Au Kazakhstan cet été, se déroulera l'inauguration officielle du Centre Financier International "Astana" (IFCA). Bien que le site fonctionne depuis le 1er janvier, il dispose déjà de réalisations dont il peut se vanter. Le projet semblait d'abord utopique, il est devenu réel, et maintenant il n'y a aucun doute qu'Astana peut vraiment devenir un nouvel Hong Kong ou un nouveau Londres.
Qu'est-ce que l'IFCA ? Par analogie avec d'autres sites, c'est une concentration d'entreprises, de banques et d'institutions financières spécialisées de renommée mondiale, à travers lesquelles un énorme flux de transactions internationales avec des titres et de l'or, a lieu. L'IFCA est une plate-forme où il est pratique pour toute entreprise de placer ses actions, et les investisseurs ont la possibilité de choisir les instruments pour investir. Le Kazakhstan, en tant qu'organisateur d'une telle structure, reçoit en retour des investissements, des technologies, des bénéfices issus des opérations financières et, surtout une image totalement nouvelle de qualité.
Les partenaires stratégiques et les actionnaires du Centre d'Astana sont déjà des institutions reconnues du monde financier telles que le Nasdaq, spécialisé dans les transactions de sociétés de haute technologie, et l'une des plus grandes banques d'investissement au monde, Goldman Sachs. En outre, l'un des premiers actionnaire enregistré est la Banque de développement de Chine, la plus grande du monde dans son genre. Nous devons comprendre que pour participer à des projets, ces structures doivent respecter une liste stricte d'exigences. Et le centre financier du Kazakhstan répond à ces exigences.
Les trois organisations énumérées ci-dessus ne représentent qu'une petite partie de la liste des bénéficiaires des services financiers de l'IFCA. D'ici fin 2018 environ 100 entreprises seront enregistré à l'IFCA. Selon les plans, en 2019 ils ne seront pas moins de 250, et à fin 2020, environ 500. La zone d'action sera vaste . L'IFCA devrait devenir un centre financier pour les pays d'Asie centrale, les républiques transcaucasiennes, l'EEE, le Moyen-Orient, le territoire de la Chine occidentale, la Mongolie et l'Europe. Et pour comprendre à quel point le Kazakhstan est sérieux dans la mise en œuvre du projet IFCA, il est nécessaire de prendre en compte le fait que cette place financière fait partie d'une grande stratégie de diversification de l'économie de la république. L'idée de sa création date de la première vague de la crise, du ralentissement de la croissance économique mondiale et de la chute des prix du pétrole. Le Kazakhstan a compris qu'il devait d'une manière ou d'une autre protéger son économie contre de nouveaux chocs. L'un des moyens les plus corrects est d'attirer des capitaux étrangers. L'IFCA à cet égard est une option gagnant-gagnant.
Autrement dit, pour le Kazakhstan ce n'est pas seulement un projet d'image, beau seulement en façade, c'est une orientation de la politique nationale, un plan stratégique pour renforcer la stabilité de l'économie et améliorer le bien-être des citoyens. Les enjeux sont considérables. Par conséquent, les autorités de cette république ont abordé la préparation du site financier de manière très approfondie. L'IFCA a un grand intérêt parmi les entreprises russes qui sont prêtes à devenir des résidents et à placer leur capital sur le site, bien qu'un centre financier similaire ait été lancé à Moscou. Mais les russes accordent plus facilement leur confiance à Astana. Et c'est un indicateur important de qualité.
Ce qui attire les partenaires russes et les autres à Astana est facile à comprendre. Dans la république, toutes les procédures, d'une manière ou d'une autre sont liées aux activités des investisseurs. Elles ont été simplifiées autant que possible. La préparation des documents d'enregistrement est faite sur place par les fonctionnaires du Kazakhstan. Dans le même temps, la communication avec des partenaires potentiels se fait dans leur propre langue : toutes les taxes, les procédures douanières sont traduites en anglais. Les investisseurs au Kazakhstan bénéficient d'un régime fiscal préférentiel et d'un tribunal financier indépendant fonctionnant sur la base du droit anglais. Ces pratiques se retrouvent dans d'autres centres financiers, mais séparément. En fait, l'IFCA cumule le meilleur d'entre eux et est prêt à montrer la valeur de son modèle.
Le Kazakhstan attirait déjà l'attention des investisseurs auparavant. Ils étaient gâtés en raison de la stabilité politique et durable du pays, même pendant la crise économique. Ils pouvaient traiter de manière adéquate avec des partenaires. Ils pouvaient en grande partie accroître leur potentiel d'investissement et développer eux-mêmes de nouvelles activités. Comme l'a calculé Astana, l'effet cumulé jusqu'en 2028 de la création de l'IFCA, pourrait dépasser les 40 milliards de dollars.
Il est clair que le projet doit encore être pleinement mis en œuvre et que ses objectifs doivent encore être atteints. Mais, il n'y a aucun doute sur le succès du Kazakhstan. Au moins parce que, dans l'histoire de la république et de ses autorités, il y a déjà eu un projet qui a été mis en œuvre avec succès malgré la tempête de critiques, de scepticisme et d'incompréhension. Il s'agit de la création de la nouvelle capitale du pays, Astana. L'idée de tout transférer d'Almaty, bien connue, confortable et chaleureuse à Astana, ville climatiquement sévère et méconnue, a d'abord été perçue comme une blague. Cette année, Astana fête ses 20 ans. Et, dites-moi, y a-t-il encore quelque part dans un coin civilisé de la planète où on entend pas parler de cette ville ? Astana est une plate-forme pour les négociations syriennes qui a objectivement plus de succès que Genève. Astana est le lieu de l'exposition internationale 2017, la ville où a eu lieu le premier Sommet de l'OCI sur la science et la technologie. Astana est un terrain de jeu où s'est déroulé le premier sommet de l'OSCE depuis 1999. La liste est longue. Le fait demeure, Astana a été conçue comme une capitale, une mégalopole de haute technologie, un centre d'attraction de l'attention du monde. Alors pourquoi ne pourrait-il pas devenir le centre financier de l'Eurasie?
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