samedi 30 mai 2015

Mer de Chine méridionale: les critiques américaines rejetées

 
La Chine a rejeté dimanche l'injonction des États-Unis à mettre fin à ses opérations d'aménagement en mer de Chine méridionale, faisant valoir sa souveraineté indiscutable sur les îlots de la discorde.
Lors d'une conférence à Singapour réunissant de hauts responsables militaires, l'amiral Sun Jianguo, chef d'état-major général adjoint de l'Armée populaire de libération (ALP), a minimisé les tensions en mer de Chine méridionale, une autoroute maritime susceptible de receler d'importantes réserves pétrolières et gazières.
 
Il répondait aux déclarations la veille du secrétaire américain à la Défense Ashton Carter estimant que la Chine n'était «pas en phase avec les règles et les normes internationales» avec ses constructions d'îles semi-artificielles dans l'archipel des Spratleys.
 
«La situation en mer de Chine méridionale est dans l'ensemble sereine et stable, la liberté de navigation n'a jamais été entravée», a rétorqué l'amiral Sun.
 
«La Chine a réalisé des travaux sur certaines îles et récifs en mer de Chine méridionale principalement dans le dessein d'améliorer le fonctionnement de ces îles et récifs et les conditions de vie et de travail des personnels qui y sont stationnés», a-t-il ajouté.
 
L'archipel des Spratleys, qui compte plus de 100 îlots, récifs et atolls à mi-chemin entre le Vietnam et les Philippines, est l'une des zones les plus disputées en raison de son importance militaire stratégique.
 
Les Chinois y mènent d'énormes opérations de remblaiement, transformant des récifs coralliens en ports et en infrastructures diverses.
 
L'amiral Sun a répété la position des autorités communistes selon lesquelles la souveraineté de Pékin sur ces zones est «indiscutable» et s'appuie sur des «arguments historiques et juridiques».
En outre, a-t-il souligné, la Chine joue un rôle positif en faveur «de la paix et de la stabilité de la région et du monde».
 
Ces chantiers de développement permettent à la Chine «de mieux assurer ses responsabilités et obligations internationales dans le domaine du sauvetage en mer, de la prévention des catastrophes et l'aide humanitaire, la recherche scientifique maritime, l'observation météorologique, la protection de l'Environnement, la sécurité de navigation, la pêche et les services», a détaillé l'amiral.
 
Au cours de ce même dialogue annuel du Shangri-La, les États-Unis ont assuré samedi qu'ils continueraient à envoyer des navires et avions militaires dans les zones disputées notamment par leur allié philippin.
 
Ashton Carter a appelé à «un arrêt immédiat et durable des travaux de remblaiement par tous ceux qui revendiquent» la souveraineté sur l'archipel.
 
M. Carter a reconnu que d'autres pays avaient développé des avant-postes dans la zone, à des échelles diverses, y compris le Vietnam avec 48 avant-postes, les Philippines avec huit, la Malaisie avec cinq et Taïwan un.
 
«Cependant, un pays est allé beaucoup plus loin et beaucoup plus vite que n'importe quel autre. Et c'est la Chine», a-t-il affirmé.
 
Sur www.lapresse.ca le 30/05/2015

mercredi 27 mai 2015

Succès du Forum économique d'Astana 2015

Le Forum économique d’Astana est le premier sommet d’Eurasie dédié à la résolution des problèmes économiques mondiaux. Il s’est déroulé les 21 et 22 mai dernier. Le thème principal de cette année est « l’infrastructure : un facteur de croissance économique viable ». 40 sessions ont été ouvertes sur une variété de sujets dont 7 sur l’économie verte, 5 sur les affaires et les marchés, 6 sur les aspects politiques et sociaux, 6 sur les infrastructures et en particulier la relance de la route de la soie, 7 sur l’économie mondiale et 4 sur l’intégration régionale. Cette année, quelques 10 000 personnalités politiques, économiques et des experts de la planète entière sont venus au forum économique mondial. Il a en particulier été remarqué la présence de l’éminent économiste Nouriel Roubini.
 
L’union économique eurasienne
 
La question de la situation et des objectifs de l'intégration au sein de l'Union économique eurasienne a été largement évoquée.
 
