samedi 15 août 2015

Kazakhstan : Une noble ambition pour l'ONU

La demande d'adhésion du Kazakhstan au Conseil de sécurité de l'ONU pour les années 2017-2018 est prometteuse et ambitieuse. Celle-ci est soutenue par de nombreuses initiatives de paix par le Kazakhstan, y compris les efforts du président Noursoultan Nazarbaïev pour le règlement du conflit en Ukraine. Les partenaires européens considèrent ce pays d'Asie centrale comme un point d'ancrage pour la sécurité et la stabilité dans la région, ainsi qu'un partenaire fiable dans la lutte contre le terrorisme international.
 
En fait, le pays dispose d'une solide expérience dans la résolution des problèmes les plus complexes de l'ordre du jour international. Des remerciements ont été adressés pour le leadership politique du pays et pour avoir consolidé la société et renforcé l'harmonie interreligieuse. Il est également important qu'il y ait de bonnes conditions pour le développement de la diaspora. Par exemple, les Allemands ethniques qui ont quitté le Kazakhstan pour leur patrie dans les années 90 du siècle dernier, sont des "messagers directs» entre les deux pays.
 
L'élection du Kazakhstan dans les membres non-permanents du Conseil de sécurité de l'ONU appelle la contribution de ce pays à la stabilité et à la sécurité régionale et internationale, y compris dans le domaine du désarmement nucléaire et de la non-prolifération, et son action dans le domaine de la diplomatie multilatérale. Un des exemples de ce dernier est la création de la Conférence sur l'interaction et les mesures de confiance en Asie (CICA) qui a été créée sur l'initiative du Kazakhstan.
 
La contribution significative du Kazakhstan dans le dialogue interreligieux et interculturel, s'exprime en particulier à Astana à l'occasion du Congrès des dirigeants de religions mondiales et traditionnelles. L'image favorable du pays donne un climat d'investissement favorable, lequel devrait servir de base à une nouvelle amélioration de la nouvelle politique économique du Kazakhstan appelée "Nurly Jol -. Le chemin vers l'avenir"
 
Comme vous le savez, le Conseil de sécurité des Nations Unies se compose de 15 Etats, dont cinq sont des membres permanents avec le droit de «veto», la Russie, les États-Unis, la Chine, la Grande-Bretagne et la France. Dix membres non permanents sont élus par vote, à raison de cinq pays chaque année. Les membres non-permanents du Conseil de sécurité de l'ONU prennent part au vote des décisions, mais à la différence des membres permanents, ne peuvent pas bloquer ces décisions, car ils ne disposent pas de droit de «veto». La présidence du Conseil de sécurité est assuré par chacun des membres à tour de rôle pendant un mois, suivant l'ordre alphabétique des noms des Etats Membres.
 
Afin de devenir un membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, les pays candidats ont besoin de recueillir les votes des deux tiers des Etats membres de l'ONU. Les places des nouveaux membres non-permanents élus du Conseil de sécurité sont divisées en groupes régionaux : Afrique, Asie-Pacifique, Amérique latine et les Etats européens et occidentaux. Actuellement, il y a 193 États membres des Nations Unies. Plus d'un tiers des membres n'ont jamais siégé au Conseil de sécurité.
 
Le Kazakhstan a l'expérience du renforcement de la sécurité et de la stabilité régionale, non seulement par sa présidence de l'OSCE, mais également de l'Organisation de la coopération islamique. Bien entendu, l'adhésion au Conseil de sécurité de l'ONU serait l'un des aboutissements les plus importants des diplomates kazakhs. D'autre part il est utile de rappeler que le Kazakhstan a commencé sa présidence du Conseil de ministres des Affaires étrangères de l'Organisation de la Conférence Islamique (OCI) lors de sa 38ème session à Astana en 2011. En outre, l'OCI a été rebaptisée l'Organisation de la Coopération Islamique, a créé la Commission permanente des droits de l'homme et a adopté un Plan d'action pour la coopération de l'OCI avec l'Asie centrale. Le discours d'ouverture du président du Kazakhstan, Noursoultan Nazarbaïev, à la Oummah islamique a constitué la base de la Déclaration d'Astana de l'OCI.
 
Il ne faut pas oublier non plus les résolutions sur les initiatives du Kazakhstan dans la lutte contre la production de drogues illicites et le trafic en provenance d'Afghanistan, la réhabilitation des régions de l'ancien site d'essais nucléaires de Semipalatinsk et de la mer d'Aral. Faisant preuve de souplesse diplomatique, démontrant sa capacité à évaluer adéquatement la situation et faisant des efforts pour résoudre les problèmes des pays musulmans, le Kazakhstan a toujours mis en œuvre ses plans, comme en témoigne le concept et le programme de la présidence du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'OCI en 2011-2012.
 
Dans un contexte de relations complexes avec le monde islamique ont eu lieu des réunions extraordinaires du Comité exécutif de l'OCI, qui a examiné les questions de règlement de la situation en Syrie et en Libye. Beaucoup d'attention a été accordée à la lutte contre l'islamophobie et la prévention des conflits interreligieux, et de surmonter la catastrophe humanitaire en Somalie. Sous les auspices de la présidence du Kazakhstan a été menée une campagne de grande envergure, qui a permis de recueillir 500 millions de dollars.
 
