samedi 27 février 2016

Candidature du Kazakhstan au Conseil de sécurité de l'ONU

En septembre 2013, le Kazakhstan s'est déclaré candidat à un siège de membre non permanent du conseil de sécurité de l'ONU. Il est actuellement sur la dernière ligne droite de sa campagne et espère aboutir à son élection pour un mandat de deux ans en 2017-2018, laquelle se tiendra lors de la 71ème session de l'Assemblée générale de l'ONU en 2016.

Ce pays d'Asie centrale, a été la dernière république d'union soviétique a avoir pris son indépendance en 1992. De ce fait, elle est aujourd'hui l'une des plus jeunes républiques nées dans le monde. Et depuis, le Kazakhstan n'a pas perdu son temps. Il a eu l'occasion de s'illustrer de très nombreuses fois.

Ce fut le cas tout d'abord sur le plan national. Il a créé des institutions inédites associant aux traditionnelles chambres basse et haute de son parlement, une troisième assemblée appelée "Assemblée du Peuple" donnant ainsi une voix d'expression aux représentations ethniques du pays. A l'image d'autres grand pays de ce monde, elle a eu le courage de déplacer sa capitale de 1000 kms afin de sécuriser ses institutions. Par ailleurs, le Kazakhstan a eu l'audace de dissoudre son potentiel d'armes nucléaires. Ce désarmement a eu de très fortes répercutions en faveur de la paix dans le monde et a été un signal majeur démontrant la maturité de ce nouveau pays. Depuis cet évènement, la voix du Kazakhstan est écoutée dans le concert des nations.

Le Kazakhstan a ensuite abordé une seconde phase marquant sa volonté de partager ses valeurs à un niveau international et d'occuper la scène internationale.

Avec le soutien du pape Jean-Paul II à peine quinze jours après les attentats du 11 septembre 2001, le Kazakhstan créé le congrès mondial des religions qui s'est réunit tous les 3 ans depuis 2003. Grâce à ce congrès, et malgré une situation internationale désastreuse sur fond de conflits confessionnels récurrents dans le monde, le dialogue entre les religions s'est maintenu et a fait émerger des positions communes et des décisions très importantes pour l'avenir de l'humanité.

Il a ensuite enchaîné les responsabilités de haut niveau international et démontrer ses talents diplomatiques de recherches du consensus. En particulier, il a pris la présidence de l'OSCE en 2010 et concentré tous ses efforts au règlement du conflit du Haut Karabach opposant Arménie et Azerbaïdjan. En 2011, il prend la présidence de l'OCI (Organisation de la Conférence Islamique) où il fait avancer la cause des Droits de l'Homme.

Enfin, le Kazakhstan s'est lancé dans un projet très futuriste pour l'organisation de la prochaine Exposition internationale de 2017 à Astana. Le thème retenu, « Energie du Futur, action pour la durabilité mondiale » ancrera fermement le Kazakhstan dans les sciences d'avenir

Outre ses facettes économiques très prometteuses, le Kazakhstan a démontré à de nombreuses reprises sa capacité à porter des projets d'envergure mondiale, à œuvrer pour la paix dans sa région et dans le monde, à mobiliser de nombreux pays, et à diriger des institutions à caractère international. Albert Fichler, Maître de conférence et historien, fait remarqué qu'« en 24 ans, ce pays est entré dans le top 50 des pays les plus développés du monde. A bien des égards, cela est dû au rôle international joué par le Kazakhstan. »

De plus en plus, la voix de ce pays compte et porte à un niveau international. Il se trouve ainsi fondé à se présenter devant l'assemblée générale du Conseil de sécurité de l'ONU afin de demander son élection en tant que membre non permanent de celui-ci, à compter du 1er janvier 2017, en remplacement de la Malaisie du groupe Asie-Pacifique dont le mandat expire au 31 décembre 2016.

1er Festival des Arts et Cultures du Monde : l'Asie du Sud-Est


Cette première édition du Festival des Arts et Cultures du Monde à Benfeld propose de voyager en Asie le temps d'une soirée, le samedi 27 février 2016.

