vendredi 29 août 2014

Le Kazakhstan célèbrera sa Constitution le 30 août prochain

Le 30 août est une date importante pour le Kazakhstan. Ce jour-là, même les coins les plus reculés du pays, célèbrent la Constitution de la République de Kazakhstan. Il y a 19 ans, la population du Kazakhstan a fait un choix historique et a choisi le moyen de son développement futur. En1995, il été adopté la première constitution du paysgarant des droits et libertés des citoyens. À la suite de la mise en œuvre stricte des dispositions de cette Constitution, dans un court laps de temps, le Kazakhstan a établi un Etat fort et construit une indépendance inébranlable.

Au cours de ces années, la constitution de la République du Kazakhstan a créé les conditions pour la réussite du développement de la société. La Constitution du pays est le garant de l'égalité des droits et des chances pour tous les citoyens du Kazakhstan, en tenant compte des intérêts de ce peuple multiculturel. Par conséquent, le jour de la Constitution du Kazakhstan est l'un des principaux jours fériés du pays et ce n'est pas seulement les citoyens du Kazakhstan qui tournent leur attention vers les réalisations et les succès de ce jeune, mais ambitieux Etat, ​​mais le monde entier.
 
Aujourd'hui, grâce à l'unité et l'harmonie dans sa société, le pays a atteint une stabilité politique et économique et toutes les conditions nécessaires au respect des droits et des libertés des citoyens sont réunies.

Au cours des 20 ans de l'histoire du Kazakhstan indépendant, il n'y a pas eu de crise politique. Toutes les questions sont traitées en stricte conformité avec les dispositions constitutionnelles grâce à l'interaction entre le gouvernement et les différentes branches de la société. La Constitution est devenue une base solide pour la croissance du potentiel démocratique du pays.

L'une des autorités constitutionnelles les plus importantes du pays est l'Assemblée du peuple du Kazakhstan, qui délègue de ses députés au Parlement, et est largement étudié dans le monde. En 2012, Astana a accueilli le quatrième Congrès des dirigeants des religions mondiales et traditionnelles, dont  le thème principal a été " La paix et l'harmonie comme choix pour l'humanité ". Dans ce contexte, il convient de noter les grands efforts réalisés par le Kazakhstan  pour relancer la langue, la culture, l'éducation du patriotisme kazakhstanais, le renforcement de l'harmonie inter-ethnique, à ce propos, il existe de plus de deux cents écoles ethniques et centres de langues du dimanche.

L'événement le plus attendu dans la vie économique du pays est l'exposition "Expo-2017", qui se tiendra sur le thème de l' "Énergie pour l'avenir". Le projet se propose d'explorer les stratégies, les programmes et la technologie pour développer des sources d'énergie durables, encourager l'utilisation de sources d'énergie renouvelables et de montrer aux visiteurs la nécessité d'une participation active dans l'utilisation efficace des ressources énergétiques. Au même moment, les scientifiques étrangers et nationaux présenteront leurs derniers développements dans le domaine de l'économie verte. Il est prévu que  plus de 100 pays  participent à cette exposition.

Il est envisagé que l' "EXPO-2017"  soit une incitation supplémentaire pour le développement économique et des infrastructures de la capitale et du pays dans son ensemble. " C'est la plus grande réussite du Kazakhstan au niveau international depuis l'indépendance. Ce sera un nouveau point de départ pour notre pays. Dans notre capitale, sera présenté le meilleur de la science et de la technologie dans le monde. Beaucoup de Kazakhstanais pourront voir de leurs propres yeux, l'économie de l'avenir auquel nous aspirons. Pour nous, l' "EXPO" deviendra un méga-projet, dont les bénéfices profiteront à chaque région. Cela donnera une puissante impulsion au développement de l'innovation du pays ".
Pendant ses années d'indépendance, le Kazakhstan a parcouru un long chemin, tant dans le domaine économique que dans le domaine des relations diplomatiques : le Kazakhstan entretient des relations diplomatiques avec 138 pays du monde. En résultat d'une coopération active avec les pays étrangers et les organisations internationales, il a été conclus plus de 3000  contrats au niveau interétatique, interministériel et intergouvernemental.

