mardi 12 mars 2013

Pyongyang n'utilisera l'arme nucléaire que s'il sent sa survie menacée

Le régime nord-coréen n'utilisera l'arme nucléaire que s'il sent que sa survie est menacée, mais les Etats-Unis restent incertains sur ce qui pourrait déclencher une telle réaction de Pyongyang, a indiqué mardi le directeur du renseignement national américain.

Nous estimons, avec un degré de confiance assez faible, que le Nord n'essaierait d'utiliser des armes nucléaires contre les forces américaines ou ses alliés que pour préserver le régime de Kim Jong-Un, a déclaré James Clapper, dans un rapport annuel au Congrès sur les menaces à la sécurité.

Mais nous ne savons pas ce qui constituerait, pour le régime nord-coréen, le franchissement de cette ligne, a-t-il ajouté.

Le renseignement a depuis longtemps déterminé que, du point de vue de Pyongyang, ses capacités nucléaires sont destinées à la dissuasion, au prestige international et à la diplomatie par la force, souligne le rapport.

Mais les Etats-Unis continuent à avoir des difficultés à discerner les calculs du régime nord-coréen concernant son armement nucléaire. Nous ne connaissons pas la doctrine nucléaire de Pyongyang ni dans quelles conditions il compte employer l'arme nucléaire, reconnaît le document.

Mardi, la presse officielle nord-coréenne a rapporté que le dirigeant Kim Jong-Un avait désigné une petite île sud-coréenne, proche de la frontière maritime entre le Sud et le Nord, comme première cible en cas de conflit, alors que la tension reste très vive sur la péninsule.

Washington avait cherché à accentuer la pression lundi sur Pyongyang avec de nouvelles sanctions économiques, au moment où la tension était à son comble dans la péninsule coréenne sur fond de manoeuvres militaires au Sud.

Ces manoeuvres interviennent après plusieurs jours de très fortes tensions: Pyongyang a menacé la semaine dernière de dénoncer l'accord d'armistice mettant fin à la guerre de Corée en 1953, brandi la menace d'une guerre thermonucléaire et averti les Etats-Unis qu'ils s'exposaient à une frappe nucléaire préventive.

Sur www.romandie.com le 12/03/2013

Un général s'amuse à faire de la voltige aérienne: l'avion s'écrase

Un général russe qui effectuait de la voltige aérienne sans autorisation avec un avion de chasse dans la région de Carélie, dans le nord-ouest de la Russie, a provoqué le crash de l'appareil, un Sukhoï 27. Il risque jusqu'à dix ans de prison.

Le général Botachev est accusé de violation des règles de pilotage et d'abus de pouvoir pour cet incident qui s'est produit le 28 juin 2012, a indiqué mardi le comité local d'enquête militaire.

"Lors du vol, M. Botachev a pris les commandes de l'avion et a commencé à effectuer des exercices de voltige aérienne non-prévus", a-t-il expliqué. L'officier a alors perdu le contrôle de l'appareil et l'équipage a dû s'éjecter alors que l'appareil était en pleine chute.

Le crash a provoqué des pertes d'environ 100 millions de roubles (trois millions de francs), a conclu le comité.

Sur www.romandie.com le 12/03/2013

lundi 11 mars 2013

Chine : Quand le vent détrône l'atome !

 
Dans un article édifiant, l'équipe du Earth Policy Institute de Lester Brown, souligne les avantages comparatifs de l'éolien qui est en train de supplanter la production électronucléaire chinoise, autant pour la production actuelle que pour ses perspectives à terme. Une nouvelle preuve, s'il en fallait encore, du fait que l'avenir est bien aux énergies renouvelables. Puisse l'exemple chinois inspirer nos autorités et nos industriels et que la France sorte enfin de son "exception nucléaire".
Voilà une leçon chinoise qui pourrait inspirer le débat national sur la transition énergétique.
 
En Chine, le vent a dépassé l'atome. En 2012, les fermes éoliennes chinoises auront produit 2% de plus d'électricité que les centrales nucléaires. Et cet écart devrait se creuser significativement dans les prochaines années du fait des différences considérables de rythme de développement de ces deux options : le nucléaire progresse de 10% chaque année, quand les capacités éoliennes augmente de 80 % par an.