Prenant en compte le rôle fortement croissant du Kazakhstan en Asie centrale, on peut dire que ce pays a démontré toutes les qualités d'un leader moderne et incontesté parmi les nombreux pays de l'OCI. Astana a lancé un certain nombre de mesures pour réformer l'OCI de l'intérieur et approfondir sa coopération avec l'UE, l'OSCE, l'OCS, la CICA et le Congrès des religions mondiales et traditionnelles. Notant la haute teneur et le professionnalisme de la présidence du Kazakhstan, le secrétaire général de l'OCI, Ekmeleddin Ihsanoglu, a appelé cette période l'un des chapitres les plus brillants de l'histoire de l'Organisation.
 
La présidence du Kazakhstan dans la seconde organisation internationales la plus importante après l'ONU, est la seule à se préoccuper des intérêts vitaux des pays musulmans sur la scène internationale. Elle a été rendue possible grâce au professionnalisme du corps diplomatique Kazakhstan. Les spécialistes de ce pays ont travaillé avec succès dans l'organisation, dans les rangs de laquelle il y a maintenant 57 états, et ce malgré le fait que la Oummah islamique n'est pas uniforme, car les pays de l'OCI sont considérablement différentes en termes de développement économique et de niveau de vie.
 
Ce n'est pas par hasard que ce pays aspire à être élu membres non-permanent du Conseil de sécurité de l'ONU. Au Kazakhstan, avec son vaste territoire riche en ressources naturelles, la population instruite a un grand avenir. Le corps des diplomates professionnels kazakhstanais ayant une expérience des processus internationaux, a montré sa capacité à réagir rapidement et de manière adéquate aux menaces modernes. Elle est prête à relever les défis et à prendre une part active au règlement des conflits les plus pressants dans le monde.

vendredi 14 août 2015

Explosions en Chine: le bilan monte à 85 morts

 
Les explosions survenues mercredi dans le port chinois de Tianjin (nord-est) ont fait 85 morts, selon un nouveau bilan fourni samedi par les autorités.
 
Le précédent bilan faisait état de 50 morts. Les gigantesques explosions survenues après l'incendie d'un entrepôt de produits chimiques dans la zone portuaire ont également fait plus de 700 blessés et ont choqué l'opinion publique chinoise.

Vingt-et-un pompiers figurent parmi les morts, a indiqué le responsable adjoint de la propagande de la ville lord d'une conférence de presse.

Les autorités n'ont pas donné d'explications sur les causes des déflagrations. Elles ont déclaré ne pas savoir exactement ce qui était entreposé sur le site, qui appartient toutefois à une entreprise spécialisée dans les produits chimiques très dangereux.

Une équipe de 217 militaires spécialistes des armes nucléaires, bactériologiques et chimiques a entamé jeudi des opérations de nettoyage sur place.

La catastrophe a rappelé le piètre bilan de la deuxième économie mondiale en termes de sécurité industrielle, les réglementations étant souvent ignorées pour des raisons de rentabilité et leur mise en œuvre contrôlée de façon laxiste.

En juillet, 15 personnes avaient été tuées et plus de dix autres blessées dans l'explosion d'un site illégal de stockage de feux d'artifice dans le Hebei (nord).

En août 2014, 146 personnes (selon un bilan officiel ultérieur) avaient trouvé la mort dans l'explosion d'une usine de pièces automobiles à Kunshan près de Shanghai.

Sur www.lapresse.ca le 14/08/2015

Les excuses de Shinzo Abe pour la guerre d'agression japonaise en Asie

 
Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a publié sa déclaration spéciale à l’occasion du 70e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il a inclus dans la dernière version de son texte, approuvée par son gouvernement, les mots « excuses » et « remords » pour la guerre d'agression japonaise en Asie. Le passé militariste et mal assumé du Japon continue à empoisonner ses relations avec ses voisins, la Chine et la Corée du Sud en particulier.
 
Shinzo Abe est allé très loin dans l’expression des remords du Japon pour les souffrances infligées aux pays voisins durant la guerre. C’est contre sa nature. En 2013, à l’anniversaire de la défaite du Japon, Shinzo Abe avait rompu avec la tradition et n’avait exprimé aucun regret pour la guerre d’agression japonaise.
 
Pour préparer sa déclaration, Shinzo Abe a mis en place une commission spéciale. Les Etats-Unis l’ont sommé une fois pour toute de solder le passé militariste japonais. De passage à Tokyo, Angela Merkel avait appelé Shinzo Abe à affronter son passé comme l’Allemagne l’a fait.
 
La fin de la diplomatie des excuses
 
Présenté comme un nationaliste et un révisionniste par ses détracteurs, Shinzo Abe s’y est sacrifié habilement. Il a souhaité que la Chine apprécie l’expression de ses profonds remords et il a signalé que la diplomatie des excuses menée par le Japon depuis la fin de la guerre s’arrête avec cette déclaration.
 
Shinzo Abe a aussi répondu à l’attente de la majorité des Japonais qui n’apprécient pas du tout son nationalisme, sa volonté de réviser la Constitution pacifiste « pour faire, dit-il, du Japon un pays fort et fier ».
 
Par Frédéric Charles, correspondant à Tokyo sur www.rfi.fr le 14/08/2015

jeudi 13 août 2015

Malaisie : l’Asie en mode condensé

A Kuala Lumpur, la modernité côtoie la tradition.

