jeudi 26 février 2015

Asie : du solide !

Les marchés asiatiques évoluent favorablement ce jeudi matin, à l'image de la Bourse de Tokyo qui a terminé en hausse de 1,08% sur un nouveau record vieux de 15 ans, à 18.786 pts sur le Nikkei. L'annonce que l'organisme chargé de gérer les retraites des fonctionnaires japonais de relever son objectif d'allocation des actions à hauteur de 25% a aidé les valeurs nippones à grimper.
Ailleurs, Shanghai progresse de près de 2%, après les déclarations du Premier ministre chinois qui est favorable à des incitations fiscales à la relance. Hong Kong prend 0,5% avec Séoul qui s'adjuge 0,15%. En revanche Singapour et Sydney redonnent prudemment 0,5%. La tendance a été globalement soutenue par les propos rassurants de Janet Yellen concernant la future hausse des taux US, Wall Street évoluant toujours autour de ses sommets... La présidente de la Réserve Fédérale a d'ailleurs tenu, devant la Chambre des représentants cette fois, un second discours quasiment identique à celui prononcé devant le Sénat la veille. Yellen envisage ainsi un relèvement des taux "au fil des réunions" du comité monétaire de la Fed, ce qui laisse une grande marge de manoeuvre aux interprétations...
Le Dow Jones a terminé en hausse de 0,08%, à 18.225 pts, soit un nouveau record en clôture. Le S&P500 a reculé de 0,08% à 2.114 pts. Le Nasdaq Composite a perdu 0,02% à 4.967 pts, ce qui met fin à une série de 10 séances de hausse consécutives, plombé cette fois par la consolidation d'Apple, en repli de 2,5% à 128,79 dollars. La guerre des brevets continue de faire rage autour de la Pomme... Un tribunal texan a en effet ordonné à Apple de payer une amende de 532,9 millions de dollars, estimant que son logiciel iTunes avait enfreint trois brevets détenus par la société texane SmartFlash, rapporte l'agence de presse Reuters. C'est toutefois moins que les 852 millions de dollars de dommages et intérêts réclamés par l'entreprise.
Le pétrole remonte
Le rebond du pétrole sur les 61,60$ le baril de Brent a favorisé le secteur de l'or noir en Asie. D'après le dernier rapport hebdomadaire dévoilé par le Département à l'Energie américain, les stocks commerciaux de brut, hors réserve stratégique, ont bondi de 8,4 millions de barils lors de la semaine close au 20 février, à 434,1 millions de barils. Jamais les stocks n'avaient été aussi hauts depuis au moins 80 ans. Le consensus tablait sur une hausse de 3,7 millions de barils. Les stocks d'essence ont eux reculé de 3,1 millions de barils. Enfin, les stocks de produits distillés (gazole et fioul de chauffage) ont baissé de 2,7 millions de barils.
L'euro/dollar a encore peu varié à 1,1360 entre banques, alors que le yen campe sous les 119 unités face au dollar.
 
Sur www.boursier.com le 26/02/2015

Qatar : la stratégie du « sport power »