Avant la catastrophe de Fukushima en mars 2011 la Chine avait 10 Gigawatt de capacité nucléaire. Aujourd'hui encore 29 réacteurs sont en construction pour une capacité additionnelle de 28 Gigawatt. On notera au passage que la plupart de ces réacteurs sont en chantier depuis 2009. Les autorités chinoises continuent à annoncer que le parc nucléaire atteindra environ 40 Gigawatt en 2015, même si, en réaction à l'accident japonais, l'approbation de nouvelle construction de centrale a été suspendu en attente des revues de sécurité approfondies des unités nucléaires, que celles ci soient en fonctionnement, en construction ou en projet. Ce moratoire a été finalement levé en octobre 2012 en soulignant que seules les unités de la « Génération 3 » seraient approuvées, ces modèles étant considérés comme les seuls suffisamment sûrs. Pourtant la Chine n'a aucune expérience de la conduite de ce type de centrales, les seuls réacteurs de la « Génération 3 » étant encore en construction et confrontés à des retards importants du fait de la mise en œuvre de nouvelles recommandations de conception ou de construction imposées après Fukushima.
 
En 2011 et 2012, quatre réacteurs affichant une puissance combinée de 2,6 Gigawatt ont été connectés portant la capacité globale à 12,8 Gigawatt. En dépit des annonces gouvernementales, il est peu probable que la Chine atteigne ses objectifs quand on observe le rythme des constructions et des connexions des unités nucléaires au réseau. Les autorités ont d'ailleurs déjà réduit de 30% leur prévision concernant la production électronucléaire en 2020.
 
 
Les perspectives en matière d'éolien apparaissent beaucoup plus prometteuses. Les développeurs de projet ont connecté19 Gigawatt de capacité éolienne en 2011 et 2012. Il prévoit d'ajouter au réseau l'équivalent en 2013. On pointe souvent le retard du réseau électrique chinois, qui serait inadapté pour absorber ces nouvelles capacités dont la production est moins régulière du fait de l'instabilité des régimes de vent. Il apparaît cependant que les autorités ont produit les efforts nécessaires sur le réseau pour que 80% des capacités éoliennes – estimées à 75,6 Gigawatt soient effectivement connectées sur un réseau suffisamment performant. Ainsi, le pays devrait facilement atteindre son objectif de 100 Gigawatt de puissance éolienne connectée en 2015. La CREIA - Chinese Renewable Energy Industry Association – envisage sereinement d'atteindre 200 Gigawatt en 2020. Avec sept « méga bases éoliennes » en construction dans six province pour une puissance programmée de 138 Gigawatt, les projections de la CREIA semble plus que réalistes. Dans ces conditions, les chercheurs de Harvard

L'éolien affirme ici clairement ses avantages. Les ressources de vent sont sans limite. Les fermes éoliennes peuvent être construites rapidement, leurs émissions de gaz à effet de serre sont négligeables, et leur production réduit d'autant les besoins d'importation d'uranium dont la Chine est dépendante. Enfin, l'éolien est particulièrement intéressant dans ce pays exposé au manque régulier d'eau qui est indispensable au fonctionnement des centrales nucléaires ou thermiques. Avec l'attention croissante portée aux questions de changement climatique et de manque d'eau, la production éolienne est de plus en plus attractive.

Pour plus d'information, voir Earth Policy Institute's Wind Indicator
et la mise à jour du Plan B "Fukushima Meltdown Hastens Decline of Nuclear Power

Par Bruno REBELLE sur www.brunorebelle.fr le 28/02/2013

vendredi 8 mars 2013

Pour Catherine II Damas détient « la clé de la maison Russie » et pour Poutine elle est « la clé de la nouvelle ère »

Si la Syrie tombait, la Russie serait, en plus d'une humiliation diplomatique, menacée dans son intégrité territoriale, ce qui pourrait induire un éclatement de la Fédération de Russie.

Les événements qui se déroulent actuellement en Syrie ne sont en aucun cas liés à la question de démocratisation de la société ni pour plus de liberté pour les Syriens. Il s'agit d'un ordre mondial que cherchent à imposer les États-Unis avec leurs vassaux occidentaux prédateurs à un autre monde qui, à leur tête la Russie, réclame plus de participation dans la gestion des affaires internationales desquelles ils ont été exclus depuis des décennies. Le point de départ pour la nouvelle configuration géopolitique du monde passe aujourd'hui par Damas. L'avenir de la Russie s'y joue actuellement. Poutine sur la ligne de Catherine II (1) qui considérait que « Damas détient la clé de maison Russie » comprend bien que « Damas est la clé d'une nouvelle ère ». Depuis le début des contestations en Syrie, la Russie, appuyée notamment par la Chine et l'Iran, a décidé de faire échouer toutes les tentatives d'un changement de régime car elle était persuadée que si le plan des Occidentaux réussissait, elle serait confinée dans un rôle de second plan et serait menacée dans son intégrité territoriale.