Méconnu en France, le pays offre une vision synthétique du monde asiatique. Avec ses bâtiments coloniaux, sa cuisine remarquable, ses plages et la jungle de Bornéo, il garantit un voyage d'émotions, sur fond de riche mosaïque culturelle.

Fleuve Kinabatangan, Bornéo, peu avant la tombée de la nuit.

L'averse tropicale est arrivée d'un coup, précédée d'un bref crépitement sur la canopée.

Les nuages vomissent une pluie chaude et dense. Le retour au lodge s'impose. Guidée par un pilote expert, l'embarcation fend le mur d'eau sur le fleuve boueux, évitant les bois flottants dérivant dangereusement.

Cette séquence météo, les touristes venus visiter l'Etat du Sabah, à Bornéo, la connaîtront sûrement.

Malgré la déforestation massive au profit des palmiers à huile, la région est encore fantasmée pour sa jungle.

Il en reste des pans entiers, comme de part et d'autres des grands fleuves. Et qui dit navigation en forêt, sous un ciel souvent lourd, dit possibilité d'observer la faune…


Des orangs-outans en liberté

Sur le Kinabatangan, l'œil de lynx du capitaine fait des merveilles. Grâce à lui, nous observons nasiques, macaques, aigles, « calaos rhinocéros », varans et, last but not least, des orangs-outans, au faite des arbres.

Fascinant primate. Sa taille et sa tête brune encadrées de toison rousse lui donnent un air profondément humain.

L'apparition inattendue d'une femelle adulte à moins de trois mètres, dans le Rainforest Discovery Center, à Sepilok, restera un souvenir mémorable.

Autre exclusivité : le singe nasique. Ce primate au nez long et « grotesque », excellent nageur et voltigeur, s'observe dans la nature et au Labuk Bay Probocsis Monkey Sanctuary, une exploitation de palmiers à huile qui s'est donnée bonne conscience en créant une réserve.

L'ours malais est plus mystérieux encore. Fourrure noire et collier jaune, c'est la plus petite espèce de plantigrade au monde.

On peut le voir évoluer dans le récent et passionnant centre de réhabilitation, à Sepilok.


A Kuala Lumpur, un melting-pot communautaire

Kuala Lumpur tranche forcément avec la rusticité de Bornéo. Dans cette métropole toujours embouteillée, zébrée de passerelles et de rocades, le piéton n'est vraiment à son aise que dans les quartiers communautaires (malais, chinois, indiens) et le Lake Gardens, poumon vert de la ville.

« KL », comme disent les habitués, offre un melting-pot de peuple malais et de minorités asiatiques issues d'émigration.

On dine indien dans Brickfields, chinois dans Petaling Street, malais sur Jalan Raja Muda Musa, chinois et thaï dans l'invraisemblable Jalan Alor.

Cette rue en pente, dans laquelle la foule s'attable aux terrasses de dizaines de restaurants installés à touche-touche, exhale le parfum des grillades de poulet, de porc, les effluves suaves de yue sang (plat à base de poisson frais).

 
Avoir froid dans les Cameron Highlands

A KL, la modernité côtoie la tradition. Les tours jumelles Petronas dominent le quartier malais de Kampung Bharu et ses maisons en bois villageoises.

Les grands bâtiments coloniaux de Merdeka Square contrastent avec la flamboyance de malls commerciaux dernier cri, tel Pavillion.

Le tout dans l'odeur des marchés alimentaires, les vapeurs d'encens des temples hindous, le sourire des femmes voilées et la petite musique de l'appel à la prière musulmane, combinée avec celle des cloches d'églises catholiques.

Le nord de la péninsule offre d'autres surprises. Dans ce pays au climat toujours moite, il est presque possible d'avoir froid, comme dans les Cameron Highlands, jardin maraîcher de Malaisie.

Sur ces hauteurs, le thé y est roi, dans deux exploitations immenses. Elles rappellent l'influence anglaise, alors que poussent aussi légumes et fraises, cultivées hors sol par des ouvriers agricoles népalais.

 
Georgetown, classée au patrimoine mondial

Au nord du détroit de Malacca, l'île de Penang ravive le souvenir des comptoirs coloniaux.

Les Anglais y furent maîtres pendant plus de deux siècles et l'on se demande encore comment ils ont pu supporter pareille chaleur étouffante…

Incroyable Penang, dont le quartier ancien de sa capitale, Georgetown, est classé depuis 2008 au patrimoine mondial par l'Unesco.

La vieille ville cosmopolite regorge de demeures coloniales à étages, façades restaurées ou décaties, les rez-de-chaussée étant occupés par des commerces.

En bord de mer, des passerelles habitées (les jetties) sont bordées de maisons sur pilotis colorées, dans lesquelles vit une communauté chinoise.

Le soir, la cuisine de rue atteint des sommets. Voilà qui ne devrait pas déplaire aux visiteurs français…

Rédigé par Jean-François RUST sur www.tourmag.com le 13/08/2015
Plus d'informations sur www.tourism.gov.my

La Chine dévalue le yuan pour la troisième journée consécutive

La Chine a abaissé jeudi de plus de 1 % le taux de référence du yuan face au dollar, une forte réduction pour le troisième jour consécutif, accentuant ainsi la dévaluation de sa monnaie.
 
Pour le troisième jour consécutif, la Chine a abaissé jeudi 13 août le taux de référence de sa monnaie, le yuan, face au dollar.
 
