samedi 14 janvier 2017

Syrie: l'équipe Trump invitée aux pourparlers à Astana

L'équipe de transition du président élu Donald Trump, qui prend ses fonctions vendredi, a confirmé samedi matin avoir été invitée à participer aux pourparlers de paix sur la Syrie, parrainés par Moscou, le 23 janvier au Kazakhstan.

"On nous a demandé d'y assister", a indiqué à l'AFP Sean Spicer, porte-parole de l'équipe Trump, laissant entendre qu'aucune réponse n'avait encore été envoyée en retour.

Le Washington Post a mentionné cette invitation vendredi soir, précisant qu'elle avait été transmise par l'ambassadeur russe à Washington Sergueï Kislyak lors d'une conversation téléphonique le 28 décembre avec le futur conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Michael Flynn.

M. Spicer, futur porte-parole de la Maison Blanche, avait confirmé vendredi soir cet appel entre les deux hommes mais, selon lui, il avait "tourné autour de la logistique pour mettre sur pied un appel téléphonique entre le président russe (Vladimir Poutine) et le président élu (Donald Trump) après son investiture".

De son côté, le porte-parole du département d'Etat Mark Toner avait indiqué vendredi que Washington n'avait "pas reçu d'invitation formelle à la réunion", ajoutant que le gouvernement actuel "n'avait rien contre" une participation à ces discussions.

"Le calendrier n'est pas idéal mais si nous recevons une invitation, nous recommanderons certainement" de l'honorer, avait-il relevé.

Les pourparlers au Kazakhstan doivent se tenir le 23 janvier, soit le premier jour officiel de travail de la toute nouvelle administration Trump qui doit succéder à celle de Barack Obama le 20 janvier.

Samedi matin, à Moscou, le vice-ministre russe des Affaires étrangères s'est refusé à tout commentaire. "Nous ne commentons jamais les contacts que peuvent avoir nos ambassades", a-t-il répondu à une question de l'agence RIA Novosti.

Les négociations d'Astana sur l'avenir de la Syrie sont parrainées par la Russie, l'Iran et la Turquie et ont été annoncées fin décembre après l'instauration d'un nouveau cessez-le-feu. Elles sont organisées pour la première fois sans l'implication des Etats-Unis, qui avaient piloté toutes les discussions internationales de règlement de la crise syrienne ces dernières années.

Cette réunion doit normalement constituer un préalable à des négociations de paix intersyriennes à Genève sous l'égide de l'ONU fixées au 8 février.

Les relations entre Washington et Moscou sont au plus bas depuis la fin de la Guerre froide, notamment en raison de la Syrie, et Donald Trump prône un rapprochement avec Vladimir Poutine.

Sur www.leparisien.fr le 14/01/2017

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