samedi 19 mai 2018

Les préparatifs d'attaque contre la Russie sont en cours

Se référant à des données issues de canaux de communication privés des ministères de la Défense chinois, pakistanais et afghan, des éléments des forces de l’ordre russes affirment que des préparatifs d’attaque hybride de grande envergure visant la Russie via le Tadjikistan et l’Ouzbékistan, sont en phase finale.
Des rapports à ce propos ont été reçus plus tôt. Il en a été fait état en particulier lors d’une récente conférence sur la sécurité qui s’est tenue à Tachkent. Sirodzhiddin Aslov, le patron du ministère des affaires étrangères du Tadjikistan, avait alors annoncé publiquement que des terroristes s’activaient dans la région :
L’activation des groupes terroristes, leur progression dans les régions du nord de l’Afghanistan, en particulier dans les territoires frontaliers du Tadjikistan, le renforcement du nombre de partisans de l’État islamique, ainsi que la présence d’un certain nombre de citoyens des républiques post-soviétiques dans les groupes terroristes, et les mouvements actuels en Afghanistan… nous inquiètent beaucoup.
Ce problème a aussi été évoqué à la septième Conférence sur la sécurité internationale, qui s’est tenue dernièrement à Moscou. Selon les services de renseignement russes, le nombre de combattants potentiels de l’État islamique varie actuellement entre 2500 et 4000 hommes. Des sources du ministère de la Défense de Chine l’ont aussi confirmé. L’armée chinoise parle d’au moins 3800 terroristes opérant dans 160 cellules. Ils sont en plus grand nombre dans la province de Nangarhar, où l’État islamique accroît la production et la contrebande de drogues, crée l’infrastructure d’entraînement des terroristes et recrute des gens du coin.
Le plan
Selon les forces de l’ordre russes et chinoises, les terroristes qui s’enfuient par mer de Syrie et d’Irak, remontent de Qasim, le port de Karachi, jusqu’à Peshawar, et sont ensuite répartis dans province de Nangarhar à l’est du Pakistan. Les représentants du haut commandement terroriste sont dans le district d’Achin.
En outre, on remarque que depuis fin 2017, les commandants de l’État islamique ont réussi à transférer en Afghanistan 500 terroristes étrangers supplémentaires depuis la Syrie et l’Irak, dont plus de deux douzaines de femmes. Voici ce que dit un membre des forces de l’ordre russes :
Tous sont également localisés dans la province de Nangarhar. Ils sont Soudanais, Kazakhs, Tchèques, Ouzbeks, Français etc.
La progression des terroristes vers le nord devrait partir dans deux directions. Ils vont pénétrer dans les provinces de Nuristan et de Badakhshan, au Tadjikistan, et dans les provinces de Farah, Ghor, Sari-Pul et Faryab, au Turkménistan.
Le superviseur
Le gouverneur de la province de Nangarhar, Gulab Mangal, qui supervise personnellement l’activité des mercenaires dans la région, prévoit d’étendre son influence dans d’autres régions du pays au moyen des terroristes. En outre, il participe activement aux activités financières de l’État islamique, en recevant des profits importants. Le réseau informe que toute mouvement de protestation de la population mécontente des activités de l’État islamique est « sévèrement réprimée par les autorités provinciales, notamment par des opérations punitives contre des villages entiers. ».