L'institution a réduit cette semaine de façon drastique ce taux de référence, déjà abaissé de presque 2 % mardi matin, puis d'environ 1,6 % mercredi. C'est la plus brutale dépréciation enregistrée par la monnaie chinoise depuis plus de deux décennies et la mise en place par Pékin du système de change actuel.
 
Cette soudaine dévaluation a été largement perçue comme un puissant effort de Pékin pour revigorer son commerce extérieur et stimuler une activité en plein ralentissement, et a intensifié brusquement les inquiétudes sur la santé vacillante de l'économie chinoise. Cela a fait l'effet d'un coup de tonnerre, en pleine torpeur estivale, pour les places boursières mondiales et les marchés des matières premières, qui ont trébuché de concert, angoissés de voir caler un pays moteur de l'économie mondiale.
 
De son côté, la banque centrale chinoise avait assuré mardi qu'elle opérait simplement un "ajustement une fois pour toutes" de la façon de calculer le taux-pivot du yuan pour prendre davantage en compte les fluctuations du marché des changes. Et que les dépréciations successives depuis mardi ne seraient que la conséquence de ce nouveau mécanisme.
 
Mais une dépréciation prolongée et importante du yuan pourrait se révéler à double tranchant, en encourageant les fuites de capitaux hors de Chine, en renchérissant le coût des importations du pays et en gonflant le poids des dettes en dollars des entreprises chinoises.
 
Sur www.france24.com le 13/08/2015

Voyage : ce que pensent les Français de l'Asie

La dernière étude publiée par la société TCI Research met en lumière les raisons pour lesquelles les Français partent Asie. Le critère qui arrive en première position est sans surprise : l'accueil des habitants.

Difficile de rentrer d'Asie sans avoir un pincement au cœur. Le contact avec la population de ce beau continent est indélébile. Par ailleurs, les Français mettent en deuxième critère de choix la sécurité du territoire. Viennent ensuite d'autres sujets comme la beauté des paysages, la qualité de l'hébergement, les conditions de visite ainsi que la qualité des sites et des monuments à voir.

Selon les Français interrogés, le continent asiatique est plus sécuritaire que l'Afrique ou l'Amérique Latine. Dans le détail, les pays les plus sûrs sont Singapour, la Thaïlande et le Japon. Le Pays du Sourire garde une large place dans le cœur des voyageurs malgré les derniers événements qui se sont déroulés dans le pays.

Le 13/08/2015 sur www.easyvoyage.com

Le Kazakkhstan sera membre de l'OMC

Une fois de plus, un événement a marqué une victoire retentissante de la diplomatie du Kazakhstan. L'adhésion du Kazakhstan à l'Organisation mondiale du commerce est une nouvelle étape concrète de ce pays d'Asie centrale, sur la voie de l'intégration.

Et bien qu'il ne soit pas encore un membre officiel du système commercial mondial, nous pouvons dire que c'est du pareil au même. En signant le Protocole de Genève de l'adhésion du Kazakhstan à l'OMC, le président kazakh Noursoultan Nazarbaïev et le chef de la direction de l'Organisation mondiale du commerce Roberto Azevedo, ont ainsi mis un terme à plus de 19 ans de négociations. Plus de 90% du chiffre d'affaires du commerce extérieur du Kazakhstan est en relation avec les pays membres de l'OMC. Ceci élargi considérablement la géographie des relations commerciales. Si dans le milieu des années 90, le pays exportait seulement vers l'ancienne Union soviétique, aujourd'hui, il relie le flux de marchandises de 185 pays.

Toutefois, les créateurs du "corps économique mondial" visant à réglementer le commerce international à l'aube de son existence, étaient guidés par des critères tels que la confiance, la prévisibilité, la sécurité et la transparence. Lorsque, en 1947, 23 États ont signé un accord général sur les tarifs douaniers et le commerce, ils ont créé un ensemble de règles visant à simplifier le commerce. Au fil des ans, les règles ont été améliorées et complétées, modifiées, et , en 1990, les pays qui ont adhéré au GATT étaient au nombre de 90 et en 1995 a été créé l'Organisation mondiale du commerce, lequel institut international a succédé au GATT dans la libéralisation et la justice commerciales.

Au fil des ans, dans le même temps que le Kazakhstan négociait avec les pays membres de l'OMC, deux douzaines d'Etats sont entrés dans l'organisation. Mais ce temps n'a pas été gaspillé, car les parties ont eu le temps de discuter des avantages et des inconvénients de l'adhésion à l'OMC pour l'économie du Kazakhstan et les experts ont pu analyser les conséquences possibles de l'adhésion du Kazakhstan au réseau mondial du commerce.

Il est clair que l'adhésion à l'OMC implique des coûts et des avantages.. L'Adhésion à l'Organisation mondiale du commerce est un processus ardu, difficile, coûteux et très long, parce que le pays doit changer ses tarifs et ses instruments de régulation du commerce. Les changements auront une incidence sur la réglementation pour soutenir les producteurs nationaux, y compris les travailleurs ruraux, ainsi que les conflits juridiques qui devront se conformer aux termes de l'Accord de l'OMC.

Les détracteurs de l'adhésion à l'OMC du Kazakhstan sont convaincus que grâce à l'ouverture de la frontière, le marché local sera inondé de produits bon marché. Ils disent également que les produits des rares fabricants locaux devront se conformer aux normes internationales. Mais ceci ne correspond pas à la réalité et que les prix des marchandises Kazakhes soient tirés vers le bas est difficile à croire, parce qu'ils seront toujours livrés au cœur de l'Eurasie.

