mercredi 30 mars 2016

Kazakhstan : Nour Otan remporte largement les élections législatives

Lors des élections législatives extraordinaires au Kazakhstan, le parti au pouvoir de l'actuel président est sorti vainqueur. Il a reçu un record de 82 pour cent des votes.

Le parti du président Nazarbaïev "Nour Otan" n’a jamais enregistré un tel succès auparavant. Lors des dernières élections législatives, le parti avait remporté un peu plus de 80 pour cent des voix.

Cette élection a également eu un taux de participation record. Sont venus aux urnes, près de 78% des citoyens ayant le droit de vote.

La forte activité électorale des Kazakhstanais s’explique par la période où a eu lieu la campagne électorale. Aujourd'hui, le Kazakhstan qui est l'un des plus grands pays du monde et l'un des plus riches en ressources naturelles, est dans une situation économique très difficile. La population est très préoccupée par la question de savoir qui va gérer le pays dans les années à venir.

La forte dépendance de l'économie aux matières premières (les principaux secteurs d'exportation du pays sont le pétrole et les métaux) ont conduit à une baisse du niveau du PIB. La cause est la baisse des prix mondiaux de ces produits. L'année dernière, le pays a déprécié de presque 100 pour cent sa monnaie nationale. Cela a "assommé" le Kazakhstan qui est sorti de la liste des pays à revenus intermédiaires. En conséquence, cela a réduit de façon significative le bien-être des citoyens, notamment dans un contexte de menace de la montée du chômage en raison de la fermeture de nombreuses entreprises au service de l'industrie minière.

Dans ce contexte, le président du Kazakhstan a déclaré la mise en place de nouvelles réformes. Ils sont conçus, pour la plupart, pour 5 à 7 ans. Appelées « Plan de la nation », ces réformes (divisées en «100 étapes») ont été largement soutenues par la population.

En outre, au cours des dernières années, les autorités du Kazakhstan ont changé de manière significative la législation du travail, en élargissant les pouvoirs des syndicats. Elles sont même allées à l’encontre des « intérêts » des entreprises, en les forçant à payer une taxe spéciale supplémentaire de retraite à leurs employés (5% sur le salaire).

Lors de la convocation du parlement se sont présentés seulement trois partis : le parti au pouvoir "Nour Otan", le parti représentant les intérêts des entreprises "Ak Jol" et le Parti communiste populaire du Kazakhstan. Les deux derniers ont pris seulement 7 et 6 sièges (tous dans la chambre basse du parlement du Kazakhstan composée de 107 députés). Ce n’est donc pas suffisant pour construire une coalition concurrente de "Nour Otan".

Ils sont entrés dans la nouvelle composition de la chambre basse parce qu’ils ont atteint chacun un peu plus de 7% des voix. Au Kazakhstan, ces deux partis ne sont considérés dans l'opposition, mais pro-présidentiel. Tous les deux soutiennent les politiques du président.

Par ailleurs, les observateurs qui ont surveillé les élections ont noté qu'il n’y avait pas de grand travail d’agitation du coté de la plupart des partis, bien que toutes les conditions d'égalité ont été fournis. L'électorat a activement et généreusement partagé ses point de vues dans les réseaux sociaux, en disant qu’il a dit qu'il ne fait pas confiance aux communistes, parce qu’il ne veut pas « retourner dans le passé totalitaire ». Il ne fait pas plus confiance au parti "Ak Jol", parce que « les oligarques volent les gens du peuple ».

En général, presque toutes les missions d'observation ont noté que les élections se sont déroulées sans aucun problème, de façons ouvertes et démocratiques. Il y a cependant une exception dans le rapport de l'OSCE, qui estime qu’au Kazakhstan, il y a une «relation étrange entre l'Etat et le parti », et dit craindre que « cette année le Kazakhstan fête ses 25 ans d'indépendance, mais le pays est toujours représenté par un parti politique ».

vendredi 25 mars 2016

Comme tous en Asie, la Chine veut son DARPA


Un large nombre d'innovations révolutionnaires qui ont changées nos vies ces 50 dernières années a été développé par la Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA), le cœur de la recherche et du développement du Département américain de la défense (DOD). Fondé en réponse au lancement surprise par l'Union soviétique de Spoutnik en 1958, le DARPA est notamment connu pour avoir créé l'Internet et le GPS.


