Affichage des articles dont le libellé est Ligue Arabe. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Ligue Arabe. Afficher tous les articles

vendredi 11 janvier 2013

LEAD 1-Réunion tripartite à Genève sur la Syrie

L'émissaire de l'Onu et de la Ligue arabe pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, a entamé vendredi à Genève des discussions avec le diplomate américain William Burns, secrétaire d'Etat adjoint, et le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov.

Aucun des trois hommes n'a fait de commentaire à son arrivée au siège européen des Nations unies.

Cette nouvelle réunion des trois hommes est consacrée aux moyens de faire appliquer la déclaration de Genève, adoptée en juin par le Groupe de contact sur la Syrie, qui prévoit la constitution d'un gouvernement de transition sans définir le rôle du président Bachar al Assad.

"La position américaine est claire : Assad a perdu toute légitimité et doit s'effacer pour permettre une solution politique et une transition démocratique en accord avec les aspirations du peuple syrien", a déclaré à Reuters un membre de la délégation américaine ayant requis l'anonymat.

Avant la rencontre, Moscou avait de son côté réaffirmé que la communauté internationale ne devait pas pousser le chef de l'Etat syrien vers la sortie.

"Seuls les Syriens eux-mêmes peuvent s'entendre sur un modèle ou sur le développement de leur pays", a souligné Alexandre Loukachevitch, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

Damas a dénoncé jeudi la "partialité flagrante" de Lakhdar Brahimi, qui avait estimé la veille que le président ne devait pas être associé au gouvernement de transition.

(Stephanie Nebehay, Jean-Stéphane Brosse et Jean-Philippe Lefief pour le service français, édité par Gilles Trequesser).
Sur www.reuters.com le 11/01/2013

vendredi 30 novembre 2012

La Palestine devient un Etat observateur à l'ONU

 
Les Palestiniens ont acquis jeudi soir une nouvelle stature internationale en accédant au rang d'Etat observateur non membre à l'ONU, malgré l'opposition d'Israël et de son allié américain. La résolution l'emporte par 138 voix pour et 9 voix contre.
 
Le vote de cette résolution, qui fait de "l'entité" palestinienne un "Etat observateur non membre", a été acquis à une majorité confortable mais pas écrasante de 138 voix pour, 9 contre et 41 abstentions.
"L'Assemblée générale est invitée aujourd'hui à produire un acte de naissance de l'Etat de Palestine dans sa réalité", avait lancé aux 193 pays membres le président palestinien Mahmoud Abbas avant le vote sur un projet de résolution  octroyant à la Palestine ce statut "d'Etat observateur non membre".
 
Revivez la journée avant le vote : "Mahmoud demande à l'ONU de signer l'acte de naissance de la Palestine"
Mahmoud Abbas a affirmé que par ce vote constituait la "dernière chance de sauver la solution à deux Etats" (Israël et un Etat palestinien) et a promis de "tenter de ranimer les négociations" de paix avec Israël, au point mort depuis plus de deux ans. "Cependant, par-dessus tout, j'affirme que notre peuple ne renoncera pas à ses droits nationaux inaliénables, définis par les résolutions de l'ONU", a-t-il souligné. A Jérusalem, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé qu'un vote positif de l'Assemblée "ne changera rien sur le terrain" et que la résolution "ne va pas faire avancer la création d'un Etat palestinien (mais) au contraire va l'éloigner". Cependant, Israël a annoncé qu'il n'annulerait aucun accord conclu avec les Palestiniens.
 
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a par ailleurs vivement condamné jeudi soir le discours prononcé par le président palestinien Mahmoud Abbas devant l'Assemblée générale de l'ONU, selon un bref communiqué de son bureau.
L'Europe était divisée
La date de jeudi n'a pas été choisie au hasard: il s'agit de l'anniversaire de l'adoption par l'ONU en 1947 du plan de partage de la Palestine mandataire, qui prévoyait un Etat juif et un Etat arabe. Les Etats-Unis ont voté contre, comme le Canada. Pour Washington et Israël, seule la négociation directe peut mener à la création d'un Etat palestinien. Les Européens étaient eux divisés. Sur les 27 pays de l'Union européenne, une douzaine étaient en faveur de la résolution dont la France. La Russie s'est dite favorable, comme la Turquie et la Suisse. L'Union européenne a rappelé jeudi qu'elle était "prête à reconnaître un Etat palestinien au moment opportun" mais que la priorité était de reprendre les négociations. Plusieurs Européens, selon des diplomates, estiment que le moment est mal choisi et redoutent aussi que Washington ne coupe les vivres aux agences de l'ONU auxquelles les Palestiniens, avec leur nouveau statut, pourront adhérer.
 
