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mercredi 15 août 2012

Le Kazakhstan, chantre de la dénucléarisation

Cette année est la 67ème année depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Chaque année, le nombre de témoins de cette horreur est de plus en plus faible, et pour la plupart de nos contemporains, les événements de ces dernières années sont oubliés et ce n’est qu’un seul jour par an seulement que cette période si terrible de l'histoire se rappelle à nous. Mais nous ne devons pas oublier qu’à cause de la différence entre l'histoire et l’époque moderne, «nous n'aurons pas d'anciens combattants de la Troisième Guerre mondiale» comme cela a été dit par l'ancien vice-président américain Walter Mondale.
Aujourd'hui, à grande échelle, les problèmes les plus graves du XXIème siècle sont l’existence d’une menace d'expansion incontrôlée du club des puissances nucléaires, et le développement du terrorisme. Et la rapidité des événements qui se déroulent chaque jour rend un regard neuf sur les mécanismes de sécurité, y compris les anciens relatifs à la sûreté nucléaire. À la lumière de la situation dans le monde, des questions se posent sur ce qui suit : est-il possible qu’un petit groupe de politiciens, chefs de nations nucléaires, puisse tirer bénéfice de leur position dominante ? Comment installer un contrôle efficace et effectif sur la technologie nucléaire et dans le même temps, garantir le droit des États souverains de développer une énergie nucléaire pacifique? Comment parvenir dans le domaine nucléaire, à une véritable égalité qui ne soit pas imaginaire ? Il faut rappeler qu'à ce jour, il y a environ deux mille tonnes de matières fissiles excédentaires cumulées sur la planète. Elles ne sont pas utilisées dans le domaine militaire mais sont tout à fait utilisables pour la fabrication d’explosifs nucléaires. Et si les terroristes pouvaient avoir à leur disposition un arsenal nucléaire, même primitif, ils pourraient provoquer de graves conflits internationaux.
Malheureusement, en cette ère du pragmatisme, l'instinct des hommes politiques est devenu faible. Par conséquent, le monde est confronté à une crise de responsabilité dans le domaine de la sûreté nucléaire. Comme cela a été dit à juste titre par le président du Kazakhstan, Noursoultan Nazarbaïev, lors du deuxième Sommet sur la sécurité nucléaire à Séoul : "Certains Etats considèrent la possession d'armes nucléaires comme un facteur de sécurité. En s'appuyant sur l'expérience de mon pays, qui a volontairement refusé de conserver le quatrième plus grand arsenal nucléaire du monde, je peux dire que cette garantie donne une sécurité durable du développement économique et social". L'expérience de ce pays est plus que suffisant. Après tout, pour le peuple du Kazakhstan qui a connu l'horreur des essais nucléaires, la question de leur interdiction totale est particulièrement significative. Il est terrible de se souvenir de ces quelques chiffres selon lesquels pendant quatre décennies d'essais nucléaires sur le site d'essais de Semipalatinsk, ont été réalisées 460 explosions nucléaires, dont 116 au sol, ayant affecté plus d'un demi-million de personnes.
Les conséquences de l'exposition aux rayonnements sont des décès prématurés, des niveaux élevés de cancer, des anomalies congénitales, en particulier, la naissance d'enfants atteints de déficiences mentales et physiques. Un tel héritage tragique explique pourquoi les citoyens du Kazakhstan ont reçu avec un grand soulagement la publication du décret présidentiel de N. Nazarbaïev le 29 août 1991 sur la fermeture du polygone d'essais nucléaires. C’est très symboliquement que bien des années plus tard, ce jour du 29 août a été déclaré journée internationale contre les essais nucléaires, à l'initiative du Kazakhstan. Le Forum International pour la dénucléarisation du monde qui se déroulera au Kazakhstan les 27-29 Août de cette année, est dédié à cette date.
