mercredi 31 janvier 2018

Rencontre Trump/Nazarbaïev

Le principal événement politique de la semaine dernière a été la visite officielle aux Etats-Unis du président de la République du Kazakhstan, Noursoultan Nazarbaïev. Le dirigeant kazakh a rencontré le chef de la Maison Blanche, Donald Trump, lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU consacrée à la non-prolifération des armes de destruction massive et a tenu plusieurs réunions d'affaires.

PREMIÈRE FOIS

Au départ, il convient de noter que cette visite n’a pas de précédent. Le président du Kazakhstan est le premier des dirigeants d'Asie centrale à visiter la Maison Blanche, et son pays est le premier dans la région à devenir président du Conseil de sécurité de l'ONU.

Selon Donald Trump, le Kazakhstan est un partenaire extrêmement précieux pour les États-Unis, étant donné sa position de chef de file dans la région et pour le maintien de la paix plus généralement.

"Le fait est que les Etats-Unis veulent avoir des partenaires forts, prospères", a souligné le président américain, "qui respectent leurs voisins et contrôlent leur propre destin". J'ai hâte de voir les énormes progrès réalisés par le peuple du Kazakhstan. Nous voulons que le Kazakhstan ait un bon avenir, souverain et prospère, et nous souhaitons la même chose à tous les peuples épris de paix dans le monde, à tous.

L'un des principaux résultats positifs de la rencontre entre Nazarbaïev et Trump est la signature de l'Accord sur le renforcement du partenariat stratégique.

De nombreux analystes politiques ont vu la visite du leader kazakh aux États-Unis et l'exécution de la mission de maintien de la paix. Une partie de la réunion bilatérale a été consacrée à la discussion des mesures visant à résoudre le conflit en Afghanistan et la situation avec la Corée du Nord.

Parlant de partenariat stratégique dans la sphère économique, les dirigeants des deux pays ont précisé qu'ils avaient l'intention de se consulter sur les sanctions afin d'éviter toute conséquence imprévue pour l'économie du Kazakhstan, ce qui invite déjà à la réflexion. Si l'on considère le rôle de premier médiateur du Kazakhstan dans la réconciliation entre la Russie et la Turquie il y a deux ans, et la thèse principale du leader kazakh: « économie d'abord, puis la politique », ces deux points donne l’occasion de se questionner sérieusement.

CONTRAT? Il y a un contrat!

D'un point de vue économique, la visite de Nazarbaïev peut être considérée comme très réussie. En conséquence, le Kazakhstan a conclu plus de 20 contrats avec des représentants de grandes entreprises américaines pour un total de plus de 7 milliards de dollars. Les accords traitent de diverses industries, de l'aviation et des communications ferroviaires à l'énergie, l'agriculture et l'espace.

La visite du leader kazakhstanais aux Etats-Unis a été très appréciée par les experts étrangers. Ainsi, Luke Coffey, Directeur du Centre pour la politique étrangère de la Fondation du patrimoine, a déclaré qu'après la visite, les liens entre le Kazakhstan et les Etats-Unis ont atteint un nouveau niveau.

"Le Kazakhstan est un partenaire important des Etats-Unis en Asie centrale", a déclaré M. Coffey.  Nous avons beaucoup de tests communs, ainsi que suffisamment d'opportunités communes. J'espère que cette visite sera la première étape dans les relations à long terme entre le Kazakhstan et les États-Unis ... Le Kazakhstan a récemment présenté de nombreuses initiatives diplomatiques. Et c'est très correct.

Directeur du Centre d'études stratégiques et internationales Daniel Runde est confiant que les Etats-Unis devraient approfondir les liens commerciaux et économiques avec le Kazakhstan et augmenter leurs investissements.

"Nous savons que les autorités kazakhes considèrent cela comme une priorité", a-t-il reconnu. Je note qu’une société moderne s’est construite au Kazakhstan. Je dirais même que c'est l'une des nations les plus éduquées, saines et riches du monde .... La visite du président Noursoultan Nazarbaïev vise à renforcer les relations de partenariat.

CONFIANCE EN LA BOMBE

Mais, bien sûr, nous devrions parler séparément du discours de Noursoultan Nazarbaïev à la tribune du Conseil de sécurité de l'ONU et du rapport : " Non-prolifération des armes de destruction massive : mesures de confiance ". En fait le Kazakhstan, est l'exemple même que le désarmement volontaire est possible.

Aujourd'hui, le Kazakhstan prend part à tous les traités internationaux fondamentaux dans le domaine de la sécurité nucléaire et a légalement consolidé son statut non nucléaire.

Selon Nazarbaïev, la principale défense du pays est la confiance de la communauté mondiale. Et la croissance de la production d'ADM ne fait qu'augmenter le risque que des armes nucléaires, chimiques, biologiques et radiologiques tombent entre les mains de forces destructrices.

