Le président chinois a entamé, hier, une visite de trois jours en Inde . Objectif stratégique : atténuer la méfiance entre les deux géants démographiques d’Asie. Entre New Delhi et Pékin, la tension n’est pas récente ; en 1962, les deux Etats se sont livrés une guerre courte mais sanglante, se disputant un territoire frontalier. Aujourd’hui, le différend territorial n’est pas résolu, mais s’ajoutent à ce contexte des relations économiques déséquilibrées au profit de la Chine. Quasiment inexistant il y a dix ans, le déficit commercial qu’affiche l’Inde vis-à-vis de son puissant voisin a été de plus de 40 milliards de dollars l’an dernier. La Chine est devenue le premier partenaire commercial de l’Inde, et cette dernière aimerait profiter de cette visite pour mieux positionner ses propres produits sur le marché chinois, en particulier dans des industries de pointe comme le logiciel ou la pharmacie. Il est question, également, d’attirer les investissements chinois dans le secteur ferroviaire, et d’impulser une coopération dans le nucléaire civil. Xi Jinping, dans une tribune publiée par la presse indienne, vante la relation bilatérale, y voyant « l’une des plus dynamiques et prometteuses » du siècle. Mais sur le fond, l’Inde est intensément courtisée par les Etats-Unis et le Japon , tous deux cherchant à limiter la montée en puissance de la Chine en Asie. Récemment, le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a rencontré le Premier ministre indien, Narendra Modi. Les deux hommes ont mis en scène leur amitié. Narendra Modi en a profité pour critiquer « l’état d’esprit expansionniste » de Pékin sur les questions territoriales. Il renforce également ses liens avec le Vietnam, coopérant avec Hanoi dans l’exploration pétrolière sous-marine… dans des eaux que Pékin considère comme étant de sa souveraineté.
L’immobilier continue de flancher en Chine
D’après des statistiques officielles, le rythme de la baisse des prix de l’immobilier a eu tendance à s’accélérer au mois d’août, en Chine. Une baisse en rythme mensuel uniquement : en moyenne, dans 70 villes chinoises, le mètre carré a décliné de 1,1% par rapport à juillet. Si l’on exclut le logement social, 68 des 70 villes observées par Pékin ont connu une baisse au cours du mois dernier. Globalement, les ventes immobilières ont diminué de 10,9% au cours des 8 premiers mois de l’année, par rapport à la même période de l’année précédente. Ce retournement du marché immobilier est l’une des données fondamentales de l’équation économique chinoise actuelle, car le secteur a longtemps tiré la croissance, tout en étant structurant pour les finances du pays. C’est la baisse des prix de la pierre qui explique, en grande partie, les mesures de relance ciblées annoncées régulièrement par Pékin – et en particulier le déblocage, hier, de 500 milliards de yuans de prêts destinés à cinq grandes banques commerciales. Malgré ce contexte morose, l’agence Moody’s a envoyé un message d’espoir, hier, en se disant optimiste pour les finances des promoteurs chinois au cours du second semestre. Après avoir vu leurs profits fondre et leur taux d’endettement augmenter fortement au cours de la période allant de janvier à juin, ces derniers pourraient redresser la tête actuellement, à la faveur d’une augmentation de la liquidité dans le système chinois, et de la fin de chantiers engagés précédemment. Le président chinois a entamé, hier, une visite de trois jours en Inde . Objectif stratégique : atténuer la méfiance entre les deux géants démographiques d’Asie. Entre New Delhi et Pékin, la tension n’est pas récente ; en 1962, les deux Etats se sont livrés une guerre courte mais sanglante, se disputant un territoire frontalier. Aujourd’hui, le différend territorial n’est pas résolu, mais s’ajoutent à ce contexte des relations économiques déséquilibrées au profit de la Chine. Quasiment inexistant il y a dix ans, le déficit commercial qu’affiche l’Inde vis-à-vis de son puissant voisin a été de plus de 40 milliards de dollars l’an dernier. La Chine est devenue le premier partenaire commercial de l’Inde, et cette dernière aimerait profiter de cette visite pour mieux positionner ses propres produits sur le marché chinois, en particulier dans des industries de pointe comme le logiciel ou la pharmacie. Il est question, également, d’attirer les investissements chinois dans le secteur ferroviaire, et d’impulser une coopération dans le nucléaire civil. Xi Jinping, dans une tribune publiée par la presse indienne, vante la relation bilatérale, y voyant « l’une des plus dynamiques et prometteuses » du siècle. Mais sur le fond, l’Inde est intensément courtisée par les Etats-Unis et le Japon , tous deux cherchant à limiter la montée en puissance de la Chine en Asie. Récemment, le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a rencontré le Premier ministre indien, Narendra Modi. Les deux hommes ont mis en scène leur amitié. Narendra Modi en a profité pour critiquer « l’état d’esprit expansionniste » de Pékin sur les questions territoriales. Il renforce également ses liens avec le Vietnam, coopérant avec Hanoi dans l’exploration pétrolière sous-marine… dans des eaux que Pékin considère comme étant de sa souveraineté.