Ce qui inquiète Israéliens et Américains, mais aussi les Britanniques, c'est la possibilité qu'auraient désormais les Palestiniens de rejoindre la Cour pénale internationale et d'y porter plainte contre Israël. Des responsables palestiniens ont évoqué cette hypothèse si Israël poursuit sa politique de colonisation en Cisjordanie. Israël et les Etats-Unis ont brandi la menace de sanctions en cas de vote positif. Le Congrès pourrait ainsi refuser de verser 200 millions de dollars d'aide promis aux Palestiniens. Israël pourrait bloquer les taxes qu'il perçoit pour le compte de l'Autorité palestinienne, réduire le nombre de permis de travail pour les Palestiniens, voire abroger les accords de paix d'Oslo de 1993. En compensation, la Ligue arabe a promis aux Palestiniens un "filet de sécurité" de 100 millions de dollars par mois. 
 
Le 30/11/2012 sur http://lci.tf1.fr

samedi 30 juin 2012

Point de vue sur la Syrie par un journaliste indépendant

Pendant la guerre d'Irak, lors de l'attaque de Bagdad un blindé de l'OTAN a fait délibérément feu sur l'hôtel où étaient réfugiés les journalistes. A l'époque, lors de l'instruction du dossier le commandant du char a fait valoir qu'il s'était trompé de cible. Il y a quelques jours nos confrères ont trouvé la mort fusillés d'une balle dans la nuque par les paras habillés en treillis et aux allures des militaires professionnels. Cette fois-ci cela s'est passé en Syrie. Ce rapprochement que nous avons opéré cherche à prouver que les représentants des médias ne sont plus traités comme une partie neutre par les troupes occidentales et leurs Alliés. La théorie de la guerre veut que l'information puisse porter des fruits autrement plus dévastateurs qu'un simple tir de mortier. Les événements en Russie des années 90 tout comme d'ailleurs l'avènement des bolcheviks quelques 80 ans plus tôt le prouvent de façon incontestable. La théorie de l'information et de l'utilisation des masses-média à des fins militaires a été créé par les Allemands qui ont su plonger la Russie dans le chaos en la faisant sortir des rangs des Alliés pendant la Première Guerre mondiale. Cette théorie a été ensuite développée par Rudolph Hess, élève de Haushofer et peaufinée par les Américains dans le cadre du projet dissident dit projet Harvard qui a causé beaucoup de calamités dans la Russie eltsinienne.

La Syrie est devenue un enjeu, un lieu de combat où se jouent tous les scénarios de la prochaine guerre. Les grands maîtres s'essaient autour de cet échiquier stratégique. Les joueurs sont nombreux – la Russie, la Chine, les États-Unis, l'Europe, la Ligue arabe, etc. Seulement les uns cherchent à préserver coûte que coûte la paix et les autres rêvent d'en découdre. En fait les rôles sont distribués depuis les croisades. La Russie est un pays en voie de développement qui à plusieurs reprises a failli se retrouver à la place de la Syrie: au cours des guerres de Napoléon, au moment de la Première Guerre mondiale, à la Seconde Guerre et après la débâcle communiste. A chaque fois le danger venait de l'Occident. Et à chaque fois c'était bien sûr pour civiliser les barbares russes… Même Hitler le mettait dans sa propagande. Nous avons évoqué ces faits pour que vous compreniez qu'après avoir eu la chance de se défendre et d'avoir pris leur essor, les Russes veulent prêter main forte aux autres pour ne pas se retrouver touts seuls face à l'Occident qui cherche à pérenniser son pouvoir. Cela explique la sympathie à l'égard des peuples opprimés y compris les Syriens. Les mobiles de l'Occident sont autrement plus pragmatiques : contrôle du pétrole et du gaz naturel de la région, déstabilisation au nom du chaos pour rafler la mise économique. Barak Obama a bien déclaré que le pôle économique du Vingt-et-unième siècle doit se trouver en Californie sur la côte Est des États-Unis. Pour ce faire il faut détruire les autres pôles ensemble avec leurs États et économie. A la fin il ne doit en rester qu'un seul !