La Coupe du monde de handball qui vient de s’achever sur la victoire de l’équipe de France a une fois de plus révélé les dérives du Qatar. Supporters payés pour soutenir l’équipe qatarie, prime à 1 million d’euros par joueur en cas de victoire finale, etc. Des initiatives financières qui font déchanter bien au-delà du seul milieu sportif.
Ainsi, certaines questions se posent sur les motivations et l’objectif du Qatar à faire du sport une manne financière importante.
La politique du Qatar : de la géopolitique par le sport
État indépendant depuis 1971, le Qatar tire toute sa richesse de la production de pétrole. Situé dans une zone géopolitique à risque, le nouvel émir, Cheikh Hamad en place depuis1995 souhaite compenser cette faiblesse territoriale par une politique dite de « visibilité ». Plus modéré, il ambitionne de faire du sport un élément de « soft power » dans le but de faire connaître son pays à travers l’accueil d’événements sportifs internationaux, l’achat de clubs étrangers ou encore l’accueil de stars internationales dans le championnat local. Pour cela, le Qatar ne lésine pas sur les efforts : construction de stades climatisés, accueil de compétitions internationales, création en 2006 d’une marque vestimentaire Burdda dans le but de concurrencer les grands équipementiers sportifs ou encore, lancement d’un complexe thérapeutique pour sportifs en convalescence.
Pourquoi un tel pari ? Tout simplement parce qu’un pays qui brille par les performances de ses athlètes ou par l’organisation réussie de grandes compétitions sportives se verra briller au sein du « concert des Nations ». Dès lors, le Qatar étant limité sur ce premier aspect, doit compenser par la construction d’infrastructures de tout type pour permettre l’accueil d’un grand nombre de rencontres sportives internationales.
Les limites du soft power qatari
Face au développement incessant depuis de nombreuses années du Qatar dans le domaine sportif : grand prix de moto du Qatar, parrainage du prix de l’Arc de Triomphe en France, tour du Qatar pour le cyclisme ou encore, souhait de programmer le départ du Tour de France 2017 à Doha, l’émirat fait face à de nombreuses critiques.
Récemment, la Coupe du monde de handball a mis en lumière quelques-unes de ces critiques. Tout d’abord, les primes à la performance en cas de victoire ont montré la prédominance de l’argent dans le sport business. Plus connu dans le football, elle s’étend même aux supporters qu’on paie pour soutenir l’équipe du Qatar qui peine à attirer. De même, la naturalisation des ¾ de l’effectif de l’équipe du Qatar a choqué de nombreuses équipes étrangères et supporters. Autorisée par la Fédération internationale de handball, elle a toutefois fait l’objet de réticences de la part des pays d’Amérique du Sud et d’Afrique qui voyaient partir leurs jeunes prodiges.
Toutefois, ce sont les critiques envers le football qui sont les plus mises en lumière. En effet, après la dénonciation de corruption sur l’acquisition de cette compétition par de nombreux sportifs et hauts responsables de la FIFA, le Qatar fait face à des nombreuses critiques sur les conditions de travail des ouvriers engagés pour la construction des stades de football. Ainsi, le rapport de Human Rights Watch avance le chiffre de 4 000 morts sur les chantiers de construction avant la fin 2022. À cela s’ajoutent de nombreuses restrictions pour les ouvriers migrants venus d’Asie du Sud-Est, comme la confiscation de leur passeport et la non-obtention de la nationalité qatarienne.
On se rend compte par ses quelques exemples que le Qatar n’hésite pas à bafouer certaines valeurs sportives voire certains droits de l’Homme pour accroître sa visibilité à travers le sport.
Quelles perspectives face aux critiques ?
Face aux critiques, quelques attentes sont à confirmer. Il s’agit tout d’abord de l’appel au boycott de la Coupe du monde 2022 par de nombreuses personnalités du monde sportif et politique. Toutefois, compte tenu des intérêts économiques en jeu, on peut émettre des doutes sur la finalité de cette initiative.
Enfin, l’accueil d’une compétition internationale, qui permet au pays-hôte d’avoir une exposition médiatique forte laisse aussi place à un examen minutieux par les médias internationaux des défaillances de son système. Dès lors, le Qatar doit être en mesure de répondre aux nombreuses critiques qui lui sont adressées (la place des femmes, l’impact environnemental des manifestations ou encore les limites de la liberté d’expression) afin de rehausser son image.
Par Delphine Gondebert sur www.contreproints.org le 26/02/2015

A Manille, l'appel de Hollande contre le réchauffement climatique

Sceller une alliance contre le réchauffement climatique entre la France et les Philippines, voilà la volonté affichée de François Hollande ce jeudi 26 février. Le président français est à Manille, pour une visite de deux jours. Un voyage de préparation de la très importante COP21, qui doit se tenir à Paris en décembre prochain. Plusieurs personnalités accompagnent M. Hollande, notamment Nicolas Hulot et la célèbre actrice française Marion Cotillard, chargée de lire l'appel de Manille.
 
François Hollande a lancé un appel à un accord ambitieux, équitable et universel. La nuit était tombée à Manille depuis une heure quand cet appel a été lancé dans les jardins du palais présidentiel, résidence en style colonial blanc cassé, guirlandes, palmiers, un décor pour un appel à la vigilance. « Le pire est à venir », François Hollande l’a répété toute la journée. Alors, dans cet appel, il précise : « Aujourd’hui, nous espérons écrire ensemble l’histoire. A Paris en décembre, nous ne nous contenterons pas de la regarder se dérouler en simples spectateurs. »
 
François Hollande, qui se dit lui-même effrayé par le changement climatique, a dramatisé l’enjeu, évoquant ce qui se passerait selon lui s’il n’y avait pas d’accord sur le climat : des guerres, des réfugiés, une planète invivable. Pour ne pas décourager l’opinion publique, le président a insisté sur les bénéfices d’un accord : un monde plus juste, une véritable croissance verte. Avant d’ajouter, avec une pointe de défiance : « Nous verrons dans les 300 jours qui restent, si les autres pays, eux, seront capables de nous suivre. »
 
Par Anissa el-Jabri sur www.rfi.fr le 26/02/2015

lundi 23 février 2015

Kim Jong-Un appelle l'armée nord-coréenne à se préparer au combat

 
Le leader nord-coréen Kim Jong-Un a ordonné à l'armée de se préparer au combat à l'approche de manœuvres militaires annuelles menées conjointement par les forces américaines et sud-coréennes.
 