Mangal entretient des relations de longue date avec les services de renseignement étasuniens. En particulier, il s’est battu contre les Soviétiques pendant la campagne afghane de l’URSS. Immédiatement après l’invasion étasunienne en 2001, il a été nommé à la tête du gouvernement local de la communauté pachtoune, l’ethnie à laquelle il appartient. En outre, Mangal est apprécié par la presse occidentale. La plupart des publications des principaux médias étasuniens et britanniques propagent des informations exceptionnellement positives à son sujet, et la BBC l’a qualifié d’« espoir de la province de Helmand, » province qu’il dirigeait auparavant.
Selon le ministère de la Défense d’Afghanistan, la direction de l’État islamique prévoit d’agrandir bientôt le groupe avec 1200 terroristes supplémentaires. La plupart d’entre eux seront aussi installés dans la province, sous le contrôle de Gulab Mangal et de ses hommes.
Il est à noter que les deux plus grandes bases étasuniennes afghanes se trouvent à proximité immédiate de la province de Nangarhar, ce qu’il est difficile de prendre pour une coïncidence.
Dans le même temps, les experts font remarquer que la pression sur le Tadjikistan et le Turkménistan ne sera que l’un des facteurs de la nouvelle attaque hybride contre la Russie. Valery Korovin, le directeur du Centre d’expertise géopolitique, est convaincu que Moscou devrait se préparer à une offensive à grande échelle sur tous les fronts : en Ukraine, peut-être via l’Arménie, ainsi que dans un plusieurs autres pays post-soviétiques :
Probabilité d’exacerbation en Asie centrale
Pourquoi les Étasuniens font-ils cela ?
En déstabilisant la situation en Asie centrale, les États-Unis et leurs alliés atteindront plusieurs objectifs à la fois. D’abord, par ce moyen, Washington peut détourner Moscou et Téhéran de la Syrie. Ensuite, si l’opération réussit, un foyer d’instabilité sera créé sur la voie de la Route de la Soie, dont le but est de renforcer l’unification économique et logistique de l’Eurasie. À l’ouest, l’Afghanistan borde aussi l’Iran, ce qui permet d’ouvrir un nouveau front contre Téhéran en cas de forte nécessité. Cela se produira de manière synchrone par l’aggravation des violences dans plusieurs directions. Cela commencera par des pressions économiques par l’intermédiaire de nouvelles sanctions, sera suivi par des « révolutions colorées » qui se propageront dans l’espace post-soviétique, puis les réseaux étasuniens passeront directement à l’attaque. Les États-Unis ne se sont bien évidemment pas emparés de l’Afghanistan, en manipulant sa dictature militaire, pour y construire la démocratie et la société civile. L’Afghanistan est le tremplin où sont créés des réseaux terroristes à l’aide desquels les États-Unis se préparent à attaquer l’Iran et la Russie.
Par Andrey Afanasyev le 17/05/2018 sur www.katehon.com