Seuls des efforts conjoints dans le monde moderne peut répondre adéquatement aux défis du terrorisme, de l'extrémisme et du trafic de drogue, par conséquent la coopération dans le cadre de la Communauté économique eurasienne est l'une des principales orientations de la politique étrangère du Kazakhstan. La mise en place de l'Union douanière de la Russie, du Kazakhstan et de la Biélorussie devrait être considérée comme une étape logique vers l'intégration et la construction d'un espace économique unique. Mais ces efforts d'intégration demande beaucoup de temps. 

La réalisation la plus importante de la diplomatie kazakhstanaise était la présidence de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe en 2010. Le Sommet de l'OSCE est devenu une réalisation historique, qui s'est tenue à Astana.
 
Depuis mars 1992, a débuté le développement d'une relation officielle entre le Kazakhstan et l'Union Européenne. Depuisle pays s'est intéressé à renforcer la présence européenne, principalement économique. Les bases d'une coopération mutuellement bénéfique entre le Kazakhstan et l'Union européenne sont déterminés par l' Accord de partenariat et de coopération, qui a créé la base juridique d'une coopération politique, économique, culturelle et humanitaire.

L'initiative du Kazakhstan de convoquer la Conférence sur l'interaction et les mesures de confiance en Asie a également reçu une reconnaissance internationale de premier plan. Après tout, il regroupe 24 États, couvrant plus de 90 pour cent de l' Asie, qui représentent la moitié de l'humanité tout entière.

Le développement de partenariats multi-parties prenantes dans le cadre de l'Organisation de Coopération de Shanghai est l'une des priorités de la politique étrangère. À ce jour, l'OCS est une plate-forme unique pour le développement d'un dialogue multilatéral avec les pays d'Asie centrale dont les principaux acteurs régionaux sont la Russie et la Chine.

Ce n'est pas pour rien qu'en 2011, le Kazakhstan a présidé l' Organisation de la coopération islamiquedeuxième plus importante organisation après l'Organisation des Nations Unies, parce que depuis l'indépendance, le pays s'est engagé à la mise en place d'une approche intégrée et en partenariat avec la communauté musulmane.

Tout cela aurait été impossible à réaliser sans une plate-forme juridique commune, qui est devenu la Constitution du Kazakhstan. Sur la base fondamentale de ce document central de la République se construit un Etat démocratique, juridique, laïque et social, dans lequel plus d'une centaine de nations, des organisations religieuses et des confessions cohabitent harmonieusement. L'unité kazahstantaise  est un gage inestimable d'une avancée irréversible du pays.  Aujourd'hui  c'est ainsi que 92% des Kazakhstanais évaluent que la situation ethnique dans le pays est harmonieuse.

jeudi 28 août 2014

Vers l'apaisement entre Chine et Vietnam

Après quatre mois de fortes tensions entre le Vietnam et la Chine, les deux pays semblent prêts à enterrer la hache de guerre. En mai dernier, suite à un conflit territorial en mer de Chine du sud, des manifestants vietnamiens s'étaient attaqués aux entreprises étrangères, forçant des milliers d'ouvriers chinois à quitter le pays. Aujourd'hui, Hanoï souhaite un rapprochement et a dépêché un envoyé spécial en Chine, accueilli les bras ouvert par Pékin.
 
« Nous sommes des voisins et tous les deux socialistes », a souligné le président Xi Jinping lors de sa rencontre avec l'envoyé spécial du Vietnam, « il est donc dans notre intérêt commun d'être aimable l'un avec l'autre ». Quel changement de ton depuis les émeutes antichinoises au Vietnam qui avaient fait cinq victimes et forcé Pékin à rapatrier 4 000 de ses ressortissants !

Deux raisons à cette accalmie après des mois de tempête diplomatique : Premièrement, Hanoï a dédommagé les propriétaires de 140 entreprises étrangères que les manifestants avaient saccagées. Deuxièmement, le mois dernier, Pékin a rapatrié sa plateforme de forage de l'archipel des Paracels.

Lors de leur rencontre à Pékin, les deux côtés ont donc pu se mettre d'accord pour éviter désormais toute action qui pourrait attiser les tensions en mer de Chine du sud. Mais l'amitié renouvelée entre le Vietnam et la Chine risque d'être de courte durée : le géant pétrolier China National Petroleum a découvert des gisements de gaz et de pétrole dans la zone disputée. Les échantillons prélevés lors des forages sont actuellement examinés pour décider de la suite des opérations.