 À cette fin, le Président du Kazakhstan a proposé ce qui suit : compliquer le retrait du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires; élaborer une résolution spéciale du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui définit clairement les conséquences pour les pays qui violent le Traité, y compris les moyens de coercition et les sanctions.

En mesure principale, il a été proposé d'élaborer un système juridiquement contraignant garantissant la sécurité des États qui renoncent volontairement à la possession d'armes nucléaires, ainsi qu'à ceux qui n'ont pas le statut d'armes nucléaires.

"La communauté mondiale est un organisme unique qui est fort dans sa diversité", a résumé Nazarbaïev. Il peut survivre et se développer avec équilibre et harmonie entre les nations et les peuples de notre planète. C'est pourquoi nous devons travailler ensemble pour parvenir à un monde plus sûr et à un ordre mondial plus équitable fondé sur la primauté du droit. Je crois que la confiance, la volonté et l'intelligence de la communauté mondiale multipliées par l'énergie de l'action collective ne permettront pas à notre planète de sombrer dans l'abîme d'une catastrophe mondiale.

Vers un centre financier international au Kazakhstan

Une expérience inhabituelle pour l'espace post-soviétique a été lancée par le Kazakhstan le 1er janvier. Le pays a rejoint le Centre Financier International. Au début, ce qui semblait le fruit d'idées utopiques est aujourd'hui de plus en plus clair et prend une forme tout à fait réaliste, ce qui éveille l'intérêt des pays voisins et ceux à qui il s'adresse : les investisseurs.

La rapidité de la mise en œuvre du projet est impressionnante et transmet un message clair au monde des affaires internationales. Pour le Kazakhstan, il s'agit d'un secteur très important pour lequel il crée des conditions idéales pour ses partenaires. Et quelles autres garanties sont nécessaires ?!

Les «conditions idéales» pour les partenaires ne sont ici en aucun cas, une suite de discours formels. La société nationale Kazakh Invest a été créée pour travailler avec les investisseurs étrangers au Kazakhstan. Elle aide les hommes d'affaires qui veulent travailler dans ce pays à choisir les meilleures opportunités. Pas de retards bureaucratiques ni de barrières linguistiques. Presque toutes les procédures papiers que l'entreprise reçoit et communique aux investisseurs potentiels sont dans leur langue. Tous les services de consultation, les taxes, les procédures douanières sont traduits en anglais.

En outre, il existe un Centre de services aux investisseurs au Kazakhstan. Il fonctionne sur le principe d'une "fenêtre". Les droits des entrepreneurs étrangers sont protégés par le médiateur des investissements. Et pour les investisseurs, il existe diverses préférences et incitations fiscales, par exemple, l'exonération de la TVA lors de l'importation de matières premières et de matériaux, et des quotas pour l'importation de leur propre main-d'œuvre.

Vous pouvez énumérer les avantages pendant longtemps. La politique d'investissement du Kazakhstan a été formée tout au long des 26 années d'indépendance à force d'essais et parfois d'erreurs. A présent, c'est un process réfléchi et aussi détaillé que possible. La position du Kazakhstan dans la notation internationale reflète le confort des conditions de l'entrepreneuriat étranger. Doing Business lui attribue une  36ème place parmi 190 états, les meilleurs indicateurs dans l'espace post-soviétique, avec la Russie. Dans le même temps, sur certaines positions, le Kazakhstan a dépassé non seulement les pays de l'ex-URSS, mais aussi de nombreux pays développés. Par exemple, en termes de protection des investisseurs minoritaires, le Kazakhstan se trouve au premier plan dans le monde. Et sur l'exécution des contrats, le sixième.

Toutes les conditions créées pour les investisseurs ont un réel reflet dans les chiffres de l'afflux de capitaux étrangers. Par exemple, seulement au premier trimestre de 2017, les investisseurs ont investi au Kazakhstan de près de 19% de plus qu'un an auparavant. À la suite de Janvier-Mars 2017, l'afflux total brut de l'investissement direct étranger s'est élevé à 5.381 milliards de dollars (données de la Banque nationale du Kazakhstan). Cela représente près de 19% (ou 857,2 millions de dollars) de plus que le premier trimestre de 2016. Le principal investisseur étranger est la Hollande, suivie par les États-Unis, la Suisse, la Chine et la Russie.