Thierry Meyssan est une figure de proue du journalisme international indépendant. Créateur du réseau internet Voltaire qui accueille plus de 2,5 Millions de visiteurs au quotidien, il est toujours aux premières loges de l'actualité. Cette fois-ci, il est en Syrie où il a voulu se rendre pour tirer ses propres conclusions des faits exposés de façon controversée par les grands médias. Voici ce qu'il nous a livré au péril de sa vie comme vous vous en doutez :

La Voix de la Russie. Monsieur Meyssan, merci d'être avec nous sur les ondes de la Voix de la Russie. Vous êtes au cœur de l'actualité proche-orientale. Vous voyez les choses évoluer au jour le jour et pouvez témoigner de la situation à Damas. Que pensez-vous de la mise en pratique du plan de Kofi Annan qui, d'après vous, a largement puisé dans l'initiative d'un Serge Lavrov, chef du Quai d'Orsay russe ?

Thierry Meyssan. Le plan Kofi Annan est la reprise du plan Lavrov. On a juste modifié une clause qui concerne le statut de la presse. Et c'était une bonne manière de faire puisque M. Lavrov avait réussi à trouver un accord avec la Ligue arabe. Donc cela pouvait paraître une plateforme de discussion correcte. Cependant au moment même où Monsieur Lavrov avait négocié cela avec la Ligue arabe, le président de séance de la Ligue à ce moment-là, c'est-à-dire le représentant qatari avait donné une conférence de presse, quelques minutes après celle de M. Lavrov en tenant des propos en totale contradiction avec le contenu du plan. Et aujourd'hui on est toujours dans la même situation, c'est-à-dire que tout le monde se réclame du plan Lavrov, maintenant du plan Annan, mais certaines parties au conflit s'expriment d'une manière qui ne laisse aucun doute sur leur refus de l'appliquer. Parce que les bases de cette idée, du plan de paix, est que tout le monde doit cesser le feu de manière unilatérale. On ne doit pas attendre que les autres fassent une démarche et descendre progressivement. Chacun doit s'arrêter de tirer. Or, l'armée syrienne a fait des efforts considérables, s'est retirée des grandes villes malgré les protestations des gens, des manifestations – non pas contre l'armée mais des manifestations pour l'armée ; des gens réclamant la protection militaire face aux groupes des mercenaires. Et puis en face il n'y a pas du tout d'arrêt, les actions commandos continuent. Il y a beaucoup d'actions ciblées soit pour détruire l'infrastructure, soit assassiner des responsables de l'État ou des personnes qui ont manifesté leur soutien au pays.

La Voix de la Russie. Est-ce que d'après vous il subsiste ne serait-ce qu'une infime chance de pacification de la Syrie ?

Thierry Meyssan. Oui ! La chance, elle est toute simple ! Si les armes et l'argent arrêtait d'arriver de l'étranger… Si on arrêtait d'envoyer des mercenaires… Il y a constamment des mercenaires qui franchissent la frontière avec la Turquie comme l'a souligné le représentant russe au Conseil de Sécurité. On a transféré des combattants qui étaient en Libye vers la Turquie en utilisant d'ailleurs les moyens des Nations Unies. On a installé un camp des prétendus réfugiés qui est en fait une base arrière de cette pseudo-armée syrienne libre. Et puis constamment ces gens franchissent la frontière et viennent pour commettre des crimes sur le territoire syrien. Donc si on arrêtait ce soutien extérieur aux bandes armées, il ne resterait plus rien ! Après on va se retrouver dans une situation normale avec un gouvernement qui est largement majoritaire, une opposition qui existe, qui a les moyens de s'exprimer, qui fait sont travail d'opposition, qui propose des nouvelles choses, etc. Il y aurait un débat démocratique comme cela existe dans de nombreux pays. Là quand se réunit maintenant le groupe de contact initié par la Russie, la question est est-ce que les États-Unis qui sont la puissance titulaire à la fois de l'Occident et du Conseil de Coopération du Golfe, est-ce que les États-Unis vont demander leurs alliés d'arrêter ce jeu en sous-main ? Ou est-ce qu'ils vont au contraire continuer à les encourager à jeter de l'huile sur le feu ?

La Voix de la Russie. Une autre question, cette fois-ci beaucoup plus délicate, plusieurs de nos confrères, journalistes d'une télévision locale, ont été sauvagement assassiné par la prétendue Armée libre syrienne soutenue par la Turquie et les Occidentaux. Croyez-vous qu'on s'attaque à la presse pour créer un blocus médiatique, pour priver les citoyens des pays occidentaux et arabes de toute information véridique ? Quels ont été les mobiles de ces criminels ?