dimanche 13 mai 2018

La Russie ne livrera pas de S-300 à la Syrie


Le conseiller du Kremlin chargé de l’aide aux pays étrangers, Vladimir Kozhin, a déclaré que la Russie ne livrera pas de S-300 à la Syrie.
Après le voyage du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Moscou (9 mai) et les échanges de tirs de part et d’autre de la ligne de démarcation syro-israélienne (10 mai), cette livraison qui avait été évoquée après l’attaque tripartite contre la Syrie (14 avril) a été annulée.
En d’autres termes, la Russie qui protège l’espace aérien syrien ne souhaite pas rendre l’armée arabe syrienne responsable de la défense des sites militaires iraniens présents sur son territoire.
Sur www.voltairenet.org le 12/05/2018

Selon Netanyahou l'Iran cherche à détruire 6 autres millions de Juifs

Quelle que soit la manière dont vous considérez les choses, Netanyahu n’a pas l’envergure morale et politique pour être à la tête d’un État.
Non, ce n’est pas une invention : Netanyahou, l’enfant à problèmes au Moyen-Orient, a bien dit à Vladimir Poutine que l’Iran avait juré d’anéantir six millions de Juifs ! Si vous pensiez que Netanyahou ne pouvait trouver quelque chose d’aussi stupide, alors vous sous-estimez l’imagination fantasque de Netanyahu. Voici ses mots exacts :
« Il y a un pays au Moyen-Orient, l’Iran, qui appelle à la destruction de six autres millions de Juifs. » [1]]
Personne ayant une once de cellules cérébrales ne pourrait inventer une déclaration aussi stupide. Pour la simple raison que, en dehors d’Israël, l’Iran a la plus grande population juive du Moyen-Orient. De plus, « les juifs se sentent plus en sécurité en Iran qu’aux États-Unis et en Europe malgré les tensions entre Tel-Aviv-Téhéran ». [2]] Et ils sont là depuis des siècles ! Comment l’Iran prévoit-il d’exterminer ces gens ? Qui Netanyahu trompe-t-il vraiment cette fois ? sa plus belle marionnette (Donald Trump) ?
Lorsque Netanyahou a fait des déclarations similaires en 2015, les responsables iraniens ont répondu : « Il est vraiment, vraiment regrettable que le fanatisme aboutisse à des accusations contre une nation entière qui a sauvé les Juifs trois fois dans son histoire … » [3]]
Qu’est-ce que les Juifs iraniens ont à dire à propos de Benjamin Netanyahu lui-même ? Est-ce qu’ils le considèrent comme leur représentant ? Ou le voient-ils comme leur chef ? Ou le voient-ils comme un autre démagogue israélien ? Ciamak Morsadegh, un parlementaire iranien élu qui se trouve être juif, a déclaré :
« Benjamin Netanyahou et les antisémites ont besoin l’un de l’autre : ils s’alimentent mutuellement avec ce dont ils ont besoin – l’intolérance et la haine. Le fait est que l’Iran est un endroit où les Juifs se sentent en sécurité et nous sommes heureux d’être ici. Nous sommes fiers d’être iraniens. Je sais que cela ne suit pas le scénario sioniste, mais c’est la réalité. Personne ne force les Juifs à rester ici.
« Les Israéliens offrent de l’argent au peuple juif pour émigrer en Israël, mais nous choisissons de rester. Mon point de vue est que les actions de Netanyahu et de son gouvernement, la façon dont ils se comportent envers les Palestiniens, causent des problèmes aux Juifs partout dans le monde. Je ne suis pas le seul à avoir ces opinions. N’ai-je pas le droit de le dire parce que je suis un Juif ?  » [4]]
M.Bibi, nous avons un problème. Si les Juifs iraniens sont en grande partie heureux et ne se sentent pas menacés, comment pouvez-vous dire que les autorités iraniennes cherchent à détruire au moins six millions de Juifs ? D’où tenez-vous ce chiffre ?
Ici encore, nous voyons que Netanyahu est soit fou, soit qu’il suit un scénario diabolique. Avner Cohen a dit dans le passé que Netanyahu était parfois « fou ». [5]] L’ancien directeur du Shin Bet, Yuval Diskin, a déclaré que Netanyahu prenait « des décisions à partir des sentiments messianiques » [6]].
Quelle que soit la manière dont vous considérez les choses, Netanyahu n’a pas l’envergure morale et politique pour être à la tête d’un État. Si la communauté juive iranienne elle-même approuve un accord nucléaire [7]], alors comment Netanyahu peut-il vraiment dire que l’Iran « s’est engagée à vouloir tuer impitoyablement les Juifs » ? C’est l’une des raisons pour lesquelles l’universitaire juif Norman Finkelstein le considère comme « fou ».
Par Jonas E. Alexis
Traduction : Avic  Réseau International
 [1] Cité dans Henry Meyer, Andrey Biryukov, et David Wainer, « Netanyahu prévient Poutine que l’Iran veut détruire 6 millions de Juifs », Bloomberg , 9 mai 2018.
 [2] « Les juifs se sentent plus en sécurité en Iran qu’aux États-Unis et dans l’UE malgré les tensions entre Tel-Aviv et Téhéran », Russia Today , 9 février 2018.
 [3] « Nous avons sauvé les Juifs 3 fois, Netanyahou devrait réviser les leçons d’histoire – FM iranienne », Russia Today , 5 mars 2015.
 [4] « Les Juifs d’Iran sur la vie dans l’état ennemi d’Israël: Nous nous sentons en sécurité et heureux »,  Indépendant , 16 mars 2016.
 [5] Avner Cohen, « Le leadership d’Israël: Messianique et ensuite certains »,  Haaretz , 6 mai 2012.
 [6] Cité dans Daniel Tauber, «Le messianisme de Netanyahou peut-il nous sauver?»,  Jerusalem Post , 3 juillet 2012.
 [7] Voir par exemple Reese Erlich, «La communauté juive iranienne est derrière un accord nucléaire avec les États- Unis »,  USA Today , 7 août 2015.