C'est pourquoi, dès le début de la crise, la Russie s'était montrée très ferme et s'est opposée à toute intervention militaire, et ce malgré les pressions du Conseil de sécurité, de l'assemblée générale de l'ONU et de la Ligue arabe. À chaque tentative visant la reproduction du scénario libyen ou yéménite, elle opposa un refus catégorique. Hypocritement, les Occidentaux semblent ne pas comprendre les raisons de la position russe en avançant que Moscou avait, en Syrie, des intérêts économiques et de soutiens logistiques pour sa flotte militaire.

Ce ne sont nullement les contrats d'armement passés avec ce pays, ni le port de Tartous qui sont les enjeux stratégiques russes dans la région au point de mener une lutte atroce pour éviter que l'État syrien ne tombe. Cela est confirmé en partie par le directeur du Centre d'analyse sur les stratégies et les technologies–Moscou Rousslan Poukhov, qui a déclaré : « penser que la Russie soutient Damas en raison des ventes d'armes est une aberration ! C'est totalement hors sujet ». (2)

Loin de l'instauration de la démocratie ou des libertés, c'est le rôle résistant de la Syrie qui est visé. En soutenant les mouvements des résistances palestiniennes et libanaises, la Syrie a fait avorter tous les plans américains pour la mise en place du Grand Moyen-Orient dans lequel les États arabes seront atomisés et soumis au diktat israélien. Par ailleurs, son alliance stratégique avait l'Iran a fait que l'axe hostile aux plans étatsunien se consolide dans la région.

Pourquoi la Russie n'admettra-elle pas une victoire des prédateurs de la Syrie ?
Si la Syrie venait à tomber, de sérieuses menaces pèseraient sur elle, et les plus manifestes sont :

A- AU PLAN ECONOMIQUE

Poutine sait parfaitement que pour que son pays puisse prétendre au statut de grande puissance il faut qu'au travers de son économie il renforce sa force militaire et rende sa politique étrangère plus agressive en vue d'une influence réelle au niveau mondial. Il affiche ses prétentions en disant « en d'autres termes, nous ne devrions tenter personne en nous s'autorisant d'être faible. » (3). Dans cette notion de puissance, le facteur économique est déterminant.

Si l'opposition syrienne l'emportait, cela signifierait que la bataille féroce pour le contrôle des sources d'énergie tournerait en faveur des États-Unis et de leurs alliés, permettant à ceux-ci d'étendre leur influence de la Syrie jusqu'en Australie. Les implications qui en découleraient seraient :

L'avortement du programme ambitieux de développement économique basé sur la réduction de la dépendance de l'économie vis-à-vis des matières premières et sur l'innovation articulée autour des hautes technologies pour devenir une grande économie mondiale. Dans une interview à la BBC, Douglas MC Williams, Chef du centre de recherches Britannique (CBER) déclarait : « La Russie arrivera en quatrième position dans le classement des plus grandes économies mondiales d'ici l'horizon 2020 » (4)

Les ressources du financement de ce projet provenant essentiellement des exportations gazières seraient compromises. Les recettes de Gazprom 2011 qui contrôle plus de 80% de la production de gaz s'élèvent à 118 M $. En vue d'empêcher que ces recettes atteignent le niveau escompté,, il devient impératif, de torpiller l'exportation du gaz russe vers l'Europe à travers les gazoducs paneuropéens en projet ; le South Stream et le Nord Stream. Les pays européens devraient être approvisionnés par le gaz iranien par le Nabucco (5), gazoduc reliant l'Iran à l'Europe centrale via la Turquie. Le Qatar pourrait faire transiter son gaz pour l'Europe également par la nouvelle Syrie amie, écartant définitivement l'alimentation de ce continent par le gaz russe.

De ce fait, la Russie ne peut qu'enterrer son programme de développement, notamment son ambitieux programme militaire d'armement 2011/2020 d'armement pour l'équipement de ses forces armées pour lequel elle prévoit une enveloppe financière de 650 milliards de dollars » (6) au titre d'un programme et « 114 milliards de dollars au titre de la modernisation des équipements ». (7)

Les USA contrôleraient le Liban, la Syrie et l'Iran et, par conséquent, maitriseraient les sources d'approvisionnement énergétique situant dans un espace géographique et stratégique énergétique Liban Syrie, Irak et Iran. D'où cette lutte acharnée pour faire tomber la Syrie.