Thierry Meyssan. Je pense qu'il y a deux éléments qui vont ensemble. D'une part, au cours des vingt dernières années, nous avons vu les mêmes scènes se reproduire successivement en Yougoslavie, en Afghanistan, en Irak, en Libye et maintenant en Syrie. Il y a des puissances qui systématiquement détruisent les médias des pays qu'ils attaquent. Et c'est simple. Il y a constamment derrière cela les États-Unis et l'OTAN. Personne d'autre ne se comporte comme ça dans le monde. Il n'y a pas de plus grand ennemi de la liberté d'expression que les États-Unis et l'OTAN. Quoi qu'on en dise, ce sont les faits qui le montrent.

Deuxièmement, il était prévu dans le cas particulier de la Syrie une immense campagne en décrochant des satellites les canaux syriens et en leur substituant des canaux qui étaient des programmes qui ont été fabriqués par la CIA qui a créé plusieurs chaînes satellitaires au cours des derniers mois. Donc l'idée c'était qu'on allait diffuser des images fictionnelles tournées dans les studios, des images de synthèse pour faire croire à l'effondrement de l'État syrien et pour que les gens en Syrie quand ils avaient branché leur télévision, au lieu de voir leur chaîne habituelle, ils auraient vu autre chose avec de fausses images. Et ils auraient pensé – voilà ! c'est trop tard ! Il faut se résigner, la patrie est perdue, elle est occupée par des forces étrangères. Eh bien, ça ça n'a pas été possible parce qu'il y a eu d'abord une mobilisation incroyable dans le monde entier. Il y a des dizaines de très grands journaux qui ont consacré des pages entières à ce sujet… Il y a eu des centaines de sites internet qui ont véhiculé tous les détails de cette opération. Finalement le MilSat avait refusé d'enlever les chaînes syriennes de son satellite. La Ligue arabe a été forcée de reculer avec ArabSat. Les Syriens ont installé sur de nouveaux satellites leur télévision… Enfin ils ont saisi le Conseil de Sécurité avec une lettre très importante sur ce sujet. Et surtout M. Lavrov a inscrit comme point numéro un à l'ordre du jour de la réunion du groupe de contact l'arrêt immédiat de la guerre médiatique contre la Syrie.
Alors l'OTAN s'est vengée comme ça. Ils ont envoyé un commando. Cette télévision était installée à une quinzaine de kilomètres à la sortie de Damas, à la campagne, en fait. C'était un lieu pas du tout défendu. Le commando était arrivé – des gens avec des systèmes de visée nocturne, avec tout ce qu'il faut. Ils ont tué les gardiens. Il y avait juste 4 gardiens. Ils sont rentrés. Ils ont arrêté 3 présentateurs qu'ils ont ligotés et qu'ils ont exécutés sur place. Et puis après ça ils ont mis le feu. Ils ont fait tout sauter. Maintenant ce ne sont que des gravois cet endroit-là. Il y a juste un bâtiment qui est encore debout.

Encore une fois ce n'est pas nouveau. Les États-Unis et l'OTAN font ça partout depuis 20 ans. C'est quelque chose d'incroyable. Parce que ce sont les mêmes personnes qui pratiquent ces actes barbares et qui dans les organisations internationales se présentent comme les défenseurs de la liberté d'expression ! C'est le monde à l'envers ! La réalité nous dit l'inverse de leurs paroles ! Et pour nous, journalistes, ceci devient impossible à vivre. C'est bien clair. Si toute personne qui veut s'opposer à cet impérialisme et qui se retrouve dans un pays qui n'a pas les moyens importants pour se défendre est désormais en danger.

La Voix de la Russie. Et qu'en est-il de la position de la France par rapport à la Syrie. On voit François Hollande louvoyer à tous les vents et zigzaguer sans cesse comme s'il ne savait à quel saint se vouer… Qu'est-ce que vous en dites ?