Au programme : danses, musiques, chants mais aussi de l'artisanat exposé, des arts, des costumes à découvrir, des démonstrations sportives, et bien sûr pour parfaire l'évasion, de la gastronomie avec de la restauration asiatique proposée sur place.
En première partie de soirée, à partir de 18h30, le public pourra assister à un spectacle de toute beauté. La danseuse cambodgienne Dy Dahlet présentera la danse dite des "Apsaras" qui exalte la beauté de la nature et la grâce des déesses qui résident au Paradis d'Indra. Linda Tang, musicienne cambodgienne interprétera plusieurs chansons à la guitare de sa propre composition, dans un style pop, soul, folk, comme "la beauté de Chiang Mai", ou "la fleur de Siem Reap", mais également une chanson française bien connue de tous.
L'association Dong Tam Hoi, qui soutient des actions caritatives humanitaires en faveur des déshérités au Vietnam, présentera une danse traditionnelle du Vietnam, la danse du chapeau conique, dans une tenue traditionnelle appelée "Ao Dai", "le chapeau conique et le Ao Dai conservent l'âme du Vietnam pour toujours". Elle jouera également l'opéra vietnamien appelé "Cai Luong".
De jeunes cambodgiennes proposeront des danses comme la danse des parapluies (danse de la saison des moussons), la danse des fleurs du monde, ou encore la danse "neary chea cour", dont le thème décrit la beauté de la culture khmère à travers la gratitude et le respect.

Une démonstration de boxe ou kun khmère sera proposée"L'objectif est la recherche d'efficacité immédiate, dans l'usage des techniques de coudes, de corps à corps, de genoux".

L'association des amis de la civilisation cambodgienne assurera la restauration de la soirée, en proposant nems, beignets, rouleaux de printemps, samoussas, brochettes de bœuf avec salade et autres spécialités asiatiques.

Des stands d'artisanat et de spécialités culinaires seront proposés par différentes associations, comme l'association laotienne Champa Lao, dont le but humanitaire est de favoriser l'accès à l'école en construisant des écoles dans le sud du Laos, qui proposera des gâteaux de lotus et des beignets de taro.

L'artiste peintre amateur Van Phung Hyunh exposera toiles et tableaux.

La deuxième partie de soirée permettra à tous de danser, un bal asiatique animé par des musiciens cambodgiens invitera à la fête.

Ce nouvel événement est organisé par la commission culturelle de la ville de Benfeld, à la salle des fêtes toute la soirée du samedi 27 février 2016. L'ouverture des portes se fait à 18h. Le spectacle qui commence à 18h30 est suivi d'un bal asiatique pour danser jusqu'au bout de la nuit.

