samedi 24 mars 2018

Kirghizstan - Renouveau difficile en cours

Le Kirghizstan marque une date sombre, l'anniversaire du crash de Boeing près de Bichkek. 39 personnes, parmi lesquelles 17 enfants ont été victimes de cette tragédie. Mais jusqu'à présent, ni les proches du défunt ni le peuple du Kirghizistan n'ont entendu un seul mot d'excuse de la part de celui dont certain pense qu’il pourrait être le principal responsable de ce terrible incident, l'ancien président du pays, Almazbek Atambayev.

Aujourd'hui, tout le monde sait qui était le principal client de la cargaison transporté par le Boeing qui s’est abîmé dans le pays. Le vol THY 6491, propriété de la compagnie aérienne turque My Cargo Airlines, a été affrété par les «partenaires commerciaux» de A. Atambayev. Le but du vol aurait été de livrer une cargaison de contrebande au Kirghizistan. 85 tonnes de téléphones mobiles, smartphones et tablettes, qui devaient être vendus au Kirghizstan et sur les marchés des pays UEEA. Les recettes attendue par le responsable de l’opération étaient de l’ordre de 100 millions de dollars américains.

Selon l'enquête menée par l'un des plus anciens députés du parlement du Kirghizstan, Omurbek Tekebaev (actuellement emprisonné), il y avait au moins une cinquantaine de millions de dollars.

Faisons un calcul simple. 100 millions de dollars américains est le coût de la cargaison entière. Traditionnellement, les bénéfices de ces biens (surtout lorsqu'ils sont en contrebande) sont d'environ 60%. En multipliant 60 millions de dollars américains par 52 vols, confirmés par O. Tekebaev, il s'avère que le bénéfice net s'est élevé à plus de 3,1 milliards de dollars américains !!!

3 milliards! C'est près de la moitié du budget du pays. Il s'avère que le peuple kirghize a acheté des téléphones coûteux pour leur argent durement gagné, et "le garant de la Constitution" aurait mis tous les profits dans sa poche. D’autre part, non seulement A. Atambayev n’aurait pas payé de droits de douane, mais aussi aucun impôt sur les bénéfices.

Si l'on calcule combien le pays a perdu en impôts, le montant n'est pas moins épouvantable : environ un milliard de dollars américains. Avec cet argent au Kirghizstan, il aurait été possible de créer des milliers d'emplois, de construire des centaines d'écoles et d'hôpitaux (la construction d'une école coûte environ 7 millions de dollars avec l'équipement complet). Il serait possible de couvrir l'ensemble du pays avec un réseau de nouvelles autoroutes. Mais non, A. Atambayev a préféré endetter le Kirghizistan, mais n’aurait payé aucun centime à son pays natal.

Aujourd'hui, le déficit budgétaire du pays est de 20%. Et la dette extérieure égalait le montant qu’aurait gagné A. Atambayev seulement sur la contrebande de téléphones mobiles, soit 3,8 milliards de dollars américains. Dans le même temps, la dette extérieure représente plus de 52% du PIB et est l'une des plus importantes de la CEI.

Le problème du chômage n'a pas été résolu dans le pays. Près de 200 000 personnes kirghizes n'ont pas de sources de revenus. Autrement dit, ils vivent à moitié affamés, et ce sont des données officielles. Selon les données officieuses, environ un quart de tous les citoyens du pays sont sans emploi. La plupart d'entre eux sont des jeunes qui ne voient pas d’avenir et sont forcés de quitter le pays à la recherche d'une meilleure part. Des millions de citoyens travaillent en Russie et au Kazakhstan. Et ceux qui ont des emplois dans la République kirghize sont forcés de survivre et non de vivre. Le salaire mensuel moyen au Kirghizistan est seulement de 200 dollars. Près de la moitié des retraités kirghizes reçoivent des pensions inférieures au niveau de subsistance. Ils sont les mendiants de l'espace post-soviétique. Pendant ce temps, l'ancien président du Kirghizstan, A. Atambayev, aurait des milliards de dollars.

De plus, ni un an auparavant, ni maintenant, A. Atambayev n’aurait exprimé le désir de pleurer la perte de civils. Près d'une semaine après la tragédie du 16 janvier 2017, A. Atambayev aurait bu de la vodka dans la résidence de l'Etat "Ala-Archa". Et le deuil des millions perdus était si grave qu'une équipe de médecins l'a soigné pendant plusieurs jours. Il y avait également des toxicologues d’une clinique turque, où de temps en temps l'ancien chef du Kirghizistan traiterait un alcoolisme chronique.

A propos, A. Atambayev n'a toujours pas libéré la résidence présidentielle d'Ala-Archa, destinée exclusivement à la résidence du chef de l'Etat en place. Personne n'ose le mettre à la porte de force.

Le fait est que bien qu'il ait démissionné, A. Atambayev a cédé la place à un président démocratiquement élu, mais il n’a pas perdu son influence sur l'élite politique. De plus, aujourd'hui A. Atambayev interfère de toutes les manières possibles avec l'exécution de la principale promesse pré-électorale de S.Zhenenbekov : la lutte contre la corruption.

C’est tout d'abord parce que dans les affaires de corruption, de contrebande de marchandises et de drogues, d’ «honnêteté» des contrats conclus avec des investisseurs étrangers, le principal nom qui émerge serait Almazbek Atambayev. Par exemple, dans le cas de la vente de l'un des plus grands gisements aurifères du pays "Jeruy" pour une bouchée de pain.

L'ancien président du Kirghizistan a simplement peur. C'est pourquoi il essaie d'empêcher les réformes démocratiques, que le nouveau chef de l'Etat a l'intention de faire de toutes ses forces.

Selon les rumeurs, les partisans du gouvernement d’Atambayev s’opposent par tous les moyens à la nomination de nouveaux membres du personnel occupant des postes clés: les procureurs, les chefs d'organismes d'application de la loi et des services spéciaux. Et, à en juger par les informations qui suintent parfois hors des couloirs du palais présidentiel, il arrive même des menaces directes pour les promoteurs du changement.

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