samedi 15 août 2015
Kazakhstan : Une noble ambition pour l'ONU
vendredi 14 août 2015
Explosions en Chine: le bilan monte à 85 morts
Vingt-et-un pompiers figurent parmi les morts, a indiqué le responsable adjoint de la propagande de la ville lord d'une conférence de presse.
Les autorités n'ont pas donné d'explications sur les causes des déflagrations. Elles ont déclaré ne pas savoir exactement ce qui était entreposé sur le site, qui appartient toutefois à une entreprise spécialisée dans les produits chimiques très dangereux.
Une équipe de 217 militaires spécialistes des armes nucléaires, bactériologiques et chimiques a entamé jeudi des opérations de nettoyage sur place.
La catastrophe a rappelé le piètre bilan de la deuxième économie mondiale en termes de sécurité industrielle, les réglementations étant souvent ignorées pour des raisons de rentabilité et leur mise en œuvre contrôlée de façon laxiste.
En juillet, 15 personnes avaient été tuées et plus de dix autres blessées dans l'explosion d'un site illégal de stockage de feux d'artifice dans le Hebei (nord).
En août 2014, 146 personnes (selon un bilan officiel ultérieur) avaient trouvé la mort dans l'explosion d'une usine de pièces automobiles à Kunshan près de Shanghai.
Sur www.lapresse.ca le 14/08/2015
Les excuses de Shinzo Abe pour la guerre d'agression japonaise en Asie
jeudi 13 août 2015
Malaisie : l’Asie en mode condensé
Méconnu en France, le pays offre une vision synthétique du monde asiatique. Avec ses bâtiments coloniaux, sa cuisine remarquable, ses plages et la jungle de Bornéo, il garantit un voyage d'émotions, sur fond de riche mosaïque culturelle.
Fleuve Kinabatangan, Bornéo, peu avant la tombée de la nuit.
L'averse tropicale est arrivée d'un coup, précédée d'un bref crépitement sur la canopée.
Les nuages vomissent une pluie chaude et dense. Le retour au lodge s'impose. Guidée par un pilote expert, l'embarcation fend le mur d'eau sur le fleuve boueux, évitant les bois flottants dérivant dangereusement.
Cette séquence météo, les touristes venus visiter l'Etat du Sabah, à Bornéo, la connaîtront sûrement.
Malgré la déforestation massive au profit des palmiers à huile, la région est encore fantasmée pour sa jungle.
Il en reste des pans entiers, comme de part et d'autres des grands fleuves. Et qui dit navigation en forêt, sous un ciel souvent lourd, dit possibilité d'observer la faune…
Des orangs-outans en liberté
Sur le Kinabatangan, l'œil de lynx du capitaine fait des merveilles. Grâce à lui, nous observons nasiques, macaques, aigles, « calaos rhinocéros », varans et, last but not least, des orangs-outans, au faite des arbres.
Fascinant primate. Sa taille et sa tête brune encadrées de toison rousse lui donnent un air profondément humain.
L'apparition inattendue d'une femelle adulte à moins de trois mètres, dans le Rainforest Discovery Center, à Sepilok, restera un souvenir mémorable.
Autre exclusivité : le singe nasique. Ce primate au nez long et « grotesque », excellent nageur et voltigeur, s'observe dans la nature et au Labuk Bay Probocsis Monkey Sanctuary, une exploitation de palmiers à huile qui s'est donnée bonne conscience en créant une réserve.
L'ours malais est plus mystérieux encore. Fourrure noire et collier jaune, c'est la plus petite espèce de plantigrade au monde.
On peut le voir évoluer dans le récent et passionnant centre de réhabilitation, à Sepilok.
A Kuala Lumpur, un melting-pot communautaire
« KL », comme disent les habitués, offre un melting-pot de peuple malais et de minorités asiatiques issues d'émigration.
On dine indien dans Brickfields, chinois dans Petaling Street, malais sur Jalan Raja Muda Musa, chinois et thaï dans l'invraisemblable Jalan Alor.