Thierry Meyssan. Comme vous dites : François Hollande zigzague et louvoie. C'est-à-dire qu'il ne sait pas quelle est sa politique ; Il essaie de suivre son mouvement. Il se rend bien compte que la position officielle sur la Syrie n'est pas tenable. Mais en même temps il n'est pas capable d'en dégager une autre. Il n'est pas capable de ça parce qu'il n'a pas de marge de manœuvre. Il accepte que la France continue comme au cours du mandat de Nicolas Sarkozy à être le suiveur des États-Unis. Comment pourrait-il énoncer une nouvelle politique dans ces conditions ? Il a à côté de lui l'administration du Quai d'Orsay, les diplomates français qui ne cessent de lui répéter que nous commettons une erreur très grave avec la Syrie. Que normalement la France et la Syrie devraient être alliés comme c'était le cas dans le passé. La France a été la puissance mandataire pendant l'entre-deux-guerres ici. Il y a une incapacité à s'adapter. Cette incapacité, elle s'est exprimée clairement lors de la première rencontre de François Hollande et de Vladimir Poutine à l'Élysée. C'était quelque chose d'un peu grotesque en fait! Les deux Chefs d'État ont fait une liste de sujets à aborder dont la Syrie qui occupait une grande part de la discussion. Et ils n'ont trouvé aucun point d'accord. C'est honteux ! Aucun point d'accord ! Pourquoi ? Parce que sur chaque sujet Vladimir Poutine exprimait les demandes de la Russie en les argumentant. Nous voulons ceci parce que cela… Et il donne ses arguments. Et en face il y avait un François Hollande qui lui répondait : « Nous pensons que… » Sans arguments.. ! C'est-à-dire il n'y a rien à négocier. C'est juste l'affrontement d'un point de vue borné en face d'une position ouverte. Et quand on a abordé plus précisément la question syrienne, ceci est devenu encore plus ridicule ! Puisque le Président français a évoqué seize mille morts dont serait responsable le gouvernement, etc. Le Président Poutine lui demanda : « Mais d'où tenez-vous ces chiffres ? De l'Observatoire syrien des droits de l'homme ? Mais nous avons envoyé notre ambassadeur à Londres. Il a vu ces gens –là : c'est un marchand de kebab avec une petite échoppe. C'est ça la source des renseignements français ? La Russie pendant ce temps, nous avons cent mille Russes qui sont déployés sur l'ensemble du territoire syrien ! Rien ne nous échappe ! Nous pouvons tout vérifier ! Et nous pouvons vous affirmer évidemment que ce que raconte ce marchand de kebab à Londres n'a aucune valeur ! »

Il est incontestable que monsieur Meyssan agit en citoyen et journaliste responsable. Il n'a pas peur de mettre sur la sellette l'OTAN et parle sans ambages de l'incompétence de la présidence française.
Nous espérons tous que ses efforts soutenus également par La Voix de la Russie vous permettent de comprendre et de suivre le fil de l'actualité pour ne pas vous faire leurrer par les bureaucrates qui considèrent les gens comme pions sur leur échiquier stratégique. Ensemble avec le réseau Voltaire, en France comme à l'étranger La Voix de la Russie continuera à vous donner les informations non engagées que cela plaise ou non aux grands décideurs.

Le 30/06/2012 sur http://french.ruvr.ru

mercredi 6 juin 2012

Moscou et Pékin contre toute intervention en Syrie, réunion à Istanbul


DAMAS — La Russie et la Chine, alliés du régime syrien, se sont déclarées mercredi résolument hostiles à toute "intervention" et tout changement de régime en Syrie malgré la répression dans le sang d'une révolte populaire lancée il y a 15 mois.

Les Etats-Unis ont indiqué de leur côté être prêts à soutenir une action contraignante de l'ONU contre la Syrie, dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies comme l'avait demandé la Ligue arabe.

Ces déclarations surviennent à quelques heures d'une réunion à Istanbul de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton avec des représentants de la Turquie, la France et la Grande-Bretagne ainsi qu'avec certains ministres arabes pour parler du dossier syrien.

La communauté internationale ne parvient pas à surmonter ses divisions sur le dossier syrien, Moscou et Pékin rejetant tout ingérence dans les affaires syriennes et les Occidentaux et certains pays arabes voulant une transition politique devant aboutir au départ du président Bachar al-Assad.

"La Russie et la Chine sont résolument opposées à des tentatives en vue de régler la crise en Syrie par le moyen d'une intervention militaire étrangère, de même qu'en vue d'imposer un changement de régime", ont affirmé ces deux pays à l'issue de la visite à Pékin du président Vladimir Poutine.

Son chef de la diplomatie Sergueï Lavrov a averti qu'un changement par la force du régime pourrait conduire la région à une "catastrophe", jugeant "très risqué" que l'opposition "appelle de plus en plus la communauté internationale à bombarder le régime d'Assad, à renverser le régime".