Dans le contexte de ce qui précède, il n'y a aucune raison de croire que le projet du Centre Financier International lancé par le Kazakhstan restera une idée utopique. Astana a toutes les chances de devenir la deuxième Dubaï ou Singapour, seulement en Asie centrale. Devenir une plaque tournante régionale pour attirer les investissements, en utilisant les technologies financières modernes et un système spécial de justice basé sur le droit anglais. Des juges étrangers de niveau international travaillent au sein d'un tribunal indépendant. Ils ont déjà prêté serment au président du Kazakhstan. Tout ceci garantit une totale impartialité du processus et de la primauté du droit.

mercredi 24 janvier 2018

Secrets, mensonges et confusion US au Nord de la Syrie

Brett Mc Gurk

Le démenti apporté par le secrétaire d’État Rex Tillerson, le 17 janvier aux propos du commandant-en-chef du CentCom, le général Joseph Votel, le 23 décembre et du porte-parole de la Coalition anti-Daesh, le colonel Thomas Veale, le 13 janvier, a semé la confusion.
Il n’a pas satisfait la Turquie qui, après avoir mis en garde le chargé d’Affaires US, Philip Kosnett, le 10 janvier, et préparé dès le 13 janvier une opération militaire à Afrine et Manbij, l’a effectivement lancée le 20.
Contrairement aux déclarations des uns et des autres, la décision US n’était pas de créer un État souverain et indépendant au Nord de la Syrie —cela, c’est le projet français—, mais un État non-reconnu, comme le Puntland somalien ou le Kurdistan irakien. Cette dernière structure est absolument indépendante et, malgré la Constitution iraquienne, ne répond pas aux ordres de l’Iraq dont elle fait en principe partie. Elle dispose d’ailleurs de ses propres ambassades à l’étranger.
La Force de sécurité aux frontières (Syrian Border Security Force) devait officiellement être composée de 30 000 hommes dont moitié d’anciens des Forces démocratiques syriennes (Democratic Syrian Forces). Ces combattants devaient être formés durant trois semaines aux techniques d’interrogatoire et au scanning biométrique. 230 cadets ont déjà suivi ce cursus.
Dans la pratique, l’autre moitié devait être composée de 15 000 anciens jihadistes de Daesh qui auraient ainsi été discrètement recyclés.
En réalité, le représentant spécial du président Trump auprès de la Coalition, Brett Mc Gurk, était le juriste qui participa, aux côtés de John Negroponte et du colonel James Stelle à la création de l’Émirat islamique en Iraq, en 2006. Il fut chargé aux côtés du colonel James Coffman de rendre compte de cette opération secrète au président George Bush. Il s’agissait de combattre la Résistance iraquienne à l’occupant en la divisant en sunnites et chiites et en créant artificiellement une guerre civile.
Après un passage à Harvard, Brett Mc Gurk fut réaffecté au département d’État auprès de John Kerry. Il participa à la transformation de l’Émirat islamique en Iraq en Daesh et co-organisa la réunion préparatoire de l’invasion jihadiste de l’Iraq, le 27 mai 2014, à Amman. Il réorganisa l’Iraq, puis forma la Coalition internationale chargée de lutter… contre Daesh.
Bon élève, il accepta de servir le président Trump pour mettre fin à l’organisation jihadiste qu’il avait créée et dont il tente aujourd’hui de recycler certains combattants.
Le projet de Force de sécurité aux frontières en dit beaucoup sur la sincérité des miliciens du YPG qui professent le doux anarchisme de Murray Boochkin, mais peuvent sans état d’âme former une unité unique avec les tueurs de Daesh sous commandement US.
Contrairement aux apparences, l’attaque turque à Afrine, et probablement bientôt à Mambij, a été approuvée le 18 et le 19 janvier par l’état-major russe, qui en a été avisé par le numéro 2 du régime et chef des services secrets, le directeur du MIT (Milli İstihbarat Teşkilatı), Hakan Fidan, venu spécialement à Moscou. Elle a d’ailleurs été facilitée par le retrait immédiat des troupes russes de la zone combat.
Identiquement, la Turquie a informé par écrit la Syrie de son attaque, même si Damas assure ne pas avoir reçu la lettre.
Le président el-Assad, qui ne peut pas placer son pays en confrontation avec les États-Unis pour arrêter le recyclage des jihadistes, a laissé la Turquie, membre de l’Otan, s’en charger.
Le président Trump n’avait pas été informé du plan Votel-Mc Gurk. Le secrétaire à la Défense, James Mattis a confirmé à ses hommes les instructions de la Maison-Blanche contre les jihadistes. Cependant Votel et Mc Gurk sont toujours en place.
Par Thierry Meyssan sur www.voltairenet.org le 23/01/2018

dimanche 21 janvier 2018

Quid du premier ministre kirghiz

La prochaine génération du monde politique du Kirghizistan sera les jeunes top-managers de l'Etat, conduit par le plus jeune chef du gouvernement post-soviétique, Sapar Isakov, agé 40 ans. Si aujourd'hui, au Kirghizistan il s’était tenu un concours du "politicien le moins compétent du pays", le Premier ministre Sapar Isakov prendrait certainement la première place.

Il n’y aurait jamais eu dans l’histoire du Kirghizstan, un haut responsable qui ait raté autant de projets. En gros, tous ces échecs (encore une fois, pour le pays) se seraient transformé en un considérable «baksheesh» (littéralement et au figuré) pour le Premier ministre Isakov lui-même.