Cette rue en pente, dans laquelle la foule s'attable aux terrasses de dizaines de restaurants installés à touche-touche, exhale le parfum des grillades de poulet, de porc, les effluves suaves de yue sang (plat à base de poisson frais).
Les grands bâtiments coloniaux de Merdeka Square contrastent avec la flamboyance de malls commerciaux dernier cri, tel Pavillion.
Le tout dans l'odeur des marchés alimentaires, les vapeurs d'encens des temples hindous, le sourire des femmes voilées et la petite musique de l'appel à la prière musulmane, combinée avec celle des cloches d'églises catholiques.
Le nord de la péninsule offre d'autres surprises. Dans ce pays au climat toujours moite, il est presque possible d'avoir froid, comme dans les Cameron Highlands, jardin maraîcher de Malaisie.
Sur ces hauteurs, le thé y est roi, dans deux exploitations immenses. Elles rappellent l'influence anglaise, alors que poussent aussi légumes et fraises, cultivées hors sol par des ouvriers agricoles népalais.
Les Anglais y furent maîtres pendant plus de deux siècles et l'on se demande encore comment ils ont pu supporter pareille chaleur étouffante…
Incroyable Penang, dont le quartier ancien de sa capitale, Georgetown, est classé depuis 2008 au patrimoine mondial par l'Unesco.
La vieille ville cosmopolite regorge de demeures coloniales à étages, façades restaurées ou décaties, les rez-de-chaussée étant occupés par des commerces.
En bord de mer, des passerelles habitées (les jetties) sont bordées de maisons sur pilotis colorées, dans lesquelles vit une communauté chinoise.
Le soir, la cuisine de rue atteint des sommets. Voilà qui ne devrait pas déplaire aux visiteurs français…
Rédigé par Jean-François RUST sur www.tourmag.com le 13/08/2015
La Chine dévalue le yuan pour la troisième journée consécutive
Voyage : ce que pensent les Français de l'Asie
La dernière étude publiée par la société TCI Research met en lumière les raisons pour lesquelles les Français partent Asie. Le critère qui arrive en première position est sans surprise : l'accueil des habitants.
Difficile de rentrer d'Asie sans avoir un pincement au cœur. Le contact avec la population de ce beau continent est indélébile. Par ailleurs, les Français mettent en deuxième critère de choix la sécurité du territoire. Viennent ensuite d'autres sujets comme la beauté des paysages, la qualité de l'hébergement, les conditions de visite ainsi que la qualité des sites et des monuments à voir.
Selon les Français interrogés, le continent asiatique est plus sécuritaire que l'Afrique ou l'Amérique Latine. Dans le détail, les pays les plus sûrs sont Singapour, la Thaïlande et le Japon. Le Pays du Sourire garde une large place dans le cœur des voyageurs malgré les derniers événements qui se sont déroulés dans le pays.
Le Kazakkhstan sera membre de l'OMC
Et bien qu'il ne soit pas encore un membre officiel du système commercial mondial, nous pouvons dire que c'est du pareil au même. En signant le Protocole de Genève de l'adhésion du Kazakhstan à l'OMC, le président kazakh Noursoultan Nazarbaïev et le chef de la direction de l'Organisation mondiale du commerce Roberto Azevedo, ont ainsi mis un terme à plus de 19 ans de négociations. Plus de 90% du chiffre d'affaires du commerce extérieur du Kazakhstan est en relation avec les pays membres de l'OMC. Ceci élargi considérablement la géographie des relations commerciales. Si dans le milieu des années 90, le pays exportait seulement vers l'ancienne Union soviétique, aujourd'hui, il relie le flux de marchandises de 185 pays.
Toutefois, les créateurs du "corps économique mondial" visant à réglementer le commerce international à l'aube de son existence, étaient guidés par des critères tels que la confiance, la prévisibilité, la sécurité et la transparence. Lorsque, en 1947, 23 États ont signé un accord général sur les tarifs douaniers et le commerce, ils ont créé un ensemble de règles visant à simplifier le commerce. Au fil des ans, les règles ont été améliorées et complétées, modifiées, et , en 1990, les pays qui ont adhéré au GATT étaient au nombre de 90 et en 1995 a été créé l'Organisation mondiale du commerce, lequel institut international a succédé au GATT dans la libéralisation et la justice commerciales.