Sur www.jds.fr le 27/02/2016

jeudi 25 février 2016

Chine et États-Unis s'accordent contre la Corée du Nord


Les États-Unis et la Chine se sont entendus, mercredi 24 février, pour adopter de nouvelles sanctions internationales contre la Corée du Nord, en réponse à un tir de missile balistique début février et un quatrième essai nucléaire en janvier. L’ambassadrice américaine à l’ONU Samantha Power va soumettre, jeudi 25 février, un projet de résolution au Conseil de sécurité.
Les 15 représentants des pays membres du Conseil se retrouveront le même jour pour discuter de cette proposition qui pourrait être adoptée dans les prochains jours. La Russie, qui redoute, comme la Chine, un effondrement économique du régime nord-coréen sous l’effet des sanctions, risque de réclamer des éclaircissements, ce qui pourrait retarder l’approbation sans toutefois la bloquer.
Les nouvelles sanctions pourraient inclure un blocus maritime et des mesures ciblant des individus impliqués dans le programme nucléaire nord-coréen en tant qu’intermédiaires ainsi que des militaires.
Selon la Maison-Blanche, la conseillère à la sécurité nationale du président Barack Obama, Susan Rice, et le ministre chinois des affaires étrangères, Wang Yi, « se sont mis d’accord sur le fait qu’ils n’accepteraient pas la Corée du Nord comme un État disposant de l’arme nucléaire » lors d’une rencontre à Washington et sur une résolution du Conseil de sécurité « allant plus loin que les précédentes » visant Pyongyang, déjà sous le coup d’une panoplie de sanctions internationales.
Un sommet sur le nucléaire en présence de la Chine
Autre signe de l’entente affichée entre les États-Unis et Pékin, la Maison-Blanche a annoncé la venue du président chinois, Xi Jinping, à Washington pour assister à un sommet sur la sécurité nucléaire les 31 mars et 1er avril. Le président Barack Obama, venu rejoindre sa conseillère Susan Rice et le ministre Wang Yi lors de leur réunion à la Maison-Blanche, a tenu « à souligner son intérêt pour la construction d’une relation durable, constructive et productive entre les États-Unis et la Chine ».
Peu après son quatrième test atomique le 4 janvier, Pyongyang avait tiré début février un missile balistique. La Corée du Nord est déjà sous le coup d’une panoplie de sanctions internationales et américaines adoptées après trois précédents essais nucléaires, en 2006, 2009 et 2013. Reste à savoir si les nouvelles sanctions seront plus efficaces que les précédentes et si la Chine, principal partenaire commercial de Pyongyang, les appliquera plus rigoureusement que dans le passé.
Les autorités chinoises continuent à affirmer que les sanctions ne suffiront pas à régler la question de la prolifération nucléaire nord-coréenne et proposent la négociation parallèle d’un accord sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne.
De leur côté, les États-Unis ont adopté la semaine dernière une série de nouvelles sanctions unilatérales et accéléré les discussions avec Séoul pour l’installation d’un système de défense antimissile en Corée du Sud, une initiative jugée contraire aux « intérêts de sécurité de la Chine » par le ministère de la Défense chinois. En donnant son feu vert à de nouvelles sanctions internationales, Pékin répond à la pression américaine sans renoncer à défendre ses intérêts et son approche.
Par François d’Alançon sur www.lacroix.com le 25/02/2016

Double élections anticipées au Kazakhstan

Le Kazakhstan prépare les élections anticipées de son parlement (Majilis + Sénat). La solution de dissoudre la chambre basse et de refaire des élections dans ces conditions n’est pas simple pour le pays. Elle a fait surgir beaucoup de questions et de différends. La liste de ceux qui vont désormais influer sur l’avenir de cet État d'Asie centrale, sera connu après le 20 Mars.                                                                                                                                                               
Ce sera déjà les troisièmes élections législatives anticipées consécutives au Kazakhstan. Le mandat des députés de la chambre basse du parlement devait expirer à l'automne 2016. Autrement dit, Astana a commencé les élections officielles un peu moins d'un an avant la date prévue. Il a été décidé de les tenir simultanément avec les élections aux organes représentatifs régionaux (les maslikhats).

Apparemment, la décision a été uniquement dictée par des considérations économique. Lui chercher des connotations politiques est absolument inutile. Le paysage politique au Kazakhstan est si stable et tout changement tellement prévisible, que cela pourrait suggérer que les autorités accélèrent délibérément le processus pour gagner du temps et obtenir certains avantages dans le futur, mais ce n’est pas le cas. Cependant, certain se laisse tenter par cette suggestion. Les représentants de l'opposition, qui au Kazakhstan est extrêmement faible et connaît une grave pénurie de leaders charismatiques et populaires, ont une fois de plus considéré les élections anticipées de façon malhonnête. Mais ces critiques ressemblent plus à une mince excuse, exprimée dans un seul but, sauver leur image. Il est évident que les élections prévues courant mars au lieu de la fin de l’année, ne créeront pas de changements significatif dans l'équilibre politique du pouvoir au Kazakhstan.

En outre, ce changement de date peut être cruciale pour le Kazakhstan. Le pays traverse une période de réformes à grande échelle dans toutes les sphères de la vie. Il met à jour presque toutes ses lois. Une partie de ces loi entrera en vigueur au début de 2017. Si les élections s’étaient tenues à la date initiale, les députés élus du Kazakhstan n’auraient pas été en mesure de réagir rapidement et si nécessaire, de modifier les lois qui devront alors entrer en vigueur. Les élections anticipés permettent au Majilis de venir déjà préparé pour cette étape.