Reprenons dans l'ordre. Pour commencer, dans l'une des premières grandes interviews au poste de Premier ministre, S. Isakov a admis qu'il était «un homme très heureux et très riche». Pour plus de détails, commençons par la richesse qui rend l'actuel premier ministre plutôt content. Cet homme politique relativement jeune a commencé son activité de travail dans la sphère budgétaire tout en étudiant à l'École supérieure de diplomatie et de droit international de l'Université internationale du Kirghizistan. Master en droit international, travaillant en parallèle comme professeur d'université, il aurait apparemment connu « la misère » malgré sa bourse et son salaire d'enseignant. C’est pour cela que le jeune futur premier ministre a migré en 2003 au service juridique international du ministère des Affaires étrangères.

Dans cette agence d'Etat, S. Isakov est passé du simple attaché, à la tête du département. Puis est venue une carrière rapide car dans un court laps de temps, S. Isakov a dirigé le Département de la coopération internationale de l'appareil gouvernemental kirghize, puis l’Agence centrale du service communication pour le développement, l'investissement et l'innovation. Juste après la révolution, il a dirigé le département des relations internationales de l'appareil du gouvernement intérimaire de la République kirghize. Puis il a rapidement sauté à l'administration du président avec le grade de chef adjoint de l'appareil du gouvernement kirghize, qui est l'une des positions les plus puissants du pays. Pour sa carrière impétueuse, le jeune politicien S. Isakov est personnellement redevable au président d'alors au Kirghizstan, Almazbek Atambaev.

Le chef du Kirghizstan lui-même était si fier du jeune protégé qu'il l'a même personnellement présenté à la chancelière d'Allemagne, Angela Merkel, qui s'est rendue au Kirghizistan avec la formule : «Ma main droite». Et cette main se dit riche, malgré l'absence de tout revenu dans ses  déclarations annuelles. Selon les déclarations fiscales de S. Isakov, jusqu'en 2015 il n'était même pas propriétaire d’une tente touristique. En même temps, ses proches parents avaient une situation très différente. Malgré des revenus modestes, les parents de S. Isakov possèdent des atouts impressionnants sous la forme d'appartements de luxe dans le centre de Bichkek, des véhicules d'élite, ainsi que des terrains prestigieux. Selon un article publié dans le site en ligne « Cactus » : « ... en même temps appartenant à un proche parent S. Isakov apparaît une voiture « Lexus RX 450h », dont le coût est de 80 mille dollars (environ 5,5 millions de soms). Dans ce cas, le revenu de ce parent est plus que modeste : pendant toute l'année, il a gagné seulement 64 000 soms ...... en passant, Isakov n’hésite pas à dépenser dix fois plus qu'il ne gagnait ensemble avec sa femme: en 2015-2016, ils gagnaient environ un million de soms par an et en dépensaient près de 10 millions par an ... ".

Alors, où un modeste fonctionnaire qui déclare constamment sa pauvreté peut-il avoir de tels revenus? Et les journalistes ont découvert que tous les avantages de l'entreprise secrète du Premier ministre kirghize, dans un langage juridique, est appelé corruption. Donc, parlons des «projets d'affaires» de l'actuel premier ministre. Mille pages ne suffiraient pas à l’énumération de toutes ses fraudes et escroqueries. En outre, il ne faut pas oublier qu'il est "le bras droit de A. Atambaev". Et comme cela aurait été rapporté à plusieurs reprises dans les médias du monde, ce dernier serait un "voleur bleu". Par conséquent, nous nous limitons à quelques réalisations de Sapar Isakov au cours de son activité de «maître» en tant que Premier ministre. L'activité la plus célèbre et rentable du premier ministre actuel (pour les poches personnelles bien sûr) serait une tentative pour attirer la société tchèque «LiglassTrading» pour la construction au Kirghizistan 14 petites centrales hydro-électriques. S. Isakov a tout fait pour faire entrer les Tchèques au Kirghizistan pour aller jusqu’à la signature du contrat. En même temps, il voulait faire sortir les projets des entreprises russes (en passant, selon les accords de 2009, la Fédération de Russie avait déjà émis vers le Kirghizistan, 1,7 milliard $ sous forme de prêt pour la construction des centrales hydroélectriques de Verkhne-Narynsky et de Kambar-Ata, ainsi qu'un prêt de l'État de 300 millions de dollars et un don de 150 millions de dollars). Mais surtout le premier ministre S. Isakov espérait recevoir un prêt de LiglassTrading dans les banques tchèques en vertu de l'accord signé avec Bichkek. Cependant, il aurait joué de malchance.