Sur www.cyceon.com/fr  le 25/03/2016

Vendredi saint, c'est le jour des crucifixions

C'est une tradition dans certains villages très catholiques: des fidèles ont été cloués sur la croix, dans un sanglant remake des dernières heures du Christ, pourtant réprouvé par l'Eglise.

Ces crucifixions ont lieu toute la journée dans des champs poussiéreux de ces villages de l'archipel à 80% catholique, sous les yeux de milliers de curieux également attirés par le spectacle de pénitents se flagellant jusqu'au sang.
A l'aube, de jeunes hommes déguisés en soldats romains ont ainsi enfoncé de longs clous dans les mains et les pieds de Willy Salvador, un pêcheur de 59 ans qui, étendu sur une croix en bois, a grimacé de douleur, mais en silence. «Je sais que vous ne me croirez pas, mais Dieu m'a aidé à me remettre d'une dépression», avait auparavant déclaré à l'AFP Salvador, alors qu'il se préparait à défiler pieds nus dans les rues du village de San Juan, au nord de Manille. «C'est ma façon à moi de le remercier de m'avoir guéri», poursuit celui qui joue Jésus Christ chaque Vendredi saint depuis 2006.
Ces reconstitutions d'un des moments les plus emblématiques de la Passion de Jésus Christ sont la forme la plus extrême de la piété dans certains petits villages de l'archipel. Les clous traversent chaque main et les deux pieds mais ce n'est pas sur eux que repose le poids des pénitents, dont les bras sont également attachés à la croix. Ils ne passent que quelques minutes ainsi suspendus, avant d'être redescendus et de recevoir des soins.
«Les blessures cicatrisent vite»

Après Salvador, c'était au tour d'un vendeur ambulant, Alex Daranang, de passer sur la croix à la veille de son 60e anniversaire. «Les blessures cicatrisent vite», explique le grand-père édenté dont c'est le 20e crucifiement. «En deux jours, elles sont presque guéries». Réprouvés par l'Eglise, ces rituels sont devenus une attraction touristique majeure.
Des milliers de personnes -parmi lesquelles des dizaines de touristes occidentaux- avaient ainsi fait le voyage vers le village voisin de San Pedro pour assister à une quinzaine de crucifiements et à d'autres rituels sanguinolents. «Il y a là quelque chose de symbolique. Ma foi s'en trouve renforcée», explique Benjie Pazcoguin. «Je reviendrai l'an prochain.»
Autour du tertre servant de Golgotha à San Pedro, des vendeurs ambulants tentent de refourguer souvenirs, chapeaux, boissons fraîches et nourriture. Des écrans géants sont installés pour ceux arrivés trop tard pour être aux premiers rangs. Sur les pavés brûlés par le soleil, des centaines d'hommes pieds et torse nus, le visage dissimulé sous un linge, avancent dans une lente procession, en se flagellant le dos avec des morceaux de bambou noués par des cordes.
Un pénitent vomit

A l'unisson, tous s'arrêtent et s'allongent face contre terre. Des assistants se chargent d'effectuer pour eux la besogne. Du sang gicle sur le public. Un pénitent vomit. «Vous vous sentez bien parce que vous savez que certains de vos péchés ont été pardonnés», explique après son calvaire Joel Yutoc, un ouvrier de 23 ans, cigarette au bec. «L'Eglise déconseille ce genre d'actions car Jésus Christ a déjà vécu ces moments pour nous et il n'y a aucune raison de les répéter», a déclaré à l'AFP le père Douglas Badong, recteur de la paroisse de Quiapo, dans le centre de la capitale.

Reste que pour les fidèles de ces régions rurales, il ne s'agit là que d'actes de pénitence un peu plus radicaux que ceux prescrits par l'Eglise le Vendredi saint, comme le fait de ne pas travailler ou de ne pas manger de viande. Pour Claro Tolentino, responsable du village de San Juan, crucifiements et flagellations sont en revanche une partie intégrante de la culture et des traditions des Philippines, archipel qui a été converti au catholicisme lors de sa conquête par l'Espagne au 16e siècle. «C'est notre culture. Tout le monde doit respecter la culture et les croyances de notre population», demande-t-il.

