jeudi 14 novembre 2013

Syrie : Riyad menace d'attaquer USA/GB

L'arme du terrorisme utilisée depuis plus de deux ans contre Damas se tourne vers ceux qui l'utilisent !
 
Des terroristes membres d'al Qaida qui combattent l'armée et l'Etat syrien menacent dans une récente vidéo de s'en prendre à la Grande Bretagne et aux Etats Unis. ces terroristes qui sont non syriens et au nombre des quels figurent des ressortissants occidentaux affirment sur cette vidéo que leur prochaine cible serait les Etats Unis et la Grande Bretagne. 
 
Depuis le début de la guerre contre la Syrie en 2011, plus de 100 ressortissants britanniques sont arrivés en Syrie. il existe aussi des canadiens, des allemands, des français et des russes , des belges ... qui combattent l'armée syrienne et qui appartiennent tous à la pensée salafo wahhabite. Pour les analystes politique, cette menace , une première du genre à avoir été formulée, pourrait être en rapport avec les récents changements tactiques des Etats Unis.
 
L'Arabie saoudite et ses services de renseignement commandent en effet Al Qaida en Syrie et en Irak; et ces menaces pourrait être celles de Riyad formulées contre Londres et Washington ....
 
Sur http://french.irib.ir le 14/11/2013
 

Les Chrétiens de Syrie demandent la protection de la Russie

Environ 50.000 Syriens Chrétiens ont demandé à obtenir la nationalité Russe. Dans une lettre au ministère Russe des affaires étrangères, ils ont expliqué qu'ils n'avaient pas pour objectif de fuir la Syrie, mais que s'ils se trouvaient menacés d'élimination, ils feraient de la Russie la gardienne de leur survie. Les analystes pensent que malgré les difficultés qu'implique leur requête, elle ne sera pas ignorée.

La lettre est parvenue jusqu'à Moscou par les canaux diplomatiques. Elle explique que les terroristes soutenus par l'Occident sont prêts à tout pour éliminer les Chrétiens de Syrie. Les auteurs de la lettre disent n'avoir aucune intention de fuir la terre sur laquelle a marché Jésus et promettent de défendre leur pays, leur dignité et leur foi. Ils perçoivent la Russie comme la gardienne de leur paix et de leur stabilité. Ils ne demandent pas d'argent ou d'aide humanitaire, juste l'obtention de la nationalité Russe. 'Nous serions ainsi sous la protection de la Russie si les terroristes menaçaient de nous éliminer'.

Stanislav Tarasov, directeur du centre de recherche d'Asie Centrale-Caucase, expliquait récemment à Voice of Russia qu'au vu de ce qui se passe en Syrie, leur demande d'obtention de passeports Russes semble justifiée.

'Pour eux, il ne s'agit que d'obtenir un laisser-passer. Personne ne sait ce qui se passera en Syrie. Certains suggèrent qu'avec ou sans Assad, la Syrie pourrait devenir une confédération ou être divisée en trois ou quatre territoires. C'est pourquoi les Chrétiens de Syrie tentent d'obtenir le soutien de la Russie'.

Près de 50.000 Syriens ont signé la lettre – médecins, avocats et hommes d'affaires résident de la région de Kalamoun, près de Damas. Le fait que tant de personnes aient signé la lettre en fait une requête importante, mais rend selon Sergei Sergeichev, membre de l'institut d'études sur le Proche-Orient à Moscou, également la situation plus complexe pour la Russie.

'Non pas qu'elle nous mette dans une situation difficile, mais elle force le ministère des Affaires Etrangères à réagir. Nous ne pouvons pas tourner le dos à ces gens. Mais si nous acceptons leur demande, si quelque chose venait à se produire, nous aurions à évacuer des dizaines de milliers de citoyens Russes. Peu importe que ces gens aient deux passeports. Si le président demande une évacuation, ils devront être évacués'.

La Syrie n'est pas le seul pays au sein duquel les Chrétiens ne sont pas en sécurité. Selon les recherches du Pew Forum on Religion and Public Life, les Chrétiens sont persécutés dans 130 pays.

Aujourd'hui, la communauté Chrétienne est la plus persécutée de toutes. Chaque heure, un Chrétien est tué quelque part dans le monde. Et s'ils sont tués, c'est simplement pour leur croyance.

Artyom Kobzev sur www.24hgold.com le 14/11/2013


 

mardi 12 novembre 2013

100 000 martyrs pour Genève 2

La Conférence de Genève, en juin 2012, devait jeter les bases de la paix en Syrie. À l'époque, l'Otan avait renoncé à bombarder le pays comme elle l'avait fait en Libye, pour ne pas entrer en conflit avec la Russie et la Chine. La France de Nicolas Sarkozy avait négocié le retrait de ses conseillers militaires de l'Émirat islamique de Baba Amr et obtenu la restitution de ses officiers qui avaient été faits prisonniers. Logiquement, on pouvait estimer que l'État syrien avait gagné la partie et que le retour à la normale était proche.

