vendredi 28 avril 2017

En Asie Centrale, une solution de partage des eaux doit être trouvée

Il n'y a pas longtemps, les experts en écologie des cinq pays d'Asie centrale se sont réunis à Almaty. Ils ont discuté des problèmes de nature écologique, inhérents, comme il est apparu, non seulement aux Etats d'Asie centrale, mais aussi aux puissances européennes en apparence prospère.

Selon l'OMS, en raison de la détérioration de l'environnement en Europe et en Asie centrale, un demi-million de personnes meurent chaque année. Les gens meurent de la pollution atmosphérique et du manque d'accès à l'eau potable. En particulier, en raison de la pénurie d'eau, 14 personnes meurent chaque jour. La principale question qui se pose après ces terribles statistiques est que faut-il faire?

Ce  n’est un secret pour personne que des désaccords sur l'eau ont cours en Asie centrale depuis plus d'une douzaine d'années. Le problème est celui de la répartition inégale des ressources entre les pays amonts tels le Tadjikistan et le Kirghizstan riches en eau grâce à leurs montagnes, et dans les pays en aval l'Ouzbékistan, le Kazakhstan et le Turkménistan. Ce sont ces derniers qui sont les principaux consommateurs des grands fleuves transfrontaliers comme le Syr Darya et l’Amou Darya, qui forment le bassin de la mer d'Aral, quatrième plus grand lac du monde.

Ces cours d'eau sont originaires des montagnes et alimentés par des glaciers. Les principaux réservoirs sont les centrales hydroélectriques situées sur les territoires du Kirghizistan et du Tadjikistan permettent d'autoréguler les flux d’eau pour les trois autres pays voisins en aval. À l'époque soviétique, les pays fonctionnaient sur le principe de la coopération. Mais le système d'entraide post-soviétique a cessé de fonctionner, et les cinq pays ont commencé à résoudre le problème de l'eau à leur façon, en règle générale, indépendamment des autres, et en violation des droits des autres.

Par exemple, l'Ouzbékistan, qui vit en grande partie en raison de l'industrie du coton, qui dépend directement de la disponibilité et la suffisance de l'eau, a déjà commencé la construction de dizaines de réservoirs pour tenter de se préparer à une crise de l'eau possible dans la région. Le Turkménistan, en raison de sa tradition du secret, essaie d’éviter un débat public. Mais cependant, il y a aussi la bas des réservoirs de stockage , des infrastructures d'irrigation rénovées, soit dit en passant, ce qui n’est pas encore prévu en Ouzbékistan. Le Kazakhstan, bien que dépendant des ressources du bassin Syr Darya, occupe une position isolée comme ses voisins. Ce pays tente non seulement de maintenir ce cours d'eau, mais aussi de le restaurer ce qui distingue le Kazakhstan de la politique des autres pays de la région.

De nombreux experts internationaux ont attiré l’attention sur une catastrophe imminente, non seulement dans la région d'Asie centrale, mais aussi dans le monde entier. Cependant, la majorité des gens néglige encore cette menace croissante venant des montagnes du Tien Shan, mais selon les analystes, ce problème concerne absolument tout le monde car c’est un modèle-réduit de ce qui se passe dans le monde. Et selon les experts en écologie, c'est ce problème qui peut jouer un rôle clé dans la crise de l'eau en Asie centrale. De plus, à moyen terme le débit d'eau dans les rivières devrait augmenter, mais à long terme, il est possible qu’intervienne une forte réduction des cours d'eau.

Mais sur le long terme, cela ne préoccupe pas tellement les états de la région. Le plus préoccupant est la construction des centrales hydroélectriques Rogun et Kambarata. Celles-ci ont même nommées les « constructions du siècle ». Kambarata devrait devenir la plus puissante centrale du Kirghizstan. Elle permettra également au Kirghizstan d’exporter de l'électricité. Le projet Rogun est beaucoup plus ambitieux car sa capacité est prévue au niveau de 3600 MW, mais l'argent pour la construction de ces centrales hydroélectriques historiques n’est présent dans aucun de ces deux pays.