Aujourd'hui, grâce à une politique étrangère pacifique, le Kazakhstan continue de coopérer avec l'AIEA, le Groupe des fournisseurs nucléaires, l'Initiative de Cracovie, le Comité Zangger et l'Initiative globale pour combattre le terrorisme nucléaire. Il a aussi été créé une Commission nationale sur la non-prolifération des armes de destruction massive dans la République, dont le but principal est d'assurer l'élimination complète de toute fuite éventuelle de matières nucléaires et dont la compétence comprend l'ensemble des questions relatives au cycle des combustibles dans les centrales nucléaires.
De toute évidence, nous devons accepter que le reste du monde n'est pas pressé de suivre l'exemple de la république d'Asie centrale et de faire un acte de bonne volonté, c'est-à-dire d’abandonner volontairement son arsenal nucléaire. En outre, au cours des 20 dernières années dans le monde, de nouveaux pays dit « seuil » sont sur le point d’obtenir la bombe nucléaire. En général, le facteur nucléaire dans la politique n'a pas diminué, et pour certains il a même augmenté. L'Inde et le Pakistan ont déjà un arsenal nucléaire, la Corée du Nord a produit une explosion de charge nucléaire, et aujourd'hui nous avons de vifs débats sur l'Iran. Mais comment les pays non nucléaires peuvent-ils assurer leur propre sécurité? Il est également assez surprenant qu’un certain nombre de pays influents s'abstiennent toujours de signer et de ratifier le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires (TICE). Cette situation permet aux États nucléaires officiels de continuer leurs essais nucléaires, et aux pays dits « seuil » de continuer leurs programmes nucléaires en toute impunité. Par conséquent, pour les premiers, la question est : combien de temps est-il encore nécessaire pour moderniser les armes nucléaires et en même temps comment convaincre les pays en développement d'abandonner leurs programmes de construction d'armes de destruction massive?
Par conséquent, il est nécessaire de maintenir un équilibre entre les efforts pour combattre le terrorisme nucléaire et les programmes nucléaires légitimes du point de vue du droit international. Il est également nécessaire de créer les conditions pour qu’il soit rentable pour les Etats de rester dans le cadre juridique international et de développer des programmes nucléaires exclusivement pacifiques. À son tour, le président Nazarbaïev a souligné trois grands principes permettant de développer l'énergie nucléaire. Ils sont susceptibles d'être discutés au forum international pour un monde exempt d'armes nucléaires qui se tiendra en août au Kazakhstan :
1. Polyvalence, à savoir l'adoption de normes juridiquement contraignantes sur la sécurité nucléaire ;
2. Transparence et l'efficacité. Avec la notification complète et rapide de tous les incidents dans les installations nucléaires, il est nécessaire de développer des mécanismes clairs pour une réponse rapide aux situations d'urgence;
3. Egalité et confiance. Tous les États devraient avoir les mêmes droits à l'accès à la technologie nucléaire pacifique, ainsi que l'utilisation de la Banque internationale de combustibles nucléaires pour un approvisionnement garanti d'uranium faiblement enrichi.
Il y a 70 ans, Winston Churchill a dit: «Jamais dans l'histoire des conflits humains on a fait autant pour si peu." Heureusement, le monde d'aujourd'hui n'est pas l'arène d'un conflit nucléaire. Mais il est une arène de graves contradictions. Et la solution de ces contradictions réside dans les mains de quelques personnes qui prennent les décisions. Chaque chefs d'Etats chacun porte la responsabilité de veiller à ce que la scission atomique ne nous divise pas tous. Et le Kazakhstan, dirigé par son chef est devenu un digne exemple de la façon dont la politique vise à bénéficier non seulement à ses citoyens, mais aussi à la communauté internationale tout entière.
Le 15/08/2012