lundi 30 avril 2018

Le Liban s'oppose à la conférence de Bruxelles II

La conférence de Bruxelles II en soutien à la Syrie et aux pays de la région, co-organisée par l’Union européenne et les Nations unies, s’est clôturée le 25 avril 2018.
Les États donateurs ont mis en scène leur volonté d’aider le Liban à continuer à héberger des réfugiés syriens, le temps nécessaire à l’élaboration d’une solution politique pour la Syrie [1]. Ils ont donc enjoint les pays hôtes à donner un statut juridique aux réfugiés, y compris en cas de retour temporaire chez eux. Le Premier ministre libanais (sunnite), Saad Hariri, a semblé s’accorder avec ce discours.
Cependant, dès le communiqué final diffusé, les autres autorités libanaises, c’est à-dire le président de la République (chrétien) et le président de l’Assemblée nationale (chiite), ont vivement dénoncé cette conférence. Selon eux, elle ne vise au contraire qu’à empêcher le retour des réfugiés dans leur pays en prétendant chercher une solution politique qui a déjà été trouvée à Sotchi [2].
Le président de la République, Michel Aoun, est même allé plus loin. Selon lui, les Occidentaux entendent priver la Syrie de ses habitants et contraindre le Liban à les naturaliser.
En outre, les Libanais estiment que cette conférence allait à l’encontre de leur politique de distanciation laquelle, depuis la Déclaration de Baabda, interdit à l’État d’intervenir dans la guerre en Syrie.
Certains Européens s’interrogent également sur l’hébergement de réfugiés syriens par l’Union européenne. Ce « droit d’asile » semble avoir été détourné de sa finalité : il ne vise plus à sauver des civils d’un théâtre de guerre, mais en réalité à priver la Syrie de ses habitants.
[2] « Consensus entre Syriens à Sotchi », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 6 février 2018.

Sur www.voltairenet.org le 30/04/2018

Le Kirghizstan n'arrive pas à se débarasser de l'ex-président Atambayev


Almazbek Atambayev est redevenu le leader officiel du parti social-démocrate du Kirghizistan. Son élection est très ambiguë, car elle s'est déroulée dans le contexte d'une opposition grandissante des anciens et actuels présidents. Et Atambayev lui-même, dans son discours lors de la conférence de presse finale après la fin du congrès, l'a clairement démontré.

Il convient de noter que la réunion historique du Parti social-démocrate du Kirghizistan s'est tenue dans un format qui était fermé à la presse. Les journalistes ont appris ce qui se passait derrière des portes closes seulement après. Assez curieusement, considérant que le SDPK est le parti au pouvoir, en théorie il n'y a rien cacher au peuple.

Cependant, déjà au cours de la réunion, il est devenu clair que le nouveau chef du parti n'a pas l'intention de consacrer l'électorat à ses plans. Et il n'a plus de plans pour prendre le pouvoir, ainsi que pour niveler toute nouvelle politique présidentielle par tous les moyens. De plus, Atambayev, comme toujours, n'accepte pas d'autres opinions que la sienne.

Un participant du congrès a déclaré qu'Almazbek Atambayev a pratiquement exclu la possibilité de prise de décision collégiale dans le SDPK. Il devient en fait, non seulement son leader, mais le seul propriétaire du parti. Il était loin de mettre tous les participants au congrès d'accord avec une telle position autoritaire. A ce propos, 15 personnes parmi les délégués de l'oblast d'Osh ont quitté avec défi la salle de réunion. Les membres du parti se disent outragés et qu'Atambayev a fait du congrès du parti social-démocrate, un one-man show dans lequel il a joué seul, sans donner l'occasion aux personnes présentes de parler.

La confirmation que le Parti social-démocrate devient un fief d'Atambayev est mise en évidence par le fait que le Congrès rassemble toutes les personnalités sociale-démocrates, en particulier ceux qui représentent une faction dans le parlement. En même temps, il est particulièrement préoccupant que des personnalités aussi importantes qu'Asylbek Jeenbekov, Toorobai Zulpukarov et Iskender Matraimov n'aient pas été invitées à participer au congrès. Blessés par l'attitude de l'ex-président, des représentants du parti au parlement ont refusé de venir au forum ainsi que d'autres membres du parti social-démocrate, y compris Abdyvahap Nurbayev, Murad Mademinov et Kozhobek Ryspaev.

Les députés estiment  qu'il semble qu'Atambayev a commencé une purge dans les rangs du parti et a décidé de commencer d'abord avec l'ancien président Asylbek Jeenbekov, qui « est tombé en disgrâce » aux yeux du chef du parti pour une seule raison, il est trop indépendant.