Au fil des ans, dans le même temps que le Kazakhstan négociait avec les pays membres de l'OMC, deux douzaines d'Etats sont entrés dans l'organisation. Mais ce temps n'a pas été gaspillé, car les parties ont eu le temps de discuter des avantages et des inconvénients de l'adhésion à l'OMC pour l'économie du Kazakhstan et les experts ont pu analyser les conséquences possibles de l'adhésion du Kazakhstan au réseau mondial du commerce.
Il est clair que l'adhésion à l'OMC implique des coûts et des avantages.. L'Adhésion à l'Organisation mondiale du commerce est un processus ardu, difficile, coûteux et très long, parce que le pays doit changer ses tarifs et ses instruments de régulation du commerce. Les changements auront une incidence sur la réglementation pour soutenir les producteurs nationaux, y compris les travailleurs ruraux, ainsi que les conflits juridiques qui devront se conformer aux termes de l'Accord de l'OMC.
Les détracteurs de l'adhésion à l'OMC du Kazakhstan sont convaincus que grâce à l'ouverture de la frontière, le marché local sera inondé de produits bon marché. Ils disent également que les produits des rares fabricants locaux devront se conformer aux normes internationales. Mais ceci ne correspond pas à la réalité et que les prix des marchandises Kazakhes soient tirés vers le bas est difficile à croire, parce qu'ils seront toujours livrés au cœur de l'Eurasie.
Bien sûr, ceux qui sont à droite pensent que le travail local nécessitera un recyclage. Mais le temps ne fait pas peur au peuple du Kazakhstan.
En conséquence économique de l'adhésion, l'OMC continuera à jouer un rôle dans les réformes internes et les changements. Autrement dit, le processus d'adhésion sera positif si le pays réforme sa politique économique nationale. Lorsque, dans le milieu de l'été, il a été annoncé l'achèvement des négociations de l'adhésion du Kazakhstan à l'OMC, Noursoultan Nazarbaïev a noté que l'adhésion à cette organisation ouvre de nouveaux horizons pour l'économie. Il fournit aux entreprises l'accès aux marchés étrangers, les consommateurs auront un grand choix de produits et de services. Le Kazakhstan est de plus en plus attrayant pour les investisseurs étrangers et nationaux, c'est l'occasion de créer de nouvelles industries et des emplois.
Selon son président, le Kazakhstan vise à diversifier son économie et éviter sa dépendance des matières premières. Aujourd'hui, 54% du PIB du pays est fournit par le secteur des services, auquel il est accordé une grande importance. Il concerne les secteurs de la finance, des télécommunications, de la construction, de l'énergie et des transports. La libéralisation des services financiers à l'OMC aura lieu simultanément avec le processus de création du centre financier international "Astana", qui peut être la base de l'infrastructure bancaire dans le pays, et à l'avenir, le centre financier de la région. Le Kazakhstan vise à devenir une partie active des échanges mondiaux. A cet effet, il a créé un corridor de transport stratégique reliant les plus grands marchés. Cela révèle un potentiel de transit unique, pour le plus grand intérêt de l'économie nationale et des marchés internationaux.
Le Kazakhstan est attaché aux principes du libre-échange et d'ouverture des échanges, sans discrimination entre les membres de l'organisation. Grâce à l'Organisation mondiale du commerce, les autorités du Kazakhstan peuvent réaliser leur d'ambition et leur désir d'atteindre le niveau international, en devenant l'un des acteurs à part entière de l'espace géopolitique. Cette Adhésion à l'OMC apportera une augmentation des investissements dans l'économie en plein essor de l'Etat. Le Kazakhstan ne peut pas éviter le processus de mondialisation, et être membre de l'OMC est une autre étape vers une intégration réelle.
L'adhésion du Kazakhstan à l'OMC prouve une fois encore qu'il est possible de construire une société démocratique et une économie transparente. Ce n'est pas un accident si Roberto Azevedo, directeur général de l'OMC, a agréé l'adhésion du Kazakhstan et créé cet l'événement historique.