lundi 11 juin 2012

L'Iran nie avoir effectué des essais nucléaires à Parchin

L'Iran dément les allégations de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) qui l'accuse d'avoir effectué des essais nucléaires sur le site de Parchin, ont annoncé lundi les médias internationaux, citant le ministre iranien de la Défense, Ahmad Vahidi.

Début juin, le directeur général de l'AIEA, Yukiya Amano, avait déclaré que l'Iran procédait à des démolitions sur son site de Parchin afin de "dissimuler" les traces d'essais nucléaires. M. Vahidi avait alors affirmé que cette déclaration était "injuste et contraire à la réalité".

"Les pays occidentaux doivent accepter l'exigence rationnelle de l'Iran concernant l'utilisation de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques", a indiqué lundi le ministre. Il a souligné que la République islamique était prête à coopérer dans ce domaine, mais qu'elle n'abandonnerait pas son droit au nucléaire civil.

Le député du parlement iranien Evaz Heidarpour a pour sa part complété les propos de M. Vahidi, soulignant que Téhéran ne laisserait jamais l'Occident pratiquer l'espionnage sur les sites iraniens, même "sous l'enseigne de l'AIEA".

Les autorités iraniennes affirment que Parchin n'est rien d'autre qu'un site militaire ordinaire.

Une délégation de l'AIEA s'est rendue en Iran dans la deuxième quinzaine de février. Les inspecteurs n'ont pas réussi à visiter le site de Parchin. Les autorités iraniennes ont d'abord affirmé que l'inspection des sites nucléaires ne figurait pas dans le programme de la visite, mais ont ensuite déclaré que la délégation avait elle-même refusé de se rendre à Parchin.

Sur http://fr.rian.ru le 11 juin 2012.

mercredi 6 juin 2012

Russie et Chine se penchent sur la sécurité en Asie centrale


Les présidents de la Chine et de la Russie, les deux grandes puissances bordant l'Asie centrale, discutent ce mercredi à Pékin de la sécurité dans cette région stratégique riche en hydrocarbures, avec leurs homologues notamment d'Iran et d'Afghanistan.

D'une durée de deux jours, ce sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) se déroule alors que les incertitudes sur la nature du programme nucléaire de Téhéran continuent à susciter l'inquiétude internationale.

L'OCS regroupe la Russie, la Chine et quatre ex-républiques soviétiques, le Kazakhstan, l'Ouzbékistan, le Tadjikistan et le Kirghizstan. L'Iran fait partie des quatre pays ayant le rang d'observateurs à l'OCS.

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad se trouve à Pékin alors que les Etats-Unis se sont déclarés mardi peu optimistes quant à la signature d'un accord-cadre entre l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et Téhéran vendredi prochain lors d'un nouveau round de discussion à Vienne.

M. Ahmadinejad aura des entretiens dans la capitale chinoise avec notamment le président russe Vladimir Poutine. Ceci alors que Moscou va accueillir les 18 et 19 juin le prochain round de négociations entre l'Iran et le groupe des "5+1" (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne).

Soutien traditionnel de l'Iran, la Chine répète souvent de son côté qu'elle est opposée à l'usage de la force ou aux menaces d'usage de la force contre Téhéran.

Au menu des discussions en marge de l'OCS, une organisation censée faire contrepoids à l'influence américaine en Asie centrale, figurera aussi l'Afghanistan, invité du sommet sans être membre de l'Organisation de Shanghai.

Le chef de l'Etat afghan Hamid Karzaï signera avec le président chinois Hu Jintao "une déclaration conjointe" entre Chine et Afghanistan "en vue d'établir un partenariat stratégique et de coopération", a annoncé Kaboul.

La lutte d'influence en Afghanistan s'intensifie à l'approche de la fin 2014, quand le gros des forces de l'Otan aura quitté le pays. La Russie, via son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, a fait savoir que ce retrait était anticipé.

Kaboul a signé en mai un partenariat stratégique avec Washington, auquel l'Iran s'est opposé, sans succès.

Sur www.france24.com le 6 juin 2012

mardi 22 mai 2012

Nucléaire: discussions "très utiles" entre l'AIEA et l'Iran

Le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Yukiya Amano a entamé à Téhéran des entretiens pour obtenir plus de coopération des autorités sur le dossier nucléaire, avant une rencontre cruciale mercredi à Bagdad entre l'Iran et les grandes puissances.

Alors que le nucléaire iranien figure parmi les dossiers importants du G8, le chef de l'agence internationale de l'énergie atomique s'est rendu lundi à Téhéran en vue d'une nouvelle voie de coopération. 

L'Iran et l'Agence internationale de l'énergie atomique se sont félicités de leurs "très utiles" discussions lundi à Téhéran, à l'occasion d'une visite du chef de l'AIEA Yukiya Amano. Elles visaient à obtenir des Iraniens davantage de coopération en matière nucléaire. 

Aucune indication n'a été donnée néanmoins sur d'éventuelles décisions concrètes pour améliorer cette coopération, espérées par Yukiya Amano avant sa visite, sa première en Iran. Mais ces déclarations positives pourraient faciliter les négociations cruciales, prévues mercredi à Bagdad, entre l'Iran et les grandes puissances sur le programme nucléaire iranien controversé.

Les discussions avec le négociateur nucléaire iranien Saïd Jalili ont été "très utiles", "intenses" et se sont déroulées dans une "bonne atmosphère", selon des commentaires attribués à Yukiya Amano par la télévision d'Etat iranienne. "Les progrès dans les discussions vont avoir un effet positif sur les négociations entre l'Iran et le groupe 5+1" (les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU: Etats-Unis, Russie, Chine, France, et Grande-Bretagne, plus l'Allemagne) à Bagdad, a-t-il ajouté. 