La capitale du Kazakhstan Astana a vu naître l'Union économique eurasienne l'an dernier. Cette année, le forum économique d’Astana a permis de faire le point sur la dimension sociale, les opportunités d’affaires, les vecteurs de développement et la stratégie de croissance économique de l’intégration dans l’union économique eurasienne. L'un des sujets majeurs a été le suivant : qu'ont gagné les pays qui ont intégré l'Union économique eurasienne ? Et qu'ont-ils perdu ?
 
L'Union économique eurasienne est composée de 5 pays. Fondée en mai 2014 par la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan, l'Arménie les a rejoint quelques mois plus tard. Le mercredi 20 mai 2015, le Kirghizistan a signé lui aussi le traité d'adhésion. Après l'adhésion du Kirghizistan, le Tadjikistan devrait devenir le 6e membre de l'Union économique eurasienne. Malgré des difficultés dans sa première année d’existence et des perspectives incertaines en matière d'intégration, plusieurs pays ont déjà annoncé leur intention de coopérer avec l'Union économique eurasienne. En particulier, celle-ci va signer un accord de libre-échange avec le Vietnam.
 
Cette nouvelle alliance économique représente une population de 180 millions de personnes et un PIB total de 4 mille milliards de dollars.
 
Un marché gigantesque, et donc une belle opportunité d'attirer les investisseurs étrangers. Il est toutefois trop tôt pour estimer le volume de ces futurs investissements selon Timur Suleimenov, ministre de l'économie et des finances de l'Union économique eurasienne.
Selon lui, il n'est pas envisageable d'avoir les résultats d'un marché unique de libre circulation des biens et des services avant 1 an d'existence. Il poursuit : '6 mois, ce n'est pas suffisant pour noter une croissance significative des investissements ou du volume commercial. Surtout si l'on considère que la création de l'Union économique eurasienne a coïncidé avec une grave crise.'
La mise en route de l'Union économique eurasienne est arrivée en effet au moment où la Russie connaissait une période économique difficile. Les sanctions économiques mises en place par les pays occidentaux, en représailles à l'annexion de la Crimée, ont freiné les économies des pays-membres de l'Union économique eurasienne.
Par ailleurs, une large part du commerce de la Russie et du Kazakhstan provient du pétrole, dont la chute des cours a ralenti la croissance.
Enfin, la chute du rouble a contribué à fortement dévaluer les marchandises russes, ce qui a aussi impacté les biens produits dans les autres pays de l'Union, notamment au Kazakhstan.

Ce que confirme Rakhim Oshakbayev, de la chambre nationale des entrepreneurs du Kazakhstan : 'De nombreux entrepreneurs kazakhs ont perdu en compétitivité à cause de la dévaluation. Nous avons demandé à notre gouvernement de considérer cette situation comme une menace pour l'économie du pays, un cas de force majeure, loin de toute considération politique, et d'imposer temporairement des mesures de protectionnisme.'
 
Quoi qu'il en soit, d'après les prévisions de la banque mondiale, tous les membres de l'Union économique eurasienne vont voir leur PIB augmenter cette année. A partir de 2016, l'Union arrêtera progressivement les mesures de restriction commerciales pour le transport de marchandises au sein de son espace.

Le dictateur turkmène très à cheval sur le culte de la personnalité

 
Achkhabad, la rutilante capitale du Turkménistan, s'est enrichie, lundi 25 mai, d'un nouveau monument de marbre et d'or : une statue à cheval du président-dictateur de cet Etat d'Asie centrale immensément riche en gaz, Gourbangouli Berdimoukhamedov.
 
M. Berdimoukhamedov, un ancien dentiste qui règne sur le pays d'une main de fer depuis 2006, n'a pas assisté à l'inauguration, effectuée à grand renfort de lâchers de colombes et sous les vivats d'une foule criant « Gloire à l'Arkadag », le titre de « Protecteur » que s'est octroyé le président.
 
La présidente du Parlement a rappelé lors de la cérémonie que la décision d'ériger ce monument de 21 mètres de haut avait été prise à la suite des appels en ce sens « de simples gens, de collectifs professionnels et d'organisations publiques ».
 
Le culte de la personnalité dont bénéficie M. Berdimoukhamedov n'est pas une nouveauté. Son portrait s'affiche dans tout le Turkménistan, des statues du père et du grand-père du « Protecteur » ont été inaugurées. Et selon un ouvrage officiel publié fin 2009, le président « tire sa popularité ainsi que son autorité considérable de Dieu ».
 