Pourtant, le soir du 30 juin, la France, qui venait d'élire François Hollande à sa présidence, émettait une réserve sur l'interprétation du communiqué final. Selon elle, le gouvernement de transition devant être accepté par toutes les parties, l'accord impliquait le départ définitif du président el-Assad. Une semaine plus tard, le président Hollande recevait à Paris la 3ème réunion des « Amis du peuple syrien » avec en guest star, Abou Saleh, le jeune journaliste de France 24 et d'Al-Jazeera qui avait fait régner la terreur à Homs. Finies les promesses de Sarkozy : puisque la guerre de 4ème génération (celle des mensonges médiatiques) avait échouée, on allait passer à la guerre de type nicaraguayen avec des dizaines de milliers de combattants étrangers.

Ce revirement de la France s'explique à la fois par l'appétit de quelques personnalités de la classe possédante et par la corruption de la nouvelle équipe dirigeante.
- Pour certains capitalistes, la crise économique de 2008 marque l'impossibilité de gagner beaucoup d'argent en France compte tenu de l'appauvrissement des classes populaires. Ils avaient donc poussé le président Sarkozy à préparer la guerre en Syrie et ont poursuivi ce projet lorsque celui-ci négociait le retrait français. Leurs intérêts ont été représentés à l'Élysée par le chef d'état-major particulier du président de la République, le général Benoît Puga, maintenu en fonctions par François Hollande.
- La campagne électorale de François Hollande a été principalement et illégalement financée par le Qatar. Ce minuscule émirat, jadis lié à la France, était gouverné depuis le coup d'État de 1995 par l'ambitieux cheik Hamad. Il autorise en 1999 Exxon-Mobil à exploiter sans limites le gaz du pays. En quelques années, le Qatar devient un géant mondial du gaz et de facto la propriété des Rockefeller. Le président Hollande choisit Laurent Fabius comme ministre des Affaires étrangères car il avait servi d'intermédiaire entre lui et l'émirat. Or, le ministre est ce qu'il est convenu d'appeler « un ami d'Israël ». À ce titre, il va pousser la France à « saigner » la Syrie.

L'attaque fut lancée le 18 juillet 2012 par un attentat qui coûta la vie aux membres du Conseil de sécurité nationale. Il s'en suivit une guerre d'un an et demi qui fit plus de 100 000 morts. Il est convenu de dire aujourd'hui que cette guerre n'aura pas de solution militaire, les Contras étant remplacés au fur et à mesure de leur élimination.

Moscou et Washington parlent aujourd'hui d'une Conférence de Genève 2. En effet, le Royaume-Uni a opportunément été contraint de se retirer par un vote de sa chambre des Communes ; l'émir de Qatar a été contraint par les États-Unis à abdiquer ; la France n'a pas pu maintenir sa pression militaire depuis son opération au Mali ; la Turquie est trop divisée pour mener des opérations de grande envergure. Il ne reste à vrai dire qu'un seul joueur : l'Arabie saoudite.

Riyadh a établi son ministre-adjoint de la Défense à Amman pour y constituer une force de 50 000 mercenaires. Il avait été prévu que le bombardement chimique de la Ghoutta par les Contras avec du matériel turc donnerait le signal d'un retournement de situation. Les commandants alliés se réunirent à Amman pour mettre au point le changement de régime. Puis : rien.

En réalité, de même que Washington a contraint l'émir du Qatar à quitter la scène, de même cette excitation n'avait d'autre but que de contraindre l'Arabie saoudite au retrait. Après avoir hurlé de douleur et annoncé vouloir se venger des États-Unis, les Séoud sont apparemment rentrés dans le rang lorsque John Kerry est venu leur rappeler qu'ils ne sont installés sur leur trône que par la volonté de l'Occident. Dès lors, la Conférence de Genève 2 devrait se tenir soit début décembre, soit fin janvier. Les Alliés des États-Unis devraient enfin y entériner l'accord secret conclu entre Moscou et Washington, il y a un an et demi.

 

par Thierry Meyssan le 11/11/2013 sur www.voltairenet.org

lundi 4 novembre 2013

La Syrie a changé

De passage à Damas, l'envoyé spécial des secrétaires généraux de la Ligue arabe et de l'Onu, Lakhdar Brahimi, a présenté « son » projet de conférence de paix, Genève 2. Une conférence dont l'objectif serait de mettre fin à la « guerre civile ». Cette terminologie reprend l'analyse d'un camp contre un autre, de ceux qui affirment que ce conflit est une suite logique du « printemps arabe », contre ceux qui soutiennent qu'il a été fabriqué, alimenté et manipulé de l'extérieur.

La guerre selon l'opposition armée

Pour les Occidentaux et la majorité de la Coalition nationale, la Syrie vit une révolution. Son peuple s'est soulevé contre une dictature et aspire à vivre dans une démocratie comme aux États-Unis. Cependant cette vision des choses est démentie par le Conseil de coopération du Golfe, le Conseil national syrien et l'Armée syrienne libre. Pour eux, le problème n'est pas celui de la liberté, mais de la personnalité de Bachar el-Assad. Ils se contenteraient de conserver les mêmes institutions si le président acceptait de laisser sa place à un de ses vice-présidents. Toutefois, cette version est à son tour démentie par les combattants sur le terrain, pour qui le problème n'est pas la personnalité du président, mais la tolérance qu'il incarne. Leur but est d'instaurer un régime de type wahhabite où les minorités religieuses seraient soit soumises, soit détruites, et où la Constitution serait remplacée par la Charia.

