En Autriche, se poursuivent les audiences sur l'affaire de l'ancien haut fonctionnaire kazakh Rakhat Aliyev, qui le 12 septembre de cette année a refusé de participer à l’audition qui devait aboutir à son arrestation. La conséquence est que sa détention en est automatiquement prolongée de deux mois, ce qui a été confirmé par le représentant officiel de la Cour pénale du Land de Vienne, Christina Zaltsborn. Selon la loi autrichienne, si Aliyev est reconnu coupable, il encourt une peine de 20 ans de prison jusqu’à la réclusion à perpétuité. Vienne a conduit sa propre enquête sur les accusations contre Aliyev de meurtre de deux banquiers à Almaty, et les soupçons de blanchiment d'argent.
Aliyev, aujourd'hui connu sous le nom de Shoraz, a une longue histoire. Son procès a eu lieu en 2007 à Astana, où il a été condamné par contumace à 40 ans d’emprisonnement pour que de multiples infractions : création d'une organisation criminelle, enlèvement et assassinat de personnes (les dirigeants de "Nurbank", Joldas Timraliyev et Aybar Hasenov), tentative pour s'emparer du pouvoir dans le pays, organisation de braquages, blanchiment d'argent et plus.
Aliyev, aujourd'hui connu sous le nom de Shoraz, a une longue histoire. Son procès a eu lieu en 2007 à Astana, où il a été condamné par contumace à 40 ans d’emprisonnement pour que de multiples infractions : création d'une organisation criminelle, enlèvement et assassinat de personnes (les dirigeants de "Nurbank", Joldas Timraliyev et Aybar Hasenov), tentative pour s'emparer du pouvoir dans le pays, organisation de braquages, blanchiment d'argent et plus.
En 2007, Astana a tenté en vain de faire expulser Aliyev, qui a d'abord fui le Kazakhstan pour Vienne. Cependant, le tribunal fédéral en Autriche a refusé à deux reprises de l'extrader, et l’a libéré sous caution pour 1 million d'euros. Il a alors déménagé à Malte, où il a essayé d'obtenir la citoyenneté.
Cependant, Vienne a décidé de poursuivre son enquête sur l'enlèvement et l’assassinat des banquiers de la "Nurbank", J.Timraliyev et A.Hasenov. Un grand nombre de preuves accablantes contre Aliyev ont été déposée par le Kazakhstan.
Apparemment, pour éviter d'être extradé au Kazakhstan, Aliyev a décidé de se rendre à la justice autrichienne cet été. En outre, les avocats d’Aliyev ont déclaré à plusieurs reprises qu'ils ont suffisamment de preuves attestant de l'innocence de leur client. Mais il semble que la justice autrichienne ne le pense pas, car sinon, elle n’aurait pas autorisé son arrestation, ni même de la prolonger.
Depuis l’arrestation d’Aliyev, les enquêteurs autrichiens ont exhorté leurs collègues kazakhs à ne pas interférer dans l'enquête. Ils ont demandé tous les documents de la partie kazakhe, afin de vérifier de manière indépendante les preuves de culpabilité de l'arrêté. Par ailleurs, les interrogatoires des témoins et des personnes qui sont liés l'affaire, se sont tenus par vidéoconférence, la procureure ne s'est jamais déplacé au Kazakhstan.
Une des raisons pour lesquelles Vienne a refusé d'aider les procureurs kazakhs réside dans la possibilité d’implications politiques de l'affaire Aliyev. Il a été déclaré à maintes reprises que la justice de son pays le poursuit à cause de son désaccord avec la politique du gouvernement actuel.
Cependant au Kazakhstan, les partis politiques et leurs dirigeants sont en désaccord avec cette version. Sur cette question, ils adhèrent à une position commune qui est qu’Aliyev est coupable des accusations portées contre lui. En particulier, en ce qui concerne la corruption et la tentative de prise de contrôle hostile.
En outre, il a été mis en avant l'implication d’Aliyev dans l'assassinat en février 2006, d'un éminent membre de l’opposition kazakhstanaise, Altinbek Sarsenbayev. Au printemps 2013, l’assassin, Rustam Ibragimov, a été reconnu coupable d'assassinat et condamné à 20 années d’emprisonnement. Il a reconnu que son commanditaire était Aliyev. En janvier 2014, le bureau du Procureur du Kazakhstan a engagé des poursuites pénales afin de vérifier l’implication de ce dernier dans l'organisation de l'assassinat.
Et si, le bureau de la procureure autrichienne n’avance pas sur le dossier de l’assassinat de Sarsenbayev, il prend en considération très méticuleusement l’affaire des meurtres de la "Nurbank". En outre, selon le procureur Bettina Wallner, la découverte des corps des banquiers (dont on était à la recherche depuis quelques années) est un signe de la complicité d’Aliyev dans ce crime. Le bureau du procureur en Autriche est plus enclin vers la version présentée par le Kazakhstan sur les accusations d’assassinat, d’extorsion, de voies de fait graves et de la privation de liberté par la force. Le juge qui a vérifié la légalité de la détention estime également que «la chaîne de preuves est suffisante» pour constituer un soupçon raisonnable. En fait, c'est la raison pour laquelle Aliyev et ses deux complices présumés ont été arrêtés.
En outre, le témoignage de l'amour d’Aliyev pour les attaques et les tentatives de transfert forcé de la propriété d'autrui pour une bouchée de pain (y compris sous la torture) est plus que suffisant. Dans la version de base de l'enquête, les responsables de la "Nurbank" ont été tués pour avoir refusé d’officialiser la participation d’Aliyev à l’actionnariat de la banque. Et il n'est pas surprenant que le bureau du procureur autrichien n'ait pas nié la possibilité de l’implication de ce dernier dans ces crimes et poursuive sa propre enquête, très approfondie et impartiale.
Il y a une chose plus importante. Dans la liste des charges qui ont été déposées du côté kazakh, apparaît le blanchiment d'argent, crime contre lequel le monde entier se bat activement. Et aujourd'hui, la chance est que le Service fédéral de surveillance financière et son programme opérationnel "Egmont" (système d'échange d'informations opérationnelles entre les intelligences financières de différents pays), donne la possibilité de suivre les mouvements de trésorerie dont l’origine est douteuse et de les placer sous le contrôle d’un réseau international de renseignement, en leison avec les justices de différents pays.
S’il est reconnu coupable ( et cela ne fait guère de doute, il ne manque qu’à savoir combien de temps), Aliyev purgera sa peine en Autriche. Apparemment, c'était la condition de « reddition volontaire » de l'ex-ambassadeur. Cependant, il n’est pas exclu qu'il soit amené à retourner dans sa patrie, si bien sûr, Vienne confirme que toutes les preuves recueillies par les procureurs kazakhs contre Aliyev, font foi.
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