Mais avec l'inauguration de sa statue, le président semble désormais galoper dans les pas de son prédécesseur, le « Turkmenbachi » Saparmourad Niazov, qui s'était fait bâtir une statue en or encore plus démesurée, conçue pour accompagner la course du soleil. M. Niazov avait aussi fait renommer les mois de l'année d'après les noms des membres de sa famille ou écrit un « livre de l'Ame » que tous les écoliers devaient apprendre par cœur.
 
Espoirs de libéralisation du régime disparus
 
A son arrivée au pouvoir, en 2006, M. Berdimoukhamedov avait remisé dans les faubourgs de la capitale la statue « tournesol » et aboli certains des décrets les plus excentriques de l'ancien président, laissant espérer une libéralisation de ce régime parmi les plus fermés et répressifs de la planète. Depuis, ces espoirs ont disparu, et le pouvoir turkmène continue d'exercer un contrôle totalitaire sur la société et d'envoyer ses opposants dans les mines de sel.
 
La statue inaugurée lundi rend hommage à la grande passion du dictateur. Celui-ci a écrit un livre sur les chevaux turkmènes – mais aussi, par exemple, sur les plantes médicinales –, il se fait fréquemment représenter montant l'Akhal-Teke, la prestigieuse race de cheval locale, dont un étalon avait été offert à François Mitterrand à l'occasion d'une visite en 1993. En 2015, le président Berdimoukhamedov s'est autodécerné un nouveau titre honorifique : l'« Eleveur national ».
 
Deux ans plus tôt, les célébrations de la « Journée du cheval » avaient moins bien réussi à M. Berdimoukhamedov. Le président avait alors concouru à une course, qu'il avait remportée avant de s'écrouler une fois la ligne d'arrivée passée. L'intégralité des spectateurs avaient alors été fouillés à la sortie de l'hippodrome pour s'assurer qu'aucune image de cette humiliante chute ne sortirait. Peine perdue…
 
Par Benoît Vitkine sur www.lemonde.fr le 25/05/2015

Chine: charte pour la Banque régionale d'Asie

 
PÉKIN, Chine – La Chine annonce que la rédaction de la charte de la future Banque régionale d’Asie est maintenant terminée et que le texte devrait être ratifié d’ici la fin de juin.
 
Cette charte a été peaufinée cette semaine à Singapour lors d’une réunion de trois jours de représentants des gouvernements impliqués. Aucun détail n’a toutefois été publiquement livré sur le contenu du texte.
 
Jusqu’ici, 57 gouvernements de pays ont manifesté leur intérêt à joindre cette banque régionale dont le leadership est clairement assumé par la Chine.
 
La création de la Banque régionale d’Asie a jusqu’à maintenant reçu l’appui de nombreux pays occidentaux, dont ceux de la France et de la Grande-Bretagne, mais les États-Unis et le Japon n’ont pas encore voulu s’y associer.
 
L’un des principaux mandats de la future institution asiatique sera de financer d’importants projets, notamment en matière d’infrastructures de transport. La Chine s’est engagée à y injecter un capital initial de 50 milliards $.
 
Sur www.journalmetro.com le 22/05/2015

Migrants: les États-Unis prêts à aider l'Asie

Les Etats-Unis ont dit aujourd'hui qu'ils étaient disposés à aider pour l'accueil de migrants en Asie du sud-est abandonnés sur des navires dérivant en mer, une crise qui provoque un émoi international.

Les Etats-Unis, très critiques ces derniers jours contre Jakarta et Kuala Lumpur qui avaient repoussé des embarcations de naufragés, ont cette fois "salué la décision de la Malaisie, de l'Indonésie et de la Thaïlande de (...) fournir une aide humanitaire et l'accueil aux 7.000 migrants vulnérables naufragés en mer en Asie du sud-est", a ajouté la porte-parole.

La Malaisie et l'Indonésie ont fait volte-face mercredi et annoncé qu'elles ne refouleraient plus les bateaux de migrants qui fuient la misère et les persécutions, au moment où des centaines d'entre eux étaient à nouveau secourus par des pêcheurs indonésiens.