La liberté d'expression

Au début, lorsque des snipers tuaient des gens, on disait que c'était des tireurs du régime qui cherchaient à imposer la peur. Lorsque des voitures explosaient, on disait que c'était une attaque perpétrée par les services secrets sous faux drapeau. Lorsque un gigantesque attentat a tué les membres du Conseil de sécurité, on accusait Bachar el-Assad d'avoir éliminé ses rivaux. Aujourd'hui, plus personne n'a de doute : ces crimes étaient l'œuvre des jihadistes et ils ne cessent d'en commettre.

Au début, il y avait la loi d'urgence. Depuis 1963, les manifestations étaient interdites. Les journalistes étrangers ne pouvaient entrer qu'au compte-goutte et leurs activités étaient étroitement surveillées. Aujourd'hui, la loi d'urgence a été levée. Il n'y a toujours que peu de manifestations parce qu'on craint des attentats terroristes. Les journalistes étrangers sont nombreux à Damas. Ils évoluent librement sans aucune surveillance. La plupart continuent pourtant à raconter que le pays est une horrible dictature. On les laisse faire en espérant qu'ils se lasseront de mentir lorsque leurs gouvernements cesseront de prêcher le « renversement du régime ».

Au début, les Syriens ne regardaient pas les chaînes de télévision nationales. Ils les considéraient comme de la propagande et leur préféraient Al-Jazeera. Ils suivaient ainsi en direct les exploits des « révolutionnaires » et les crimes de la « dictature ». Mais avec le temps, ils se sont trouvés confrontés directement aux événements. Ils ont vu par eux-mêmes les atrocités des peudos-révolutionnaires et, souvent, ils n'ont dû leur salut qu'à l'armée nationale. Aujourd'hui, les gens regardent beaucoup plus les télévisions nationales, qui sont plus nombreuses, et surtout une chaîne libano-irakienne, Al-Mayadeen, qui a récupéré l'auditoire d'Al-Jazeera dans l'ensemble du monde arabe et qui développe un point de vue nationaliste ouvert.

La liberté de conscience

Au début, l'opposition armée se disait pluri-confessionnelle. Des personnes issues de minorités religieuses la soutenaient. Puis, il y eut les tribunaux islamiques qui condamnèrent à mort et égorgèrent les « mauvais » sunnites, « traîtres » à leur communauté ; les alaouites et les chiites, torturés en public ; et les chrétiens expulsés de leurs maisons. Aujourd'hui, chacun à compris que l'on est toujours hérétique lorsque l'on est jugé par des « purs », des takfiristes.

Alors que des intellectuels affirment que la Syrie a été détruite et qu'il faut la redéfinir, les gens savent ce qu'elle est et sont souvent prêts à mourir pour elle. Il y a dix ans, chaque famille avait un adolescent qu'elle tentait de faire échapper au service militaire. Seuls les pauvres envisageaient de faire carrière sous les drapeaux. Aujourd'hui, beaucoup de jeunes s'engagent dans l'armée et leurs aînés dans les milices populaires. Tous défendent la Syrie éternelle où se côtoient différentes communautés religieuses, ils vénèrent ensemble le même Dieu lorsqu'ils en ont un.

Au cours du conflit, beaucoup de Syriens ont eux-mêmes évolué. Au début, ils observaient majoritairement les événements en se tenant à l'écart, la plupart affirmant ne se reconnaître dans aucun camp. Après deux ans et demi de terribles souffrances, chacun de ceux qui sont restés dans le pays a dû choisir pour survivre. La guerre n'est plus qu'une tentative des puissances coloniales de souffler sur les braises de l'obscurantisme pour brûler la civilisation.

La liberté politique

Pour moi, qui connait la Syrie depuis une dizaine d'années et vit à Damas depuis deux ans, je mesure à quel point le pays a changé. Il y a dix ans, chacun racontait à voix basse les problèmes qu'il avait rencontré avec les mukhabarats, qui se mêlaient de tout et de n'importe quoi. Dans ce pays, dont le Golan est occupé par Israël, les services secrets avaient en effet acquis un pouvoir extravagant. Pourtant, ils n'ont rien vu et rien su de la préparation de la guerre, des tunnels que l'on creusait et des armes que l'on importait. Aujourd'hui, un grand nombre d'officiers corrompus s'est enfui à l'étranger, les mukhabarats se sont recentrés sur leur mission de défense de la patrie et seuls les jihadistes ont à s'en plaindre.

Il y a dix ans, le parti Baas était constitutionnellement le leader de la nation. Il était seul autorisé à présenter des candidats aux élections, mais il n'était déjà plus un parti de masse. Les institutions s'éloignaient progressivement des citoyens. Aujourd'hui, on a du mal à suivre la naissance des partis politiques tant ils sont nombreux. Chacun peut se présenter aux élections et les gagner. Seule l'opposition « démocratique » a, depuis Paris et Istanbul, décidé de les boycotter plutôt que de les perdre.