A- AU PLAN SECURITAIRE :

La chute de B. Al-Assad, outre la politique d'endiguement mis en place en 1946 par Georges. F. Kennan (8). Les actions d'encerclement de la Russie seront relancées. Cette stratégie, en matière de géopolitique, est fondée sur la ligne Brezinski (9) qui prévoyait la domination de l'Union Soviétique en deux étapes, l'encerclement de la Russie en premier lieu, pour ensuite passer à sa déstabilisation, pour mieux contrôler son espace périphérique. Cette stratégie est aussi valable pour la Russie d'aujourd'hui. La politique de Gorbatchev que Poutine qualifiait de « La plus grande catastrophe du XXème siècle » (10) serait de retour pour démanteler définitivement la Fédération de Russie. Ce démantèlement induirait probablement un transfert, au nord du Caucase, des Djihadiste qui opèrent actuellement en Syrie en vue d'instaurer une république islamique. Il est rappelé que le nord du Caucase (Daghestan et Tchétchénie) est à prédominance musulmane. Doku Umarov (11) n'avait-il pas proclamé « l'Emirat caucasien. » en 2007. (12)

Un des pivots américains dans la région montrera ses crocs pour la restauration de l'Empire Ottoman. Il s'agit de la Turquie qui, base avancée des intérêts américains en Eurasie, rêve toujours d'un empire qui s'étendrait jusqu'à l'Asie centrale, ex territoires soviétiques.

Une aubaine pour qu'elle étende son hégémonie jusqu'aux confins de Moscou sur les républiques turcophones qui sont l'Azerbaïdjan, le Kazakhstan, le Turkménistan, le Tadjikistan et le Kirghizistan. L'éventualité de leur intégration dans une alliance avec l'ancien occupant pourrait être envisagée. Elle est encouragée par les États–Unis pour faire désintégrer la Communauté des États Indépendants, composée de 11 sur 15 anciennes républiques soviétiques, créée le 8 décembre 1991 par le Traité de Minsk. Il est clairement établi que cette puissance soutient discrètement les mouvements séparatistes et ethno-religieux dans l'optique de briser définitivement la Communauté des États Indépendants (CEI).

B- AU PLAN STRATEGIQUE.

Dans le prolongement de la ligne de Catherine II, Poutine considère Damas comme étant le point de départ du nouvel ordre mondial. Si cette capitale tombait, la Russie perdrait définitivement son rêve de retrouver son statut de grande puissance dans le monde du temps de la guerre froide. L'inflexion des rapports serait à son désavantage, avec en plus une humiliation diplomatique.

En effet, une fois la Syrie soumise, l'Iran à son tour sera attaqué. L'axe chiite Syrie-Irak-Iran brisé sera sous la botte de l'Arabie Saoudite qui imposera la normalisation des relations avec Israël aux autres pays arabes.

Ainsi, le proche orient sera modelé géographiquement au profit exclusivement des États-Unis et d'Israël, leurs vassaux occidentaux et arabes. L'espace sunnite " modéré " dominera l'espace géographique qui s'étend du Maghreb, au Pakistan et l'Afghanistan en passant par la Turquie et la corne Africaine. La barrière séparant la Turquie des autres pays de confession musulmane sunnite n'existera plus.

La Turquie, membre de l'Otan, qui constitue pour la Russie le chemin le plus court pour rejoindre les eaux chaudes, deviendrait une menace stratégique pour ce pays tant que celle-ci peut bloquer et assiéger sa flotte militaire de la mer Noire.

Ainsi, la Russie aura devant elle un espace hostile qui s'étendra alors de la France à l'ouest jusqu'à la Chine à l'est. Elle sera chassée définitivement de la région du Grand Moyen-Orient où elle était naguère fortement présente.

A la lumière de ce qui précède, nous estimons que le soutient de Moscou à Damas est indéfectible car dicté par des impératifs liés à l'existence même de la fédération de Russie en l'état actuel. Pour contrer toutes les manœuvres de l'Occident pour la déstabiliser et la fragiliser sur la scène internationale, elle fera tout ce qu'elle peut pour que l'ordre géopolitique du Moyen-Orient ne subisse aucun changement. Grâce au levier énergétique, elle cherche à renverser les alliances en se rapprochant de l'Europe, de la Chine, de l'Iran et de l'Inde. Elle compte créer un espace eurasien pour contrer l'hyperpuissante Américaine.