Dans un discours «historique» devant la Commission militaire centrale (CMC) du parti unique, Kim a demandé à l'état-major de l'Armée populaire coréenne (APC) de «se préparer à réagir à toute forme de guerre déclarée par l'ennemi», ont indiqué lundi les médias officiels nord-coréens.
 
La réunion de la commission fait suite à la tenue la semaine dernière d'un exercice militaire - supervisé par Kim - simulant l'attaque d'une île sud-coréenne en mer Jaune.
 
L'exercice nord-coréen impliquant des unités d'artillerie s'est déroulé sur les îles de Mu et de Jangjae, un «important point chaud» proche de la frontière avec la Corée du Sud, a indiqué l'agence officielle de Pyongyang Korean Central News Agency (KCNA).
 
À cette occasion, Kim Jong-un a appelé l'armée à intensifier ses entraînements pour «amener la confrontation anti-américaine à sa conclusion en écrasant rapidement l'ennemi si jamais il s'attaquait à la Corée du Nord», selon KCNA.
 
L'unité militaire de Mu avait bombardé en 2010 l'île sud-coréenne de Yeonpyeong, en réponse à un exercice militaire de Séoul près de la frontière maritime disputée, causant la mort de quatre Sud-Coréens.
 
Comme chaque année, la tension monte avant les manœuvres militaires américano-sud-coréennes, dites «Key Resolve» et «Foal Eagle», qui doivent débuter début mars.
 
Aucun armistice n'a été signé à la fin de la guerre de Corée et techniquement, les deux États sont en guerre.
 
La Corée du Nord a lancé une série d'exercices militaires en novembre, et depuis, son leader a inspecté dix unités militaires différentes, selon le ministère de la Défense sud-coréen.
 
Devant la CMC dont il est le président, Kim a estimé que la défense nationale devait prendre «un tournant radical» et appelé à la simplification de la «machine» militaire nord-coréenne qu'il a accusée de «déviations» ces derniers mois, a rapporté KCNA sans précision.
 
«Une ligne stratégique doit toujours être respectée», a-t-il simplement dit.
 
Le gouvernement sud-coréen s'est dit «très attentif» aux déclarations de Kim. Il est toutefois «toujours difficile de prédire l'orientation de la politique (stratégique) de la Corée du Nord», a rappelé le porte-parole du ministère sud-coréen de l'Unification, Lim Byeong-cheol.
 
La Corée du Nord a proposé de suspendre tout nouvel essai nucléaire si les États-Unis annulent l'édition 2015 des exercices conjoints, ce que Washington et Séoul ont refusé.
 
Le ministère de l'Unification a invité Pyongyang à accepter sans provocation «ces exercices défensifs, menés annuellement de façon transparente».
 
Les États-Unis déploient en permanence en Corée du Sud près de 30 000 militaires et prendraient le commandement d'une force conjointe en cas de conflit avec la Corée du Nord.
 
Sur www.lapresse.ca le 23/02/2015

samedi 21 février 2015

Afghanistan: vers une nouvelle prolongation de la présence américaine?

 
Le nouveau secrétaire américain à la Défense est arrivé à Kaboul ce samedi 21 février. Ashton Carter doit rencontrer les responsables afghans pour discuter de l'avenir de la présence militaire américaine en Afghanistan. Et tout laisse entendre qu'on s'achemine vers une nouvelle prolongation.
 
Après les grandes manœuvres, les Etats-Unis y vont à petits pas avec l'Afghanistan. Pas question de renouveler le scénario de 2011 en Irak, où Washington a été accusé de laisser un vide, vite comblé par les jihadistes. Au terme d'un accord signé à l'automne dernier avec Kaboul, les Etats-Unis ont prévu de laisser 10 000 soldats en Afghanistan, un nombre qui devait être revu à 5 000 d'ici à la fin de l'année, suivi par un retrait complet à la fin 2016, à la fin du mandat Obama. On sait aujourd'hui qu'un premier contre-ordre est venu de la Maison Blanche, permettant à 1 000 soldats américains supplémentaires de rester sur place cette année.
 