La banque d'exportation tchèque a refusé à LiglassTrading CZ, SRO l'assurance de leurs investissements dans des projets kirghizes en raison de la faible note économique de la république. Parallèlement à cela, les journalistes ont constaté que la société, qui a signé l’accord avec les  fonctionnaires kirghizes, n’aurait jamais construit de structures aussi grande que des centrales hydro-électrique et que sa spécialisation principale est l'achat et la vente de biens. Les médias auraient pris conscience plus largement que les instructions techniques pour la construction des centrales hydroélectriques kirghizes n'existaient généralement pas du tout. En fin de compte, sous le couvert d’« investisseur étranger », le premier ministre Isakov aurait cherché tout simplement à voler l'argent donné par les Russes au gouvernement kirghize, ou prêté par la banque tchèque (bien sûr avec la garantie de l'État du Kirghizistan). « Isakov & Co » est un autre « projet d'entreprise d'Etat » tout aussi étrange. C’est une tentative de vendre l'entreprise publique de télécommunications CJSC « Alfa Telecom » (Megakom) à une petite entreprise de vente en gros de thé à Moscou, propriété de Elena Nagornaya. Ce qui est étrange dans le projet "Isakov & Co" est le manque pratique de cette "femme d'affaires" qui n’a pas de moyens financiers pour acheter l'entreprise, ni même qu’une expérience pertinente dans les télécommunications. Mais avec une telle abondance de bruyantes et fausses promesses, comme avec les amis tchèques du premier ministre. Cependant, la passion pour la communication de S Isakov est présente depuis son poste précédent à l'agence centrale pour le développement, l'investissement et l'innovation.

Avec l’expérience des échecs d’Isakov, il essaie de « faire tomber le Kirghizstan dans la dette ». Sapar Isakov et un honnête patriote pourraient se trouver de part et d'autre des barricades. Il est jeune, pas mature, son pathos est énorme, son ambition l’est plus encore. Mais le principal est que S. Isakov ne sait tout simplement pas comment travailler honnêtement. Il est comme Ostap Bender, il ne pense qu'à gagner son «moi» personnel et à se promener dans Rio de Janeiro en pantalon blanc. Vaut-il la peine d'essayer de corriger l'incorrigible? Ou est-ce encore politiquement et économiquement possible pour le Kirghizistan de penser à la façon de diriger le pays avec des responsables honnêtes, sans ambition démesurée avec le regard brûlant de la jeunesse ?

La Turquie a bombardé un aérodrome utilisé par les USA pour livrer des armes aux Kurdes


La base aérienne de Menagh, utilisée par Washington pour livrer des armes aux Kurdes, a été la cible de l’aviation turque lors de l’opération Rameau d’olivier à Afrine.
Des avions turcs ont bombardé l’aérodrome de Menagh, situé dans le nord-ouest de la Syrie et utilisé par les États-Unis pour livrer des armes aux Kurdes, annonce le journal turc Hürriyet.
Cette base aérienne figurait parmi de 113 cibles prévues, dont 108 ont été atteintes lors de l’opération Rameau d’olivier, à Afrine, lancée samedi. Selon l’état-major turc, 72 avions ont pris part à la phase aérienne de cette opération.
Cela étant, le Premier ministre turc, Binali Yildirim, a indiqué que des forces terrestres pourraient participer à l’opération dimanche 21 janvier.
«Demain [dimanche, ndlr], selon les cas, des unités terrestres des forces armées de Turquie se joindront à des actions [à Afrine, ndlr] si nécessaire. Elles agiront avec l’Armée syrienne libre», a-t-il déclaré.

Samedi, Ankara a annoncé le lancement de l’opération Rameau d’olivier contre les groupes armés kurdes dans la zone d’Afrine, dans le nord de la Syrie. Les Unités de protection du peuple (YPG) et le Parti de l’union démocratique (PYD) sont considérés par la Turquie comme une branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), interdit dans le pays anatolien.
Moscou a exprimé ses préoccupations face à la situation dans la zone d’Afrine et a appelé les parties en conflit à faire preuve de retenue réciproque.
Sur www.reseauinternational.net le 21/01/2018

L'armée turque entre en Syrie


L’armée turque est entrée officiellement en Syrie, le 20 janvier 2018 à 14h TU, dans le cadre de l’opération « Rameau d’Olivier ».
Les combats avaient commencé en réalité la veille, mais uniquement par des tirs d’obus depuis la Turquie contre des forces kurdes sous commandement US. Le ministre turc de la défense, Nurettin Canikli, avait parlé du début de facto de l’opération.
L’opération a été confirmée par le président Recep Tayyip Erdoğan lors d’un discours télévisé durant le congrès de l’AKP de la région de Kütahya (photo). Il a précisé qu’après avoir nettoyé Afrine, l’armée poursuivrait sa mission jusqu’à Manbij.
Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Çavuşoğlu, a affirmé avoir informé à l’avance par écrit la Syrie, mais celle-ci a démenti avoir reçu cette correspondance.
Le chef des services secrets turcs, Hakan Fidan et le chef d’état-major turc étaient présents le 18 janvier à Moscou.
La Russie a retiré ses troupes, par mesure de protection, devant l’avancée turque.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergeï Lavrov, s’est entretenu au téléphone avec son homologue états-unien, Rex Tillerson.
M. Tillerson avait démenti les propos incorrects d’un haut-fonctionnaire de la Défense selon lequel les États-Unis préparaient une force permanente de sécurité à la frontière syro-turque de 30 000 hommes composée pour moitié de Kurdes. Nous avions révélé que la seconde moitié était formée par d’anciens jihadistes de Daesh. La Turquie avait immédiatement menacé d’intervenir contre la constitution d’une force terroriste à sa frontière.
Les milices turkmènes syriennes se sont jointes à l’armée turque.
Sur www.voltairenet.org le 20/01/2018