L’immobilier continue de flancher en Chine
D’après des statistiques officielles, le rythme de la baisse des prix de l’immobilier a eu tendance à s’accélérer au mois d’août, en Chine. Une baisse en rythme mensuel uniquement : en moyenne, dans 70 villes chinoises, le mètre carré a décliné de 1,1% par rapport à juillet. Si l’on exclut le logement social, 68 des 70 villes observées par Pékin ont connu une baisse au cours du mois dernier. Globalement, les ventes immobilières ont diminué de 10,9% au cours des 8 premiers mois de l’année, par rapport à la même période de l’année précédente. Ce retournement du marché immobilier est l’une des données fondamentales de l’équation économique chinoise actuelle, car le secteur a longtemps tiré la croissance, tout en étant structurant pour les finances du pays. C’est la baisse des prix de la pierre qui explique, en grande partie, les mesures de relance ciblées annoncées régulièrement par Pékin – et en particulier le déblocage, hier, de 500 milliards de yuans de prêts destinés à cinq grandes banques commerciales. Malgré ce contexte morose, l’agence Moody’s a envoyé un message d’espoir, hier, en se disant optimiste pour les finances des promoteurs chinois au cours du second semestre. Après avoir vu leurs profits fondre et leur taux d’endettement augmenter fortement au cours de la période allant de janvier à juin, ces derniers pourraient redresser la tête actuellement, à la faveur d’une augmentation de la liquidité dans le système chinois, et de la fin de chantiers engagés précédemment.
Les exportations japonaises déprimées
Les exportations japonaises, qui devaient porter une partie de la stratégie de relance économique du gouvernement de Shinzo Abe, ne profitent toujours pas de la dépréciation continue du yen, qui évolue désormais à son plus bas niveau des six dernières années. En août, les envois de marchandises “made in Japan” vers l’étranger ont ainsi enregistré, en glissement annuel, un recul de 1,3%. Même si elles peuvent, en théorie, proposer des produits moins chers dans les contrats formulés en dollar ou en euro, les entreprises nippones sont confrontées à la faiblesse de la demande mondiale pour leurs marchandises et continuent, par sécurité, de déplacer leurs usines au plus près de leurs marchés pour se protéger contre les risques de change. Le mois dernier, leurs envois vers les Etats-Unis ont, notamment, enregistré une baisse de 4,4%, sur un an. Les exportations de véhicules vers les Etats-Unis ont même plongé de 13,5% alors que dans un même temps les ventes des constructeurs nippons progressaient de 7% en Amérique du Nord. Cette mauvaise santé du commerce extérieur va peser sur le projet économique de l’exécutif qui doit parallèlement faire face à une déprime de la demande intérieure depuis la mise en place d’une hausse de la TVA en avril dernier.
Séoul se concocte un budget de relance
Inquiet du manque de dynamisme de sa croissance, le gouvernement sud-coréen a présenté ce matin un budget en forte hausse et indiqué qu’il allait laisser filer momentanément son déficit public pour encourager la création d’emplois. L’exécutif va demander à l’Assemblée nationale d’approuver, pour l’année 2015, un budget de 376.000 milliards de wons (361 milliards de dollars) en hausse de 5,7% par rapport à 2014. “Nous avons un projet aussi expansionniste que possible pour revitaliser l’économie”, a expliqué le ministère des finances qui doit faire face depuis quelques mois à une faible demande intérieure. S’il espère des recettes fiscales en hausse l’an prochain, le ministère reconnaît qu’elles ne couvriront pas la hausse des dépenses et que le déficit fiscal devrait donc progresser. Il pourrait atteindre 2,1% du produit intérieur brut (PIB) en 2015, contre probablement 1,7% cette année. Cette légère hausse, qui poussera la dette publique de la péninsule à un niveau équivalent à 35,7% du PIB l’an prochain, est présentée comme “temporaire” par les autorités.
Les exportations japonaises déprimées
Les exportations japonaises, qui devaient porter une partie de la stratégie de relance économique du gouvernement de Shinzo Abe, ne profitent toujours pas de la dépréciation continue du yen, qui évolue désormais à son plus bas niveau des six dernières années. En août, les envois de marchandises “made in Japan” vers l’étranger ont ainsi enregistré, en glissement annuel, un recul de 1,3%. Même si elles peuvent, en théorie, proposer des produits moins chers dans les contrats formulés en dollar ou en euro, les entreprises nippones sont confrontées à la faiblesse de la demande mondiale pour leurs marchandises et continuent, par sécurité, de déplacer leurs usines au plus près de leurs marchés pour se protéger contre les risques de change. Le mois dernier, leurs envois vers les Etats-Unis ont, notamment, enregistré une baisse de 4,4%, sur un an. Les exportations de véhicules vers les Etats-Unis ont même plongé de 13,5% alors que dans un même temps les ventes des constructeurs nippons progressaient de 7% en Amérique du Nord. Cette mauvaise santé du commerce extérieur va peser sur le projet économique de l’exécutif qui doit parallèlement faire face à une déprime de la demande intérieure depuis la mise en place d’une hausse de la TVA en avril dernier.
Séoul se concocte un budget de relance
Inquiet du manque de dynamisme de sa croissance, le gouvernement sud-coréen a présenté ce matin un budget en forte hausse et indiqué qu’il allait laisser filer momentanément son déficit public pour encourager la création d’emplois. L’exécutif va demander à l’Assemblée nationale d’approuver, pour l’année 2015, un budget de 376.000 milliards de wons (361 milliards de dollars) en hausse de 5,7% par rapport à 2014. “Nous avons un projet aussi expansionniste que possible pour revitaliser l’économie”, a expliqué le ministère des finances qui doit faire face depuis quelques mois à une faible demande intérieure. S’il espère des recettes fiscales en hausse l’an prochain, le ministère reconnaît qu’elles ne couvriront pas la hausse des dépenses et que le déficit fiscal devrait donc progresser. Il pourrait atteindre 2,1% du produit intérieur brut (PIB) en 2015, contre probablement 1,7% cette année. Cette légère hausse, qui poussera la dette publique de la péninsule à un niveau équivalent à 35,7% du PIB l’an prochain, est présentée comme “temporaire” par les autorités.
Par Gabriel Grésillon et Yann Rousseau sur www.lesechos.fr le 18/09/2014
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