Un fragment d'os, une dent, un morceau de peau, des poils ou des matières fécales collectés dans les montagnes de l'Himalaya et le plateau tibétain entre la fin des années 1930 et aujourd'hui : voilà les échantillons sur lesquels se base Charlotte Lindqvist, co-auteure d'une étude publiée mercredi, pour affirmer que le yéti ne serait rien d'autre qu'un simple ours des hautes montagnes de l'Asie.
Ainsi, après analyse ADN, pas de trace d'un éventuel «abominable homme des neiges» : un échantillon s'est avéré provenir d'un chien, et les huit autres échantillons correspondaient à des ours noirs d'Asie, des ours bruns d'Himalaya et à des ours bruns tibétains. Pour Charlotte Lindqvist, les résultats de l'étude permettent surtout de montrer que le mythe du Yéti «puise ses racines dans des faits biologiques réels» et se rattache aux ours locaux. «Cela avait été suggéré auparavant mais jamais confirmé directement avec une approche scientifique rigoureuse», souligne-t-elle.
Pour autant, elle estime qu'il ne s'agit pas de la fin du mythe du Yéti selon elle : «ce mythe est important pour la région de l'Himalaya et le folklore local» et il va le rester. «Les gens adorent les mystères».
Sur www.liberation.fr le 29/11/2017
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