dimanche 14 janvier 2018

En Alaska, des restes humains accréditent la thèse d'un peuplement américain par l'Asie


Une équipe scientifique a pu reconstituer le génome d'un nourrisson vieux de 11.500 ans, retrouvé en Alaska. Il s'agit du descendant de la plus vieille branche de peuplement américain jamais découverte à ce jour.
C'est un élément de plus pour les tenants d'un peuplement de l'Amérique par l'Asie.

Des restes d'une jeune fille, enterrée avec un nourrisson, probablement mort-né, ont été découverts en 2010 sur le site archéologique d'Upward Sun River, dans la vallée de la rivière Tanana, au centre de l'Etat d'Alaska. Un campement aurait été établi ici par une tribu nomade, il y a 11.500 ans.

Une étude, menée par une équipe internationale de scientifiques depuis cette découverte, et  publiée par la revue Nature le 3 janvier dernier, contribue à en savoir plus sur le peuplement du continent américain. Elle montre que le patrimoine génétique de la jeune fille correspond à un séquençage encore inconnu, différent du génome des Amérindiens et de ceux de leurs ancêtres, déjà reconstitués par des recherches précédentes.

Les chercheurs ont conclu de leur étude que ce peuple partageait un ancêtre commun avec les Amérindiens : c'est la branche la plus ancienne (à ce stade des découvertes) qui ait peuplé l'Amérique.

L'équipe scientifique a nommé les descendants cette branche « Anciant Berigians », du nom de la Béringie, cette bande de terre qui faisait le pont de l'Asie à l'Amérique du Nord lors de la dernière glaciation, il y a 20.000 ans.

L'homme de Kennewick ou l'hypothèse Solutréenne

Au début du XXIe siècle, une autre hypothèse était en vogue. La découverte en 1996 d'un squelette entier, à Kennewick (Washington), au nord-ouest des Etats-Unis, avait donné lieu à d'autres théories que celle d'un peuplement par l'Asie.

Certains soutenaient, comme l'archéologue Dennis Stanford, que l'homme de Kennewick venait de l'ouest de l'Europe et non d'Asie : les caractéristiques crâniennes de Kennewick, daté de 8.400 ans, sont très différentes de celles des Amérindiens encore vivants.
Cette découverte, relayée par les médias, a longtemps semé le doute sur l'origine des premiers américains. C'est l'hypothèse Solutréenne : les premiers hommes à avoir peuplé l'Amérique venaient de France et d'Espagne.

En 2015, l'hypothèse s'effondre : le séquençage du génome de Kennewik montre qu'il n'y a pas d'autre population plus proche génétiquement que celle des Amérindiens : c'est bien son ancêtre direct.

De qui les Amérindiens descendent-ils ?

La découverte d'Upward Sun River a permis aux scientifiques de préciser l'histoire du peuplement Américain et de celle de l'évolution des Amérindiens. Les ancêtres des Anciens Béringiens (les mêmes que les Amérindiens) viennent bien d'Asie : ils partagent un ancêtre commun avec les Chinois, et les deux branches se seraient séparées il y a 36.000 ans. 

En Sibérie, à l'époque terre fertile et non hostile, les croisements entre les peuples ont donné naissance à de nombreux métissages, dont celui des ancêtres des premiers Américains avec les « Anciens Nord-Eurasiens », il y a 25.000 ans.

Quelques milliers d'années plus tard, autour de 18.000 ans avant notre ère, les ancêtres des Anciens Béringiens et les ancêtres directs des Amérindiens se séparent. 4.000 ans plus tard, les ancêtres des Amérindiens se séparent à leur tour, donnant naissance aux Nord-Amérindiens (Apaches, Sioux, Navajos etc.) et les Amérindiens du Sud (Quechuas, indigènes d'Amérique Centrale et du Sud).

Cette étude confirme le rôle central de la Béringie, sans toutefois affirmer avec précision les lieux où les branches de peuplement se seraient divisées : avant d'arriver en Alaska, ou après ?

Cette question n'a pas trouvé de réponse consensuelle au sein des scientifiques qui ont participé à l'étude, mais les progrès immenses réalisés en paléogénétique ces dernières années pourraient bientôt aider à y répondre.

