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mercredi 13 juin 2012

30 morts dans deux raids contre des membres d'Al-Qaïda en déroute au Yémen

ADEN - Au moins trente membres d'Al-Qaïda, fuyant le sud du Yémen après la perte de deux de leurs bastions, ont été tués dans deux raids mercredi dans la province proche de Chabwa, où ils tentent de se regrouper, a affirmé un responsable militaire.

Selon les premières informations, trente terroristes ont été tués et des dizaines blessés dans deux raids aériens, a annoncé le général Ahmed Al-Maqdichi, patron de la sécurité de la province de Chabwa, dans le sud-est du Yémén, cité par le site internet du ministère de la Défense, 26 sep.net.

Une source tribale avait auparavant fait état de neuf morts dans un raid mené par un drone américain sur une maison de Azzan, dans la même province.

Un drone américain a visé une maison où étaient rassemblés des membres d'Al-Qaïda et une voiture stationnée à proximité, faisant neuf morts, a indiqué une source tribale à l'AFP.

Une source médicale a confirmé le bilan de neuf morts.

Un habitant d'Azzan, contacté par l'AFP, a indiqué avoir entendu deux explosions extrêmement fortes mercredi matin, et ajouté que des dizaines de personnes avaient fui la ville à la suite du raid.

Seuls les Etats-Unis disposent de drones dans la région. Ces dernières semaines, des raids extrêmement ciblés de drônes ont visé Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), alors que l'armée yéménite mène une offensive contre le réseau dans la province d'Abyane (sud).

Le général Maqdichi a précisé que le deuxième raid avait visé un groupe de terroristes sur la route menant de Azzan à Houta.

Des habitants ont affirmé à l'AFP que des centaines de combattants d'Al-Qaïda ont afflué à Azzan après la prise par l'armée des villes de Jaar et Zinjibar dans la province d'Abyane, tenues depuis plus d'un an par des combattants des Partisans de la Charia, nom sous lequel opère le réseau dans le sud du Yémen.

Les militaires ont érigé des postes de contrôle à l'entrée des deux villes mercredi, alors que les habitants qui avaient fui leurs foyers ont commencé à rentrer chez eux, selon un responsable local.

Des combats opposaient toujours mercredi matin l'armée à des combattants d'Al-Qaïda retranchés dans la ville côtière de Chuqra, voisine de Jaar, selon ce responsable.

L'armée encerclait Chuqra de trois côtés et les combats se déroulaient notamment à l'est de la localité et sur le mont Arqoub qui la surplombe, a-t-il précisé.

Depuis le début de l'offensive de l'armée, le 12 mai, 515 personnes ont été tuées, selon un bilan compilé par l'AFP à partir de différentes sources: 394 membres d'Al-Qaïda, 76 soldats, 26 supplétifs de l'armée et 19 civils.

Al-Qaïda avait profité de l'affaiblissement du pouvoir central à la faveur de l'insurrection populaire contre le président Ali Abdallah Saleh en 2011 pour renforcer son emprise sur plusieurs régions de l'est et du sud du Yémen.

Le président Abd Rabbo Mansour Hadi s'est engagé depuis son élection en février à combattre Al-Qaïda, alors que son prédécesseur était accusé d'encourager en sous-main le réseau, surtout vers la fin de son mandat.
Le 13/06/2012 sur www.romandie.com

lundi 7 mai 2012

Attaque contre une caserne au Yémen, au moins 32 morts

ADEN, Yémen (Reuters) - Une attaque d'islamistes contre une caserne de l'armée a fait au moins 32 morts dans les rangs des militaires lundi dans le sud du Yémen, quelques heures après l'élimination par un drone américain d'un chef présumé d'Al Qaïda, a-t-on appris de source militaire.

L'attaque s'est produite près de la ville de Zinjibar, capitale de la province d'Abyan, dont de larges zones sont passées depuis l'an dernier sous le contrôle des islamistes.

Outre au moins 32 morts, elle a fait une quarantaine de blessés. Des soldats ont été capturés et des armes et des munitions saisies, selon un responsable militaire et des sources médicales.