Il est à noter que le Kazakhstan n'est pas le premier à modifier la composition du Parlement à l'avance, afin de mieux résister aux difficultés économiques. Il y a eu beaucoup de cas dans l'histoire. Ainsi il y a environ quatre ans, le Portugal, l'un des principaux outsiders de la zone euro, résiste aujourd'hui dignement à la crise mondiale. En 2011, ce pays était au bord de la faillite. La cote de crédit du Portugal a été abaissée à un niveau que les financiers appellent souvent  de «déchets». Les niveaux records de chômage, les licenciements, les réductions de salaires et de pensions étaient les tristes réalités du Portugal à cette époque. Dans de telles circonstances, le président Aníbal Cavaco Silva a pris une difficile, mais ce qui s’est avéré être une bonne décision, de dissoudre le Parlement et d'organiser des élections anticipées. Avec deux ans d'avance, la première chose que le nouveau parlement et le gouvernement ont fait est la résolution de la situation économique. Les résultats ne ses sont pas fait attendre. Deux ans plus tard, après une longue période de grave récession, l'économie portugaise commence enfin à se développer. Avec une croissance de près de 4,5% en 2013, ce fut le meilleur résultat parmi tous les pays de l'UE.

En résumé, il est également important de noter que les élections sont toujours un mécanisme puissant pour la consolidation de la société. A première vue, la décision des autorités kazakhstanaises pouvaient sembler assez inadaptée, mais en y regardant de plus près, elle apparaît tournée vers l'avenir et pleine de perspectives.

dimanche 21 février 2016

Pourquoi l'éléphant d'Asie a-t-il de petites oreilles et l'éléphant d'Afrique de grandes oreilles ?

L’éléphant d’Afrique, c’est le plus fameux, avec ses grandes défenses. On le voit dans Tarzan. L’éléphant d’Asie, c’est celui des maharadjahs. Il est souvent décoré de guirlandes pour transporter les jeunes mariés ou les chefs d’État en visite en Inde, en Thaïlande, en Birmanie, en Indonésie, etc. On le reconnaît facilement à ses deux bosses sur le front.
L’éléphant d’Afrique (Loxodonta africana), l’espèce africaine la plus répandue, a des oreilles bien plus larges que celles de son cousin. L’éléphant d’Asie, (Elephas maximus) a un dos rond. Mêmes leurs cris sont différents, pas du tout le même accent.

L'éléphant d'Asie est plus petit et ne dépasse pas les 5 tonnes (alors que le cousin africain avoisine les 7 tonnes). Sa trompe est lisse et ne présente qu'un seul "doigt" préhensile.

Seul l'éléphant d'Asie a été domestiqué
 
C’est lui qui a transporté les armées d’Hannibal dans les Alpes et ailleurs, et on ne voit presque que lui dans les cirques. On estime qu’il en reste seulement 50.000 à l’état sauvage, auxquels il faut rajouter 16.000 éléphants "domestiqués".
En Afrique, ils sont encore 500.000 (ils étaient 5 millions en 1930). Le commerce de l’ivoire est désormais interdit, mais le braconnage existe toujours, à cause de cet effet pervers : plus l’ivoire est rare, plus il est cher, et donc plus les braconniers sont prêts à prendre des risques pour tuer un animal.
Mais on n’a pas réglé le problème des oreilles. Pourquoi l’éléphant d’Afrique a-t-il de plus grosses esgourdes ? Qu’a-t-il de plus important à écouter que s’il se trouvait en Asie ?
L’explication ne relève pas de l’ouïe, mais de la température
L’éléphant d’Afrique vit sous le soleil, à découvert. Imaginez 40 degrés à l’ombre quand il n’y pas d’ombre… Et ses oreilles lui servent aussi d’échangeurs thermiques, grâce à un réseau de vaisseaux sanguins qui irriguent ses grands pavillons. A travers la peau, le sang cède une partie de sa chaleur.
L’éléphant d’Asie, lui, habite non pas la savane mais les forêts. Donc à l’ombre. Il n'a pas besoin d’utiliser ses oreilles comme radiateurs. En outre, de grandes oreilles pourraient le gêner, voire le blesser, en s’accrochant aux ronces et aux branches des arbres.
Reste une question : ces pachydermes habitent à des milliers de kilomètres l’un de l’autre. Mais lorsqu’ils se retrouvent dans un zoo, l’éléphant d’Asie peut-il se reproduire avec un éléphant d’Afrique ? La réponse est non. Ce sont deux espèces différentes, au point que l’éléphant d’Asie comporte 20 vertèbres, et son cousin d’Afrique en a une de plus : 21 !
Jusqu’à preuve du contraire.
Par Philippe Vandel sur www.franceinfo.fr le samedi 6 février 2016