Sur www.tdg.ch le 25/03/2016

mercredi 23 mars 2016

L'Asie reste le moteur des exportations mondiales

Selon des experts présents au forum régional commercial et économique de Boao, la croissance future de l'Asie fait face à des incertitudes en dépit de sa part croissante dans le commerce mondial.

Ainsi, d'après le Rapport sur les progrès de l'intégration économique en Asie publié mardi par le Forum de Boao pour l'Asie (FBA) 2016, bien que le commerce en Asie ait ralenti et que la région soit en-dessous de la moyenne mondiale dans la croissance du commerce des services, sa part des exportations a augmenté, en même temps qu'elle prend une part croissante dans le commerce mondial des biens intermédiaires.

« Un point positif est que l'Asie est devenue une zone d'entrée nette de capitaux », a souligné Lin Guijun, vice-président de l'Université de commerce et d'économie internationaux, lors de la conférence du FBA. « Malgré la baisse de 16,3% des investissements directs étrangers (IDE) mondiaux en 2014, les IDE affluant vers les économies asiatiques ont fait un bond de 8,9%, les flux d'IDE vers l'ASEAN atteignant même un nouveau record ».

D'après le Rapport sur l'intégration économique, en 2014, la Chine est devenue le premier bénéficiaire des IDE dans le monde avec 128,5 milliards de dollars US (114,83 milliards d'euros), tandis que les flux d'IDE à destination des pays de l'ASEAN ont atteint le chiffre record de 132,82 milliards de dollars US (118,70 milliards d'euros).

Néanmoins, a souligné M. Lin, l'intégration économique de la région ainsi que sa croissance future font encore face à des défis.

« Plus précisément, la dépendance envers le commerce intra-régional en Asie est tombée de son sommet historique de près de 60% en 2012, la plupart des grandes économies asiatiques ayant réduit le niveau de leur dépendance commerciale envers l'Asie », a précisé M. Lin, ajoutant que la dépendance commerciale de la Chine envers l'Asie a chuté de 55,6% en 2011 à 46,5% en 2014.

Les économies régionales, en particulier les pays émergents, font face à des incertitudes comme la direction des ajustements de la politique monétaire des pays développés, les fluctuations des prix internationaux des produits de base, la possibilité de crises financières dans certaines économies émergentes et le développement de la coopération en matière de commerce international et d'investissement, a de son côté déclaré lors de la conférence Yao Zhizhong, directeur adjoint de l'Institut d'économie et de politiques mondiales à l'Académie chinoise des sciences sociales.

Le même jour, le FBA a également publié deux autres rapports annuels sur les économies asiatiques - le Rapport sur le développement des économies émergentes et le Rapport sur la compétitivité asiatique.

Le Rapport sur le développement des économies émergentes a averti que le niveau d'endettement dans les économies émergentes a augmenté rapidement, et que si cette tendance se poursuit, cela déclenchera une crise de la dette. Le ratio d'endettement du secteur privé des économies émergentes, comme la dette des particuliers et celle des entreprises, par rapport au PIB a plus que doublé, passant à 113% en 2014 contre 56% en 1999.

En outre, selon le Rapport sur la compétitivité de l'Asie, Singapour, Hong Kong et la Corée du Sud sont toujours en tête des 37 économies asiatiques, la partie continentale de la Chine étant neuvième, à la même position que dans le classement de l'année dernière.

Sur http://french.china.org.cn/ le 23/03/2016

mardi 22 mars 2016

Notre série « Daech à l’assaut de l’Asie du Sud-Est » : La Chine


Depuis plusieurs mois, la Chine a accéléré et accentué sa lutte antiterroriste de manière significative et inédite. Nouvelles unités d'intervention et de renseignement spécialisées, nouveau cadre législatif drastique, volonté affichée d'une « coopération renforcée avec la communauté internationale », comme l'a déclaré en novembre dernier le président Xi Jinping. Sous l'impulsion de ce dernier, l'appareil sécuritaire du pays se renforce considérablement en réaction à une menace terroriste, perçue et réelle, en pleine évolution. Confrontée depuis plusieurs années à une recrudescence des menaces domestiques, la Chine est également concernée par la montée en puissance du terrorisme islamiste mené par l'organisation État Islamique.