Il y a dix ans, on ne parlait pas de politique dans les cafés, seulement à la maison avec les gens que l'on connaissait. Aujourd'hui, tout le monde parle politique, partout, dans les zones contrôlées par le gouvernement et jamais dans celles contrôlées par l'opposition armée.

Où est la dictature ? Où est la démocratie ?

Réactions de classe

La guerre, c'est aussi un conflit de classe. Les riches, qui disposent d'avoirs à l'étranger, sont partis lorsque Damas a été attaqué. Ils aimaient leur pays, mais surtout protégeaient leurs vies et leurs biens.
Les bourgeois étaient terrorisés. Ils payaient l'impôt « révolutionnaire » lorsqu'on les insurgés l'exigeaient, et affirmaient soutenir l'État lorsque l'armée les questionnait. Inquiets, ils attendaient le départ du président El-Assad qu'Al-Jazeera annonçait comme imminent. Ils ne sont sortis de leur angoisse que lorsque les États-Unis ont renoncé à bombarder le pays. Aujourd'hui, ils ne songent qu'à se racheter en finançant les associations des familles de martyrs.
Le petit peuple savait lui, depuis le départ, ce qu'il en était. Il y avait ceux qui voyaient dans la guerre un moyen de se venger de leurs conditions économiques, et ceux qui voulaient défendre la liberté de conscience et la gratuité des services publics.

Les États-Unis et Israël, la France et le Royaume-Uni, la Turquie, le Qatar et l'Arabie saoudite, qui ont livré cette guerre secrète et qui l'ont perdue, n'anticipaient pas ce résultat : pour survivre, la Syrie a libéré ses énergies et a retrouvé sa liberté.

Si la conférence de Genève 2 se tient, les grandes puissances ne pourront rien y décider. Le prochain gouvernement ne sera pas le fruit d'un arrangement diplomatique. Le seul pouvoir de la conférence sera de proposer une solution qui ne pourra être appliquée qu'après avoir été ratifiée par un référendum populaire.

Cette guerre a saigné la Syrie, dont la moitié des villes et des infrastructures ont été détruites pour satisfaire les appétits et les fantasmes des puissances occidentales et du Golfe. Si quelque chose de positif devait surgir de Genève 2, ce serait le financement de la reconstruction par ceux qui ont fait souffrir le pays.

Par Thierry Meyssan (Source Al-Watan (Syrie)) sur www.voltairenet.org le 4/11/2013

mercredi 23 octobre 2013

Comment un homme s'est emparé de l'or de la Chine

L'histoire de la Chine et de son obsession pour l’or a été ravivée cette année, comme nous le prouvent les chiffres des importations effectuées via de Hong Kong et négociées sur le Shanghai Gold Exchange.

Mais au vu des articles que nous, commentateurs du marché de l’or, écrivons au sujet de l’amour de la Chine pour l’or, il est surprenant de constater qu’il y a moins de cent ans, le pays perdait l’équivalent de milliers d’années de réserves.

Dans les années 1930, le Shanghai Gold Business Exchange était le plus important centre de l’or en Asie. L’amour de la Chine pour l’or lui a valu d’être la victime de deux épisodes de pillages. Le premier date de 1937, alors que les Japonais ont envahi la Chine et se sont allègrement servi dans les 6.600 tonnes d’or qui reposaient dans la capitale de Nankin.

Le second est un pillage bien moins célèbre, celui de l’or qui a été emporté hors de Chine vers Taïwan entre 1948 et 1949 par un parti nationaliste sur le point d’être évincé.

En 1948, le président du gouvernement du Kuomintang (KMT), Chiang Kai-Chek, perdait la guerre civile contre les communistes au nord-est de la Chine. Il commença à organiser sa retraite vers Taïwan, et avait bien l’intention d’emporter l’or de la Chine avec lui.

La retraite du gouvernement de Chiang Kai-Chek à Taïwan en 1949 est l’un des évènements clés de l’histoire contemporaine de la Chine. Elle a non seulement signalé une transformation capitale du futur politique et social du pays, mais l’a aussi laissé avec très peu d’or pour soutenir l’établissement de la monnaie saine qu’il désira plus tard instaurer.

les quantités d'or déplacées varient en fonction des sources de 3 à 5 millions de taels (113,6 – 115,2 tonnes). Dans son ouvrage The Archives of Gold publié en 2010, le Dr. Wu Sing-yung explique comment son père (directeur des finances pour le gouvernement du KMT) a participé à l’organisation de l’opération qui a découlé sur le transport de plus de 4 millions de taels d’or depuis Shanghai vers Taïwan. Un tael représente 37,2 grammes d’or.

Le gouverneur de la banque centrale Yu Hung-chun et le directeur des finances ont reçu l’ordre du président de transporter l’or du pays jusqu’à Taïwan.

Une opération secrète

Une première cargaison d'or fut déplacée le premier décembre 1948. Deux des 4,6 millions de taels d’or appartenant au Trésor furent montés sur le Hai Xing en partance pour Keelung, au nord de Taïwan. Le garde des côtes était escorté du navire Mei Ching, qui fit plus tard défection aux communistes, soulignant ainsi le risque représenté par le transport d’une cargaison si précieuse et poussant Chiang à se demander qui était impliqué.