Par Laid SERAGHNI sur www.legrandsoir.info le 26/02/2013

Références :

1- Catherine II, impératrice de Russie (1762-1796), surnommée Catherine la grande. Elle disait « je laisse à la prospérité de juger impartialement ce que je fais pour la Russie. ». Durant le plus long règne de l'histoire de la Russie, outre le développement et la modernisation de la société russe, elle tint tête à tous les envahisseurs voisins ou lointains.

2- Le figaro du 31 mai 2012.

3- Atlantico du 21 février 2012.

4- RIA Novosil du 27 décembre 2012.

5- Nabucco dont le titre initial est Nabuchodonosor est un opéra de Verdi. Il évoque l'épisode de l'esclavage des juifs à Babylone. Cela dénote que tout l'enjeu en Syrie est centré autour de la sécurité d'Israël.

6- voix de la Russie 14 décembre 2012.

7- Géostratégique.net du 6 mars 2012.

8- Diplomate, politologue et historien américain dont les thèses eurent une grande influence sur la politique américaine en vers l'Union Soviétique au sortie de la deuxième guerre mondiale.

9- Z Brezinski : politologue américain, il a été entre autres, conseiller à la sécurité nationale du Président des Etats-Unis Jimmy Carter, de 1979 à 1981.

10- La dépêche .fr du 20 février 2012

11- Né en 1964 en Tchétchénie, Doku Umarov fut en 2005 le cinquième président de la république d'Ichkérie (Tchétchénie). Il abolit cette dernière pour en 2007 pour la remplacer par un « Emirat Tchétchénie » dont il s'autoproclamé émir.

12- affaires géostratégiques. Info du 22 octobre 2012

la Corée du Nord plus agressive que jamais

 
La Corée du Nord rompt le pacte de non-agression avec la Corée du Sud et coupe le téléphone rouge entre les deux pays. Cette annonce fait suite aux nouvelles sanctions votées par le Conseil de sécurité de l'ONU contre Pyongyang.
 
Après le vote, à l'ONU hier, d'une résolution sanctionnant la Corée du nord pour son dernier essai nucléaire, le régime de Pyongyang a fait dans la surenchère, ce matin, en déclarant qu'il « abroge tous les accords de non-agression entre le Nord et le Sud ». Le principal de ces accords date de 1991, et devait pousser les deux pays à résoudre pacifiquement leur différend. Le régime communiste ajoute qu'il va couper le téléphone rouge qui relie actuellement les gouvernements du nord et du sud.
 
Ces derniers jours, à l'approche du vote de l'ONU, les autorités nord-coréennes avaient déjà opté pour l'escalade verbale, en avertissant notamment Washington qu'il s'exposait à une « frappe nucléaire préventive ». Des menaces qui n'ont pas empêché les 15 membres du Conseil de sécurité de voter, à l'unanimité, la résolution 2094, qui alourdit les sanctions à l'encontre des diplomates nord-coréens, cible leurs finances personnelles, et cherche plus globalement à empêcher le pays d'accéder aux financements qui lui permettent d'acquérir des armes ou de développer ses technologies balistiques.
 
Une résolution que Pékin a voté, ce qui traduit l'exaspération nouvelle de la Chine face à un pays que, selon une plaisanterie bien connue en Chine, l'on a longtemps pris pour un chien de garde mais s'avère être un chien fou.
 
Par Yann Rousseau et Gabriel Gresillon sur www.lesechos.fr le 08/03/2013

jeudi 7 mars 2013

Le SCO, la Chine, l'Iran et l'or

C'est, cette fois-ci, sans m'excuser que j'aborderai à nouveau le sujet de la Chine et de son rôle dans la Shanghai Cooperation Organisation et sur le marché de l'or. L'or est désormais un métal stratégique pour les nations du SCO, qui représentent entre elles 40% de la population mondiale. Aujourd'hui, l'or voit son prix repartir à la hausse, et son rôle en tant que successeur du dollar se fait de plus en plus pressant. L'or est une richesse, et cette richesse est peu à peu transférée de l'Occident vers l'Orient.