Il se trouve qu’aucune solution efficace de la question de l'eau n’a encore été trouvée en Asie centrale. Formellement la consommation d'eau est réglementée par la Commission de coordination inter-eau de l'Asie centrale, qui fonctionne depuis 1992. La commission agit plutôt activement et avec succès, mais son niveau de fonctionnement est extrêmement faible.

L’IFAS, créé par les pays d'Asie centrale en 1993, joue un rôle particulier pour surmonter les conséquences de la crise Aral. Il travaille avec la participation active et le soutien de divers programmes de l'ONU, des institutions de l'OSCE, de l'UNESCO, de la Banque mondiale et des gouvernements donateurs. En 2017, la présidence de trois ans de l’IFAS est passée au Turkménistan, dont le ministre des Affaires étrangères a souligné la nécessité de créer une stratégie unifiée des pays de la région pour la conservation et l'utilisation des ressources en eau.

Il est évident que les pays de la région, malgré leur jeu individuel, ont une bonne compréhension de la nécessité de solutions de partenariat pour ce problème urgent. Il reste une opportunité pour un consensus général et l'élaboration d’un ensemble de mesures coordonnées qui peuvent changées l'ambiance générale de la concurrence et la fragmentation régionale et plus globalement de renforcer la position de l’Asie centrale dans l’arène internationale.

jeudi 27 avril 2017

La Chine lance son premier porte-avions entièrement développé nationalement


La Chine a officiellement lancé son deuxième -et premier porte-avions entièrement développé dans le pays- mercredi matin à Dalian, dans la Province du Liaoning.
Ce bâtiment est le navire de surface le plus vaste et le plus sophistiqué que la Chine ait jamais construit.
Le général Fan Changlong, vice-président de la Commission militaire centrale, a participé à la cérémonie de lancement, qui a eu lieu sur un chantier naval de la ville côtière du Nord-est. La présence du général Fan indique la signification que les dirigeants chinois attachent à ce colossal navire, car seuls les équipements les plus importants destinés à l’APL voient des officiers de haut rang assister aux cérémonies de lancement publiques.
Le nom du nouveau porte-avions et le code de sa coque restent pour l’heure inconnus car la Marine ne rend généralement ces informations publiques que lorsqu’un navire est mis en service.
À l’heure actuelle, la Marine de l’APL ne compte qu’un seul porte-avions, le CNS Liaoning, qui était à l’origine un navire datant de l’ère soviétique et qui a subi une vaste refonte dans le même chantier naval à Dalian, là même où le nouveau bâtiment est en cours de construction, avant d’entrer en service en septembre 2012.
Selon un communiqué publié par l’armée après la cérémonie, le nouveau porte-avions a été conçu en Chine.
La prochaine phase, a encore précisé le communiqué, verra le début du processus d’équipement du porte-avions. Lors de cette étape, les ingénieurs et les ouvriers procéderont à l’installation de la centrale électrique, des moteurs, des systèmes et équipements intérieurs ainsi que des armes du navire.
Outre la Chine, six pays utilisent un total de 16 porte-avions dans le monde. Les États-Unis sont le pays qui en compte actuellement le plus avec 10 porte-avions nucléaires de classe Nimitz, chacun d’un déplacement à pleine charge d’environ 100 000 tonnes.
Sur reseauinternational.net le 27/04/2017

Un navire espion russe coule après une collision au large de la Turquie

Le Liman est entré en collision avec un navire battant pavillon togolais. Les membres d'équipage russes ont tous été secourus.

Les raisons de la collision ne sont pas encore connues. Jeudi, un navire espion de l'armée russe a coulé en mer Noire après avoir percuté un autre bateau. Cet incident s'est produit près de l'entrée du détroit du Bosphore, au large de la ville côtière turque de Kilyos (également appelée Kumköy), dans une zone enveloppée de brouillard, ont précisé les chaînes de télévision turques.

Immédiatement après l'incident, le Premier ministre turc Binali Yildirim a téléphoné à son homologue russe Dmitri Medvedev pour lui faire part de sa «tristesse», a rapporté l'agence de presse progouvernementale turque Anadolu. «Le navire russe a coulé après la collision» survenue à la mi-journée, a indiqué un responsable des gardes-côtes sous couvert d'anonymat. «L'ensemble du personnel à bord a été secouru», a-t-il ajouté.