Par chance, un journaliste Britannique a pu noter le départ de cette première cargaison d’or depuis Shanghai. En regardant par sa fenêtre du cinquième étage, il a pu observer des hommes entrant et sortant de la banque centrale en file indienne, transportant chacun deux paniers attachés de chaque côté d’une cane de bambou. Une fois sortis de la banque, ils montaient sur une passerelle de bois pour entrer dans un cargo amarré devant l’Hôtel de la Paix (selon l’auteur William J. Gingles).

Alors qu’il commença à réaliser l’importance de ce dont il était témoin, Sterling Seagrave (dans The Soong Dynasty) nous explique que Vine aurait envoyé un télégraphe à son bureau de Londres, expliquant que ‘l’or de la Chine était transporté hors de la banque centrale à la manière traditionnelle’.

Vine écrivit plus tard ‘Je ne peux que difficilement croire ce que j’ai vu. Une file de coollies qui sortait de la banque… J’ai même pu voir le détail de leurs chapeaux, et leurs uniformes de tuniques indigo et de larges pantalons, alors qu’ils transportaient de l’or dans les paniers installés des deux côtés de leurs canes de bambou pour le charger dans un navire en partance pour Taïwan’.

Beaucoup refusaient de croire que Chiang ait pu manigancer une telle chose, mais le rapport écrit par le journaliste ne tarda pas à déclencher une panique bancaire à l’échelle nationale.

Trente jours plus tard, le garde côte utilisé pour transporter les deux premiers millions de taels d’or vers Taïwan quitta à nouveau le port, cette fois-ci chargé de 600.000 à 900.000 taels d’or et d’importantes quantités d’argent.

Au cours des douze mois qui suivirent, les nationalistes transportèrent par la mer et par le ciel des millions de taels d’or et d’argent ainsi que des devises étrangères vers Taïwan.

Une précieuse cargaison aérienne

A la suite des transports du mois de décembre, une grande partie de l’or commença à être déplacée par voie aérienne. C’était après que Chiang ait appris qu’il avait perdu la Chine continentale. Certaines sources rapportent qu’en février 1949, neuf avions militaires C-46 transportèrent chacun 6,6 tonnes d’or vers l’aéroport Songshan, à Taipei.

Le capitaine responsable de la mission n’avait aucune idée de ce qu’il devait transporter jusqu’à ce qu’un employé de la banque centrale, qui l’attendait dans son avion, ne lui en fasse part. Le capitaine et deux de ses collègues se souviennent de trois missions similaires à celle décrite ci-dessus. On estime à 667.902 le nombre d’onces d’or sorties de Shanghai de cette manière.

La nouvelle de la première de ces missions aériennes fut apportée par un journal de Hong Kong, après quoi Chiang ordonna à ce que deux autres missions de transport soient organisées sous 48 heures.

Un secret bien gardé

Comment cela a-t-il pu se poursuivre une année durant sans que personne ne s’en rende compte ? Le Dr. Wu écrit que le ‘déplacement de l’or était entièrement contrôlé par une seule personne, Chiang Kai-Chek… Même le ministre des finances n’avait pas le pouvoir d’intervenir. Chiang transmettait ses ordres verbalement et n’en a laissé aucune trace écrite. Seul lui et mon père savaient ce qu’il se passait’.

Qu’est-il arrivé à l’or ?

Beaucoup pensent que l'or de la Chine a été utilisé pour établir le Taiwan que nous connaissons aujourd’hui. Six mois après le début des opérations, le nouveau dollar Taiwanais vint remplacer l’ancien dollar Taiwanais au taux de un pour 40.000. On estime que 800.000 taels d’or (et 10 millions de dollars Américains apportés depuis Shanghai) ont servi à apporter la stabilité à un pays qui souffrait de l’hyperinflation depuis 1945.

Le reste de l’or aurait été utilisé pour réinstaller le million et demi de soldats et de civils qui ont fui la Chine et choisi de suivre Chiang.

Le KMT a depuis confirmé que 2,27 millions de taels d’or avaient été transportés vers Taiwan, mais a également précisé qu’ils avaient été utilisés pour fonder Taiwan. Le fils de Chiang, Chiang Ching-Kuo, a écrit plus tard que ‘si cet or n’avait pas été disponible lors du déplacement du gouvernement à Taiwan, les circonstances auraient été bien différentes. Comment serions-nous parvenus à la stabilité d’aujourd’hui ?’

Je me demande si les Chinois commencent aujourd’hui à tirer des leçons de leur histoire. A la suite du vol de son or, le pays est devenu l’otage de la monnaie papier. Bien que le KMT et le gouvernement actuel soient diamétralement différents, lorsqu'il en vient au respect de l’or et aux bénéfices qu’il apporte à une économie, c’est à se demander ce qui les oppose.

Par Jan Skoyles - The Real Asset Co sur www.24hgold.com le 22/10/2013

mercredi 16 octobre 2013

Aymeric Chauprade bonjour, pourriez-vous vous présenter aux lecteurs de RIA-Novosti qui ne vous connaîtraient pas?