Le SCO est un bloc économique qui comprend la Chine, la Russie, le Kazakhstan, le Kirghizstan, le Tadjikistan et l'Ouzbékistan. Ces pays sont responsables de 26% de la production d'or mondiale, et l'or qu'ils produisent ne quitte jamais le SCO. D'autres nations susceptibles d'intégrer le SCO sont l'Inde, l'Iran, le Pakistan, la Mongolie et, aussitôt que l'OTAN s'en ira, l'Afghanistan. La Biélorussie et le Sri Lanka sont en ce moment sur liste d'attente. Il s'agit donc d'un bloc économique regroupant une majeure partie de l'Asie, et dont la population totale pourrait rapidement atteindre 3 milliards d'habitants. Les banques centrales de ces pays sont toutes des acheteuses d'or, et les quantités d'or importées par deux de ses membres (la Chine et l'Inde) d'élève à près de 500 tonnes de la production du reste du monde – dont une partie (tout particulièrement en Afrique) est désormais contrôlée par la Chine.

L'un des objectifs du SCO est de cesser d'utiliser le dollar pour mener à bien les transactions économiques entre pays membres. Les doutes que nous aurions pu avoir à ce sujet ont été dissipés par les sanctions monétaires imposées à l'Iran par le gouvernement des Etats-Unis.

L'Iran est un acteur important parce qu'il fournit du pétrole à l'Inde et à la Chine. Comme les Etats-Unis ont interdit à tout pays d'acheter du pétrole Iranien sous peine de sanctions, l'Iran a été forcé d'établir ses échanges commerciaux grâce à l'or, offrant ainsi aux membres du SCO une forme de remonétisation de l'or, et une bonne raison d'augmenter le prix en dollar de l'or noir.

Les Etats-Unis font donc face à un dilemme. S'ils continuent de faire pression sur l'Iran, ils menacent les intérêts de la Chine, de l'Inde et d'autres membres du SCO. A ce stade, il est encore trop tôt pour imaginer la manière dont les nations du SCO répondraient à une telle menace, mais il existe deux solutions possibles, l'une militaire, l'autre économique.

Il est encore trop tôt pour que la Chine puisse se lancer dans une guerre de devises. Elle développe son marché interne et, avec le temps, le SCO lui fournira un marché captif aussi puissant que celui de l'Empire Britannique. Elle dépend toujours du déclin des marchés Occidentaux pour ce qui concerne son activité économique. En revanche, la raison pour laquelle elle a accumulé de l'or et encourage ses citoyens à en faire de même est bel et bien le transfert de richesses depuis l'Occident vers l'Orient.

La situation Iranienne menace déjà le rôle du dollar en tant que devise de référence internationale pour ce qui est du commerce pan-Asiatique, simplement parce que le pétrole est très important. Les tentatives des banques Occidentales de nous éloigner de l'or ont offert à la Chine et aux membres du SCO une opportunité exceptionnelle de transfert de richesses, comme nous sommes sur le point de le découvrir. C'est là toute la philosophie de la géopolitique de l'or, et je trouve dommage que nos dirigeants ne s'en rendent pas compte.

Par Alasdair Macleod - Finance And Economics.org le 07/03/2013 sur www.24hgold.com

mercredi 6 mars 2013

En Chine, la guerre des robots est sur le point d'éclater

Le journal China Daily publiait récemment l'article suivant : Chinese robot wars set to erupt

La récente recherche conduite par le cabinet-conseil Ernst & Young LLP suggère que le coût moyen annuel du travail par employé a atteint plus de 40.000 yuans (6.400 dollars) en 2011, contre moins de 25.000 yuans il y a cinq ans.

Compte tenu du trafic, il est aisé de calculer ce que rapporterait l'achat d'un robot. 'Les robots industriels sont aujourd'hui déjà moins chers que les salariés des régions orientales de la Chine', déclarait Wang Tianmiao, qui dirige le comité d'experts chargé de l'étude la technologie robotique dans le cadre du projet du gouvernement de développer le secteur technologique.

Selon Wang, un robot industriel typique coûte aux alentours de 300.000 yuans, et coûte en moyenne 20.000 yuans par an en maintenance. Son coût de 500.000 yuans sur 10 ans est considérablement inférieur au salaire d'un technicien qui s'élève à 6000 yuans par mois. Et les robots peuvent effectuer un travail plus efficace que les humains.

Par Mish - Global Economic Analysis, publié le 06/03/2013 sur www.24hgold.com