Inde: au moins douze morts dans des violences de caste


De violents affrontements ont eu lieu ce dimanche 21 février entre la police et les manifestants dans l'Etat de l'Haryana, proche de New Delhi. Les membres de la caste des Jats, des fermiers connus pour leur attitude guerrière, manifestent depuis plus d'une semaine pour réclamer leur inclusion dans la catégorie des castes les moins avancées afin de bénéficier de places dans l'administration et les universités. Ces derniers jours, ils ont brûlé des stations de train, un centre commercial et ont bloqué les principales autoroutes d'accès de la capitale ainsi que l'un des grands canaux qui alimente New Delhi en eau. Douze personnes sont mortes dans ces affrontements.
L'armée a envoyé des gaz lacrymogènes pour déloger les manifestants qui avaient bloqué le canal de Munak, l'une des principales sources d'eau de New Delhi. L'équipement a été endommagé et 60% de la capitale est maintenant rationnée en eau. Cette crise a forcé le gouvernement régional à fermer les écoles de New Delhi lundi.
Les Jats, une communauté rurale connue pour sa violence, ont également pris d'assaut les autoroutes d'entrée dans la capitale et des dizaines de milliers de touristes sont bloqués dans les villes du nord.
Il y a un an, le gouvernement précédent de la région de l'Haryana, frontalière à New Delhi, avait octroyé un quota de 10% des places dans l'administration et l'enseignement public pour les Jats, qui représentent près d'un tiers de la population de cet Etat. Mais la Cour suprême a annulé cette mesure en juillet.
Les Jats réclament maintenant leur inclusion dans la catégorie des castes les moins avancées, bien qu'ils soient relativement aisés, afin d'obtenir des quotas similaires. Le gouvernement vient d'accepter d'inclure cette réforme à l'agenda du Parlement local mais il faut désormais attendre de voir si cette simple promesse suffira à apaiser ces manifestants ravageurs.
Par Sébastien Farcis sur www.rfi.fr le 21/02/2016

Un nouveau chef d'état-major en Corée du Nord

Kim Jong-un a remplacé le chef d'état-major de son armée, a confirmé dimanche l'agence de presse officielle nord-coréenne KCNA. La presse sud-coréenne avait affirmé que l'ancien chef d'état-major avait été exécuté.

Les médias nord-coréens ont confirmé, dimanche 21 février, que le pays avait un nouveau chef d'état-major de l'armée après des informations de la presse sud-coréenne sur l'exécution de son prédécesseur.
Ri Myong-su, ancien ministre de la Sécurité du peuple de la Corée du Nord, a été présenté comme le "chef d'état-major de l'armée du peuple coréen" par l'agence officielle KCNA, qui publiait une dépêche sur un exercice militaire dirigé par le leader nord-coréen Kim Jong-un.