Bangkok, Jakarta et Kuala Lumpur ont certes accueilli environ 3.000 naufragés en quelques jours mais ont aussi refoulé plusieurs bateaux, s'attirant les foudres des Nations unies, d'organisations non gouvernementales et de Washington.
 
Sur www.lefigaro.fr le 20/05/2015

mercredi 20 mai 2015

La Malaisie et l’Indonésie ne refouleront plus les boat people rohingyas

 
Le pape François a évoqué, lors d'une messe mardi 19 mai, le sort des Rohingyas, chassés de chez eux comme « les chrétiens et les Yazidis » en Irak.
 
La Malaisie et l'Indonésie ont fait volte-face mercredi 20 mai et annoncé qu'elles ne refouleraient plus les bateaux de migrants qui fuient la misère et les persécutions au moment où des centaines d'entre eux étaient à nouveau secourus par des pêcheurs indonésiens.
 
La Thaïlande, l'Indonésie et la Malaisie ont accueilli 3 000 naufragés en quelques jours mais elles ont aussi refoulé plusieurs bateaux, s'attirant les foudres des Nations unies et d'organisations non gouvernementales.
 
Le pape François : « Les Rohingyas, comme les chrétiens d'Irak obligés de fuir »
 
Et le pape François s'est exprimé pour la première fois mardi 19 mai sur le sort de cette communauté, évoquant « ces pauvres Rohingyas de Birmanie » chassés de chez eux comme « les chrétiens et les Yazidis » persécutés par l'organisation État islamique en Irak et en Syrie.
 
« Au moment de quitter leurs terres pour fuir les persécutions ils ne savaient pas ce qui leur arriverait. Et depuis des mois, ils sont sur des bateaux, là-bas… Ils arrivent dans une ville, où on leur donne de l'eau, de la nourriture et puis on leur dit : allez-vous en d'ici », a déploré le souverain pontife lors d'une messe au Vatican.
 
À l'issue d'entretiens en Malaisie, les ministres indonésien et malaisien des Affaires étrangères ont finalement annoncé mercredi la fin du remorquage, loin de leurs côtes, des navires en perdition. « Le remorquage et le refoulement (des bateaux) ne vont (plus) se produire », a déclaré le Malaisien Anifah Aman.
 
« Nous sommes également convenus de leur offrir un refuge provisoire à condition que leur relocalisation ou leur rapatriement par la communauté internationale soient effectifs dans l'année », a-t-il ajouté, après des entretiens avec ses homologues indonésien Retno Marsudi et thaïlandais Tanasak Patimapragorn.
 
La Malaisie a longtemps accueilli les Rohingyas
 
« Il ne s'agit pas vraiment d'un renversement de position mais d'un retour à une politique antérieure de la Malaisie, pays musulman, qui a longtemps accueilli légalement les Rohingyas, musulmans », analyse David Camroux, professeur à Sciences-Po Paris et spécialiste de la région.
 
« Il ne s'agissait pas seulement d'une solidarité musulmane mais aussi d'un pragmatisme économique car la Malaisie a plus de deux millions d'ouvriers étrangers sur son sol dont 50 % d'illégaux, sur 27 millions d'habitants. Ils travaillent surtout dans les usines, les plantations et la construction. » Cette situation est bien connue depuis des années.
 
L'Indonésie se sent solidaire de ces travailleurs migrants
 
En ce qui concerne l'Indonésie, pays musulman le plus peuplé du monde (230 millions d'habitants), qui a des millions de travailleurs expatriés à l'étranger, « il y a une identification et un soutien fort avec les Rohingyas qui fuient leur pays pour trouver du travail ailleurs », poursuit David Camroux. « Il y a une empathie naturelle au-delà de la religion commune. »
En réalité les vrais profiteurs de cette situation sont les Thaïlandais qui organisent les trafics humains, les passeurs, la police corrompue et qui rejettent les boat people, sauf lorsque le pays a besoin lui aussi de main-d'œuvre pas chère. D'ailleurs la Thaïlande ne s'est pas associée à la proposition de Djakarta et Kuala Lumpur, son chef de la diplomatie expliquant qu'il devait au préalable en référer à son gouvernement.
 