Le navire turc transportait du bétail
«Tous les membres d'équipage du navire de renseignement Liman sont vivants, en bonne santé et en ce moment se préparent à une évacuation d'un navire de secours turc vers un bateau russe», a pour sa part indiqué l'armée russe, citée par les agences de presse russes. «Le Liman a coulé après avoir subi une brèche sous la ligne de flottaison», a confirmée l'armée russe.
Les gardes-côtes turcs ont mobilisé des vedettes pour se rendre sur le lieu du naufrage afin de porter secours au vaisseau, a précisé le responsable des gardes-côtes turcs. Selon les médias turcs, 78 personnes se trouvaient à bord du vaisseau russe qui est entré en collision avec un navire de transport de bétail au large de Kilyos, à l'entrée du détroit du Bosphore.
La chaîne d'information turque NTV a rapporté que le navire transportant le bétail, battant pavillon togolais, n'avait subi que des dégâts mineurs et qu'il pourrait reprendre sa route après des contrôles. L'agence de presse turque Dogan et plusieurs chaînes de télévision ont indiqué que la zone de la collision était plongée dans un épais brouillard au moment du choc, ce qui semble indiquer que l'incident était accidentel.

Des navires soutenant l'armée en Syrie
Le trajet du navire espion russe n'était pas connu dans l'immédiat. Des dizaines de navires militaires russes empruntent chaque mois le détroit du Bosphore en direction ou en provenance des côtes syriennes, un trafic qui suscite la curiosité de nombreux habitants d'Istanbul.

Ces allées et venues de navires russes forment une chaîne d'approvisionnement logistique informellement baptisée «Syria Express» et destinée à soutenir les forces de Moscou engagées en Syrie pour soutenir le régime de Bachar al-Assad.

Les relations entre la Russie et la Turquie, qui soutient quant à elle l'opposition syrienne, se sont réchauffées au cours des derniers mois, après une période de vive crise consécutive à un grave incident aérien. La convention de Montreux, signée en 1936, sanctuarise la libre circulation à travers le Bosphore et les Dardanelles des navires de tous les pays, sauf ceux qui sont en guerre avec la Turquie.

Sur www.leparisien.fr le 27/04/2017

lundi 17 avril 2017

TF1 : «Koh-Lanta» ne peut se passer de l'Asie


Au fond, «Koh-Lanta» avait affiché la couleur dès le départ. En choisissant une île thaïlandaise comme premier lieu de tournage et comme nom de baptême en 2001, le jeu d'aventures de TF1 (ce vendredi soir à 20 h 55) exprimait un tropisme asiatique qui n'a cessé de se vérifier depuis. A l'époque, la Une était loin d'imaginer que ses Robinsons seraient encore à l'antenne seize ans plus tard. Si elle a aussi posé ses caméras en Océanie ou en Amérique latine au fil des ans et de ses 21 tournages, toutes éditions confondues, c'est bien l'Asie qui continue d'avoir sa prédilection.

En 2010, dernière saison hors de l'Asie
Les aventuriers de la Une s'y sont échoués treize fois. L'Océanie n'a accueilli que quatre saisons, comme l'Amérique latine. En Asie, «Koh-Lanta» a trouvé de quoi varier les plaisirs, en explorant six pays (Cambodge, Indonésie, Malaisie, Philippines, Thaïlande, Viêt Nam). Mieux : il faut remonter à 2010 pour retrouver la dernière saison non asiatique de l'émission, «le Choc des héros», tournée en Nouvelle-Calédonie. Ce n'est pourtant pas faute, du côté de la production, de rechercher d'autres sites. La dernière tentative en Amérique du Sud a notamment capoté à cause des moustiques porteurs du virus Zika. Mais la société organisatrice, Adventure Line, qui a démarré ses repérages pour 2019, ne désespère pas de retourner sur ce continent. En attendant, l'Asie reste imbattable, à l'heure de cocher toutes les cases. Et elles sont nombreuses.