Ri Myong-su est également mentionné dans une autre dépêche de KCNA consacrée à des exercices de l'armée de l'air.
La presse sud-coréenne avait rapporté que son prédécesseur, Ri Yong-gil, avait été exécuté début février pour avoir formé une faction politique et pour corruption.
De nombreuses rumeurs de purges depuis l’arrivée au pouvoir de Kim Jong-un

Les rumeurs de purges se sont multipliées depuis l'arrivée de Kim Jong-un au pouvoir fin 2011, dont celle de son ministre de la Défense Hyon Yong-chol, qui aurait pu être exécuté, avait avancé en mai l'agence de renseignement sud-coréenne (NIS).
Cette exécution n'a jamais été confirmée, mais on ne l'a plus revu depuis le printemps. Certains experts estiment que cela accrédite la thèse de la purge, d'autres qu'il pourrait être incarcéré.
Kim Jong-un avait en particulier fait exécuter fin 2013 son puissant oncle, Jang Song-thaek, présenté comme un homme à femmes avide de drogues, et accusé de trahison et de corruption.
Selon le professeur Yang Moo-jin, de l'université des études nord-coréennes de Séoul, le nouveau chef d'état-major est l'un des trois plus proches collaborateurs de Kim Jong-un et est un fin connaisseur de la technologie des missiles.
La Corée du Nord a mené en janvier son quatrième essai nucléaire, suivi un mois plus tard du lancement d'une fusée, largement condamné comme un test de missile balistique déguisé.
Sur www.france24.com le 21/02/2016

mercredi 17 février 2016

La mer de Chine sous tension

Les capitales d'Asie du Sud-Est ont frémi, ce mercredi, à l'annonce du déploiement par Pékin de plusieurs systèmes de missiles sol-air sur l'un des îlots de Mer de Chine méridionale que le pouvoir chinois a aménagé au grand dam des pays voisins. Initialement révélée par la chaîne de télévision américaine Fox News, qui a diffusé des images satellites montrant deux batteries de missiles sur l'île Woody, située dans l'archipel des Paracels, l'initiative militaire de Pékin a été ensuite confirmée par plusieurs capitales de la zone, ainsi que par Washington. Selon les médias américains, qui citent des sources au Pentagone, l'armée chinoise aurait déployé la semaine dernière l'un de ses systèmes de missiles de type “HQ-9”. Inspiré des batteries antiaériennes russes S-300, ce système pourrait atteindre des cibles volant à une altitude comprise entre 3 et 20 km avec une portée minimum de 12 km et maximum de 100 km. Une perspective qui risque de compromettre les équilibres stratégiques déjà fragiles dans une région sous haute tension.
Annexée par la France dans les années 1930, pour être intégrée à l'Indochine, Woody Island est sous le contrôle de la Chine depuis 1956, mais reste revendiquée par le Vietnam et Taiwan qui redoute une militarisation de cette zone maritime. Dénonçant le geste “de la Chine communiste”, le ministère de la Défense taïwanais a annoncé, ce mercredi, dans un communiqué, que ses militaires “allaient suivre avec attention les prochains développements” mais a déjà appelé “toutes les parties à éviter les mesures unilatérales qui alimenteraient les tensions”. S'il n'a pas encore réagi à ce nouveau développement, l'exécutif vietnamien avait appelé, quelques heures plus tôt par l'intermédiaire de son premier ministre Nguyen Tan Dung, les Etats-Unis à “adopter une voix plus ferme” et à mener “des actions plus efficaces” contre les acteurs remettant en cause le statuquo en Mer de Chine méridionale. Le dirigeant avait pris soin de ne pas citer nommément la Chine, avec laquelle Hanoi entretient des rapports compliqués.
La révélation de ce déploiement de missiles chinois intervient alors même que se concluait en Californie un sommet entre Barack Obama et les dirigeants des dix pays de l'Asean (Association des Nations de l'Asie du Sud-Est) justement consacré à la sécurité maritime dans la région. "Nous avons discuté de la nécessité de mesures concrètes en mer de Chine du Sud pour faire baisser les tensions", avait expliqué, le président américain, citant notamment l'arrêt de nouvelles revendications, de nouvelles constructions et de la militarisation de certains secteurs.
Pékin estime que la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale lui appartient et construit, en toute impunité, des pistes d'atterrissage et d'autres infrastructures sur des récifs artificiels des Paracels et des Spratleys, parfois situés à des milliers de kilomètres de ses propres côtes, pour faire valoir ses revendications, mais les autres pays riverains réclament également des portions de cet espace maritime stratégique pour le commerce mondial et peut-être riche en ressources naturelles.
Par Alain Ruello et Yann Rousseau sur www.lesechos.fr le 17/02/2016