Jusque-là, les migrants tentaient traditionnellement de passer en Thaïlande pour ensuite rejoindre clandestinement par la route la Malaisie. Mais la Thaïlande a décidé de sévir contre les filières de la traite après la découverte de charniers dans des camps de transit de migrants, contraignant les passeurs à chercher de nouveaux itinéraires.
 
Les bateaux arrivent désormais le long des côtes malaisiennes et indonésiennes, après des semaines de navigation dans des conditions effroyables. Ils sont la plupart du temps abandonnés par les passeurs ; les migrants, eux, à court d'eau et de nourriture, n'ont d'autre choix que de sauter à l'eau pour gagner les rives à la nage, ou d'attendre d'improbables secours.
 
La Birmanie devra donner un statut aux Rohingyas
 
D'après la Malaisie, environ 7 000 personnes dérivent encore en mer alors que Djakarta a annoncé que des pêcheurs avaient de nouveau secouru mercredi, comme ils l'ont déjà fait ces derniers jours, 433 affamés au large de ses côtes.
Au total, environ 1 800 migrants se trouvent désormais en Indonésie. Cette solution d'accueil pourra toutefois n'être que provisoire. « Je pense que beaucoup de Rohingyas seront intégrés dans ces deux pays, Malaisie et Indonésie, explique David Camroux, car ils ont déjà des réseaux familiaux sur place et les polices n'ont pas les moyens de les contrôler tous ».
 
Pour autant, le problème ne sera pas réglé : « Il faudra que la Birmanie accorde le statut officiel de 36e ethnie du pays aux Rohingyas, assure David Camroux, et qu'une frontière claire soit définie entre la Birmanie et le Bangladesh. »
 
Par Dorian Malovic sur www.la-croix.com le 20/05/2015

Non, la Corée du Nord n'a pas miniaturisé des armes nucléaires, selon les Etats-Unis

 
Les autorités nord-coréennes ont annoncé ce mercredi qu'elles avaient réussi à miniaturiser des armes nucléaires - ce qui permettrait au pays d'équiper des missiles. Les Etats-Unis ont indiqué qu'ils n'y croyaient pas un seul instant.
 
La Corée du Nord a annoncé ce mercredi qu'elle avait réussi à miniaturiser des armes nucléaires, un processus qui lui permettrait d'équiper des missiles. "Cela fait longtemps que nous avons commencé à miniaturiser et à diversifier nos capacités en termes de frappes nucléaires", a déclaré la puissante Commission nord-coréenne de Défense nationale dans un communiqué rendu public par l'agence officielle KCNA.
 
"Nous sommes également parvenus au point où le degré de précision le plus élevé est garanti, pas seulement pour les missiles de courte et moyenne portée mais également pour les missiles de longue portée", ajoute le communiqué. "Nous ne cachons pas cet état de fait".
 
Peu après cette déclaration, les Etats-Unis ont réagi, affirmant que les allégations de la Corée du Nord sont peu crédibles. "Nous ne pensons pas qu'ils en soient capables", a déclaré un porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la présidence américaine.

La CDN, la plus haute instance militaire du pays qui est présidée par le numéro un Kim Jong-Un a également critiqué les Etats-Unis pour avoir condamné ce qui a été présenté par Pyongyang comme un tir d'essai réussi d'un missile balistique depuis un sous-marin (MSBS), en violation des résolutions de l'ONU.
 
Sur lci.tf1.fr le 20/05/2015

dimanche 17 mai 2015

Le congrès des religions à Astana, clé pour une solution durable vers un monde pacifié

La Religion est un phénomène progressif. Le pilier de la religion est la moralité. Par conséquent, en tant que phénomène culturel et historique, la religion a été pertinente dans toutes les époques. La question de l'existence humaine est ancienne, mais cet ancien sujet religieux troublent toujours l’époque contemporaine, et il est certain que la religion sera le centre de l'attention des générations futures.

Mais nous sommes à présent dans une ère de mondialisation rapide, où la politique, dernière vision de l'ordre mondial est universellement liée à la religion. Sans compréhension collective et sans initiatives de politiques publiques, les processus d'intégration culturelle perdent leur pertinence.

Ces dernières décennies, nous voyons à quel point l'humanité a besoin d'une réflexion profonde sur les événements d’aujourd’hui. En même temps, dans ce processus complexe, le rôle des chefs des religions mondiales et traditionnelles est plus important.