Par Paul Boulben le 14/01/2018 sur www.lesechos.fr

lundi 8 janvier 2018

Pyongyang dame le pion à Washington: des négociations vont s'engager entre les deux Corées


Le dialogue reprend entre Séoul et Pyongyang, des négociations intergouvernementales étant prévues le 9 janvier dans le village frontalier de Panmunjom, sur la ligne de démarcation entre les deux Corées. La rhétorique agressive de Donald Trump y a sans doute contribué en quelque sorte, a déclaré à Sputnik le politologue russe Guevorg Mirzaïan.

La politique de la Corée du Sud à l'égard de son voisin du nord commence à diverger manifestement avec celle des États-Unis, de sorte que Séoul n'est plus une marionnette de Washington et ne suit plus aveuglement les ordres américains, a estimé Guevorg Mirzaïan dans un entretien accordé à Sputnik.
«Séoul déclare officiellement qu'il n'est pas question d'une résolution militaire de la question nord-coréenne tant qu'il reste des espoirs liés à la diplomatie, ce qui va à l'encontre de la position du Président américain Donald Trump», a rappelé l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter que la position de Pyongyang à l'égard de Séoul avait également changé.
«Les Nord-Coréens ne traitent plus Moon Jae-in de "marionnette américaine", mais l'appellent justement "Président", et ce changement d'épithète témoigne explicitement de la volonté effective de Pyongyang de mener sérieusement des négociations avec Séoul», a poursuivi l'analyste.
Il a rappelé que Donald Trump s'attribuait même le mérite de l'actuel «esprit pacifique» de Kim Jong-Un, affirmant notamment que le dialogue en cours entre Séoul et Pyongyang n'était possible que grâce à la fermeté déclarée des États-Unis, prêts à user de toute leur puissance militaire contre la Corée du Nord.
«La rhétorique agressive de Trump a même davantage effrayé le Sud que le Nord. Les alliés américains en Corée du Sud ont vite compris que l'actuelle aggravation des relations entre Washington et Pyongyang était inédite. […] Et la Corée du Sud pourrait en devenir la principale victime le cas échéant», a constaté M.Mirzaïan.
Et de rappeler que Donald Trump et Moon Jae-in avaient décidé de ne pas organiser d'exercices militaires américano-sud-coréens pendant les Jeux olympiques d'hiver 2018 à Pyeongchang.
«Cela montre que finalement ce n'est pas Trump, mais Kim Jong-un qui a gagné. Il a réussi à jeter un désaccord entre la Corée du Sud et les États-Unis, en engageant des négociations à ses propres conditions», a conclu l'interlocuteur de Sputnik.
Rappelons que, selon la position officielle de la Maison-Blanche, les négociations avec la Corée du Nord ne pourraient porter que sur sa totale dénucléarisation.
Selon l'agence centrale de presse nord-coréenne, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a déclaré que le Nord et le Sud ne devaient pas être ligotés par les événements du passé et qu'il était indispensable d'améliorer les relations bilatérales et de faire une percée en matière de réunification.
Il s'agirait donc non seulement d'une normalisation des relations entre Pyongyang et Séoul, mais aussi d'une réconciliation et d'une réunification de la nation. Pour y parvenir, Kim Jong-un a souligné qu'il était important pour les deux parties de s'efforcer de communiquer et de coopérer.
En outre, la Corée du Sud et la Corée du Nord ne devraient pas selon lui s'adresser à des États tiers afin de régler la crise actuelle, la question constituant une affaire intérieure de la nation coréenne.
Sur fr.sputniknews.com le 08/01/2018

