La République du Kazakhstan s'achemine avec confiance vers un statut d'État providence, développant ainsi son pendant du "modèle scandinave", mondialement connu. Le président du Kazakhstan, Nursultan Nazarbayev, a présenté une nouvelle stratégie pour le pays, dont il a souligné les principales priorités, à savoir l'amélioration du bien-être des citoyens, l'augmentation du revenu et la qualité de vie.
Le Kazakhstan occupe une place méritoire dans le classement international du développement social et du bien-être des citoyens (Indice de prospérité Legatum). La 72ème position est exactement le milieu de la liste parmi les États du monde entier et le meilleur classement parmi tous les pays de l'ex-Union soviétique. Au cours de la dernière année seulement, le Kazakhstan a grimpé de 11 places dans le classement. Il occupe désormais le 35e rang en termes d'accès à l'éducation de qualité.
La dynamique du Kazakhstan dans ce classement reflète les changements qualitatifs survenus dans le pays au cours des dernières décennies. Le pays va systématiquement vers la création d'un État social, visant principalement à assurer le bien-être de ses citoyens, et seulement à satisfaire ensuite certaines ambitions politiques. Cela a d'ailleurs été confirmé par Nursultan Nazarbayev dans son récent discours à la population. Le Président de la République d'Asie centrale a présenté une longue liste d'initiatives qui, sous réserve de la réussite de leur mise en œuvre, devraient faire du pays un véritable paradis social.
Par exemple, le Kazakhstan prévoit d'augmenter considérablement les dépenses consacrées à l'éducation, à la science et aux soins de santé. Actuellement, 10% du PIB sont dépensés dans ces domaines uniquement dans les pays développés. Une partie de cet argent servira à augmenter les salaires des médecins, bien que le travail qu'ils auront, sera peut-être moindre. Après tout, au Kazakhstan, le mode de vie sain est maintenant classé au rang des idéologies nationales. Le pays envisage de lancer la construction à grande échelle de complexes sportifs et récréatifs, de moderniser complètement les hôpitaux et d'accroître le contrôle de la qualité de l'eau et de la nourriture.
Le Kazakhstan change également son approche de l'éducation, même si le modèle actuel fonctionne avec succès. Permettez-moi de vous rappeler que, dans le classement mondial, le pays pour cet indicateur se situe dans le top 35. Cependant, il y a encore quelque chose à rechercher. Les futurs personnels qualifiés du Kazakhstan commenceront à se préparer dès la maternelle, toutes les écoles passeront aux normes internationales et les universités seront évaluées non pas en fonction du nombre d'enseignants «vedettes» ou des frais de scolarité, mais en fonction du niveau de travail de leurs diplômés.
La construction de nouveaux logements, des hypothèques préférentielles, un environnement urbain confortable et une sécurité accrue dans les rues, tous ces aspects devraient devenir des questions épineuses du nouveau tableau socio-économique du Kazakhstan dans les années à venir. Ce pays apporte un soutien précieux au développement des entreprises. Les conditions pour créer une entreprise au Kazakhstan sont parmi les plus attrayantes au monde. Les amnisties fiscales, les prêts concessionnels et l'absence d'audits permettent aux entrepreneurs en démarrage de se mettre sur pied et de se développer davantage. Désormais, la part des petites et moyennes entreprises dans le PIB du pays est de 30%, et les autorités kazakhes envisagent de porter ce chiffre à 50%.
La part restante du PIB au Kazakhstan devrait être couverte non pas au détriment des recettes pétrolières, bien que le prix de l'or noir soit à nouveau à la hausse et que semble-t-il, il suffit simplement de se baisser pour en extraire plus et gagner plus. Mais à Astana, on a jamais souffert du «syndrome hollandais» et on ne souahite pas dépendre d'un seul secteur de l'économie. Le Kazakhstan s'appuie sur l'agriculture et la fabrication. Au cours des trois prochaines années, le pays consacrera un demi-milliard de dollars supplémentaire au développement de ces zones. En outre, un fonds d'investissement direct dans le secteur hors ressources sera créé au Kazakhstan, qui mènera ses activités selon le principe de co-investissement avec des partenaires étrangers.
Il semble que ces mesures permettront la constitution de nouvelles sources de croissance stables pour l'économie du Kazakhstan, stimuleront l'afflux d'investissements et favoriseront la liberté du marché. Et cela, à son tour, affectera directement le bien-être des citoyens et leur niveau de revenu. En réalité, quel est l'objectif ultime déclaré de toutes les transformations entreprises par les autorités kazakhes?
Le modèle d'État providence que le Kazakhstan est en train de développer peut être comparé au modèle «scandinave». On en parle souvent comme de la symbiose des éléments les plus réussis du capitalisme et du socialisme. Le modèle est basé sur le capitalisme, dont les faiblesses sont corrigées par les meilleures pratiques du socialisme, et l'ensemble du système est structuré de manière à fonctionner exclusivement dans l'intérêt de la population.
Le succès du «modèle scandinave» de développement économique peut être jugé par le niveau de PIB par habitant dans les pays de cette région et par les places qu'ils occupent dans divers classements mondiaux, indices de protection sociale et listes des pays les plus heureux. Le Danemark, la Suède, la Finlande et la Norvège figurent toujours dans le top 10.
La stabilité de l'économie, la mobilité sociale, l'emploi universel, l'égalité d'accès à l'éducation et aux soins de santé, la redistribution de la richesse sont les traits distinctifs que ces pays scandinaves ont déjà acquis et que le Kazakhstan est en train d'acquérir, créant ainsi son propre modèle unique d'état social, tenant compte de son passé, des normes mondiales et de son expérience de l'indépendance.
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