Le nouveau secrétaire américain à la Défense doit rencontrer à la fois le président afghan Ashraf Ghani, ainsi que le chef de l'exécutif Abdullah Abdullah. Objectif : prendre le pouls de la situation et voir notamment si après 13 ans de présence de la coalition, les forces afghanes peuvent seules assurer la stabilité du pays.
 
Cette visite intervient alors que Barack Obama doit prendre une décision sur le calendrier de retrait des troupes en Afghanistan justement. Des responsables militaires sur place, et notamment le général américain John Campbell, se sont d'ores et déjà prononcés pour un ralentissement du rythme du retrait. Cette visite intervient enfin au moment ou le président afghan tente de parvenir à des pourparlers de paix avec les talibans, avec le soutien de la Chine et du Pakistan.
 
Sur www.rfi.fr le 21/02/2015

vendredi 13 février 2015

Pékin se pose en médiateur en Afghanistan

La semaine qui vient de s’écouler marque un pas de plus pour la Chine dans le jeu afghano-pakistanais. En visite au Pakistan, le ministre des affaires étrangères chinois, Wang Yi, a clamé haut et fort, jeudi 12 février, la détermination chinoise de « soutenir le gouvernement afghan dans l’effort de réconciliation entre les différentes factions politiques, dont les talibans ». « La Chine est prête à jouer un rôle constructif », a ajouté le ministre, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse conjointe avec Sartaj Aziz, le conseiller du premier ministre pakistanais sur la sécurité nationale et les affaires étrangères. Elle « fournira l’aide nécessaire chaque fois qu’elle est requise par les différentes parties en Afghanistan ».

M. Wang a également annoncé la visite cette année au Pakistan du numéro un chinois Xi Jinping, un déplacement prévu initialement en 2014 mais qui avait été reporté en raison de manifestations anti-gouvernementales. La présence de M. Wang Yi à Islamabad est intervenu quelques jours après la tenue de la première session du dialogue stratégique tripartite entre la Chine, le Pakistan et l’Afghanistan, le 9 février, à Kaboul.

Cette réunion, menée par le ministre assistant aux affaires étrangères chinois, Liu Jianchao, constitue l’embry...

Sur www.lemonde.fr le 13/02/2015

Birmanie : heurts entre l'armée et des rebelles dans le Nord

Près de 50 soldats birmans ont été tués ces derniers jours au cours d'affrontements avec des rebelles dans une zone frontalière avec la Chine, ont annoncé vendredi 13 février des médias officiels. Les combats font rage depuis le 9 février dans la région de Kokang, dans l'Etat Shan, réveillant un vieux conflit en sommeil depuis près de six ans.

« Les combats ont fait 47 morts dans les rangs des forces gouvernementales ainsi que 73 blessés, et cinq véhicules ont été détruits », indique le journal Global New Light of Myanmar. Environ 200 rebelles de l'ethnie chinoise des Kokang ont attaqué jeudi une base militaire, faisant notamment usage de mortiers contre le quartier-général, précise le journal. L'armée a mené cinq raids aériens en représailles.

TENSIONS AUTOUR DES RESSOURCES MINIÈRES

Ces combats interviennent alors que des affrontements réguliers ont lieu ces derniers mois dans d'autres parties des Etats Shan et Kachin, dans le nord du pays, laissant planer le doute sur la capacité de la Birmanie a signé un cessez-le-feu. Les autorités avaient annoncé dans un premier temps qu'elles espéraient signer jeudi un accord à l'occasion de la fête nationale. Mais elles ont reconnu que l'accord n'était finalement pas encore prêt.

Le gouvernement quasi civil qui a remplacé la junte en 2011 a promis de mettre fin aux conflits intérieurs alors que la Birmanie est le théâtre, depuis son indépendance des Britanniques en 1948, de conflits armés entre le pouvoir central et plusieurs des nombreuses minorités ethniques du pays. Jeudi dernier, le représentant local des Nations unies a déclaré être préoccupé par les affrontements qui ont éclaté le mois dernier autour de Hpakant dans l'Etat Kachin, piégeant des centaines de civils dans une zone riche en jade. Environ 100 000 personnes de cet Etat ont été déplacées depuis la rupture en juin 2011 du cessez-le-feu qui tenait depuis dix-sept ans. Le contrôle des abondantes ressources minières est une importante source de tensions dans cette zone frontalière de la Chine.

Sur www.lemonde.fr le 13/02/2015