaoning

Depuis la remise du premier porte-avions chinois "Liaoning"le 25 septembre dernier, les commandants et combattants du bâtiment ont réalisé une centaine de projets d'entraînement et d'essai. Le nouvel avion de combat chinois J-15, conçu et fabriqué par la Chine elle-même, a aussi réussi l'exercice du décollage et de l'atterrissage sur le porte-avion, dont la technique est qualifiée de « capacité à danser sur la pointe d'un couteau.» Son succès a attiré une grande attention de la part de la communauté internationale.

Selon les médias américains, japonais, russes, pakistanais et polonais, la mise en service du porte-avions « Liaoning » et la réussite du décollage et de l'atterrissage d'avions sur ce porte-avions ont démontré l'élévation de la force maritime chinoise dans la région Asie-Pacifique. Il s'agit « de l'aube d'une nouvelle ère de la marine chinoise ». Le porte-avions chinois a en effet réussi a mener «l'exercice demandant la technologie la plus exigeante et ses équipements seront opérationnels dans les plus bref délais».

La réussite du décollage et de l'atterrissage de l'avion de combat J-15 augure de la combativité du porte-avions « Liaoning ». Pourquoi ? Quelles sont les difficultés de l'exercice ? Le général de la marine chinoise Yin Zhuo qui est aussi expert militaire a indiqué :

« D'abord, il y a le problème psychologique. L'avion de combat J-15 a besoin d'une piste de 3 000 m de long pour son atterrissage et son décollage sur terre. Tandis que sur le porte-avions, il ne lui est accordé qu'une distance de 195 m sur laquelle l'avion doit lancer la phase d'accroche avec le navire avec précision avant d'atterrir. Il s'agit d'une première épreuve pour le pilote. Ensuite, la queue du porte-avions n'a de cesse de monter et de descendre dans un volume d'un à deux mètres. C'est une autre épreuve importante pour le pilote. Quand le bâtiment descend, il risque de ne pas pouvoir accrocher l'avion, mais quand il monte, une mauvaise manipulation peut entraîner une collision entre l'avion et la queue du bateau. »

L'avion J-15 fait partie de la de la première génération d'avions de combat à usages multiples, conçu et fabriqué par la Chine elle-même. Equipé de différents missiles sophistiqués, il est capable d'effectuer des missions à longue distance jour et nuit. Depuis longtemps, pouvoir réaliser le décollage et l'atterrissage d'un avion sur un porte-avions est le signe d'une technologie de pointe au niveau mondial. M. Wang Baofu, professeur de l'Université de la Défense de Chine et expert en stratégie militaire, a dit à ce propos :

« Nous savons que les avions tels que les avions civils doivent effectuer l'atterrissage et le décollage sur une piste de plus de 3 000 m. En général, ces deux opérations sont les plus dangereuses de la phase de vol. En revanche, la longueur de la piste sur un porte-avions est limitée à 300 m à peine et la distance réelle de la piste sur le porte-avions « Liaoning »n'est que de 100 m. On peut imaginer le danger que représente cet exercice. L'histoire du développement militaire du porte-avion nous enseigne que les pays développés occidentaux, en particulier ceux dont les forces navales sont puissantes, ont tous vécu un processus long et difficile pour développer leurs porte-avions. Les essais et exercices sur le porte-avions sont très dangereux et coûtent très cher. De ces expériences est né un équipage de vol opérationnel et qualifié. On peut dire qu'il s'agit du travail le plus dangereux du monde. »

Un site d'info télévisée des Etats-Unis a indiqué dans son reportage que malgré la réussite de l'atterrissage d'avion sur le porte-avions « Liaoning », selon un rapport du département de la défense américain, la mise en service de porte-avions chinois nécessiterait plusieurs années d'efforts pour mener à bien des exercices. Le professeur Wang Baofu a émis son opinion à ce sujet :

« Pour qu'un équipage de porte-avions soit complètement opérationnel, il faut compter non seulement sur le porte-avions lui-même, les avions de combat, mais aussi sur la coordination et la coopération mutuelles des différents services, l'intégration du commandement et du contrôle de communication. Une durée relativement longue est donc nécessaire pour son développement. Nous n'avons fait que commencer, il nous faut effectuer de longs exercices. Les pays développés, dont les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, ont attendu longtemps avant d'obtenir une capacité opérationnelle maritime complète. Nous devons continuer à fournir des efforts. » 

Sur http://french.cri.cn le 26/11/2012

Tensions sur la mer de Chine du Sud au sommet de l'ASEAN

Les démêlées territoriales entre la Chine et ses voisins d'Asie du Sud-Est ont été au centre des débats lors du sommet organisé au Cambodge par l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN) cette semaine.