Le dialogue interethnique et interconfessionnel est un impératif. La religion est en train de vivre une fracture historique. Parler de la relation entre la politique et la religion signifie en substance de discuter en particulier, du domaine important des relations diversifiées entre l'individu et la société. D'une part, chacun se pose toujours des questions parmi les plus intimes sur ses croyances personnelles, les convictions et la conscience. D'autre part, elles révèlent inévitablement les caractéristiques qualitatives de la société, du système politique et de sa capacité à garantir les droits démocratiques de ses citoyens afin d'éliminer toutes violences légales dont celles pratiquées contre leurs convictions, portant atteinte aux intérêts de l'individu et des masses, par n’importe quelle utilisation des croyances et convictions personnelles au détriment de leurs porteurs et du progrès social. Ce sont les vrais principes de la démocratie et de l'humanisme de la société.

Le dialogue entre les civilisations peut éviter les malentendus et les contradictions dans la conscience publique. En 2003 à Astana, le premier Congrès des religions mondiales et traditionnelles a montré que cette initiative du président kazakh Noursoultan Nazarbaïev a rencontré l'intérêt et le soutien de la communauté internationale. A ce congrès, il a été clairement défini où se termine la sphère religieuse et où commencent les intérêts et intrigues politiques. Il a été prouvé que les terroristes se cachent derrière un masque religieux. Nous avons appris à distinguer les vrais croyants des fanatiques radicaux, qui sont des marionnettes de la politique. Nous avons appris comment naviguer dans le domaine de l'information, laquelle malheureusement, identifie très souvent les actes terroristes à des manifestations extrémistes de la religion.

Cette année aura lieu à Astana, le cinquième congrès des religions mondiales qui est devenu traditionnel et qui n’a jamais été aussi nécessaire dans l'actualité d’aujourd’hui. Après tout, la communauté mondiale a été confrontée à de nouveaux défis et menaces sur la carte politique mondiale. Il y a eu des changements importants, de fréquents conflits locaux pour des motifs religieux, et bien d'autres, qui devraient être mis en lumière afin de rechercher une solution optimale.

Le thème principal du congrès à venir est : "Le dialogue des chefs religieux et des politiciens au nom de la paix et du développement". Ce prochain congrès réunira un nombre record de délégués. De nombreux dignitaires religieux et personnalités publiques ont confirmé leur participation. Cela reflète le prestige croissant de l'événement et d'Astana comme l'une des principales plates-formes dans le monde pour résoudre les problèmes pressants.

On ne peut pas parler du congrès sans se rappeler les paroles du président du Kazakhstan, Noursoultan Nazarbaïev, disant que « l'avenir de notre planète ne devrait pas être un choc des civilisations, mais une coopération des religions."

Lors du Forum économique d'Astana en 2014, le leader kazakh a déclaré : "Tout récemment, on a recommencé à parler de choc des civilisations, en disant que l'Est est l'Est, et l'Ouest est l'Ouest, et qu'ils ne se rencontreront jamais. C'est une mauvaise approche ! Nous sommes tous des êtres humains sur cette terre. C'est au mal que les religions doivent faire face. Dès le premier congrès des dirigeants des religions mondiales et traditionnelles à Astana, je fus témoin du fait que des leaders religieux, le mollah iranien et le rabbin d'Israël se saluèrent, parlèrent, parlèrent ... ".

En résumé, nous pouvons ajouter que les organisateurs sont confiants dans le fait qu'à Astana un schéma similaire se répète : nous verrons à nouveau les représentants de différentes confessions résoudre pacifiquement par le dialogue, les problèmes pressants de l'humanité afin de préserver la paix et la tranquillité dans le monde.

vendredi 15 mai 2015

Asie du Sud-Est : Ban Ki-moon préoccupé par le sort des milliers de migrants coincés en mer

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est dit jeudi préoccupé par l'évolution de la crise dans la mer d'Andaman et le détroit de Malacca, en Asie du Sud-Est, où des milliers de personnes seraient bloquées sur des bateaux de passeurs.

M. Ban "est alarmé par les informations selon lesquelles certains pays refuseraient l'entrée aux bateaux transportant des réfugiés et des migrants", a dit son porte-parole dans une déclaration à la presse.