Ceci est vraiment un jour historique pour le Kazakhstan et l'OMC. Les avantages de l'adhésion sont la création de nouveaux emplois, l'augmentation des revenus, l'amélioration du niveau de vie. Pour le Kazakhstan c'est une reconnaissance de ses efforts et de m'accomplissement de ses objectifs atteints au cours des dernières années. C'est le résultat logique d'un programme de réforme globale, un message à travers le monde disant que le Kazakhstan est ouvert aux affaires. C'est un jour mémorable pour l'OMC. « L'adhésion du Kazakhstan ajoute une voix forte qui fera autorité dans nos discussions, et rapprochera l'organisation au plus proche du cœur de l'Asie centrale » a déclaré le directeur général de l'OMC.
En fait celle qui bénéficiera le plus de cette adhésion à l'OMC est l'organisation elle-même. La position stratégique de ce pays offre des avantages considérables pour améliorer les relations commerciales entre les pays européens et asiatiques. Pour le Kazakhstan, c'est la promesse d'un énorme bond dans son développement et pour les partenaires commerciaux et économiques des pays d'Asie centrale c'est se voir ouvert de nouvelles opportunités et perspectives. Ce n'est pas un secret que les pays membres de l'OMC considèrent le Kazakhstan comme un pont entre l'Est et l'Ouest.
lundi 10 août 2015
Le Konjac, secret minceur venu d'Asie
Le Konjac et ses vertus minceur
Originaire des terres d'Asie, le Konjac est une plante de la famille des Araceae qui pousse dans les zones forestières du continent. Très faible en calories, le Konjac est utilisé comme coupe-faim dans certains programmes minceurs. Si une portion de féculents contient plus ou moins 200 calories, une portion de Konjac n'en contient qu'une quinzaine. En somme, le Konjac s'utilise comme un féculent mais avec 90% de calories en moins. Alors forcément, ça fait rêver ! Il fait d'ailleurs partie des rares aliments à pouvoir afficher la mention "perte de poids", accordée par les autorités européennes.
Le Konjac sous toutes ses formes
Quelques idées de recettes à base de Konjac
- 100g de shirataki
- 100g d'aiguillettes de poulet
- 1/2 boite de pousses de haricots mungo
- 1 petit oignon blanc
- 50g de carottes
- 1 c. à soupe de sauce soja quelques graines de sésame
- 400 g de tagliatelles de Konjac
- 4 belles tranches de saumon fumé
- 120 g de fromage à la crème allégé (type Philadelphia Light©)
- 4 cuillères à soupe de lait écrémé
- 2 c. à soupe d’huile d’olive, du jus citron
- Quelques brins de ciboulette fraîche du sel et du poivre
vendredi 7 août 2015
Turquie : « Cessez tout appui militaire à l’ISIL »
Lors d'une réunion avec l'ambassadeur turc, le président russe Vladimir Poutine a présenté un ultimatum verbal exigeant la fin immédiate du soutien de la Turquie envers l'ISIL et des violations de la souveraineté de la Syrie. Ce faisant, après des semaines d'escalade de l'OTAN qui manœuvre contre cette nation assiégée, Poutine a tracé une ligne rouge autour de la Syrie.
Dans une démarche surprenante, le président russe Vladimir Poutine a fustigé le président turc Recep Erdogan, le qualifiant de « dictateur » et menaçant de rompre tout lien diplomatique avec la Turquie à cause de ce que M. Poutine affirme être le soutien incessant de M. Erdogan à l'organisation terroriste ISIL.
On pense que cela vient en réponse à l'affirmation de M. Erdogan, passée hier dans la presse occidentale, selon laquelle Poutine lui aurait dit que la Russie ne va plus soutenir la Syrie dans sa guerre contre Al-Qaïda, l'ISIL et leurs organisations affiliées, soutenues par l'Ouest.