Mais, de quelle(s) menace(s) parlons-nous ?

D'abord, l'augmentation de la menace terroriste sur la Chine est visible à l'extérieur. Suite à ses politiques d'investissement et de commerce extérieur – les nouvelles « Routes de la Soie » et la « Chinafrique » –, la Chine dispose désormais d'intérêts au cœur de régions marquées par un terrorisme plus ou moins latent, en Asie centrale et en Afrique. Les trois victimes chinoises du Radisson Blu de Bamako illustrent parfaitement d'ailleurs cette nouvelle exposition.
Aussi, la stratégie d'expansion de l'organisation État Islamique n'épargne pas le continent asiatique. L'organisation dispose d'ores et déjà de contacts voire de réseaux affiliés dans de nombreux pays d'Asie du Sud-Est et centrale : Indonésie (attentat de Jakarta le 14 janvier 2016), Malaisie, Inde, Bangladesh, Pakistan, Afghanistan, Ouzbékistan… Pékin voit donc la menace du terrorisme islamiste se rapprocher aussi de par l'expansion géographique de celle-ci, sous l'impulsion de Daech.
La Chine dans le collimateur de l'État Islamique
Au-delà de ces menaces relativement indirectes, on peut noter que la Chine est désormais précisément ciblée par la propagande et la violence de l'État Islamique. Ainsi, le 18 novembre dernier, Fan Jinghui, un consultant indépendant de nationalité chinoise, était exécuté par le prétendu État Islamique sur l'un des ses territoires en Syrie ou en Irak. Si l'impact médiatique et symbolique de cette exécution fut important dans la conscientisation de la menace en Chine, ce qui caractérise le mieux les ambitions de Daech à l'égard de la Chine se trouve dans sa propagande et sa stratégie de recrutement.
Visant d'abord la communauté des Ouïghours du Xinjiang (musulmans et turcophones) dont on compte d'ores et déjà quelques membres dans les rangs de l'EI en Syrie et en Irak, les ambitions de recrutement à l'égard de la Chine se sont progressivement élargies. Début décembre 2015, l'organe « officiel » de propagande de l'organisation – le Al Hayat Media Center – franchissait ainsi une nouvelle étape en diffusant pour la première fois un chant de propagande en mandarin. Comme le relève Romain Caillet (chercheur à l'Ifpo, spécialiste des questions islamistes) dans un article du Figaro, l'utilisation du mandarin (langue officielle de la Chine) en dit long sur la cible de ce message. Cette fois, ce n'est plus la minorité Ouïghour qui est visée, mais l'ensemble des communautés musulmanes de Chine et notamment la minorité Hui, une ethnie proche de la majorité Han parlant mandarin et vivant principalement dans les provinces du Ningxia et du Gansu (centre du pays). Sobrement intitulé « 我是Mujahid (Je suis un Mujahid) », le chant vise à recruter des individus radicalisés. Y sont donc assénées, sur un rythme entêtant minutieusement élaboré, des phrases caractéristiques de la propagande du groupe : « Nous sommes Mujahid […]. Notre rêve est de mourir en combattant sur ce champ de bataille.»

Le risque du Xinjiang : quand Pékin joue avec le feu

Lorsque l'on aborde la question du terrorisme islamiste en Chine, c'est la province autonome du Xinjiang qui vient tout d'abord à l'esprit. Depuis 2001, le gouvernement chinois s'efforce en effet d'établir un parallèle entre l'essor des organisations islamistes internationales et les violences commises par des groupes Ouïghours.
S'il existe bel et bien des organisations indépendantistes, islamistes et violentes dans la province du Xinjiang, à l'instar du Mouvement islamique du Turkestan oriental (Etim), leur ampleur et leurs capacités d'action ont bien souvent été surestimées par les pouvoirs publics chinois. Les informations en provenance de la région sont donc à prendre avec d'infinies précautions. D'ailleurs, l'expulsion de la correspondante de L'Obs en Chine, Ursula Gauthier, pour avoir émis des critiques quant à la récupération politique de l'émoi post-13 novembre pour accentuer la répression politique dans le Xinjiang, témoigne de la sensibilité du sujet.