"Le Secrétaire général exhorte les gouvernements à veiller à ce que l'obligation de sauvetage en mer soit respectée et que l'interdiction du refoulement soit maintenue. Il exhorte également les gouvernements à faciliter un débarquement rapide et à garder leurs frontières et leurs ports ouverts afin d'aider les personnes vulnérables qui sont dans le besoin", a-t-il ajouté.

Le Secrétaire général a pris note des efforts déployés pour organiser un sommet régional et a demandé à tous les dirigeants de l'Asie du Sud-Est d'intensifier leurs efforts individuels et collectifs pour remédier à cette situation préoccupante et lutter contre les causes profondes, qui sont souvent liées à des violations des droits de l'homme, selon la déclaration.

À cet égard, il a rappelé aux États leurs obligations en vertu du droit international et souligné la nécessité d'une réponse efficace, prévisible, rapide et fondée sur les droits.

Mercredi, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) s'était dit extrêmement alarmé par des informations faisant état de refoulements de bateaux par l'Indonésie et la Malaisie. Ces bateaux transportaient des personnes vulnérables du Myanmar et du Bangladesh.

Selon l'agence onusienne, la situation actuelle souligne la nécessité de mettre en œuvre d'urgence une coopération régionale pour répondre au problème des mouvements maritimes irréguliers.

Sur french.peopledaily.com.cn le 15/05/2015

mercredi 13 mai 2015

En Corée du Nord, un ministre exécuté au canon pour une sieste «blasphématoire»

Hyon Yong-chol, le ministre de la Défense, était l'un des hommes les plus puissants de la dictature nord-coréenne.

Jusqu'en avril, il était l'un des hommes les plus puissants de la dictature nord-coréenne. Hyon Yong-chol, le ministre de la Défense, apparaissait chaque semaine aux côtés de Kim Jong-un pour les commémorations officielles, les grandes manœuvres militaires ou les essais de missiles balistiques censés effrayer Séoul, Tokyo et Washington. Le mois dernier, c'est ce haut gradé, bénéficiant du titre rare de vice-maréchal, qui avait représenté la Corée du Nord à Moscou lors d'une grande conférence sur la sécurité en Asie, au cours de laquelle il avait mis en garde les Etats-Unis contre la possibilité d'un conflit nucléaire. Sa bravade avait été saluée par les médias officiels lors de son retour à Pyongyang. En quelques jours, il aura perdu toute son aura et surtout la confiance du dictateur. Selon les services de renseignements sud-coréens (NIS), Hyon Yong-chol vient tout juste d'être exécuté en public au canon antiaérien pour des «actes de trahison» et «un comportement blasphématoire».
 
Des députés sud-coréens de la commission de défense de l'Assemblée nationale qui étaient informés, ce mercredi matin, par le NIS ont indiqué à la presse que le ministre nord-coréen aurait notamment ulcéré Kim Jong-un après s'être endormi à un événement militaire filmé par les services de propagande et pour lui «avoir mal répondu». Si les services de renseignement ont indiqué qu'ils continuaient de tenter de faire confirmer l'information, cette nouvelle exécution s'inscrirait dans la continuité de la grande campagne de purge orchestrée par le jeune leader du pays stalinien depuis son arrivée au pouvoir fin 2011, suite au décès de son père Kim Jong-il.
 
Se méfiant d'une partie des cadres qui entouraient l'ancien homme fort et semblaient contester la dimension héréditaire de la dictature, Kim Jong-un avait tenté d'instaurer un climat de terreur dans l'exécutif nord-coréen en faisant exécuter en 2013 son propre oncle et mentor Jang Song Taek. Souvent présenté comme le numéro 2 du régime, l'homme avait été accusé d'avoir comploté un possible renversement de Kim Jong-un, qui n'est âgé que d'une trentaine d'années. Dans la foulée, le pouvoir avait éliminé plusieurs proches de Jang Song Taek. Plus d'une dizaine d'exécutions de dirigeants du Parti des Travailleurs avaient été recensées par les services nord-coréens.
 