Poutine a fait venir Umit Yardim, ambassadeur turc à Moscou, au Kremlin, pour ce qui se révèle être un remontage de bretelles de deux heures avec des accusations enflammées retournées à Poutine par l'ambassadeur turc. Voici la meilleure traduction des déclarations clés faites par Poutine :
Dites à votre dictateur Erdogan d'aller en enfer et que, s'il n'arrête pas son soutient bien établi et facilement prouvé à l'ISIL, la Russie rompra toute relation diplomatique. Nous sommes prêts à transformer la Syrie en grand Stalingrad pour la Turquie et ses alliés saoudiens et leur petit gang vicieux d'Hitler.
S'en prenant au coup d'État militaire en Egypte tout en tentant dans le même temps de renverser le gouvernement élu de Syrie, votre petit dictateur est un hypocrite. Dans l'état actuel, la Chine, l'Iran et la Russie garantiront la survie de la Syrie.
Dans un article du Moscow Times, une publication contrôlée par Booz Allen Hamilton, sous-traitant de la CIA, une version différente est donnée, avec l'ambassadeur Yardim conspuant Poutine et rendant la Russie responsable de tous les maux de la Syrie. En tant qu'organisme de presse appartenant illégalement à l'étranger, le Moscow Times sera vendu à des propriétaires russes par décret du gouvernement. Le changement de propriétaire se fera en septembre 2015.
La réunion aurait duré plus de deux heures et se serait tenue à huis clos. La version que nous avons des déclarations faites a été divulguée par des sources proches du président Poutine. Nous pensons que les déclarations citées ci-dessus doivent être considérées comme un ultimatum.
Hier, le président Obama a annoncé que les États-Unis fourniraient un soutien aérien aux djihadistes combattant en Syrie qu'ils ont formés. Le communiqué de la Maison Blanche pourrait bien avoir été déformé par le Wall Street Journal, qui appartient à Murdoch. Ce journal, dans un autre cas de « dérive de mission », a cité des sources anonymes douteuses du Pentagone qui embellissent la déclaration du président en incluant des attaques aériennes contre les forces d'Assad.
Il est très possible que le non-respect de la demande de la Maison Blanche, jusqu'à tôt ce matin à l'heure de Washington, de rétracter l'article du WSJ, puisse avoir été un facteur contribuant à la fureur de Poutine. Depuis que Murdoch a acheté la publication en 2011, le Wall Street Journal est largement devenu un organe appuyant les intrigues de Netanyahu.
Netanyahu s'est longtemps considéré lui-même comme le futur vainqueur de toute confrontation militaire entre Russie, Chine et OTAN, Japon.
L'affaire se corse
Autre facteur ayant possiblement favorisé à l'agressivité de Poutine envers Erdogan, la question du vol MH17 de la compagnie malaisienne abattu au-dessus de l'Ukraine. La semaine dernière, la Russie a opposé son veto au Conseil de sécurité des Nations Unies, contre une démarche visant à créer un tribunal d'investigation exceptionnel pour statuer sur la question en se fondant sur les résultats de l'enquête néerlandaise (OTANesque) qui ne sont toujours pas diffusés.
Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, a dit clairement n'avoir aucune confiance en une enquête dirigée par l'OTAN ; la Russie considérant cela comme une tentative occidentale pour interpréter à sa manière ce que la Russie considère comme un attentat terroriste sous fausse bannière soutenu par Kiev dans le contexte de la propagande victorieuse contre la Russie.
La Russie comprend bien la tentative persistante d'attribuer la chute du vol MH17 à un missile russe BUK, bien qu'aucune preuve étayant ce scénario n'existe, seule la presse occidentale y ayant adhéré sans broncher.
La Russie a tenté de présenter des preuves avalisées par des enquêteurs scientifiques allemands, selon lesquelles le MH17 a été abattu par un SU25 basé à Kiev, qui a été vu par de multiples radars se rapprocher du Boeing 777 immédiatement avant sa chute. L'Ouest a refusé de considérer ces preuves, tout comme il avait refusé d'admettre les preuves d'usage d'armes chimiques par la Turquie contre des civils à l'intérieur de la Syrie.