Plus d'une dizaine de critères
Pour sélectionner un site de tournage, il y a les critères logiques, comme la beauté des paysages et leur isolement, le climat, la proximité des infrastructures médicales, la stabilité géopolitique du pays, l'écosystème que les aventuriers «exploiteront» en cueillant, pêchant... Mais aussi des nécessités moins évidentes : de l'exposition au vent, qui peut ruiner le son de l'émission, à la quantité de corail dans l'eau et la force des marées, qui menacent la sécurité des épreuves aquatiques. En revanche, la capacité d'accueil des 150 membres de la production (dont un tiers de locaux) n'est pas rédhibitoire : au besoin, l'équipe technique arrive avec son propre camp de base. «On a parfois construit des villages éphémères, qu'on démontait et remportait à la fin du tournage ou qu'on laissait aux locaux, comme aux Philippines», raconte la productrice Alexia Laroche-Joubert.

Impossible Afrique
La sécurité, c'est ce qui coince en Afrique, un rêve inaccessible. «Le nord du Mozambique serait un site magnifique mais, à cause des pirates qui croisent au large des côtes, ça reste une zone à risques, souligne Alexia Laroche-Joubert. Et puis dans l'imaginaire des téléspectateurs, l'Afrique évoquerait davantage les animaux sauvages que la plage déserte du Robinson.» Les Américains en savent quelque chose, eux qui ont tourné des «Survivor» au Kenya et au Gabon armés jusqu'aux dents, pour tenir hippopotames, éléphants et fauves à distance.

À quand un «Koh-Lanta» en doudoune ?
Des Robinsons lâchés au beau milieu de l'Irlande ? Les Etats-Unis l'ont fait il y a trois ans. Mais ce n'est pas près d'arriver en France, où les plages de sable blanc et l'eau turquoise sont des fondamentaux inébranlables de «Koh-Lanta». TF1 n'y a fait qu'une seule entorse, en 2009, avec les eaux sombres du rio Negro, en Amazonie, dans «le Retour des héros». Une expérience qui n'a pas été renouvelée depuis.
«Plutôt que d'imaginer un dérivé de Koh-Lanta avec des candidats en doudoune, autant développer un autre jeu d'aventures, estime Alexia Laroche-Joubert. A l'international, il y a par exemple le format 71 degrés nord qui est formidable.» Un «Koh-Lanta» des glaces, lancé en Norvège en 1999 et adapté dans une demi-douzaine de pays européens, dans lequel les épreuves de tir et de ski remplacent le lancer de noix de cocos ou la pêche sous-marine.

Par Charlotte Moreau sur www.leparisien.fr le 7 avril 2017

Le pétrole en baisse en Asie

Les cours du pétrole étaient orientés à la baisse lundi, dans un contexte d'échanges limités, les investisseurs réagissant à la hausse des activités de forage aux Etats-Unis.

Vers 03h30 GMT, le baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en mai, cédait 47 cents à 52,71 dollars dans les échanges électroniques en Asie.

Le baril de Brent, référence européenne, pour livraison en juin, perdait 48 cents à 55,41 dollars.

Dans son décompte hebdomadaire, le groupe privé Baker Hughes a fait état vendredi d'une hausse du nombre de puits de forage en activité, ce qui signale une possible augmentation de la production américaine de pétrole de schistes, ce qui est de nature à limiter l'impact des baisses de production de l'Opep destinées à soutenir les cours.

Les prix de l'or noir ont largement baissé depuis trois ans en raison d'une offre largement excédentaire.

Pour soutenir les cours, l'Opep et des pays non membres du cartel ont décidé l'année dernière de s'engager sur des baisses de production. Mais les Etats-Unis ne participent pas à cet accord.

Les ministres des pays concernés doivent se réunir le 25 avril à Vienne pour discuter d'une possible prolongation de ces baisses de production, selon Bloomberg News.

"Les prix bougent en raison d'inquiétudes quant à une hausse de production du fait de l'augmentation du nombre de puits en activité aux Etats-Unis", a déclaré dans une note Dongyul Lim, de CMC.

Les échanges sont cependant limités car lundi est férié dans de nombreux pays.