Ces tensions se sont aggravées après que le président philippin Benigno Aquino a contesté une déclaration du Cambodge, l'hôte du sommet, faite dimanche et selon laquelle les pays de l'ASEAN étaient parvenus à un consensus « pour ne pas internationaliser la Mer de Chine du Sud à l'avenir. » Cette déclaration allait dans la droite ligne de l'insistance de la Chine pour une résolution bilatérale de ce conflit maritime. Le Cambodge est étroitement aligné sur la Chine.

Durant un entretien entre les dirigeants de l'ASEAN et le Premier ministre japonais Yoshihito Noda lundi, Aquino a objecté à la déclaration qui affirmait qu'un consensus était atteint, déclarant : « Que ce soit clair, ce n'était pas notre manière de voir les choses. La route de l'ASEAN n'est pas la seule route pour nous. En tant qu'Etat souverain, c'est notre droit de défendre nos intérêts nationaux. »

Avec le soutien du gouvernement Obama, le gouvernement des Philippines a pris une position plus stridente sur ses revendications territoriales dans ce qu'il appelle maintenant la Mer des Philippines occidentales, ce qui a entraîné une confrontation dangereuse cette année avec la Chine au sujet de la zone contestée du récif de Scarborough.

Noda est également intervenu pour s'opposer aux efforts du Cambodge de limiter la discussion. Une déclaration japonaise faisait savoir que : « le Premier ministre Noda a soulevé la question de la Mer de Chine du Sud, notant que c'est un sujet d'inquiétude pour toute la communauté internationale, qui pourrait avoir des effets directs sur la paix et la stabilité de la zone Asie-Pacifique. »

L'implication du Japon dans ce différend, pour la première fois, vient déranger encore plus les tentatives de la Chine de limiter strictement cette question aux pays d'Asie du Sud-Est. L'intervention de Noda s'adressait également aux habitants du Japon. Avec une élection prévue le mois prochain, tous les partis, dont le Parti démocrate du Japon de Noda, y agitent les sentiments nationalistes, en se concentrant sur le propre conflit entre le Japon et la Chine au sujet des îles Senkaku (Diaoyu) en Mer de Chine orientale.

Le président philippin Aquino a ensuite proposé d'accueillir une réunion des quatre pays impliqués dans des conflits de territorialité avec la Chine – le Vietnam, la Malaisie, le Brunei et les Philippines. « Notre position a toujours été qu'un problème multilatéral ne se prête pas à une solution bilatérale, » a-t-il déclaré.

En juillet dernier, lors d'une réunion de l'ASEAN où s'étaient retrouvés des ministres des Affaires étrangères, des désaccords très nets entre le Cambodge et les Philippines au sujet de la Mer d Chine du Sud avaient entraîné, pour la première fois pour cette organisation, l'impossibilité de publier un communiqué final.

Le président Barack Obama était présent hier au sommet de l'Asie orientale organisé par l'ASEAN, dans le cadre d'une tournée passant par trois pays, la Thaïlande, la Birmanie et le Cambodge. D'après le vice-conseiller national à la sécurité Ben Rhodes, le message d'Obama était qu'« il faut réduire les tensions… Il n'y a aucune raison de risquer une possible escalade, en particulier lorsque nous avons deux des plus importantes économies du monde – la Chine et le Japon – associées à certains de ces conflits. »

La pose de voix de la sagesse adoptée par Obama est complètement hypocrite. Le gouvernement d'Obama est directement responsable de l'échauffement de tous les conflits territoriaux impliquant la Chine, en donnant des signes de soutien à ses alliés – le Japon et les Philippines – quand ils prennent des positions plus fermes. La ministre des Affaires étrangères américaine Hillary Clinton a de manière provocatrice déclaré lors d'un sommet de l'ASEAN en 2010 que les États-Unis ont « un intérêt national » à s'assurer de la « liberté de navigation » à travers la Mer de Chine du Sud et a proposé de servir de médiateur aux négociations sur la question.

À la suite de cela, tout en déclarant que les États-Unis sont neutres sur ces questions territoriales, les représentants des États-Unis ont publiquement affirmé que Washington soutiendrait systématiquement le Japon dans un conflit avec la Chine au sujet des îles Senkaku (Diaoyu), et ont laissé entendre qu'ils feraient de même pour les Philippines. Le gouvernement Obama a exploité les différends maritimes comme un moyen pratique d'introduire des dissensions entre la Chine et ses voisins, de faire pression sur Pékin et de justifier le renforcement de la présence militaire américaine dans la région.