lundi 8 février 2016

La Corée du Nord pousse à l’escalade militaire en Asie


Après le tir de fusée nord-coréen, Washington propose un bouclier anti-missile à Séoul, au risque de fâcher la Chine.


Combien de temps la Corée du Nord va-t-elle encore défier les grandes puissances en violant le traité de non-prolifération nucléaire en toute impunité ? Et surtout, combien de temps encore la Chine va-t-elle refuser de condamner son petit voisin? Après le tir de fusée réalisé par Pyongyang, dimanche 7 février, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni une nouvelle fois en urgence pour étudier les sanctions possibles, mais cette fois-ci, les Etats-Unis ont franchi une étape sans attendre l'issue des pourparlers. Ils ont annoncé des discussions avec la Corée du Sud pour installer sur son sol un bouclier anti-missile dit THAAD (Terminal High Altitude Area Defense).

En capacité de frapper ses voisins


Offrir un appui défensif est le minimum que peut faire Washington, alors que le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un multiplie les provocations. Le 6 janvier, après un quatrième essai nucléaire , il clamait détenir la bombe H. Dimanche, il faisait les louanges d'un tir de longue portée pour placer un satellite d'observation de la terre. « Le message est clair : temps un, j'ai la bombe, et temps deux, je fais la démonstration, sous couvert de tir spatial, que je maîtrise la technologie des missiles à longue portée », explique aux « Echos », le vice-amiral Georges-Henri Mouton à l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). Et s'il est peu probable que la Corée du Nord maîtrise réellement la technologie des missiles balistiques intercontinentaux, elle est certainement en capacité de frapper ses voisins, Corée du Sud ou Japon.

La riposte dépasse les condamnations


Aussi cette fois-ci, la riposte dépasse les condamnations. Pour rester un allié crédible, les Etats-Unis devaient marquer le coup, d'où l'annonce du bouclier qui peut détruire à très haute altitude des missiles. Prudents, les Etats-Unis n'offrent qu'un appui défensif et évitent ainsi une escalade vis-à-vis de Pékin, analyse Georges-Henri Mouton, selon qui le principal danger serait de relancer l'affrontement entre les Etats-Unis et la Chine et une nouvelle course aux armes nucléaires dans une Asie en proie à un regain des nationalismes. La Chine a toutefois vivement dénoncé l'éventuel THAAD. Pékin redoute que ce dernier ne serve aussi à surveiller ses propres tirs de missiles.

Il est temps que Pékin prenne ses responsabilités


De fait, pour Washington, c'est l'objectif recherché. Il est temps que Pékin, membre du P5, les 5 puissances légalement dotées du nucléaire, prenne ses responsabilités internationales et participent à la lutte anti-prolifération. Un rôle qu'elle refuse de jouer de peur d'une réunification des deux Corée. Entre une Corée du Nord nucléaire et l'unification de la péninsule coréenne, la Chine a toujours agi comme si elle préférait la première. Avec le THAAD, Washington lui rappelle que ce que fait Pyongyang a de réelles conséquences, y compris pour ses propres intérêts en matière de sécurité. D'autant que la Chine est elle-même peu transparente sur ses programmes nucléaires. 
Par Anne Bauer sur www.lesechos.fr le 08/02/2016

mercredi 3 février 2016

L'Asie particulièrement vulnérable au virus Zika


Avec ses bidonvilles densément peuplés et ses moustiques à foison, l'Asie est particulièrement vulnérable au virus Zika, une maladie potentiellement dangereuse pour les femmes enceintes qui représente un grand défi pour la région, estiment les experts.