Par ailleurs, un missile probablement tiré par un drone américain a tué deux militants islamistes dans la province voisine de Chaboua. L'un des deux victimes est Fahd al Qasaa, un chef local d'Al Qaïda condamné pour l'attentat contre le destroyer américain Cole en 2000 dans le port d'Aden, a-t-on précisé de source gouvernementale.

Mohammed Mukhashaf; Tangi Salaün pour le service français, édité par Gilles Trequesser.
Le 07/05 sur http://tempsreel.nouvelobs.com

mercredi 11 avril 2012

Yémen : la guerre s'intensifie entre l'armée et al-Qaida



Un combattant affilié à une tribu proche d'al-Qaida,
se réfugie dans les ruines d'un immeuble criblé d'impacts de balles.

Crédits photo : MOHAMED AL-SAYAGHI/REUTERS

Huit soldats ont été tués mardi près de Sanaa. Dans le Sud, les affrontements ont fait plus de 120 morts depuis le début de la semaine.

La sanglante bataille pour le contrôle de Loder s'est poursuivie mardi entre al-Qaida et l'armée yéménite. Malgré d'importantes pertes subies lundi par les djihadistes - 58 morts dans leurs rangs - 300 combattants assiégeaient encore cette ville montagneuse du sud du pays, qui leur permettrait de s'abriter contre les raids aériens et les bombardements venant de la mer. Loder est située à 150 km au nord-est de Zinjibar, le chef-lieu de la province d'Abyan, contrôlée depuis un an par les Partisans de la charia, un groupe affilié à al-Qaida dans la péninsule arabique (Aqpa), qui s'est renforcé dans le sud et l'est du Yémen. Mais Loder est surtout un carrefour stratégique sur la route qui relie Zinjibar aux provinces de l'Hadramaout, Chabwa et al-Bayda, autres bastions d'Aqpa, où l'autorité de l'État est d'autant plus défaillante, que l'armée y est soumise aux influences contradictoires du nouveau pouvoir issu de la révolution et de ses ennemis d'al-Qaida. Ces derniers jours, ceux-ci auraient reçu des renforts en hommes, dont des Saoudiens venant d'Azzan dans la province de Chabwa. «L'armée n'affronte pas un volume important de combattants, relève un diplomate à Sanaa, mais ses unités ne sont pas complètes, et les militaires ne sont pas entraînés». Dans l'impossibilité de pratiquer le combat de rue, la troupe en est réduite à un affrontement à distance à l'artillerie.

Le chef de l'État sous pression

Ces violences interviennent alors que le gouvernement peine à aller de l'avant dans la restructuration de l'armée et des forces de sécurité, contrôlées en partie par des proches de l'ancien président Ali Abdallah Saleh, qui a dû céder le pouvoir à Abd Rabbo Mansour Hadi fin février. Depuis l'ONU et l'Union européenne ne cessent de tirer la sonnette d'alarme. Mais en vain.
À la tête de l'armée de l'air, le général Mohammed Ali Abdallah Saleh, demi-frère du raïs déchu, refuse de quitter son poste, alors qu'il est contesté depuis des mois par ses hommes. «On ne le voit jamais à son bureau», se plaignait récemment un de ses officiers.
Plus d'un mois après son élection, le président Hadi est sous la pression occidentale pour éradiquer al-Qaida. Mais il n'en a pas les moyens. Ahmed, le fils aîné de Saleh avec lequel le chef de l'État entretient des relations exécrables, est toujours à la tête de la garde républicaine - en gros la moitié de l'armée. Tandis que Yahya, un neveu de l'ex-président, dirige encore la garde centrale, celle qui devrait théoriquement croiser le fer contre al-Qaida dans certaines villes du Sud. Quant à Ammar, un autre neveu de Saleh, il commande lui aussi toujours les services de renseignements. «Et les Américains qui ont formé et équipé Ammar en ont besoin pour leur lutte contre le terrorisme», regrette le diplomate. D'où le constat désabusé d'un autre diplomate en pointe dans la crise yéménite: «Les Américains ont voulu changer le régime, mais ils veulent maintenant garder certains de ses piliers qu'ils jugent indispensables pour préserver leurs intérêts.»

Le 11/04/2012, par Georges Malbrunot sur www.lefigaro.fr