En 2012, les enquêteurs russes ont tenté de présenter une preuve scientifique d'usage de gaz sarin turc par les forces al Nusra près d'Alep. L'Ouest a refusé d'examiner la preuve, même quand des procureurs turcs ont ordonné l'arrestation de deux ressortissants turcs et des terroristes étrangers sponsorisés qui exploitaient une production de sarin dans des installations en Turquie.
Ce n'est que quand la possibilité d'une confrontation militaire entre USA et Russie est devenue réalité, que le président Obama a accepté la version syrienne des événements. Dans son livre, The Red Line and the Rat Line, Seymour Hersh, journaliste d'investigation, a décrit cette confrontation et le rôle de M. Erdogan dans l'usage de gaz sarin contre des civils syriens.
En juin 2015, Erdogan n'a pu obtenir de majorité à une élection nationale ; une influence d'Erdogan sur un large vote de l'opposition kurde. Donnant de la crédibilité à l'affirmation du président Poutine sur la dictature de M. Erdogan, ce dernier a continué à gouverner sans former de gouvernement.
On estime qu'au moins 25.000 combattants de l'ISIL ont transité par la Turquie pour passer en Syrie et en Irak depuis 2011. Ces 18 derniers mois, un certain nombre d'officiers turcs ont été abattus ou capturés sur le sol syrien. En outre, la plupart des combattants de l'ISIL et d'al Nusra capturés par les forces syriennes, kurdes et irakiennes, ont révélé l'entière complicité de la Turquie dans leurs opérations terroristes.
Il convient de noter que l'attentat terroriste du 20 juin 2015, exécuté prétendument par l'ISIL contre les opposants politiques kurdes d'Erdogan dans la ville de Suruc, a servi à fournir une justification à l'attaque aérienne turque contre la Syrie et l'Irak. La Turquie a effectué des centaines de sorties aériennes contre des villages kurdes et donné un appui aérien aux terroristes de l'ISIL combattant contre les forces kurdes du PKK et du GPJ (YPG).
Un autre fait majeur implique une foule de changement dans les relations saoudiennes au Moyen-Orient. Aujourd'hui, dans un article de Fars News Agency à Téhéran, nous apprenons ce qui suit :
Selon des sources bien informées, dans le contexte de l'initiative russe visant à favoriser le rapprochement Arabie-Syrie, le chef du Renseignement du KSA pourrait se rendre à Damas fin août.
Selon Al-Manar, plus de 200 Saoudiens ont été arrêtés par les autorités syriennes pour leurs activités terroristes, tandis que 700 autres ont rejoint les groupes miliciens qui combattent l'armée.
Les sources ont ajouté que la partie russe a réussi à convaincre les dirigeants saoudiens qu'il est d'importance majeure pour tous les pays de la région de combattre l'ISIL et tous les groupes terroristes.
Toujours selon les sources, la Russie considère que la préservation du triangle Arabie-Syrie-Égypte assurera la situation politique et la sécurité au Moyen-Orient et que, si les groupes terroristes parviennent à détruire cette situation, le terrorisme envahira toute la région et atteindra l'Europe.
Les sources notent que la convergence Arabie-Syrie devrait produire des résultats fructueux, bien qu'il faille du temps à KSA pour organiser ses fichiers internes en préparation d'un changement stratégique.
L'échec de M. Erdogan
Avec les mouvements de l'OTAN dans la région, y compris les armes de défense aérienne [en transit] pour la Lettonie, la militarisation de la Pologne et le silence de l'Amérique sur les perpétuelles violations par Kiev des accords de paix de Minsk, M. Poutine pourrait bien avoir choisi Erdogan comme « ventre mou » de l'OTAN. Avec les problèmes de politique intérieure de M. Erdogan et son éventuelle complicité dans les attentats terroristes sous fausse bannière montés contre ses rivaux politiques, la guerre civile en Turquie est une possibilité tout à fait réelle.
La semaine dernière, avec l'OTAN votant pour soutenir « sans se poser de question » les actions turques contre l'Irak et la Syrie, Poutine pourrait bien se rembourser de 14 ans de bellicisme irraisonné de la part des États-Unis.
Par Gordon Duff sur Veterans Today, le 4 août 2015
Traduction Petrus Lombard