Je suis géopolitologue. Une formation scientifique d’abord (mathématiques) puis de sciences politiques (docteur) et dix années titulaire de la Chaire de géopolitique de l’Ecole de Guerre à Paris, entre 1999 et 2009. J’ai aussi enseigné la géopolitique et l’histoire des idées politiques en France à la Sorbonne et en Suisse à l’Université de Neuchâtel.
Je suis maintenant également consultant international et très heureux de travailler de plus en plus avec la Russie. Mais je suis également souvent en Amérique Latine et j’ai des réseaux africains développés.

Vous êtes considéré comme l’un des fondateurs de la nouvelle géopolitique française, pluridisciplinaire, attentive à décrire le « continu et le discontinu » dans l’analyse des questions internationales, pourriez vous expliquer aux lecteurs de RIA-Novosti ce qu’il en est exactement?

Je me rattache au courant dit réaliste qui tient compte de la force des facteurs de la géographie physique, identitaire et des ressources, dans l’analyse des relations internationales. Mais pour autant, je ne néglige pas les facteurs idéologiques. Ils viennent en combinaison des facteurs classiques de la géopolitique que j’évoquais à l’instant à savoir les déterminants liés à l’espace, aux hommes dans leur identité culturelle (ethnie, religion…), et à la quête des ressources. J’insiste sur la multicausalité (il n’y a pas de cause unique mais chaque situation est la combinaison unique, un peu comme l’ADN d’une personne, d’une multiplicité de facteurs déterminants) et sur la multidisciplinarité (je refuse l’idée que ma matière, la géopolitique, puisse rendre compte à elle seule de la complexité de l’histoire ; attention au “tout géopolitique”, au “tout économique” ou “tout sociologique”). La tentation de tout expliquer par sa discipline, comme le font beaucoup les sociologues aujourd’hui, est une dérive née de l’hyperspécialisation qui nous éloigne de l’époque des savants généralistes, ces savants du XVIe siècle qui étaient à la fois philosophes, mathématiciens et souvent hommes de lettres!
Quant au “continu et au discontinu” c’est ce souci qui me vient de ma première formation scientifique de séparer la dimension continue et même parfois linéaire des phénomènes, de leur dimension discontinue et parfois erratique. Il faut savoir suivre les courbes des facteurs de temps long (la démographie par exemple) mais il faut aussi savoir lire les discontinuités, les sauts, de l’Histoire.

Vous avez le mois dernier été invité au prestigieux Forum Valdaï, cofondé par RIA-Novosti. Pourriez-vous nous faire part de vos impressions sur ce forum?

D’abord j’ai été très honoré de figurer parmi les nouveaux invités du Forum de Valdaï. Ce fut une
expérience véritablement passionnante. Les débats sont de qualité, l’organisation rigoureuse. C’est une sorte de Davos russe mais avec une différence notable : il n’y a pas de pensée unique mondialiste unanimement partagée. Des sensibilités différentes sont représentées. Si l’on voulait simplifier d’un côté, les Occidentalistes qui, Russes ou Occidentaux, célèbrent le “modèle démocratique occidental”, essentiellement américain et considèrent que celui-ci doit être l’horizon vers lequel doit tendre la société russe, et de l’autre côté, les partisans d’un modèle original russe, dont je fais partie, bien que n’étant pas russe, qui considèrent que la Russie n’est pas seulement une nation, mais une civilisation, dont la profondeur historique est telle qu’elle permet de proposer aux Russes un modèle original. A Valdai, j’ai beaucoup entendu les Occidentalistes se lamenter du fait que la Russie était encore loin des standards occidentaux, à cause d’un prétendu déficit démocratique et d’une forte corruption. Je n’idéalise pas la Russie sous Poutine qui travaille d’arrache-pied au redressement de ce pays depuis 13 ans ; j’en mesure les maux mais je dis simplement que lorsque l’on parle de corruption il faudrait premièrement rappeler que les indicateurs de mesure sont faits pour l’essentiel par les Occidentaux, et les Américains en particulier, ce qui n’est pas une assurance d’objectivité, et deuxièmement s’intéresser non seulement à la corruption de l’Occident lui-même mais à son fort pouvoir corrupteur dans les pays en voie de développement!
Par ailleurs je considère que si la Russie court derrière le modèle occidental, elle sera toujours en retard. Bien au contraire, un pays qui a su pousser si loin la création artistique et scientifique, me paraît plus que capable de proposer un contre-modèle, lequel ne devra pas être fondé sur la toute puissance de l’individualisme, mais au contraire sur l’âme russe, sur la dimension spirituelle de ce pays. Il faut faire attention à une chose : le communisme, comme rouleau compresseur de l’esprit critique et de la dimension spirituelle de l’homme, a été un préparateur redoutable pour le projet de marchandisation de l’homme que propose l’individualisme américain.
Je suis convaincu que le retour à la Sainte Russie, au contraire, peut être un formidable réveil du génie créateur russe, qui seul lui permettra de reconstruire, au-delà des hydrocarbures et d’autres secteurs, une économie performante et innovatrice.