Toujours est-il que la politique menée par Pékin, suivie par Urumqi (capitale du Xinjiang) en réponse à plusieurs actions violentes plus ou moins organisées – attaque à la voiture bélier sur la place Tiananmen en octobre 2013 (5 morts), attaque au couteau dans la gare de Kunming en mars 2014 (29 morts), attaque de mineurs Han dans le Xinjiang en septembre 2015 (17 morts) –, relève d'un jeu hasardeux et risqué. L'État chinois avait jusqu'alors réussi à construire une stabilité politique à travers l'institutionnalisation du dialogue avec les instances religieuses musulmanes. Mais en ciblant désormais les pratiques religieuses, en guise de répression politique, il risque de ruiner ces efforts et d'en perdre les bénéfices. Ainsi, comme le relevait Ursula Gauthier dans son article tant décrié, les mesures frustratoires se multiplient à l'encontre de la communauté des Ouïghours du Xinjiang : certains prénoms sont désormais interdits, les restaurants Ouïghours sont tenus de proposer cigarettes et alcool, les fonctionnaires de manger publiquement pendant le ramadan, etc. Ces mesures risquent d'accélérer les radicalisations individuelles et d'être récupérées par l'État islamique, comme il l'a déjà fait dans plusieurs pays de la très proche Asie centrale.

Face à une menace grandissante mais fondamentalement diverse de par sa nature – allant de la nouvelle hostilité de l'État Islamique à l'enlisement politique de la question du Xinjiang –, le pouvoir chinois s'est lancé dans une stratégie sécuritaire extrêmement stricte. Il est ainsi très difficile d'évaluer l'ampleur réelle du risque terroriste sur le territoire national. Néanmoins, aussi dure et sécuritaire soit-elle, la réaction politique de la Chine souffre du manque de distinction entre les menaces imputables au contexte international et au fondamentalisme religieux – notamment à l'État Islamique –, et les menaces imputables à des questions de politique domestique. Le risque étant d'ériger ces dernières en marchepied au profit de l'organisation tentaculaire et opportuniste du prétendu État islamique.

vendredi 18 mars 2016

Le pétrole poursuit sa hausse en Asie

Les cours du pétrole poursuivaient leur hausse vendredi en Asie après avoir nettement rebondi sous l'effet d'un dollar faible et des espoirs d'une baisse concertée de l'offre.

Vers 03H50 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en avril prenait 11 cents à 40,31 dollars dans les échanges électroniques en Asie.

Le baril de Brent, référence européenne du brut, pour livraison en mai s'appréciait de deux cents à 41,56 dollars.

Sur www.lefigaro.fr le 18/03/2016

lundi 7 mars 2016

Quelques inventions venues d'Asie

Bonjour et bienvenue pour la chronique sur la culture asiatique de la semaine. La semaine dernière, nous évoquions les extraordinaires statues bouddhistes en Chine et au Japon. Si vous souhaitez en apprendre d'avantage sur les plus grandes statues du monde, c'est juste ici. Aujourd'hui, j'aimerais vous parler des inventions que vous connaissez tous pour avoir révolutionné notre monde, et qui proviennent d'Asie. C'est parti.

La Chine en avance sur le monde
Instrument indispensable à la navigation, la boussole apparaît pour la première fois en Chine au IVe siècle avant J-C. Prenant alors la forme d'une cuillère, les grands penseurs chinois de cette époque comprennent rapidement que ce petit ustensile aimanté s'aligne toujours du même côté (ici, le Sud). En premier lieu, l'instrument est apparenté à un objet religieux et magique qui harmonise le Qi (l'énergie universelle) selon les croyances Feng Shui. Il faudra attendre le XIe siècle après J.-C. pour que les navigateurs commencent à l'utiliser sans crainte.

Puissante, dévastatrice, la poudre à canon a elle aussi été découverte en Chine. Les sources divergent, mais on annonce la création de la poudre à canon au VIIe siècle après J.-C. durant la dynastie Tang. Sun Simiao (581 – 682) médecin et alchimiste, découvre la poudre noire : un mélange de salpêtre, de souffre et de charbon de bois. Utilisée d'abord comme drogue de longévité (c'est ultra toxique et pourtant le bougre est mort à 101 ans), il décide d'y mettre feu et boom !!! La poudre à canon est née.