Heike Schmidt sur www.rfi.fr le 28/08/2014

Le corridor énergétique d'Asie centrale entre dans une nouvelle phase

MOSCOU/ACHGABAT, 28 août (Xinhua) - En visite au Turkménistan, le vice-Premier ministre chinois Zhang Gaoli a appelé à intensifier la coopération énergétique, ce qui devrait faire entrer dans une nouvelle phase la construction du corridor énergétique d'Asie centrale.

       
CORRIDOR ENERGÉTIQUE
 
La coopération avec le Turkménistan fait partie intégrante de la coopération gagnant-gagnant de la Chine avec l'Asie centrale, représentée par le projet de gazoducs traversant les territoires du Turkménistan, du Kazakhstan, de l'Ouzbékistan et de la Chine.
D'une longueur de 1830 km et parallèle aux lignes A et B, la ligne C a commencé à acheminer du gaz naturel vers la Chine en juin dernier. Ce tronçon traverse le centre de l'Ouzbékistan et le sud du Kazakhstan avant d'atteindre la région du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine.
 
La ligne A a été lancée en décembre 2009 et la ligne B en octobre 2010. Outre ces trois lignes, la ligne D devrait être lancée d'ici la fin de l'année et entrer en service en 2016. D'ici là, le transport de gaz combiné par gazoduc devrait atteindre l'objectif fixé de 65 milliards de mètres cubes par an.
 
Déterminés à développer un partenariat stratégique stable et mutuellement bénéfique en matière d'énergie sur le long terme, la Chine et le Kazakhstan ont convenu en mai d'accélérer la construction de nouveaux oléoducs et gazoducs transfrontaliers.
Le réseau d'oléoducs et de gazoducs a apporté des bénéfices considérables à tous les pays concernés.
Les gazoducs Chine-Turkménistan ont acheminé plus de 90 milliards de mètres cubes de gaz naturel au cours de ces dernières années. La Chine est devenue le premier partenaire commercial et le plus grand marché d'exportation du gaz naturel du Turkménistan ces trois dernières années.
 
En outre, la Chine et l'Ouzbékistan ont signé la semaine dernière des contrats d'une valeur de plus de six milliards de dollars, couvrant divers domaines tels que le commerce, le crédit pour la construction de gazoducs et les usines de traitement.
 
L'Asie centrale est considérée comme la deuxième source de pétrole et de gaz dans le monde après le golfe Persique, avec des réserves de plus de 30 milliards de tonnes de brut exploitable et de plus de 1000 milliards de mètres cubes de gaz naturel.
La coopération énergétique a dopé la croissance du volume des échanges entre la Chine et les quatre pays d'Asie centrale (Kazakhstan, Ouzbékistan, Tadjikistan et Kirghizistan), qui a atteint 40,2 milliards de dollars en 2013, soit une augmentation de 13% par rapport à l'année précédente, selon les statistiques du ministère chinois du Commerce.
 
CONCRETISATION DU CONSENSUS
 
La visite de M. Zhang au Turkménistan vise à concrétiser le consensus important obtenu par le président chinois Xi Jinping et son homologue turkmène Gourbangouly Berdymoukhamedov.
 
Dans la déclaration conjointe publiée au cours de la visite de M. Xi au Turkménistan en septembre dernier, les deux chefs d'Etat se sont engagés à prendre des mesures pour garantir le fonctionnement sûr et stable des lignes A et B de gazoducs entre le Turkménistan et la Chine ainsi que le bon déroulement du projet de gaz naturel sur la rive droite de l'Amou-Daria, un fleuve important d'Asie centrale.
Lors de la visite de M. Berdymoukhamedov en Chine en mai dernier, les deux pays ont paraphé une série d'accords de coopération dans divers domaines tels que l'énergie, l'agriculture, les transports, la finance et la culture.
 
Durant son séjour au Turkménistan, M. Zhang a fait remarquer que l'échange de visites par les présidents des deux pays en l'espace de moins d'un an avait élevé le partenariat stratégique Chine-Turkménistan à un nouveau palier et avait conduit à des accords stratégiques importants pour la coopération bilatérale dans tous les domaines.
 
Lors de la troisième réunion du Comité de coopération Chine-Turkménistan, M. Zhang a exhorté le comité à renforcer la coopération stratégique en matière d'énergie en assurant le fonctionnement sûr et stable des gazoducs.
 
Le Comité a été créé fin novembre 2010 avec pour objectif de promouvoir une coopération globale, pragmatique et à long terme entre les deux pays.