Le contrôle sur les voies de navigation en Asie du Sud-Est est un élément clef de la stratégie plus large de « Pivot en Asie » du gouvernement Obama – une offensive visant à contenir la Chine en renforçant les alliances américaines et les liens militaires en Asie.

Obama a tenu sa propre réunion à part avec les dirigeants de l'ASEAN, appelant encore une fois à « une conclusion rapide » à l'établissement d'un code de conduite en Mer de Chine du Sud. Pékin, en revanche, pousse toujours pour des accords bilatéraux. Si les dirigeants Chinois et de l'ASEAN sont parvenu à un accord dimanche sur de prochaines négociations en vue d'un code, le porte-parole du ministre des Affaires étrangères chinois a déclaré que ce processus « prendrait du temps. »

Ces conflits territoriaux ne sont pas les seules questions exploitées par Washington pour saper l'influence chinoise en Asie du Sud-Est. Obama a pris le temps, au sommet, d'une séance de photos avec les dirigeants de divers pays impliqués dans l'Initiative du bas-Mekong – le Cambodge, le Laos, le Vietnam et la Thaïlande. Lancée en 2010, l'Initiative du bas-Mekong est un mécanisme pour exploiter les différends entre ce groupe et la Chine au sujet de l'utilisation de l'eau et de la construction de barrages en amont du Mékong.

La rivalité entre les États-Unis et la Chine a également débordé sur des questions commerciales et économiques.

Obama a utilisé ce sommet pour promouvoir le Partenariat trans-pacifique (PTP) – un groupement commercial régional que Washington voudrait imposer, qui est fortement biaisé en faveur des entreprises et institutions financières américaines. Le PTP est un prélude à une large réduction des tarifs douaniers et autres formes de protectionnisme, et s'attaque notamment aux entreprises publiques. Si le PTP ne comprend pas la plupart des pays d'Asie, les États-Unis insistent auprès de leurs alliés majeurs comme le Japon et la Corée du Sud pour qu'ils le rejoignent. L'objectif de Washington est soit d'en exclure la Chine, soit de la contraindre à ouvrir de nouveaux secteurs de son économie aux investisseurs américains.

Le PTP ne comprend actuellement que quatre pays de l'ASEAN – Singapour, le Brunie, la Malaisie et le Vietnam. Obama a proposé une nouvelle initiative, dite Accord économique étendu américano-ASEAN, pour étendre les liens commerciaux et d'investissements aux 10 pays de l'ASEAN et les encourager à rejoindre le PTP.

La proposition américaine était l'un des divers plans commerciaux envisagés autour de ce sommet. Parmi ceux-ci, il y avait la proposition d'un Partenariat économique régional large (Regional Comprehensive Economic Partnership – RCEP) entre les pays de l'ASEAN et ses partenaires actuels de l'Accord de libre-échange – l'Australie, la Chine, l'Inde, le Japon, la Corée du Sud et la Nouvelle-Zélande. Les États-Unis en seraient notamment exclus.

Par Peter Symonds sur www.mondialisation.com le 25/11/2012
Article original, WSWS, paru le 21 novembre 2012

Comprendre la demande Asiatique en or

Beaucoup d'entre vous savent certainement déjà que l'Asie accumule de l'or. Les Indiens ont durant longtemps été les plus gros importateurs d'or de la planète et offrent traditionnellement de l'or comme cadeau lors des mariages et des fêtes religieuses. L'or offert en cadeau est généralement comptabilisé dans les statistiques sous la catégorie 'achats de bijoux', et beaucoup d'Occidentaux pensent qu'une hausse du prix de l'or pourrait ralentir cette demande. Une telle opinion souffre d'une mauvaise compréhension du marché Indien.

 La raison pour laquelle l'or est principalement acheté par les Indiens sous forme de bijoux est que le coût de traitement de ces derniers est très faible. Les bijoux sont une réserve de valeur, et c'est cela même que les Indiens recherchent. Notons qu'effectivement, l'expérience de l'Inde avec le papier monnaie n'a jamais été très heureuse. Imaginez un jeune couple s'étant marié dans les années 1960. La mariée a bien pu obtenir lors de son mariage cinq ou six onces d'or sous forme de boucles d'oreilles ou autres bijoux. Le coût de ces bijoux poinçonnés par le bijoutier était à l'époque de 200 roupies par once, ce qui signifie qu'on lui a offert lors de son mariage environs 1200 roupies de bijoux (en 1965, 4,76 roupies valaient un dollar). Lors du Diwali, de son anniversaire de mariage et de la naissance de ses enfants, son mari lui a certainement acheté de l'or, si tant est qu'il ait pu se le permettre. Une partie de cet or a certainement été transmis à leurs enfants lors de leur mariage, puis à leurs propres enfants.