Bien sûr, ceux qui sont à droite pensent que le travail local nécessitera un recyclage. Mais le temps ne fait pas peur au peuple du Kazakhstan.

En conséquence économique de l'adhésion, l'OMC continuera à jouer un rôle dans les réformes internes et les changements. Autrement dit, le processus d'adhésion sera positif si le pays réforme sa politique économique nationale. Lorsque, dans le milieu de l'été, il a été annoncé l'achèvement des négociations de l'adhésion du Kazakhstan à l'OMC, Noursoultan Nazarbaïev a noté que l'adhésion à cette organisation ouvre de nouveaux horizons pour l'économie. Il fournit aux entreprises l'accès aux marchés étrangers, les consommateurs auront un grand choix de produits et de services. Le Kazakhstan est de plus en plus attrayant pour les investisseurs étrangers et nationaux, c'est l'occasion de créer de nouvelles industries et des emplois.

Selon son président, le Kazakhstan vise à diversifier son économie et éviter sa dépendance des matières premières. Aujourd'hui, 54% du PIB du pays est fournit par le secteur des services, auquel il est accordé une grande importance. Il concerne les secteurs de la finance, des télécommunications, de la construction, de l'énergie et des transports. La libéralisation des services financiers à l'OMC aura lieu simultanément avec le processus de création du centre financier international "Astana", qui peut être la base de l'infrastructure bancaire dans le pays, et à l'avenir, le centre financier de la région. Le Kazakhstan vise à devenir une partie active des échanges mondiaux. A cet effet, il a créé un corridor de transport stratégique reliant les plus grands marchés. Cela révèle un potentiel de transit unique, pour le plus grand intérêt de l'économie nationale et des marchés internationaux.

Le Kazakhstan est attaché aux principes du libre-échange et d'ouverture des échanges, sans discrimination entre les membres de l'organisation. Grâce à l'Organisation mondiale du commerce, les autorités du Kazakhstan peuvent réaliser leur d'ambition et leur désir d'atteindre le niveau international, en devenant l'un des acteurs à part entière de l'espace géopolitique. Cette Adhésion à l'OMC apportera une augmentation des investissements dans l'économie en plein essor de l'Etat. Le Kazakhstan ne peut pas éviter le processus de mondialisation, et être membre de l'OMC est une autre étape vers une intégration réelle.

L'adhésion du Kazakhstan à l'OMC prouve une fois encore qu'il est possible de construire une société démocratique et une économie transparente. Ce n'est pas un accident si Roberto Azevedo, directeur général de l'OMC, a agréé l'adhésion du Kazakhstan et créé cet l'événement historique.

Ceci est vraiment un jour historique pour le Kazakhstan et l'OMC. Les avantages de l'adhésion sont la création de nouveaux emplois, l'augmentation des revenus, l'amélioration du niveau de vie. Pour le Kazakhstan c'est une reconnaissance de ses efforts et de m'accomplissement de ses objectifs atteints au cours des dernières années. C'est le résultat logique d'un programme de réforme globale, un message à travers le monde disant que le Kazakhstan est ouvert aux affaires. C'est un jour mémorable pour l'OMC. « L'adhésion du Kazakhstan ajoute une voix forte qui fera autorité dans nos discussions, et rapprochera l'organisation au plus proche du cœur de l'Asie centrale » a déclaré le directeur général de l'OMC.

En fait celle qui bénéficiera le plus de cette adhésion à l'OMC est l'organisation elle-même. La position stratégique de ce pays offre des avantages considérables pour améliorer les relations commerciales entre les pays européens et asiatiques. Pour le  Kazakhstan, c'est la promesse d'un énorme bond dans son développement et pour les partenaires commerciaux et économiques des pays d'Asie centrale c'est se voir ouvert de nouvelles opportunités et perspectives. Ce n'est pas un secret que les pays membres de l'OMC considèrent le Kazakhstan comme un pont entre l'Est et l'Ouest.

lundi 10 août 2015

Le Konjac, secret minceur venu d'Asie


 
Un coupe-faim qui a tout (ou presque) d'une pâte ? Vous en rêviez, ils l'ont fait ! Très peu calorique, le Konjac est une plante qui se consomme en pâte, en grain ou en gélule. Enquête sur cet aliment minceur tout droit venu d'Asie.

Le Konjac et ses vertus minceur

Originaire des terres d'Asie, le Konjac est une plante de la famille des Araceae qui pousse dans les zones forestières du continent. Très faible en calories, le Konjac est utilisé comme coupe-faim dans certains programmes minceurs. Si une portion de féculents contient plus ou moins 200 calories, une portion de Konjac n'en contient qu'une quinzaine. En somme, le Konjac s'utilise comme un féculent mais avec 90% de calories en moins. Alors forcément, ça fait rêver ! Il fait d'ailleurs partie des rares aliments à pouvoir afficher la mention "perte de poids", accordée par les autorités européennes.
 