Sur French.xinhuanet.com le 28/08/2014

dimanche 24 août 2014

Incident aérien militaire: les accusations de Washington sont «infondées»

 
(PÉKIN) Pékin a rejeté samedi comme «totalement infondées» les accusations du Pentagone selon lesquelles un avion de chasse chinois aurait dangereusement frôlé un appareil américain au large de la Chine, a rapporté l'agence de presse officielle Xinhua (Chine Nouvelle).
 
La Chine a répliqué en renvoyant la responsabilité d'éventuels incidents à la surveillance «fréquente et massive» de la Chine pratiquée par les forces américaines.
 
Le contre-amiral John Kirby, porte-parole du Pentagone, a déclaré vendredi qu'un chasseur chinois avait frôlé par trois fois mardi un appareil américain P8-Poseidon de surveillance maritime, s'approchant à moins de 10 mètres de l'avion américain et effectuant un tonneau afin d'exhiber ses armes, une manoeuvre qu'il a qualifiée de «très dangereuse».
 
Le ministre chinois de la Défense, Yang Yujun, a qualifié samedi ces allégations de «totalement infondées» et il s'en est pris aux opérations de surveillance de l'armée américaine à proximité des eaux territoriales chinoises.
 
Le ministre affirme, dans un communiqué cité samedi par Chine nouvelle, que le chasseur était à bonne distance de l'avion américain, intercepté au-dessus des eaux internationales à environ 220 kilomètres à l'est de l'île chinoise de Hainan, et qu'il a mené une opération de vérification normale.
En avril 2001, dans la même zone, une collision entre un avion EP-3 de la Marine américaine et un chasseur chinois avait causé la mort du pilote chinois et forcé l'appareil américain à atterrir d'urgence sur l'île de Hainan. L'équipage avait ensuite été détenu et interrogé.
 
Pour M. Yang, c'est «la surveillance rapprochée, massive et fréquente de la Chine» menée par les États-Unis qui menace la sécurité aérienne et maritime.
 
Cet incident, qui a ravivé la tension entre Pékin et Washington, illustre la rivalité croissante entre les deux puissances, alors que la Chine renforce sa capacité militaire et affirme ses ambitions territoriales dans le Pacifique.
L'évènement risque en outre de compromettre les efforts de Washington pour améliorer les relations militaires avec Pékin, alors que des responsables américains ont vanté les progrès accomplis pour établir le dialogue avec les hauts gradés de l'armée chinoise.
 
La souveraineté en mer de Chine orientale est un sujet de tension récurrent dans la région, Washington considérant qu'il s'agit d'un espace aérien et maritime international quand Pékin y voit une zone économique exclusive lui appartenant.
 
La Chine a d'ailleurs instauré unilatéralement le 23 novembre 2013 une zone aérienne d'identification sur une grande partie de cette mer située entre la Corée du Sud et Taïwan.
 
Deux semaines plus tard, un croiseur lance-missiles américain a failli entrer en collision avec un bâtiment de la Marine chinoise dans ces eaux internationales, chacun rejetant sur l'autre la responsabilité de l'incident.
 