La question de l’identité a été extrêmement discutée et le président russe a utilisé une rhétorique eurasiatique pour parler de l’Etat Civilisation russe, pensez vous comme certains que le réveil russe l’éloigne de l’Occident, et donc de l’Europe, et devrait intensifier son rapprochement avec la Chine?

Si la Russie s’éloigne de l’Occident ce sera de la faute de l’Occident américain. La Russie est en effet diabolisée dans les médias américains dominants et par conséquent dans les médias européens qui s’en inspirent. Cette diabolisation est injuste, c’est de la mauvaise foi qui vise à présenter le redressement russe comme agressif alors que celui-ci cherche à consolider sa souveraineté face à l’impérialisme américain qui fait glisser les frontières de l’OTAN aux frontières de la Russie et de la Chine.
La Russie développe ses relations avec la Chine, dans le cadre notamment du groupe de Shangaï et aussi parce que les Chinois ont compris que les Russes pouvaient être des partenaires solides dans un monde multipolaire. De fait, ces deux puissances partagent la même vision de l’organisation du monde : elles respectent la souveraineté des Etats, refusent l’ingérence chez les autres, veulent l’équilibre des puissances comme garantie de la paix mondiale. Toutes deux s’opposent au projet unipolaire américain qui, il suffit de le constater, a déclenché une succession de guerres depuis l’effondrement soviétique : Irak, Yougoslavie, Afghanistan, Libye, Syrie maintenant… Où avez-vous vu les Russes dans toutes ces guerres?
Je pense que la Russie ne veut pas se contenter d’un partenariat avec la Chine. Certes la Russie est une puissance eurasiatique, mais il suffit de s’intéresser à son histoire, à son patrimoine culturel, pour voir qu’elle est une puissance profondément européenne et qu’elle n’entend pas se couper de l’Europe. Si les Européens se libéraient de leur dépendance à l’égard des Etats-Unis tout pourrait changer et un fort partenariat stratégique pourrait se nouer entre l’Europe et la Russie.

Vous aviez lancé le 13 juin dernier un « Appel de Moscou », quel regard global portez vous sur la Russie d’aujourd’hui?

D’abord j’essaie de ne pas idéaliser la Russie même si je ne vous cache pas que je me sens extrêmement bien dans ce pays, parce que le matérialisme m’y paraît sans cesse équilibré par une sorte de profondeur d’âme insondable. Je pense que quelque chose est en train de se passer dans la Russie de Poutine et j’espère seulement que le Président Poutine pense à la manière de perpétuer son héritage, car la pire chose qui pourrait arriver ce serait le retour des occidentalistes de l’ère Eltsine, qui prennent la Russie pour un pays du Tiers monde qu’il faudrait mettre aux normes occidentales. L’appel de Moscou que j’ai lancé poursuivait deux buts: d’abord montrer mon soutien au refus russe du programme nihiliste venu d’Occident (mariage homosexuel, théorie du genre, merchandisation du corps), ensuite montrer aux Français qui défendent la famille et les valeurs naturelles que la Russie peut être une alliée précieuse dans ce combat. Je suis très surpris et heureux de constater à quel point mon appel de Moscou lancé à la Douma le 13 juin 2013 a circulé en France dans les milieux catholiques qui se sont mobilisés contre le mariage homosexuel.

Le souverainisme est à vos yeux une notion clef de l’équilibre mondial. Très curieusement ce concept est abandonné en Europe alors qu’en Russie et dans nombre de pays émergents l’affirmation et le maintien de la souveraineté semble au contraire un objectif essentiel. Comment expliquez-vous cette différence d’orientation?

La souveraineté est une évidence pour tous les peuples du monde, et en particulier pour ceux qui ont pris leur indépendance récemment ou qui aspirent à créer un Etat indépendant. Les Européens de l’Ouest, ou plutôt leur fausses élites gouvernantes, sont les seules du monde à avoir abdiqué la souveraineté de leurs peuples. C’est une trahison dont elles devront répondre devant l’Histoire. Des millions de Français ont péri à travers l’Histoire pour défendre la liberté et la souveraineté du peuple français, sous les monarques comme en République. Mon nom est inscrit sur les monuments aux morts français. Si les Français voulaient s’en souvenir, il n’est pas une famille française qui n’ait son nom inscrit sur ces monuments aux morts, de la Première, de la Deuxième ou des guerres de défense de l’Empire français.
Imaginez-vous un Américain ou un Russe abdiquer sa souveraineté? Pour eux le patriotisme est une évidence, qui va d’ailleurs tellement de soi que tout parti affirmant un programme nationaliste en Russie est perçu comme extrémiste parce qu’il n’y a nul besoin là-bas d’affirmer l’évidence. Nos amis russes doivent comprendre en revanche qu’en France ce n’est plus l’évidence et par conséquent qu’il est normal qu’un parti politique qui veut rendre au peuple la souveraineté, mette celle-ci au sommet de son programme!

Aujourd’hui nous assistons à une relative rapide modification des relations internationales, avec le basculement du monde vers l’Asie et la potentielle fin du monde unipolaire. Comment envisagez vous que cette transition puisse se passer?