L'infini cynisme d'Atambayev lors d'une conférence de presse a battu tous les records imaginables et impensables. Parlant aux journalistes, il a longtemps parlé de son clan et de la façon dont il s'est battu pendant 20 ans. En même temps, il ne faut pas oublier de mentionner que pendant son règne, ce sont ses proches qui monopolisaient de nombreux secteurs économiques du pays, et des «amis d'enfance» qui occupaient des postes clés dans le gouvernement.

Faisant valoir les agissements d'Asylbek Jeenbekov aux députés du parlement, Atambayev a laissé entendre que si son frère ne renonce pas à son mandat de président, alors le scénario d'Akayev et Bakiev pourraient se répéter.

Une telle menace cachée est très révélatrice. Almazbek a peur de perdre les derniers leviers de gouvernement du pays. Et selon le plan d'Atambayev, la faction parlementaire avec le Premier ministre, devrait être le principal levier d'influence. Selon ses plans, le chef nouvellement élu de l'Etat Sooronbai Jeenbekov devrait devenir un pion entre ses mains, « le démocrate à la retraite Atambayev ». Pas étonnant qu'Almazbek s'appelle lui-même le « frère aîné » de Sooronbay, indiquant qu'il serait son conseiller sur la façon de gérer l'Etat.

Mais dans la mise en œuvre des plans de A. Atambayev, il y a eu un échec. S. Jeenbekov ne va pas s'asseoir au poste présidentiel comme une marionnette, il a annoncé une campagne à grande échelle pour corriger les erreurs de son prédécesseur.

Par Ruslan Osmonov sur https://golosbishkeka.com le 03/04/2018

Les États-Unis dépassés par la guerre électronique russe


Intervenant le 24 avril 2018 au symposium GEOINT 2018, le général Raymond A. Thomas III (commandant en chef des Opérations spéciales (USSOCOM), a révélé l’ampleur de la guerre électronique entre les États-Unis et « l’ennemi » (comprendre la Russie).
Selon lui, « l’ennemi » brouille ou inhibe systématiquement les systèmes US en Syrie, rendant impossible au Pentagone de surveiller la zone de combat. Lors de l’attaque tripartite du 14 avril, l’armée russe est parvenue à hacker les transmissions GPS de sorte que certains missiles ont été détournés. Pis, les systèmes de reconnaissance ami/ennemi ne fonctionnaient plus. Dans ces conditions, il devenait non seulement inutile, mais dangereux d’utiliser les avions de surveillance.
Sur www.voltairenet.org le 26/04/2018

Vers l'inauguration de l'IFAC à Astana

Au Kazakhstan cet été, se déroulera l'inauguration officielle du Centre Financier International "Astana" (IFCA). Bien que le site fonctionne depuis le 1er janvier, il dispose déjà de réalisations dont il peut se vanter. Le projet semblait d'abord utopique, il est devenu réel, et maintenant il n'y a aucun doute qu'Astana peut vraiment devenir un nouvel Hong Kong ou un nouveau Londres.

Qu'est-ce que l'IFCA ? Par analogie avec d'autres sites, c'est une concentration d'entreprises, de banques et d'institutions financières spécialisées de renommée mondiale, à travers lesquelles un énorme flux de transactions internationales avec des titres et de l'or, a lieu. L'IFCA est une plate-forme où il est pratique pour toute entreprise de placer ses actions, et les investisseurs ont la possibilité de choisir les instruments pour investir. Le Kazakhstan, en tant qu'organisateur d'une telle structure, reçoit en retour des investissements, des technologies, des bénéfices issus des opérations financières et, surtout une image totalement nouvelle de qualité.

Les partenaires stratégiques et les actionnaires du Centre d'Astana sont déjà des institutions reconnues du monde financier telles que le Nasdaq, spécialisé dans les transactions de sociétés de haute technologie, et l'une des plus grandes banques d'investissement au monde, Goldman Sachs. En outre, l'un des premiers actionnaire enregistré est la Banque de développement de Chine, la plus grande du monde dans son genre. Nous devons comprendre que pour participer à des projets, ces structures doivent respecter une liste stricte d'exigences. Et le centre financier du Kazakhstan répond à ces exigences.