Le 23/08/2014 sur www.lapresse.ca

Le pape François en Asie : le grand objectif stratégique du Vatican

 
Au fil de ses 11 discours en Corée, les dimensions sociales et sociétales chères au pape ne devraient pas être oubliées. Il devrait ainsi inviter l'Eglise, d'où provient une partie de la classe dirigeante, à rester proche des exclus.
L'Asie est un objectif stratégique de l'Eglise: le pape François entame en Corée du Sud son premier voyage sur le continent, va à la rencontre d'une Eglise minoritaire mais vivante, et aura en vue notamment la Chine. François sera du 13 au 19 août en Corée du Sud. Le motif officiel du voyage est sa participation aux Journées de la jeunesse catholique d'un continent où les catholiques ne sont que 3,2%, mais où leur nombre croît.
Il a choisi le pays où coexistent le plus de cultes: bouddhistes mais aussi évangélistes et pentecôtistes, en plein essor. 30% des Sud-Coréens sont chrétiens et 10% (5,3 millions) catholiques. La visite en Corée sera suivie dès janvier 2015 d'une autre au Sri Lanka et aux Philippines, le plus catholique des pays asiatiques. Aucun pape ne s'était rendu en Asie depuis 15 ans.
Quand le pape François se rêvait missionnaire au Japon
Et même si au Vatican on évite de parler de "priorité", l'Asie représente un "espace d'évangélisation". Quand il était jeune, Jorge Bergoglio rêvait de devenir missionnaire au Japon, où il admirait la résistance des catholiques clandestins ayant maintenu leur foi sans prêtres au XVIIIème et XIXème siècles.
Le pape, qui n'a encore annoncé aucun voyage en Afrique, s'intéresse en particulier à "l'inculturation" (imprégnation, ndlr) du christianisme dans les cultures asiatiques. Un de ses modèles est le jésuite italien Matteo Ricci (1552-1610), enterré à Pékin, apprécié de l'empereur de Chine, et évangélisateur de ce pays dans le respect de la culture locale.
Dimension sociale et réconciliation intercoréenne
Au fil de ses 11 discours en Corée, les dimensions sociales et sociétales chères au pape --pauvreté, corruption, mondialisation, avortement notamment-- ne devraient pas être oubliées. Il devrait inviter l'Eglise, d'où provient une partie de la classe dirigeante, à rester proche des exclus d'une croissance très rapide. "Aujourd'hui il y a le risque que l'Eglise apparaisse comme l'Eglise des riches pour les riches", a noté le missionnaire italien Vincenzo Bordo sur le site Vatican Insider.
D'autres accents de la visite seront l'hommage à la résistance d'une Eglise locale fondée par des laïcs lettrés --il béatifiera 124 martyrs de la première génération des catholiques coréens--, et une messe à Séoul pour la réconciliation des Coréens.
Mais la venue tant espérée de catholiques nord-coréens, une minorité contrôlée et persécutée, n'a pas été autorisée par Pyongyang. Certains Coréens auraient souhaité un déplacement du pape dans la zone démilitarisée sur le 18e parallèle mais rien n'est prévu en ce sens.
Les relations difficiles avec la Chine
Les spéculations les plus folles et infondées avaient circulé dans la presse asiatique: le pape irait en Corée du Nord et se rendrait même à Pékin pour rencontrer le président Xi Jinping, élu comme lui en 2013.
Le rapprochement avec la Chine communiste a été une priorité de Benoît XVI, puis de François, après des décennies de persécutions des chrétiens sous Mao. Le Vatican aimerait bien que se produise avec Pékin le dégel qui a marqué les relations avec le Vietnam communiste. Aujourd'hui l'Eglise vietnamienne, contrôlée et parfois persécutée, est très vivante.
Sur www.bfmtv.com le 13/08/2014

Cachemire - Sérieux accrochages entre l'Inde et le Pakistan

L'Inde et le Pakistan ont échangé des coups de feu dans la région disputée du Cachemire samedi, tuant deux civils de chaque côté de la frontière. Ce regain de violence survient quelques jours après un incident diplomatique qui a jeté un froid entre New Delhi et Islamabad.

Les deux grands rivaux d'Asie du sud s'accusent mutuellement d'avoir ouvert le feu en premier. L'escalade de la violence a atteint un rare niveau d'intensité à la frontière indo-pakistanaise, faisant quatre morts et plusieurs blessés dans la nuit de vendredi à samedi.

Un haut responsable de l'armée indienne a affirmé que le Pakistan avait ciblé 22 postes frontières et plusieurs villages avec des tirs de mortier. Un haut gradé pakistanais a déclaré de son côté que c'était les militaires indiens qui avaient lancé les hostilités en attaquant une ville frontalière.

New Delhi et Islamabad s'accusent régulièrement de violer le cessez-le-feu qu'ils ont signé en 2003. Ce nouveau conflit frontalier pourrait bien être le résultat de tensions récentes entre les deux frères ennemis. Mercredi dernier, l'Inde avait annulé des discussions prévues avec le Pakistan, fâchée que l'ambassadeur pakistanais en Inde soit allé rencontrer des leaders séparatistes du Cachemire. Cette région himalayenne est la cause de deux des trois guerres que se sont livrées l'Inde et le Pakistan depuis 1947.

Par Antoine Guinard sur www.rfi.fr le 24/08/2014

mardi 19 août 2014

Comment Moscou et Pékin vont évincer le dollar de leurs transactions

Moscou et Pékin facilitent leurs relations commerciales mutuelles sur fond de sanctions économiques. La Banque centrale de Russie et la Banque populaire de Chine se sont mises d'accord sur l'organisation des échanges financiers (des swaps) en roubles et en yuans. Il s'agit des transactions qui prévoient simultanément l'achat et la vente d'une monnaie en échange de la monnaie d'un autre pays.