Oui, mais pourquoi est-il qualifié d'aliment "coupe-faim" ? Riche en fibres, le Konjac est entre autres composé d'une fibre soluble : le glucomannane. Au contact d'un liquide, lorsque vous buvez de l'eau par exemple, le Konjac l'absorbe, se gonflant instantanément dans votre estomac, et vous procurant cette sensation de satiété presque imminente. Cette fibre est même capable d'absorber jusqu'à 100 fois son volume d'eau. Après quoi le Konjac devient une sorte de gel visqueux, piégeant les graisses et le sucre.
 
Le Konjac est-il dangereux ?
 
Si en plus des ses vertus minceur le Konjac est efficace contre le cholestérol et pour éliminer les toxines, il est toutefois conseillé de ne pas en abuser. Gonflant dans l'estomac, il réduit la place destinée aux autres aliments. Une trop forte consommation de Konjac pourrait donc engendrer une dilatation de l'estomac (et donc une prise de poids suite à l'arrêt de sa consommation), ainsi que des ballonnements. Il est également déconseillé aux tous jeunes enfants, ayant un estomac bien plus petit que celui des adultes.
 
En revanche, interdits en France, les bonbons gélifiés au Konjac sont extrêmement dangereux. Gonflant et durcissant dans l'estomac, ces bonbons ont déjà causé certains cas de décès, notamment en Asie où le Konjac est très populaire.

Le Konjac sous toutes ses formes

Au premier abord, le Konjac se présente sous la forme d'une racine. Mais dans nos assiettes, il sait se montrer bien plus appétissant ! Après que son tubercule eut été réduit en poudre, le Konjac se retrouve ensuite transformé en shirataki (une sorte de vermicelles), en kishimen (se rapprochant davantage des tagliatelles) ou bien en gohan (des petites perles ressemblant à des grains de riz). Enfin question saveur, le Konjac reste neutre, et s'imprègne parfaitement du goût des aliments et des épices auxquelles il est mélangé..
 
Lorsqu'il est utilisé comme coupe-faim, le Konjac se consomme sous forme de gélules. Vendues en pharmacie, celles-ci doivent être ingérées à raison d'une à deux gélules (ou sachets) par prise, une heure à 30 minutes avant le repas, accompagnées d'un grand verre d'eau, et ce, une à deux fois par jour. L'avantage des gélules est qu'elles ne se dilatent qu'une fois arrivées dans l'estomac, permettant ainsi d'éviter tous problèmes d'obstruction.

Quelques idées de recettes à base de Konjac

Les shiratakis sautées à la japonaise de Léa Nature
  • 100g de shirataki
  • 100g d'aiguillettes de poulet
  • 1/2 boite de pousses de haricots mungo
  • 1 petit oignon blanc
  • 50g de carottes
  • 1 c. à soupe de sauce soja quelques graines de sésame
Faire cuire les shiratakis 2 min à l'eau bouillante. Dans un wok bien chaud, faire réduire la sauce soja avant d'y ajouter les oignons, le poulets, les pousses de haricots et les carottes en dés. Terminer par des shiratakis et laisser cuire quelques minutes. Avant de servir, décorer de quelques graines de sésame.
 
Les kishimen au saumon et au citron de Fourchette et Bikini
  • 400 g de tagliatelles de Konjac
  • 4 belles tranches de saumon fumé
  • 120 g de fromage à la crème allégé (type Philadelphia Light©)
  • 4 cuillères à soupe de lait écrémé
  • 2 c. à soupe d’huile d’olive, du jus citron
  • Quelques brins de ciboulette fraîche du sel et du poivre
Dans une casserole à feu très doux, faire chauffer sans faire bouillir le fromage frais, le saumon fumé coupé en lanières, l’huile d’olive, le jus de citron et la ciboulette ciselée. Ajouter le lait, du sel, du poivre et mélanger jusqu'à obtention d'une sauce onctueuse. Rincer les tagliatelles de Konjac à l’eau claire et les faire tremper 1 minute dans une casserole d’eau bouillante. Égoutter les tagliatelles et les mélanger à la sauce au saumon fumé.
 
Par Lola Talik sur www.marieclaire.fr le 10/08/2015

vendredi 7 août 2015

Turquie : « Cessez tout appui militaire à l’ISIL »

   Lors d'une réunion avec l'ambassadeur turc, le président russe Vladimir Poutine a présenté un ultimatum verbal exigeant la fin immédiate du soutien de la Turquie envers l'ISIL et des violations de la souveraineté de la Syrie. Ce faisant, après des semaines d'escalade de l'OTAN qui manœuvre contre cette nation assiégée, Poutine a tracé une ligne rouge autour de la Syrie.

    Dans une démarche surprenante, le président russe Vladimir Poutine a fustigé le président turc Recep Erdogan, le qualifiant de « dictateur » et menaçant de rompre tout lien diplomatique avec la Turquie à cause de ce que M. Poutine affirme être le soutien incessant de M. Erdogan à l'organisation terroriste ISIL.

    On pense que cela vient en réponse à l'affirmation de M. Erdogan, passée hier dans la presse occidentale, selon laquelle Poutine lui aurait dit que la Russie ne va plus soutenir la Syrie dans sa guerre contre Al-Qaïda, l'ISIL et leurs organisations affiliées, soutenues par l'Ouest.