Les trois organisations énumérées ci-dessus ne représentent qu'une petite partie de la liste des bénéficiaires des services financiers de l'IFCA. D'ici fin 2018 environ 100 entreprises seront enregistré à l'IFCA. Selon les plans, en 2019 ils ne seront pas moins de 250, et à fin 2020, environ 500. La zone d'action sera vaste . L'IFCA devrait devenir un centre financier pour les pays d'Asie centrale, les républiques transcaucasiennes, l'EEE, le Moyen-Orient, le territoire de la Chine occidentale, la Mongolie et l'Europe. Et pour comprendre à quel point le Kazakhstan est sérieux dans la mise en œuvre du projet IFCA, il est nécessaire de prendre en compte le fait que cette place financière fait partie d'une grande stratégie de diversification de l'économie de la république. L'idée de sa création date de la première vague de la crise, du ralentissement de la croissance économique mondiale et de la chute des prix du pétrole. Le Kazakhstan a compris qu'il devait d'une manière ou d'une autre protéger son économie contre de nouveaux chocs. L'un des moyens les plus corrects est d'attirer des capitaux étrangers. L'IFCA à cet égard est une option gagnant-gagnant.

Autrement dit, pour le Kazakhstan ce n'est pas seulement un projet d'image, beau seulement en façade, c'est une orientation de la politique nationale, un plan stratégique pour renforcer la stabilité de l'économie et améliorer le bien-être des citoyens. Les enjeux sont considérables. Par conséquent, les autorités de cette république ont abordé la préparation du site financier de manière très approfondie. L'IFCA a un grand intérêt parmi les entreprises russes qui sont prêtes à devenir des résidents et à placer leur capital sur le site, bien qu'un centre financier similaire ait été lancé à Moscou. Mais les russes accordent plus facilement leur confiance à Astana. Et c'est un indicateur important de qualité.

Ce qui attire les partenaires russes et les autres à Astana est facile à comprendre. Dans la république, toutes les procédures, d'une manière ou d'une autre sont liées aux activités des investisseurs. Elles ont été simplifiées autant que possible. La préparation des documents d'enregistrement est faite sur place par les fonctionnaires du Kazakhstan. Dans le même temps, la communication avec des partenaires potentiels se fait dans leur propre langue : toutes les taxes, les procédures douanières sont traduites en anglais. Les investisseurs au Kazakhstan bénéficient d'un régime fiscal préférentiel et d'un tribunal financier indépendant fonctionnant sur la base du droit anglais. Ces pratiques se retrouvent dans d'autres centres financiers, mais séparément. En fait, l'IFCA cumule le meilleur d'entre eux et est prêt à montrer la valeur de son modèle.

Le Kazakhstan attirait déjà l'attention des investisseurs auparavant. Ils étaient gâtés en raison de la stabilité politique et durable du pays, même pendant la crise économique.  Ils pouvaient traiter de manière adéquate avec des partenaires. Ils pouvaient en grande partie accroître leur potentiel d'investissement et développer eux-mêmes de nouvelles activités. Comme l'a calculé Astana, l'effet cumulé jusqu'en 2028 de la création de l'IFCA, pourrait dépasser les 40 milliards de dollars.

Il est clair que le projet doit encore être pleinement mis en œuvre et que ses objectifs doivent encore être atteints. Mais, il n'y a aucun doute sur le succès du Kazakhstan. Au moins parce que, dans l'histoire de la république et de ses autorités, il y a déjà eu un projet qui a été mis en œuvre avec succès malgré la tempête de critiques, de scepticisme et d'incompréhension. Il s'agit de la création de la nouvelle capitale du pays, Astana. L'idée de tout transférer d'Almaty, bien connue, confortable et chaleureuse à Astana, ville climatiquement sévère et méconnue, a d'abord été perçue comme une blague. Cette année, Astana fête ses 20 ans. Et, dites-moi, y a-t-il encore quelque part dans un coin civilisé de la planète où on entend pas parler de cette ville ? Astana est une plate-forme pour les négociations syriennes qui a objectivement plus de succès que Genève. Astana est le lieu de l'exposition internationale 2017, la ville où a eu lieu le premier Sommet de l'OCI sur la science et la technologie. Astana est un terrain de jeu où s'est déroulé le premier sommet de l'OSCE depuis 1999. La liste est longue. Le fait demeure, Astana a été conçue comme une capitale, une mégalopole de haute technologie, un centre d'attraction de l'attention du monde. Alors pourquoi ne pourrait-il pas devenir le centre financier de l'Eurasie?