La Chine et la Russie, qui ont mis leur veto à deux résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU condamnant le régime Assad, ont en outre demandé une nouvelle conférence internationale pour "se mettre d'accord pour suivre, honnêtement et sans ambiguïtés, le plan" de l'émissaire international Kofi Annan, prévoyant un cessez-le-feu et un dialogue politique, mais resté lettre morte.

Risque de "génocide"

M. Annan doit s'adresser jeudi devant l'ONU, et selon des diplomates, il commence à entrevoir l'échec de son plan et souhaite que la communauté internationale pèse de tout son poids pour le faire respecter ou trouver un "plan B".

"En l'absence de signes sérieux de conciliation de la part du régime al-Assad, nous irons bientôt tout droit dans cette direction", a dit pour sa part le secrétaire au Trésor américain Timothy Geithner, faisant référence au chapitre VII, qui permet d'isoler totalement un pays par un régime contraignant de sanctions.

La Ligue arabe a demandé samedi à l'ONU de recourir au Chapitre VII pour imposer rupture des relations diplomatiques et sanctions à la Syrie.

Cette clause prévoit aussi la possibilité d'un recours à la force en cas de menaces contre la paix, mais la Ligue arabe a indiqué n'avoir "demandé aucune action militaire".

Le ministre italien des Affaires étrangères Giulio Terzi a lui jugé qu'il existait un risque de "génocide" si la communauté internationale n'intervenait pas rapidement.

18 morts dans les violences

Sur le terrain, au moins dix huit personnes, dont onze civils, ont été tuées dans les violences, alors que les combats entre les forces gouvernementales et l'Armée syrienne libre (ASL, composée essentiellement de déserteurs) se multiplient, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

A Damas, de violents accrochages ont notamment opposé les rebelles aux forces régulières postées à des barrages dans les quartiers de Qaboune et de Techrine. Des tirs nourris ont été entendus dans le quartier de Jobar et une explosion a été entendue dans le quartier de Roukneddine. De violents combats ont lieu depuis le matin dans plusieurs localités proches.

Plus de 13.400 personnes, la plupart des civils tués par les forces régulières, ont péri en Syrie depuis près de 15 mois, selon l'OSDH. L'escalade des violences a en outre entraîné la fuite de dizaines de milliers de Syriens dans les pays voisins.

Sur le plan politique, M. Assad a demandé au ministre de l'Agriculture, Riad Hijab, de former un gouvernement après les législatives du 7 mai remportées par le parti Baas au pouvoir depuis près de 50 ans et raillées par la communauté internationale.

Au Liban voisin, où le soulèvement syrien a exacerbé les tensions, le calme est revenu mercredi quelques heures après des accrochages entre des soldats syriens et des habitants d'une région libanaise à la frontière de la Syrie après la mort d'un Libanais, selon une source de sécurité.

Sur www.google.com le 06/06/2012

samedi 28 avril 2012

La Syrie doit repousser les terroristes avec fermeté

MOSCOU - La Russie a estimé samedi que son allié syrien devait repousser avec fermeté les terroristes qui opèrent en Syrie, accusant l'opposition au lendemain d'une explosion qui a fait 11 morts à l'extérieur d'une mosquée à Damas selon la télévision d'Etat.

Nous sommes convaincus que les terroristes agissant en Syrie doivent être repoussés avec fermeté, et tous les acteurs à l'intérieur comme à l'extérieur (du pays) doivent les empêcher de recevoir le soutien qu'ils réclament, a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

Nous sommes particulièrement préoccupés par les tentatives de l'intransigeante opposition syrienne d'aggraver encore plus la situation dans le pays et d'inciter à la violence, qui coûte même la vie à des civils innocents, ajoute le communiqué.

La télévision officielle syrienne avait indiqué vendredi qu'une explosion terroriste s'était produite dans le quartier de Midane en face de la Mosquée Zeine al-Abidine à Damas et près d'une école.

Allié de longue date de la Syrie, à laquelle elle fournit des armes, la Russie a déjà accusé maintes fois l'opposition syrienne de violer l'accord de cessez-le-feu conclu entre les forces gouvernementales et l'opposition armée, sous l'égide de l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, Kofi Annan.

Jeudi, Moscou avait accusé l'opposition syrienne de recourir à la tactique du terrorisme et jugé les opposants responsables de la majorité des violations de la trêve.

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, avait également dénoncé les appels à un recours à la force sous mandat de l'ONU en Syrie évoqué par les Occidentaux en raison des violations du cessez-le-feu.
Le 28/04 sur www.romandie.com