L’Inde, le Pakistan, le Vietnam et la Birmanie sont confrontés depuis plusieurs semaines à des pluies de mousson très intenses qui provoquent inondations et glissements de terrain et ont déjà causé la mort de centaines de personnes.
Les autorités indiennes ont annoncé que plus de 180 personnes avaient trouvé la mort en raison des fortes pluies amenées par le cyclone Komen. Selon le ministre de la gestion d’Etat, dans le Bengale occidental, « 5 600 villages ont été touchés par les inondations et près de 1,2 million de personnes ont été déplacées dans des camps ». Au Pakistan, où 118 personnes sont mortes, plus de 850 000 ont été affectées par les inondations.
Dans le nord du Vietnam, les sauveteurs luttent contre des glissements de terrain autour de mines de charbon inondées, proches du site touristique de la baie d’Halong, classée par l’Unesco. Vingt-trois personnes ont été tuées, dont deux familles englouties par des boues toxiques.
Les Nations unies « préoccupées » par la situation en Birmanie
En Birmanie, des pluies diluviennes ont provoqué ces derniers jours une montée des eaux rapide et plusieurs glissements de terrain, qui ont détruit des milliers de maisons, de terres agricoles, de ponts et de routes. Le gouvernement a déclaré vendredi l’état de catastrophe naturelle dans quatre Etats ou région du centre et de l’ouest du pays, où les habitants ont dû fuir les eaux à bord de canots et de radeaux de fortune.
Est notamment touché l’Etat Rakhine, dans l’ouest du pays, où 140 000 personnes vivent dans des camps, surtout des Rohingya, des musulmans déplacés à la suite de heurts meurtriers qui les ont opposés à des bouddhistes.
Les Nations unies se sont déclarées « préoccupées » par la situation en Birmanie, qui pourrait être bien plus critique que ne le montrent les premiers bilans, qui font état jusqu’ici de 46 morts et de 210 000 personnes déplacées. Mardi, les autorités ont d’ailleurs admis avoir tardé à réagir. « La faible réponse du gouvernement à la catastrophe a conduit à des malentendus lors des efforts d’évacuation », a ainsi reconnu le porte-parole du gouvernement – une concession exceptionnelle de la part du pouvoir birman.
Le ministre de l’information a également admis que l’aide arrivait au compte-goutte dans certaines zones, et qu’il s’agissait de la pire catastrophe depuis un siècle pour quelques régions.
Sur www.lemonde.fr le 04/08/2015
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