Ce que je vois c’est que les Etats-Unis refusent de perdre leur premier rang mondial et peuvent créer de grands désordres, peut-être même des guerres de grande ampleur, dans les décennies à venir, et que les Européens, quant à eux, sont dans la gesticulation kantienne, la proclamation de belles leçons de morale qui s’accompagnent d’un déclin en puissance dramatique et donc pathétique.

Au sein de cet basculement, la France semble quant à elle pourtant de plus en plus aligner sa politique étrangère sur les intérêts américains, cela est visible avec la crise en Syrie. Comment l’expliquez-vous?

Je l’explique très simplement. L’oligarchie mondialiste a pris le contrôle des principaux partis de gouvernement français, le PS et l’UMP. La majorité de ses dirigeants ont été initiés dans les grands clubs transatlantiques. Ils ont épousé le programme mondialiste et ne raisonnent plus en patriotes français comme le faisait le général de Gaulle. Lorsque le peuple français l’aura compris, ces fausses élites seront balayés car elles n’ont pour bilan que le déclin en puissance de la France et la perte de sa souveraineté.

Vous avez soutenu Philippe de Villers en 2004, auriez appelé à Voter pour Nicolas Sarkozy en 2007 et vous venez de vous ranger au coté de Marine Le Pen. Souhaitez-vous désormais entamer une carrière politique?

Le mot carrière ne me va guère. Si j’avais choisi de faire une carrière dans le système, alors j’aurais choisi de proclamer autre chose que des vérités qui dérangent. Je n’ai qu’une ambition, pouvoir dire à mes enfants, au seuil de la mort, que j’ai fait ce que je pouvais pour défendre la liberté et la souveraineté du peuple français. J’ai soutenu Philippe de Villiers que je respecte.
Mais je n’ai jamais appelé à voter pour Nicolas Sarkozy, que je vois comme soumis aux intérêts américains. Je ne sais qui a pu dire une chose pareille mais je vous mets au défi de trouver un seul texte de soutien de ma part à Nicolas Sarkozy. C’est d’ailleurs son gouvernement, en la personne de son ministre de la défense Hervé Morin, qui m’a brutalement écarté de l’Ecole de Guerre parce j’étais trop attaché à l’indépendance de la France et que je m’opposait au retour de la France dans les structures intégrées de l’OTAN. Donc de grâce que l’on ne dise jamais que j’ai soutenu ou appelé à voter Sarkozy.
En revanche, oui je soutiens Marine le Pen et il est possible que je joue prochainement un rôle sur la scène politique à ses côtés. Marine a un caractère fort, une carapace héritée des coups que son père a pris pendant tant d’années, et je la sens donc capable de prendre en main avec courage le destin du pays. Le courage plus que l’intelligence est ce qui manque aux pseudo-élites françaises, lesquelles sont conformistes et soumises à l’idéologie mondialiste par confort.

Comment envisageriez vous la relation franco-russe?

Je l’ai dit et je le redis haut et fort. Si le Front national arrive au pouvoir, il rompra avec l’OTAN et proposera une alliance stratégique avec la Russie. Ce sera un tremblement de terre énorme au niveau international et c’est la raison pour laquelle, avant d’arriver en haut des marches, et même avec le soutien du peuple, il nous faudra affronter des forces considérables. Nous y sommes prêts. Et n’oubliez pas que la France est le pays de Jeanne d’Arc. Tout est possible donc, même quand tout semble perdu!

Merci Aymeric Chauprade.

Les lecteurs souhaitant en savoir plus peuvent consulter votre blog ou le siteRealpolitik-TV.
L’opinion exprimée dans cet article ne coïncide pas forcément avec la position de la rédaction, l’auteur étant extérieur à RIA Novosti.
Alexandre Latsa est un journaliste français qui vit en Russie et anime le site DISSONANCE, destiné à donner un “autre regard sur la Russie”.

Le 16 octobre 2013 sur www.mondialisation.ca

lundi 14 octobre 2013

La bourse de Moscou introduit des contrats livrables sur l'or et l'argent

OAO Moscow Exchange est sur le point d'introduire le commerce d'or et d'argent d'ici la fin du mois dans le cadre de son projet de rendre les métaux plus accessibles aux petites banques en réduisant les coûts de transaction.

Le marché affichera le prix de l'or et de l'argent en roubles par gramme, et le minimum par transaction sera fixé à 10 grammes pour l'or et 100 grammes pour l'argent, comme l'a expliqué le directeur général de la bourse Andrey Shemetov dans un récent courriel. Des contrats sur le platine et le palladium devraient être introduits d'ici à 2014.

Le marché fixera des prix et autorisera les traders à régler des contrats en livrant du métal vers et depuis les comptes non-alloués du National Clearing Centre. Les banques pourront déposer ou retirer des métaux précieux sous leur forme physique, et la livraison et la collection de métal s'effectuera auprès d'un coffre situé à Moscou.

Lisez la suite de l'article ici :

http://www.bloomberg.com/news/2013-10-10/mosc...ns-gold-to-s...

Par Maria Levitov sur Bloomberg News le 11/10/2013