Le projet d'accord sur les swaps a enfin été coordonné par les gouvernements des deux pays. Cependant la Banque centrale de Russie et la Banque populaire de la RPC n'ont fait aucun commentaire sur le volume éventuel des swaps en monnaies nationales. Et elles n'ont pas donné la date du lancement de ce programme. Pourtant, ce qui est évident, c'est que les deux pays vont faire tout leur possible pour ne pas s'entraîner dans des procédures formelles trop longues avant la signature de l'accord. Car les régulateurs ont déjà donné leur feu vert, ce qui permettra aux sociétés russes d'avoir accès au renminbi (yuan chinois). Quant à leurs partenaires chinois, ils auront également un accès direct au rouble russe.

Cet accord entre les régulateurs russe et chinois est également un signal pour les Etats-Unis, qui montre que la Russie et la Chine construisent un nouveau modèle de collaboration sur fond de sanctions, et ce modèle leur permettra de se passer du dollar américain.

« Le renforcement de la pression de la part des pays occidentaux sur la Russie suscite naturellement l'élargissement des relations financières et commerciales de Moscou avec d'autres pays, et en premier lieu avec les pays d'Asie », analyse Sergueï Khestanov, administrateur délégué du groupe de société Alor. « Un accord pour une durée de 30 ans sur la livraison du gaz russe en Chine a été conclu en mai dernier. Et après la signature de ce contrat, il est devenu évident que le vecteur des intérêts économiques de la Russie est en train de se déplacer progressivement des pays occidentaux vers les pays orientaux. Cela ne peut pas ne pas déplaire aux pays occidentaux ».

Les sanctions des pays occidentaux contre la Russie en raison de sa position sur l'Ukraine ont déjà fait remonter le pouvoir financier du yuan chinois auprès des sociétés russes, alors que la monnaie chinoise bénéficiait d'une grande confiance sur le marché financier. En juillet, le volume des transactions « yuan-rouble » a fait un bond de 52% comparé au mois de juin. Et le 31 juillet dernier le binôme yuan-rouble a montré le meilleur résultat de toute son histoire des cotations à la Bourse de Moscou. Selon le chercheur de l'Institut de l'économie mondiale et des relations internationales (IMEMO) de l'Académie des sciences de Russie Alexandre Salitski, cette tendance ne fera que s'atténuer à l'avenir.

« Nous allons devenir de plus en plus dépendants de la Chine», explique-t-il. « Il s'agit d'une tendance objective dans le développement de l'économie mondiale. La Chine est déjà une grande nation commerciale. Et la part des marchandises que nous allons acheter en Chine va inévitablement augmenter. En conséquence, notre part dans l'exportation des marchandises vers la Chine va augmenter aussi, notamment grâce aux contrats sur les hydrocarbures que nous avons signés. Il est donc important de prévoir que nos sociétés du complexe pétrolier et gazier puissent accepter les yuans pour les transactions commerciales réalisées avec la RPC. Peut-être que l'un des moyens d'accroître leur intérêt pour ce genre de transactions pourrait être la présence croissante de nos sociétés sur le marché intérieur chinois. Cela permettra d'accroître considérablement le volume des transactions en yuans et en roubles, faisant sortir de la circulation le dollar dans ce secteur de l'économie ».

Les experts soulignent que pour les États-Unis, les événements en Ukraine ne sont qu'un prétexte pour imposer des sanctions sur les livraisons d''équipement gazier et pétrolier vers la Russie. Leur objectif, c'est de redessiner la carte mondiale de l'énergie, où la Russie joue actuellement un rôle dominant. Mais Moscou pourrait répondre à ces sanctions en évinçant progressivement le dollar de ses transactions avec les hydrocarbures. Le règlement des ventes de gaz et de pétrole en monnaies nationales avec la Chine, l'Inde, l'Iran, la Turquie, et en roubles et euros avec l'Union européenne, priverait les Etats-Unis de ce levier monétaire qui leur permettait jusqu'à présent de faire pression sur la Russie. Et ce nouvel accord créera une nouvelle marge de manœuvre permettant de se débarrasser de l'hégémonie du dollar dans le monde.