Sur www.zonebourse.com le 17/04/2017

jeudi 13 avril 2017

Bachar Al-Assad affirme que l’attaque chimique est « une fabrication » de l’Occident

Le président syrien a démenti toute implication dans l'attaque de Khan Cheikhoun, arguant que son régime ne possédait plus d'armes chimiques depuis 2013. Quelques jours après l'attaque chimique de Khan Cheikhoun, en Syrie, et les représailles américaines, le président syrien, Bachar Al-Assad, a affirmé, dans un entretien accordé à l'Agence France-Presse (AFP) mercredi 12 avril, que celle-ci était totalement fabriquée.

« Il s'agit pour nous d'une fabrication à cent pour cent (…) Notre impression est que l'Occident, principalement les Etats-Unis, est complice des terroristes et qu'il a monté toute cette histoire pour servir de prétexte à l'attaque » américaine du 7 avril — la première en six ans de guerre — contre une base aérienne, a dit M. Assad.

Une « allégation crédible »

L'attaque chimique, dont des images de personnes saisies de convulsions ont choqué le monde, a causé le 4 avril la mort de 87 civils, dont 31 enfants, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Jeudi, des experts de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), qui ont analysé les informations disponibles et dressé des « évaluations préliminaires », ont affirmé que l'attaque chimique était « une allégation crédible ».

« Les seules informations dont dispose le monde jusqu'à présent sont celles publiées par la branche d'Al-Qaïda », a jugé le chef de l'Etat syrien, en référence au groupe djihadiste Fateh Al-Cham, actif dans la région.

Le président syrien a aussi fait savoir qu'il accepterait uniquement une enquête « impartiale »« Nous allons œuvrer [avec les Russes] en vue d'une enquête internationale. Mais elle doit être impartiale. Nous ne pouvons permettre une enquête que si, et seulement si, elle est impartiale et en nous assurant que des pays impartiaux y prendront part pour être sûrs qu'elle ne sera pas utilisée à des fins politiques », a-t-il dit.

Mercredi à l'ONU, le Kremlin a pourtant mis, pour la huitième fois depuis 2011, son veto à un projet de résolution demandant l'ouverture d'une enquête internationale sur l'attaque chimique de la ville de Khan Cheikhoun.

« Puissance de feu »

Bachar Al-Assad affirme également dans l'entretien à l'AFP que son régime ne possède plus d'armes chimiques : « Il y a plusieurs années, en 2013, nous avons renoncé à tout notre arsenal (…) Et même si nous possédions de telles armes, nous ne les aurions jamais utilisées. »

En 2013, une attaque chimique à la Goutha, dans la banlieue de Damas, émut le monde entier et engendra un grand nombre de réactions de la communauté internationale. François Hollande exprima même alors son souhait d'intervenir en Syrie, en collaboration avec les Etats-Unis, avant d'y renoncer.

Interrogé sur la première frappe américaine visant des positions du régime depuis le début du conflit, en 2011, M. Assad répond : « Notre puissance de feu, notre capacité à attaquer les terroristes [l'opposition syrienne] n'a pas été affectée par cette frappe. » Et s'en prend aux pourparlers de Genève relancés le 23 février sous l'égide de l'ONU :

« Les Etats-Unis ne sont pas sérieux [dans la recherche] d'une solution politique quelconque. Ils veulent utiliser le processus politique comme un parapluie pour lesterroristes [l'opposition syrienne]. »
Aucun mot, en revanche, sur les discussions engagées, lundi 13 mars, à Astana (Kazakhstan) par son allié russe, l'Iran et la Turquie.

Sur www.lemonde.fr le 13/04/2017

Les Etats-Unis lâchent la «mère de toutes les bombes» sur l'Afghanistan


Ce jeudi 13 avril, les Etats-Unis ont largué en Afghanistan la bombe la plus puissante qu'ils possèdent, bombe atomique mise à part, et qu'ils ont surnommée la «mère de toutes les bombes». Cette bombe a été utilisée contre Daech, selon un porte-parole du Pentagone, en soutien aux forces afghanes et américaines opérant dans la région.