    Poutine a fait venir Umit Yardim, ambassadeur turc à Moscou, au Kremlin, pour ce qui se révèle être un remontage de bretelles de deux heures avec des accusations enflammées retournées à Poutine par l'ambassadeur turc. Voici la meilleure traduction des déclarations clés faites par Poutine :

    Dites à votre dictateur Erdogan d'aller en enfer et que, s'il n'arrête pas son soutient bien établi et facilement prouvé à l'ISIL, la Russie rompra toute relation diplomatique. Nous sommes prêts à transformer la Syrie en grand Stalingrad pour la Turquie et ses alliés saoudiens et leur petit gang vicieux d'Hitler.

    S'en prenant au coup d'État militaire en Egypte tout en tentant dans le même temps de renverser le gouvernement élu de Syrie, votre petit dictateur est un hypocrite. Dans l'état actuel, la Chine, l'Iran et la Russie garantiront la survie de la Syrie. 

    Dans un article du Moscow Times, une publication contrôlée par Booz Allen Hamilton, sous-traitant de la CIA, une version différente est donnée, avec l'ambassadeur Yardim conspuant Poutine et rendant la Russie responsable de tous les maux de la Syrie. En tant qu'organisme de presse appartenant illégalement à l'étranger, le Moscow Times sera vendu à des propriétaires russes par décret du gouvernement. Le changement de propriétaire se fera en septembre 2015. 

    La réunion aurait duré plus de deux heures et se serait tenue à huis clos. La version que nous avons des déclarations faites a été divulguée par des sources proches du président Poutine. Nous pensons que les déclarations citées ci-dessus doivent être considérées comme un ultimatum.

    Hier, le président Obama a annoncé que les États-Unis fourniraient un soutien aérien aux djihadistes combattant en Syrie qu'ils ont formés. Le communiqué de la Maison Blanche pourrait bien avoir été déformé par le Wall Street Journal, qui appartient à Murdoch. Ce journal, dans un autre cas de « dérive de mission », a cité des sources anonymes douteuses du Pentagone qui embellissent la déclaration du président en incluant des attaques aériennes contre les forces d'Assad.

    Il est très possible que le non-respect de la demande de la Maison Blanche, jusqu'à tôt ce matin à l'heure de Washington, de rétracter l'article du WSJ, puisse avoir été un facteur contribuant à la fureur de Poutine. Depuis que Murdoch a acheté la publication en 2011, le Wall Street Journal est largement devenu un organe appuyant les intrigues de Netanyahu.

    Netanyahu s'est longtemps considéré lui-même comme le futur vainqueur de toute confrontation militaire entre Russie, Chine et OTAN, Japon.

L'affaire se corse

    Autre facteur ayant possiblement favorisé à l'agressivité de Poutine envers Erdogan, la question du vol MH17 de la compagnie malaisienne abattu au-dessus de l'Ukraine. La semaine dernière, la Russie a opposé son veto au Conseil de sécurité des Nations Unies, contre une démarche visant à créer un tribunal d'investigation exceptionnel pour statuer sur la question en se fondant sur les résultats de l'enquête néerlandaise (OTANesque) qui ne sont toujours pas diffusés.

    Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, a dit clairement n'avoir aucune confiance en une enquête dirigée par l'OTAN ; la Russie considérant cela comme une tentative occidentale pour interpréter à sa manière ce que la Russie considère comme un attentat terroriste sous fausse bannière soutenu par Kiev dans le contexte de la propagande victorieuse contre la Russie.

    La Russie comprend bien la tentative persistante d'attribuer la chute du vol MH17 à un missile russe BUK, bien qu'aucune preuve étayant ce scénario n'existe, seule la presse occidentale y ayant adhéré sans broncher.

    La Russie a tenté de présenter des preuves avalisées par des enquêteurs scientifiques allemands, selon lesquelles le MH17 a été abattu par un SU25 basé à Kiev, qui a été vu par de multiples radars se rapprocher du Boeing 777 immédiatement avant sa chute. L'Ouest a refusé de considérer ces preuves, tout comme il avait refusé d'admettre les preuves d'usage d'armes chimiques par la Turquie contre des civils à l'intérieur de la Syrie.

    En 2012, les enquêteurs russes ont tenté de présenter une preuve scientifique d'usage de gaz sarin turc par les forces al Nusra près d'Alep. L'Ouest a refusé d'examiner la preuve, même quand des procureurs turcs ont ordonné l'arrestation de deux ressortissants turcs et des terroristes étrangers sponsorisés qui exploitaient une production de sarin dans des installations en Turquie.
    Ce n'est que quand la possibilité d'une confrontation militaire entre USA et Russie est devenue réalité, que le président Obama a accepté la version syrienne des événements. Dans son livre, The Red Line and the Rat Line, Seymour Hersh, journaliste d'investigation, a décrit cette confrontation et le rôle de M. Erdogan dans l'usage de gaz sarin contre des civils syriens.

    En juin 2015, Erdogan n'a pu obtenir de majorité à une élection nationale ; une influence d'Erdogan sur un large vote de l'opposition kurde. Donnant de la crédibilité à l'affirmation du président Poutine sur la dictature de M. Erdogan, ce dernier a continué à gouverner sans former de gouvernement.

    On estime qu'au moins 25.000 combattants de l'ISIL ont transité par la Turquie pour passer en Syrie et en Irak depuis 2011. Ces 18 derniers mois, un certain nombre d'officiers turcs ont été abattus ou capturés sur le sol syrien. En outre, la plupart des combattants de l'ISIL et d'al Nusra capturés par les forces syriennes, kurdes et irakiennes, ont révélé l'entière complicité de la Turquie dans leurs opérations terroristes.