Amélioration dans les relations Téhéran/AIEA?

Saïd Jalili, secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale qui représente l'Iran dans les négociations nucléaires avec les grandes puissances, a fait état de "très bonnes discussions", prometteuses d'une amélioration dans les relations souvent houleuses entre Téhéran et l'AIEA. 

La même tonalité positive a marqué une rencontre de Yukiya Amano avec le chef de la diplomatie Ali Akbar Salehi, qui a exprimé sa "satisfaction" devant la perspective d'une "nouvelle voie de coopération entre l'Iran et l'AIEA" placée sous le signe de "la confiance et la compréhension mutuelle". Yukiya Amano a également discuté avec le chef du programme nucléaire iranien, Fereydoun Abbassi Davani. 

Le site militaire de Parchin toujours controversé

Selon la télévision d'Etat, Amano a précisé avoir évoqué avec Saïd Jalili "un large éventail de sujets, notamment le désarmement nucléaire, l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire, le renforcement de l'AIEA et le processus futur de nos actions". 

Mais aucune mention n'a été faite d'une éventuelle discussion sur l'accès au site militaire de Parchin, où l'AIEA soupçonne Téhéran d'avoir mené des tests d'explosions conventionnelles susceptibles d'être utilisés pour développer une arme atomique. L'Iran a refusé jusqu'à présent aux inspecteurs de l'Agence, malgré des demandes répétées, tout accès à ce site qui ne figure pas parmi les installations nucléaires soumises au contrôle de l'AIEA. 

Ces discussions doivent poser les bases concrètes d'un éventuel compromis qui permettrait de trouver une solution diplomatique à la crise créée par le programme nucléaire iranien, condamné par six résolutions de l'ONU dont quatre assorties de sanctions ensuite renforcées unilatéralement par les Occidentaux. 

Sur www.lexpress.fr le 22/05/2012

Barak ne veut pas céder face à l'Iran

Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a invité aujourd'hui les puissances mondiales à faire preuve de fermeté à l'égard de Téhéran quelques heures avant le début d'une importante réunion à Bagdad sur le programme nucléaire controversé de Téhéran.

"A Bagdad, il faut se méfier que grâce à des concessions partielles, l'Iran ne parvienne à éviter un renforcement des sanctions", a mis en garde Ehud Barak, estimant dans une interview à la radio publique que "sans un renforcement des sanctions actuelles l'Iran continuera son programme" nucléaire.

"Il ne faut pas céder au dernier moment, baisser les bras ou capituler", a-t-il ajouté.
Israël a accueilli avec beaucoup de scepticisme l'annonce mardi par le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Yukiya Amano qu'un accord visant à lever les incertitudes sur la nature du programme nucléaire iranien serait signé prochainement entre l'agence et l'Iran.

Ehud Barak a réitéré que les exigences de la communauté internationale à l'égard de l'Iran étaient "trop faibles". "Tout ce qui est inférieur à une demande d'arrêter l'enrichissement de l'uranium à 20% et 3,5%, de transférer hors d'Iran tout l'uranium enrichi et de fermer le site de Qom est insuffisant", a-t-il dit.

Les discussions de Bagdad doivent réunir l'Iran et le groupe "5+1" (les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU: États-Unis, Russie, Chine, France, et Grande-Bretagne, plus l'Allemagne).

Les deux parties doivent discuter du programme nucléaire iranien, dont Téhéran affirme qu'il est purement pacifique, mais qu'une bonne partie de la communauté internationale considère comme une tentative dissimulée de rejoindre le club fermé des puissances nucléaires.

Le ministre de la Défense israélien a affirmé que la position israélienne était "inchangée" après l'annonce de l'accord entre l'Iran et l'AIEA.

"Nous n'avons pas changé d'avis, le monde doit empêcher l'Iran de se doter de l'arme atomique et toutes les options sont sur la table", a-t-il dit, faisant allusion à la possibilité d'une frappe militaire israélienne contre les installations nucléaires iraniennes.

"Il est clair pour les dirigeants du monde entier qu'au bout du compte dans les domaines cruciaux pour sa sécurité ou son avenir, le gouvernement israélien est le seul à prendre ses décisions", a-t-il ajouté.

Les principaux responsables israéliens, Benyamin Netanyahu en tête, agitent la menace d'une opération militaire, exprimant leurs doutes sur l'efficacité des sanctions contre Téhéran.

Sur www.lefigaro.fr du 22 mai 2012