jeudi 4 janvier 2018

la énième tentative de révolution colorée ne passera pas en Iran


Alors que la situation en Syrie se stabilise et que la majorité des terroristes ont subi une défaite cinglante, et avec eux leurs soutiens extérieurs. Ces derniers tentent une nouvelle fois de punir l'Iran, l'un des principaux acteurs de la victoire sur le terrorisme en Syrie et l'une des principales puissances indépendantes de la région.
Les mois et les années passent mais les méthodes de certains acteurs gardent toute leur « stabilité », voire même un manque évident de fantaisie. En effet et à l'heure du numérique qui ne cesse d'impressionner à chaque fois un peu plus et au moment où les informations alternatives s'imposent face aux courants « mainstrimois », les partisans de la déstabilisation et du chaos n'ont toujours pas trouvé de meilleure méthode afin d'atteindre leurs objectifs.
Et ces méthodes sont déjà bien connues, étudiées et réétudiées. Et ce qui avait pu marcher en son temps en Serbie, en Géorgie, dans certains pays du monde arabe ou en partie en Ukraine, ne marche plus vraiment aujourd'hui. Les peuples sont aux aguets, tout comme les gouvernements. Et malgré toute la volonté de pays comme les USA, la Grande-Bretagne, Israël ou encore l'Arabie Saoudite de tenter de jouer la carte anti-iranienne, ne serait-ce que prendre une mini-revanche pour leur défaite en Syrie, de même que pour les pertes financières massives sans résultat escompté, vraisemblablement là aussi le résultat espéré ne saurait être atteint. De l'avis de nombreux experts, tout comme des représentants du gouvernement iranien, les manifestations des derniers jours à différents endroits de l'Iran sont appelés à fondre.
Et ce pour plusieurs raisons. Tout d'abord, car en face d'une mobilisation anti-gouvernementale — souvent agressive mais fortement limitée en nombre, plusieurs contre-manifestations de soutien au gouvernement et aux forces de l'ordre de l'Iran ont eu lieu — certes elles peu relayées sur les écrans des chaines TV mainstream — pourtant ayant réuni incomparablement plus de monde. D'autre part, les forces de sécurité suivent de près la situation et veillent à la souveraineté du pays. Et pour finir, malgré l'acharnement de la coalition Trump-Netyanhahou-Saoud contre Téhéran, la République islamique sait qu'elle peut compter sur la solidarité avec plusieurs pays, dont les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU — en la qualité de la Russie et de la Chine, toutes deux partenaires stratégiques de l'Iran.
A ce sujet, la réaction de la diplomatie russe n'a pas tardé: « Toute interférence extérieure dans les affaires intérieures de l'Iran est inacceptable », pour reprendre le communiqué sur le sujet du ministère russe des Affaires étrangères. Une réaction qui d'ailleurs ne fait que confirmer la présence dans cette région stratégique de deux axes clairement antagonistes, de par leurs approches ainsi que de leurs visions du présent et de l'avenir des relations régionales, comme mondiales. Si le premier, dans lequel on retrouve la Russie, la Chine et l'Iran, soutient clairement l'approche multipolaire ou comme aiment dire certains multilatérale des affaires internationales, en mettant un accent important sur le respect de la souveraineté des Etats, le second est lui révisionniste dans le sens du refus de la nouvelle réalité géopolitique du monde, avec un désir toujours aussi ardent d'interférer dans les affaires intérieures d'Etats souverains, qui refusent le diktat unipolaire révolu.
Au final, tout cela pour dire que malgré tout le matraquage du mainstream sur les événements en Iran, il est fortement à penser que dans les prochains jours le calme sera retrouvé. Et non pas parce que les dites manifestations seront matées dans la violence, mais tout simplement parce que l'écrasante majorité des citoyens iraniens n'auront pas soutenu les provocations d'une petite minorité, bien souvent manipulée de l'extérieur. Chaque pays peut faire face à des problèmes courants, et l'Iran ne fait pas exception, mais ce n'est pas certainement pas à Washington, Londres, Tel-Aviv ou Riyad de jouer aux donneurs de leçons.
Et d'ailleurs en parlant justement des donneurs de leçons. Essayez ne serait-ce qu'une fois au centre de Paris de lever la main sur un CRS — vous aurez peu de chances d'y échapper. Pire, si cela devait arriver en terre étasunienne, vous aurez peu de chances d'y échapper vivant. En Iran, des coups de feu ont été tirés en direction des forces l'ordre, avec comme résultat au moins un policier tué et plusieurs autres blessés. Donc le mythe d'une manifestation pacifique (clin d'œil au Maidan kiévien) ne tient tout simplement pas. Par contre, je me souviens à ce jour comment durant ma période estudiantine à Paris, en 2008, des amis serbes ont eu droit à des coups de matraque des CRS parisiens sur la Place de la République lors de la manifestation contre la reconnaissance unilatérale « d'indépendance » du Kosovo, berceau de la Serbie, par l'Occident politique. Des manifestants ayant été pour information sans aucune arme, ni objets pouvant poser un quelconque danger pour l'ordre publique. Certainement « démocratie » oblige. On connait la chanson.
Par Mikhail Gamandiy-Egorov sur http://reseauinternational.net le 04/01/2018

La fondation Pathé diffuse des films rares sur l’Asie d’antan


Vous avez aimé (ou vous aimeriez voir) l'exposition « Enquêtes vagabondes, le voyage illustré d'Emile Guimet en Asie » au musée des arts asiatiques ? Eh bien filez admirer le cycle cinématographique « Exotiques » à la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé (XIIIe). Depuis 3 janvier et jusqu'au 3 février, elle diffuse une série de films réalisés par des explorateurs français, américains et allemands en Asie, au début du XXe siècle.

Histoire d'amour entre une geisha et un officier russe, esquisse sociale d'un immigré chinois, suspense autour de la recherche du tombeau de Gengis Khan… Les thèmes reflètent tous les fantasmes de l'époque sur l'Extrême-Orient. Dès ce vendredi à 19 heures, on peut par exemple (re) voir « La Grande Muraille » de Frank Capra, l'un des rares films sonores de la sélection. De 4 à 6,50 €.


Sur www.leparisien.fr le 04/01/2018