    Il convient de noter que l'attentat terroriste du 20 juin 2015, exécuté prétendument par l'ISIL contre les opposants politiques kurdes d'Erdogan dans la ville de Suruc, a servi à fournir une justification à l'attaque aérienne turque contre la Syrie et l'Irak. La Turquie a effectué des centaines de sorties aériennes contre des villages kurdes et donné un appui aérien aux terroristes de l'ISIL combattant contre les forces kurdes du PKK et du GPJ (YPG). 

    Un autre fait majeur implique une foule de changement dans les relations saoudiennes au Moyen-Orient. Aujourd'hui, dans un article de Fars News Agency à Téhéran, nous apprenons ce qui suit :

    Selon des sources bien informées, dans le contexte de l'initiative russe visant à favoriser le rapprochement Arabie-Syrie, le chef du Renseignement du KSA pourrait se rendre à Damas fin août.

    Selon Al-Manar, plus de 200 Saoudiens ont été arrêtés par les autorités syriennes pour leurs activités terroristes, tandis que 700 autres ont rejoint les groupes miliciens qui combattent l'armée.

    Les sources ont ajouté que la partie russe a réussi à convaincre les dirigeants saoudiens qu'il est d'importance majeure pour tous les pays de la région de combattre l'ISIL et tous les groupes terroristes.

    Toujours selon les sources, la Russie considère que la préservation du triangle Arabie-Syrie-Égypte assurera la situation politique et la sécurité au Moyen-Orient et que, si les groupes terroristes parviennent à détruire cette situation, le terrorisme envahira toute la région et atteindra l'Europe.

    Les sources notent que la convergence Arabie-Syrie devrait produire des résultats fructueux, bien qu'il faille du temps à KSA pour organiser ses fichiers internes en préparation d'un changement stratégique.

L'échec de M. Erdogan

    Avec les mouvements de l'OTAN dans la région, y compris les armes de défense aérienne [en transit] pour la Lettonie, la militarisation de la Pologne et le silence de l'Amérique sur les perpétuelles violations par Kiev des accords de paix de Minsk, M. Poutine pourrait bien avoir choisi Erdogan comme « ventre mou » de l'OTAN. Avec les problèmes de politique intérieure de M. Erdogan et son éventuelle complicité dans les attentats terroristes sous fausse bannière montés contre ses rivaux politiques, la guerre civile en Turquie est une possibilité tout à fait réelle.

    La semaine dernière, avec l'OTAN votant pour soutenir « sans se poser de question » les actions turques contre l'Irak et la Syrie, Poutine pourrait bien se rembourser de 14 ans de bellicisme irraisonné de la part des États-Unis.


Par Gordon Duff sur Veterans Today, le 4 août 2015
Traduction Petrus Lombard

mardi 4 août 2015

En Asie, les pluies de mousson et les inondations tuent des centaines de personnes

 
L’Inde, le Pakistan, le Vietnam et la Birmanie sont confrontés depuis plusieurs semaines à des pluies de mousson très intenses qui provoquent inondations et glissements de terrain et ont déjà causé la mort de centaines de personnes.
 
Les autorités indiennes ont annoncé que plus de 180 personnes avaient trouvé la mort en raison des fortes pluies amenées par le cyclone Komen. Selon le ministre de la gestion d’Etat, dans le Bengale occidental, « 5 600 villages ont été touchés par les inondations et près de 1,2 million de personnes ont été déplacées dans des camps ». Au Pakistan, où 118 personnes sont mortes, plus de 850 000 ont été affectées par les inondations.
 
Dans le nord du Vietnam, les sauveteurs luttent contre des glissements de terrain autour de mines de charbon inondées, proches du site touristique de la baie d’Halong, classée par l’Unesco. Vingt-trois personnes ont été tuées, dont deux familles englouties par des boues toxiques.
 
Les Nations unies « préoccupées » par la situation en Birmanie
 
En Birmanie, des pluies diluviennes ont provoqué ces derniers jours une montée des eaux rapide et plusieurs glissements de terrain, qui ont détruit des milliers de maisons, de terres agricoles, de ponts et de routes. Le gouvernement a déclaré vendredi l’état de catastrophe naturelle dans quatre Etats ou région du centre et de l’ouest du pays, où les habitants ont dû fuir les eaux à bord de canots et de radeaux de fortune.
 
Est notamment touché l’Etat Rakhine, dans l’ouest du pays, où 140 000 personnes vivent dans des camps, surtout des Rohingya, des musulmans déplacés à la suite de heurts meurtriers qui les ont opposés à des bouddhistes.
 
Les Nations unies se sont déclarées « préoccupées » par la situation en Birmanie, qui pourrait être bien plus critique que ne le montrent les premiers bilans, qui font état jusqu’ici de 46 morts et de 210 000 personnes déplacées. Mardi, les autorités ont d’ailleurs admis avoir tardé à réagir. « La faible réponse du gouvernement à la catastrophe a conduit à des malentendus lors des efforts d’évacuation », a ainsi reconnu le porte-parole du gouvernement – une concession exceptionnelle de la part du pouvoir birman.
 
Le ministre de l’information a également admis que l’aide arrivait au compte-goutte dans certaines zones, et qu’il s’agissait de la pire catastrophe depuis un siècle pour quelques régions.

Sur www.lemonde.fr le 04/08/2015