La frappe avec la bombe d'environ 10 tonnes, a visé vers 14h30 une «série de grottes» dans la province de Nangarhar (est de l'Afghanistan), où un soldat américain a été tué dans une opération le week-end dernier contre les djihadistes. «Alors que leurs pertes augmentent», les djihadistes ont recours «à des bunkers et tunnels pour renforcer» leur défense, a indiqué dans un communiqué le général John Nicholson, le chef des forces américaines en Afghanistan.

En conférence de presse, le porte-parole de la Maison Blanche Sean Spicer a semblé bien embarrassé face aux journalistes. Il a refusé de dire si Donald Trump avait autorisé ce bombardement et même si le président américain avait simplement été informé qu'il allait avoir lieu.

C'est la première fois que les Etats-Unis l'utilisent en conditions réelles, après l'avoir testée pour la première fois en 2003. Selon l'US Air Force, à l'époque, la bombe avait provoqué un panache de poussière et de fumées visible à plus de 32 kilomètres.

Les Russes aussi ont leur «père de toutes les bombes»
Cette bombe est dite «thermobarique» ou à «effet de souffle». Washington les développe depuis la guerre du Viêt-Nam. Les Américains avaient alors appelé cette bombe la «coupeuse de marguerites». Initialement, elle était destinée à la déforestation. Son fonctionnement est simple : la bombe libère dans un premier temps un combustible dans les 150 mètres à la ronde. Puis une seconde explosion y met le feu. Cette bombe «est la bonne munition pour venir à bout de ces obstacles et maintenir l'élan de notre campagne» contre Daech en Afghanistan, a ajouté le général John Nicholson.

Les Russes possèdent eux aussi depuis 2007 leur bombe surpuissante : le «père de toutes les bombes». Selon Moscou, à la différence de la bombe américaine, la leur serait quatre fois plus puissante, notamment parce que la température au foyer d'explosion serait deux fois plus élevée, mais en plus, le combustible ne serait pas néfaste pour l'environnement, racontait Le Monde en 2007.

Par Loïc le Clerc sur www.leparisien.fr le 13/04/2017

dimanche 9 avril 2017

L'Ouzbékistan, foyer du djihadisme en Asie centrale


L’Ouzbékistan, d’où est originaire l’homme placé en garde à vue après l’attentat au camion bélier de Stockholm, a vu émerger dès les années 1990 un mouvement islamiste radical qui s’étend aujourd’hui, des Ouzbeks ayant été impliqués dans plusieurs attentats à travers le globe.
Selon les autorités suédoises, le principal suspect de l’attentat qui a fait quatre morts dans le centre-ville de Stockholm vendredi 7 avril est un Ouzbek de 39 ans, déjà connu des services de renseignement.
Ex-république soviétique, laïque et à majorité musulmane, l’Ouzbékistan a été dirigé d’une main de fer par l’autoritaire Islam Karimov de 1989 à sa mort, en septembre dernier. C’est son ancien premier ministre, Chavkat Mirzioïev, qui a pris les rênes du pays sans grande rupture avec son prédécesseur.
L’Ouzbékistan a vu naître un mouvement islamique radical dès 1991, l’année de l’indépendance du pays. Le Mouvement islamique d’Ouzbékistan (MIO) apparaît dans une vallée peuplée de 12 millions d’habitants, la vallée de la Ferghana, située dans l’est du pays mais englobant également une partie des territoires kirghiz et tadjik.
De 1992 à 1997, le MIO sera accusé d’être à l’origine d’une série de meurtres perpétrés dans la vallée de la Ferghana. L’organisation tentera d’y introduire la loi islamique et lancera même une offensive en 2000 dans le sud de l’Ouzbékistan.
Sévèrement réprimé à partir de 1998 par Islam Karimov, le MIO rejoint les talibans en Afghanistan, avant de prêter allégeance à Daech en 2015. Plusieurs cadres du MIO ont également occupé des postes à responsabilité au sein d’Al-Qaida.