La Chine, lieu de naissance de Confucius, berceau du Feng Shui, et divine créatrice des pâtes.

L'aliment le plus consommé des étudiants est en effet chinois et date de 4000 ans. Évidemment, rien à voir avec nos Panzani, les pâtes chinoises datant de -2000 av J.-C. sont faites de millet, un assemblement de céréales vivrières très répandues en Asie. Un grand merci à Marco Polo pour avoir ramené les pâtes de son voyage en Chine en 1295, devenant ainsi l'aliment de référence en Italie et permettant à des générations d'étudiants de se nourrir à moindre frais.

Le Japon, une référence en matière de technologie
Bien connu en occident pour ses inventions insolites (dont une bonne partie est fausse), le Japon a tout simplement révolutionné le XXe siècle. De la caméra au dvd en passant par le Walkman, le marché européen s'est retrouvé inondé de produits japonais de hautes technologies. 

Mais encore aujourd'hui, le Japon reste un leader et chaque invention semble tout droit sortir des rêves les plus fous ou de l'imaginaire Marvel.
Première invention : les toilettes chauffantes, connectées, dont la lunette se lève et se rabaisse seule, avec en prime petit jet d'eau pour… enfin vous voyez, et pour finir un panel de contrôle pour définir ses préférences. Je me demande comment j'ai fait pour ne pas parler des WC japonais plus tôt dans mes chroniques, c'est un véritable argument touristique au pays du soleil levant. Proposé depuis 1980 par la marque Toto (coïncidence ? Je ne pense pas), le Washlet ou WC technologique équipe à présent trois quarts des foyers japonais et une bonne partie des lieux publics.

Caractérisées par un nombre d'options hallucinantes, ces WC possèdent donc : un siège chauffant à plus de 30°c, un petit jet d'eau à 37°c environ, un système de séchage à environ 35°c et également tout un système pour analyser le … Enfin vous voyez, ce qui est bien pratique pour les médecins. Le produit est commercialisé en France pour environ 350€, ce qui ressemble à un achat plus que rentable sachant que l'on passe environ 3 ans de notre vie aux toilettes.
Je vais à présent voler le travail d'Eva (je ne recommencerai pas, promis) et vous parler de la nouvelle création de Panasonic : La télévision transparente. Ce nouveau gadget made in Japan, ne sera commercialisé que dans deux ans minimum et seul un prototype a pu être aperçu au CES de Los Angeles. Néanmoins, le Japon prouve encore une fois son excellent niveau en matière d'innovation.

Enfin, je pourrais vous parler de l'invention du Karaoké par Kisaburo Takagi en 1962 qui est devenu un véritable phénomène au Japon. De l'invention des nouilles instantanées, du café instantané ou pire encore du parfum à l'odeur de chat ! Les inventions au Japon sont extraordinairement courantes: innovantes, insolites, surprenantes, il y en a pour tous les goûts. 


J'espère avoir attisé votre curiosité avec toutes ces inventions qui laissent quelques fois leur inventeur dans l'ombre. C'est donc la fin de cette chronique hebdomadaire, je vous dis à lundi prochain pour un nouveau sujet sur l'Asie ! Bye bye. :)


Sur www.stayawake.fr le 07/03/2016

jeudi 3 mars 2016

En Asie, développement du commerce illégal d'espèces menacées sur les réseaux sociaux

Les réseaux sociaux tels Facebook et Instagram sont de plus en plus utilisés en Asie comme des plateformes pour le commerce illégal d'espèces menacées comme les orangs-outans et les ours malais, ont dénoncé jeudi des défenseurs de la nature et des animaux.

Cette
 tendance représente une sérieuse menace dans une région du monde très portée sur les nouvelles technologies, où les produits dérivés de différents espèces sont recherchés dans la médecine traditionnelle et où les animaux exotiques sont très prisés, soulignent le Fonds mondial pour la nature WWF et l'ONG de surveillance du commerce des espèces sauvages Traffic.