Aujourd'hui, le prix de l'or est d'environ 95.000 roupies. Les performances de l'or en tant qu'épargne ont outrepassé de très loin celles de tout autre actif sur lequel aurait pu investir le couple. Ce dernier aurait aujourd'hui plus de soixante ans et s'apprêterait à passer une retraite paisible avec ses enfants et petits-enfants. Comparez cela avec notre monde plus sophistiqué et nos pensions de retraites qui ne s'élèvent qu'à une infime portion de la somme de monnaie dont nous aurions besoin pour vivre. Bon nombre d'entre nous finirons par avoir recours à l'Etat et obtenir une pension ridicule pour laquelle nos enfants seront fortement taxés. Et l'équivalent Occidental de notre couple Indien fait également face au problème de sa rente retraite, s'il en possède une, dont le pouvoir d'achat s'amenuise au fil du temps.

Cessez d'observer l'amour que porte l'Inde à l'or comme n'étant rien de plus qu'une tradition. Par leurs choix d'investissement, les Indiens ont fait preuve de bien plus de sagesse que leurs semblables Occidentaux. Et pas seulement les Indiens, mais toute l'Asie du Sud-Est. Les Chinois ont encore un long chemin à parcourir puisqu'il leur était encore interdit de posséder de l'or il y a de cela huit ans. La différence entre les Indiens et les Chinois est que le gouvernement Indien a adopté Keynes comme son gourou qui détestait l'or. Il aperçoit ses citoyens comme des rustres. Le gouvernement Chinois, quant à lui, encourage sa population à en acheter de plus en plus. Entre l'Inde, la Chine et les autres pays d'Asie du Sud-Est, trois milliards de personnes savent déjà que l'or est un bien meilleur moyen d'épargne que tout autre équivalent papier.

L'autre conclusion que nous pouvons tirer de tout cela est que le prix de l'or n'a aucune importance. Regardez ce qu'il s'est passé depuis le pic de l'or de l'an dernier : la demande en or de l'Asie a augmenté dans le même temps que les gestionnaires de fonds Occidentaux se querellaient quant à savoir si son prix allait grimper ou chuter. Les Asiatiques savent d'instinct que ce qu'il se passe réellement est une dévaluation de leur papier monnaie et leur expérience leur a appris que cette dernière n'est que très rarement réévaluée.

Sur www.24hgold.com le 23/11/2012

lundi 19 novembre 2012

Le Kazakhstan a reçu plus de votes que les USA à une élection au Conseil des droits de l’Homme.

Lundi, l'Assemblée générale des Nations Unies a élu 18 nouveaux membres pour le Conseil des Droits de l'Homme (CDH). Astana a recueilli plus de vote que Washington. C'est la première fois qu'elle est représentée dans cet organe onusien des droits de l'homme.
 
Le nouveau Conseil est composé de l'Argentine, le Brésil, le Gabon, l'Allemagne, l'Irlande, le Kazakhstan, le Kenya, la Côte d'Ivoire, les Emirats Arabes Unis (EAU), le Pakistan, la République de Corée, les États-Unis, la Sierra Leone, le Monténégro, l'Estonie, l'Éthiopie, le Japon.
 
Ils ont tous obtenu la majorité requise des voix dans 97 des Etats membres de l'Organisation des Nations Unies.
 
Les États-Unis sont élus au CDH pour un deuxième mandat consécutif. Notamment, Washington a obtenu l'appui de 131 pays, tandis que le Venezuela a remporté 154 voix. Il faut en particulier mentionner le succès du Kazakhstan qui a reçu 183 voix. Pour la première fois, Astana sera représentée dans un organe des droits de l'homme au sein des Nations Unies.
 
Tous les pays élus œuvreront à la CDH pendant dans trois ans à partir du 1er Janvier 2013.
La décision de créer un Conseil des droits de l'Homme en remplacement de l'actuelle Commission des droits de l'Homme a été adoptée en Septembre 2005. Selon la grande majorité des Etats membres de l'ONU, le travail de la Commission a été indûment politisé et ne répond pas pleinement aux défis qui se posent à la communauté internationale dans le domaine des droits de l'Homme.
 
La CDH est composé de 47 états. Chacun est choisi par la majorité des membres de l'Assemblée générale des Nations Unies, au scrutin direct et secret. Les membres du conseil sont nommés pour trois ans et ne peuvent pas exécuter plus de deux mandats consécutifs, selon ITAR-TASS.