Des centaines de combattants
Le Mouvement islamique d’Ouzbékistan a pris part à la sanglante attaque contre l’aéroport pakistanais de Karachi, qui a fait 37 morts en juin 2014. Les islamistes ouzbeks ont surtout fait parler d’eux à l’étranger.
Comme les autres pays d’Asie centrale – Kirghizstan, Tadjikistan, Turkménistan et Kazakhstan –, les sombres perspectives économiques et la corruption ont poussé beaucoup de jeunes hommes à l’exil, principalement en Russie.
Parmi eux, certains ont été tentés de rejoindre des groupes radicaux. Selon le centre de réflexion International Crisis Group (ICG), de 2. 000 à 4 000 ressortissants d’Asie centrale ont ainsi rejoint Daech en Irak et en Syrie. Et les citoyens ouzbeks, ou les Ouzbeks ethniques vivant dans les pays voisins, ont formé le plus gros contingent, assure l’ICG.

Série d’attentats à l’étranger
Plusieurs d’entre eux se sont fait connaître au cours des derniers mois. Abdulkadir Masharipov, l’auteur présumé de l’attentat revendiqué par Daech contre une boîte de nuit d’Istanbul ayant fait 39 morts la nuit de la Saint-Sylvestre, est ainsi de nationalité Ouzbèke.
S’il est né au Kirghizstan et possédait la nationalité russe, Akbarjon Djalilov, l’auteur présumé de l’attentat dans le métro de Saint-Pétersbourg qui a fait 14 morts lundi, était pour sa part ethniquement ouzbek. Si les motifs d’Akbarjon Djalilov demeurent obscurs, la police russe a indiqué suivre la piste de Daech, qui n’a pas revendiqué cette attaque.
Sur www.la-croix.com le 09/04/2017

Donald Trump envoie un porte-avion nucléaire vers la Corée du Nord


Moins de deux jours après sa frappe en Syrie, les Etats-Unis envoient un porte-avion vers la péninsule coréenne. Une façon de répondre aux tests nucléaires nord-coréens.

Un porte-avions américain et sa flotte font route vers la péninsule coréenne, a révélé samedi le porte-parole du commandement américain dans le Pacifique. «Le commandement américain dans le Pacifique a ordonné au groupe aéronaval déployé autour du porte-avions USS Carl Vinson d'être à disposition et présent dans l'ouest du Pacifique, et ce par mesure de précaution», a déclaré le commandant Dave Benham. 

Cette flotte américaine qui se dirige vers la Corée est composée du porte-avion nucléaire Carl Vinson, de son escadron aérien, de deux destroyers lanceurs de missiles et de deux croiseurs lanceurs de missiles. Alors qu'il devait initialement aller faire escale en Australie, il a pris la route du Pacifique Ouest depuis Singapour.
Dissuader Pyongyang de poursuivre ses essais nucléaires
Selon le commandant Dave Benham, «la menace numéro dans la région reste la Corée du Nord, en raison de son programme de missiles irresponsable, déstabilisateur et imprudent, et de la poursuite (de ses recherches) en vue de disposer d'armes nucléaire». La Corée du Nord a réalisé cinq tests nucléaires, dont deux en 2016, et les images satellites suggèrent que le régime de Pyongyang serait en train de préparer un sixième essai. 

Jeudi et vendredi, le président américain, Donald Trump, et son homologue chinois, Xi Jinping, ont longuement discuté en Floride (Etats-Unis). Trump aurait demandé à son visiteur de faire pression sur Kim Jong-Un, le dictateur nord-coréen, pour que celui-ci cesse son programme d'armement nucléaire

Le président américain a cependant d'ores et déjà menacé le régime de Pyongyang d'une action unilatérale, et cette menace paraît encore plus crédible depuis la frappe ordonnée jeudi soir sur la base aérienne syrienne d'où auraient décollé les avions syriens supposés responsables de l'attaque chimique présumée contre le village de Khan Cheikhoun mardi.  

Samedi, la Corée du Nord a d'ailleurs qualifié cette attaque américaine en Syrie d'«acte d'agression intolérable». «La réalité d'aujourd'hui montre que nous devons exercer pouvoir contre pouvoir, et cela prouve plus d'un million de fois que notre décision de renforcer notre dissuasion nucléaire a été le bon choix», a ajouté un porte-parole non identifié du ministère nord-coréen des Affaires étrangères, cité par l'agence officielle KCNA. 

Sur www.leparisien.fr le 09/04/2017