lundi 12 août 2013

La croissance japonaise plus faible que prévu au deuxième trimestre

L'économie japonaise a connu une croissance de 2,6% en rythme annualisé sur avril-juin, ce qui représente un troisième trimestre consécutif d'expansion mais une performance moins bonne que prévu.
 
Le Premier ministre, Shinzo Abe, qui a mis en oeuvre une vigoureuse politique de relance budgétaire et monétaire depuis son retour aux affaires en décembre, a annoncé lundi après la publication de ces statistiques que son gouvernement allait "continuer à prendre le plus grand soin possible de l'économie".
 
Il n'a pas dit un mot sur son projet de relèvement de la TVA, censée passer de 5% à 8% en avril 2014 puis à 10% en octobre 2015 pour tenter de contenir une dette publique qui dépasse 200% du produit intérieur brut (PIB).
 
Des voix s'élèvent au Japon pour réclamer un report de cette mesure, le temps de vérifier que le pays est bel et bien en train de sortir de la déflation.
 
"Je souhaite me concentrer sur l'économie, y compris sur la mise en oeuvre à l'automne de stratégies supplémentaires pour la croissance", a simplement déclaré Shinzo Abe.
La croissance du premier trimestre a en outre été révisée à la baisse, à 3,8% en rythme annualisé contre 4,1% selon les chiffres initiaux.
 
Pour le deuxième trimestre, les économistes s'attendaient à 3,6% de croissance. L'investissement des entreprises a baissé de manière inattendue, de 0,1%, malgré le climat d'optimisme créé par les politiques de Shinzo Abe, qui ont fait s'envoler la Bourse de Tokyo et conduit les ménages à consommer.
 
D'un trimestre à l'autre, le PIB de la troisième économie du monde a progressé de 0,6% sur avril-juin. La demande extérieure a contribué à hauteur de 0,2 point de croissance et la demande intérieure pour 0,5 point.
 
La consommation a augmenté de 0,8% par rapport au premier trimestre, contre une hausse de 0,5% attendue.
 
L'investissement privé a en revanche reculé pour le sixième trimestre consécutif quand les économistes s'attendaient à une progression de 0,7%.
 
Des responsables gouvernementaux avaient prévenu que cette estimation de croissance du deuxième trimestre et les chiffres révisés, attendus le 9 septembre, constitueraient des éléments essentiels du débat sur la hausse de la TVA. Une décision finale pourrait intervenir début octobre.
 
Sur www.capital.fr le 12/08/2013
Tetsushi Kajimoto, Shinichi Saoshiro et Chris Gallagher, Bertrand Boucey pour le service français.
 

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