"Les trafiquants ont clairement recours à des méthodes non conventionnelles de vente, telle l'utilisation de portails en ligne et réseaux sociaux, afin d'éviter d'être détectés, de capter une plus grande audience et d'augmenter l'efficacité et la commodité des transactions", observe l'ONG dans un rapport publié en cette Journée mondiale de la faune et la flore.

Un nombre croissant de trafiquants utilisent des groupes fermés d'utilisateurs sur Facebook et des forums en ligne protégés par des mots de passe pour atteindre des clients asiatiques.

En Chine, en l'espace d'un mois l'an passé, des milliers de produits d'ivoire, 77 cornes de rhinocéros et un grande nombre d'espèces d'oiseaux en danger étaient à la vente sur des sites comme QQ et WeChat, populaires en Chine, observe Traffic.

"Le
 réseau de trafic devient plus perfectionné", a déclaré à l'AFP le directeur de WWF pour la Malaisie, Dionysius Sharma. "Nous devons avoir une longueur d'avance et trouver des solutions créatives pour éradiquer ce problème".

Sur une période de 50 heures l'an passé, Traffic a observé 14 groupes de commerce illégal de faune et flore sur Facebook s'adressant à des consommateurs en Malaisie. Ces groupes totalisaient plus de 67.500 membres actifs.

"Le commerce paraît très décontracté et les trafiquants fournissent tranquillement leurs coordonnées, et ils proposent parfois de livrer un animal au domicile de l'acheteur", indique le rapport.

Les groupes sur Facebook peuvent rapidement changer de nom ou fermer un compte et apparaître sous un autre, des pratiques qui mettent en relief les difficultés à lutter contre ces pratiques.

Contacté par l'AFP, Facebook s'est refusé à tout commentaire.

Sur www.leparisien.fr le 03/03/2016.

mercredi 2 mars 2016

Le plus vieil être vivant d'Asie se trouve en Iran


Ce monument naturel unique est un cyprès de 25 mètres. Selon des études, l'âge de l'arbre varie entre 4.000 à 4.500 ans. En d'autres termes, ce cyprès peut avoir le même âge que les pyramides égyptiennes.
Le deuxième plus vieil arbre du monde portant le nom de Sarv-e Abarkuh est situé dans la ville iranienne de Abarkuh dans la province de Yazd (centre de l'Iran), rapporte l'agence de presse iranienne ISNA.

Ainsi, Sarv-e Abarkuh est le plus vieil arbre vivant en Asie et le deuxième du monde après le pin Mathusalem qui se trouve en Californie (Etats-Unis), dont l'âge est estimé à environ 4.800 ans.

Pas étonnant que cette plante soit associée à plusieurs légendes locales. Par exemple, certains croient que Sarv-e Abarkuh a été planté par Japhet, fils du prophète biblique Noé. D'autres croient que l'arbre a été planté par le fondateur du zoroastrisme Zarathoustra. Cette version est basée sur le fait que la province de Yazd est la patrie du zoroastrisme.
Les études ont révélé que la raison principale de la longue durée de vie de l'arbre était les conditions naturelles particulières de cette région qui sont favorables au cyprès.
Malheureusement, l'utilisation des véhicules modernes menace l'écosystème de la province. Cependant, jusqu'à aujourd'hui, l'arbre a réussi à s'adapter à l'environnement changeant.
La tradition de planter des arbres occupait une place particulière dans la culture de l'Iran antique. Ainsi, des représentations de ce processus peuvent être trouvées sur les bas-reliefs de Persépolis, la capitale de l'empire perse achéménide. Selon les zoroastriens, le cyprès avait un sens sacré parce qu'il restait vert toute l'année.

Les premières mentions de Sarv-e Abarkuh sont apparues au XIVe siècle et ont été écrites par l'historien et géographe persan Hamdallah Qazvini. Selon ses écrits, à l'époque, l'arbre était déjà une attraction touristique célèbre dans cette région.
Au Moyen Age, les cyprès en Iran étaient l'un des éléments principaux des jardins persans. Donc, ce genre d'arbres joue un rôle clé dans la conception des célèbres jardins de Fin dans la ville de Kashan (centre de l'Iran) et de Doulyat Abad à Yazd.
Sur fr.sputniknews.com le 02/03/2016