Par Natalia Kacho le 16/08/2014 
Sur
http://french.ruvr.ru/2014_08_16/La-Russie-et-la-Chine-evinceront-le-dollar-en-menant-les-transactions-en-monnaies-nationales-0207/

jeudi 14 août 2014

Les États-Unis renonceraient à une opération d'évacuation des Yazidis


Une vingtaine de militaires américains ont effectué une mission de reconnaissance sur les monts Sinjar. Ils jugent que le nombre de personnes déplacées est moins important qu'estimé.
<a href="http://ww691.smartadserver.com/call/pubjumpi/42296/287301/18317/S/[timestamp]/?" target="_blank"> <img src="http://ww691.smartadserver.com/call/pubi/42296/287301/18317/S/[timestamp]/?" border="0" alt="" /></a>

Publicité
<a href="http://ww691.smartadserver.com/call/pubjumpi/42296/287301/19567/S/[timestamp]/?" target="_blank"> <img src="http://ww691.smartadserver.com/call/pubi/42296/287301/19567/S/[timestamp]/?" border="0" alt="" /> La perspective d'une évacuation américaine des Yazidis réfugiés sur les monts Sinjar pour échapper aux combattants islamiques s'éloigne. Une vingtaine de militaires américains ont effectué mercredi une mission de reconnaissance sur les monts irakiens et ont découvert une situation moins critique que ce qu'ils redoutaient. D'après le New York Times, les militaires américains ont compté moins de réfugiés Yazidis qu'annoncés, soit plusieurs milliers mais pas des dizaines de milliers, alors que leur nombre était jusqu'à présent évalué par l'ONU à entre 20 et 30.000. Leur état de santé serait «relativement bon».

«Les frappes américaines, l'action des combattants kurdes, les largages d'aide humanitaire ont permis à des milliers de réfugiés de quitter chaque nuit la montagne, ces derniers jours», a déclaré un porte-parole du Pentagone qui estimerait, selon le journal, que le siège du Sinjar est levé. En outre, plusieurs Yazidis auraient expliqué aux Américains qu'ils consideraient la montagne comme leur maison et ne voulaient pas en partir. Une opération d'évacuation est donc devenue «beaucoup moins probable».

Les militaires américains envoyés en reconnaissance appartiennent aux Bérets verts, une force spécialisée dans la formation et le conseil des armées locales. Ils sont retournés à Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, où se trouve une centaine de conseillers militaires. Ces derniers étudient toutes les options possibles qui impliquent étroitement les forces kurdes présentes sur le terrain. Barack Obama a répété ne pas vouloir engager de soldats américains en Irak. Parmi les scénarios d'évacuations évoqués figuraient l'établissement d'un corridor humanitaire terrestre garanti par les forces kurdes, l'envoi d'avions américains Ospreys ou une action des Kurdes appuyés par des hommes des forces spéciales américaines.

La Maison-Blanche fait pression sur l'ex-premier ministre
Le New York Times note que la hâte américaine à déclarer la fin de l'état de siège au Sinjar, qui enlève une épine du pied à l'administration Obama, pourrait surprendre et «consterner» la communauté internationale. Impliqués pour la première fois militairement en Irak depuis le retrait de leurs troupes fin 2011, les Etats-Unis mènent depuis vendredi des frappes dans le Kurdistan autonome sur les positions des djihadistes de l'Etat islamique (EI), accusés de persécuter les minorités, de mener des exécutions sommaires et des viols. Un drone a encore détruit mercredi un véhicule armé islamiste près de Sinjar.

Après les Etats-Unis, la France a annoncé qu'elle livrerait des «armes sophistiquées» aux forces kurdes dans les prochaines heures. RTL parle de missiles antichars et de mortiers et d'équipement (casques, gilets, radios, batteries et jumelles de vision nocturne). Londres a dit qu'elle acheminerait celles de pays tiers. L'Allemagne quant à elle envisage la fourniture de moyens militaires non létaux.

Sur le plan politique, l'Irak reste en crise. Le premier ministre désigné Haïdar al-Abadi, qui a obtenu un soutien international massif, s'emploie à former un gouvernement d'union appelé à rassembler toutes les forces politiques. Son prédécesseur Maliki qui refuse de quitter le pouvoir, même s'il a été lâché par ses alliés, maintient son gouvernement en attendant la décision de la Cour fédérale.Il ne cesse de répéter qu'il a la légitimité pour un 3e mandat, après l'arrivée en tête de sa coalition aux législatives d'avril. La Maison-Blanche a appelé Nouri al Maliki à céder la place pour permettre à son successeur de «rassembler le pays».

Le 14/08/2014 sur www.lefigaro.fr