En avril, le NIS avait assuré que 15 officiels de haut rang avaient déjà été tués au Nord depuis le 1er janvier 2015. En janvier, le vice-ministre des Forêts a été éliminé pour s'être plaint du plan de reboisement du pays. En mars, ce sont quatre membres de l'orchestre nord-coréen Unhasu qui avaient été exécutés pour espionnage pour avoir osé divulguer des secrets sur la famille du dirigeant Kim Jong-un. Selon les médias japonais, qui ne dévoilent pas leurs sources, la purge devait protéger la réputation de la première dame de Corée du Nord Ri Sol-ju qui avait été, dans sa jeunesse, chanteuse dans ce même orchestre et s'était peut-être retrouvée en mauvaise posture dans une «sex-tape» où apparaissaient plusieurs autres «artistes» officiels.
 
«Plus de 70 exécutés depuis l'arrivée de Kim Jong-un au pouvoir», selon Séoul
Dans un rapport intitulé «Mouvements particuliers en Corée du Nord» et publié ce mercredi, le Service national du renseignement de Corée du Sud (NIS) affirme qu'il y a eu au moins 70 personnes de haut rang qui ont été exécutées depuis que Kim Jong-un est arrivé au pouvoir, en décembre 2011.

Selon ce rapport, le décompte des hauts responsables nord-coréens fusillés s'élève à 3 en 2012, puis 30 en 2013, et 31 en 2014. Il y en a également eu 8 depuis le début de 2015 et si l'on tient compte des citoyens "ordinaires" exécutés, ce sont 15 personnes de plus qui ont perdu la vie.

Toujours selon le NIS, «les gens liés aux exécutés et les membres de leur famille doivent se présenter sur la scène d'exécution et un canon antiaérien doté de quatre canons de 14,5 mm est utilisé." Dans certains cas "un lance-flammes a été utilisé pour brûler des corps".

Enfin, selon un autre rapport, des chars seraient aussi utilisés pour "éliminer les traces avec des chenilles" et les personnes présentes "ont interdiction d'incliner la tête et de verser des larmes". Elles seraient aussi forcées d'écrire noir sur blanc un avis blâmant le condamné.

 
Par Gabriel Gresillon et Yann Rousseau sur www.lesechos.fr le 13/05/2015

mardi 12 mai 2015

Un nouveau séisme meurtrier frappe le Népal


Un séisme de magnitude 7,4 a touché mardi le Népal, déjà dévasté par un tremblement de terre meurtrier le 25 avril, semant la panique dans la capitale, Katmandou, selon des témoins et l'Institut américain de géophysique (USGS). Ce nouveau tremblement de terre pourrait, selon de nombreux spécialistes, être une réplique au séisme qui a touché le pays le 25 avril dernier en faisant près de 8.000 morts .
 
Maljeureusement, le bilan des victimes ne fait que s'alourdir au fil des heures. Et désormais avec une quarantaine de morts et plus d'un millier de blessés on est bien loin des 4 victimes annoncées juste après la secousse.
De nombreuses victimes étaient dans la ville de Chautara (cité proche de l'épicentre du tremblement de terre, localisé par l'institut de veille géologique américain USGS) au moment du séisme.
"Des immeubles effondrés à Chautara... Des corps sont retirés des décombres", expliquait peu de temps après la catastrophe l'Organisation pour les migrations des Nations unies (OIM).
Mais Chautara n'est pas la seule ville sinistrée dans cette région de Sindhupalchowk, frontalière du Tibet, où trois gros glissements de terrain se sont aussi produits. Parmi la trentaine de morts, une partie se trouvaient à l'est de Katmandou : 19 morts au moins dans le district de Ramechhap et 8 dans celui de Dolakha.
Et selon le Nepali Times, des victimes étaient aussi à déplorer dans trois quartiers de Katmandou.
Au total, selon le gouvernement pas moins de 26 districts ont été touchés par le séisme.

L'épicentre non loin de la frontière chinoise

Les images postées sur Twitter par le correspondant sur place de ChannelNewsAsia montrent finalement des personnes relativement calmes après un moment de panique sur le tarmac de l'aéroport de Katmandou qui a été fermé par les autorités pendant quelques heures.
L'épicentre de ce nouveau tremblement de terre se situe à la frontière avec la Chine, à environ 83 kilomètres à l'est de Katmandou, selon l'USGS. La secousse a également été ressentie dans le nord de l'Inde, en particulier à New Delhi, où les immeubles ont tremblé et les employés ont quitté leurs bureaux, mais aussi dans les Etats de l'Uttar Pradesh et du Bihar.
Par Claude Fouquet sur www.lesechos.fr le 12/05/2015