La Thaïlande a confirmé mardi son premier cas de Zika, soupçonné de provoquer des malformations cérébrales chez le fœtus. Dimanche, un institut de recherche indonésien avait déjà annoncé un cas positif.

En Inde, les autorités sanitaires craignent d'être les prochaines sur la liste, relevant que le moustique Aedes Aegypti vecteur de ce virus comme de la dengue prospère dans ses villes surpeuplées, où le réseau sanitaire laisse souvent à désirer.

"En Inde en particulier, le risque est grand de voir le virus Zika se propager rapidement, compte tenu de la présence des Aedes et d'un environnement favorable", explique Om Shrivastav, spécialiste des maladies infectieuses.

"Cela va sans aucun doute représenter un gros défi pour l'Asie d'être en mesure de contrôler la propagation (...) compte tenu des niveaux démographiques", ajoute ce spécialiste basé à Bombay, où se trouve le plus grand bidonville d'Asie, Dharavi.

Plus de la moitié des 20 millions d'habitants de Bombay vivent entassés dans des bidonvilles.

Pendant la mousson d'été, des pluies abondantes déferlent sur Bombay pendant quatre mois, provoquant un énorme pic de maladies tropicales. Le labyrinthe des allées des bidonvilles, noyées sous l'eau, se transforment en paradis pour la reproduction des moustiques.

Il ne faut pas s'affoler, mais la récente augmentation mondiale des cas de dengue invite à la vigilance, souligne Soumya Swaminathan, directeur général du Conseil indien de la recherche médicale.

"Il y a un potentiel pour la propagation du virus Zika", a-t-elle dit à la télévision indienne NDTV. "Nous devons être prêts (...) même s'il n'y a pas lieu de paniquer".
Le virus Zika, qui tire son nom d'une forêt en Ouganda où il a été repéré pour la première fois en 1947, se manifeste par des symptômes de type grippal mais est souvent asymptomatique.

Les scientifiques estiment qu'il y a un lien "hautement probable" entre ce virus et les microcéphalies (cerveau anormalement petits) constatées en Amérique latine et dans les Caraïbes chez des bébés.

- Prévention –

Le Brésil est le pays le plus touché avec près de 1,5 million de cas, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Celle-ci a décrété l'état "d'urgence de santé publique de portée internationale" et créé une "unité de réponse globale" pour lutter contre le virus.

Anthony Costello, pédiatre et expert de l'organisation, a souligné qu'il n'y avait aucune raison de penser que la crise allait rester cantonnée à l'Amérique du Sud, où 25 pays ont jusqu'à présent été touchés par le virus.

"Nous savons que les moustiques porteurs du virus Zika (...) sont présents dans la majeure partie de l'Afrique, dans des pays d'Europe du Sud et dans beaucoup de régions d'Asie, en particulier en Asie", a-t-il dit.

Eloi Yao, porte-parole de l'OMS à Manille, estime lui aussi "vraisemblable" le risque de propagation en Asie. Mais "nous ne voulons pas aggraver les niveaux d'angoisse", a-t-il dit à l'AFP, estimant que le risque immédiat est "faible".

Les gouvernements asiatiques ne sont pas étrangers aux épidémies virales.

En 2003, l'épidémie de SRAS (Syndrome respiratoire aigu sévère) avait fait des centaines de morts, principalement en Chine et dans l'ancienne colonie britannique de Hong Kong.

Le virologue Makik Peiris, qui est basé à Hong Kong, pense qu'il y "a un danger" de confusion entre Zika, la dengue et d'autres maladies propagées par le moustique.

"Le virus pourrait arriver et passer inaperçu jusqu'à ce s'il se soit étendu à un rythme alarmant", dit-il à l'AFP.

En 2015, la Corée du Sud avait connu une épidémie meurtrière ducoronavirus Mers, qui avait fait 36 morts en quelques semaines.
Le Zika s'est déjà manifesté dans la région, au Cambodge en 2010 et aux Philippines en 2012, d'après l'OMS.

Les autorités thaïlandaises ont dit elles qu'elles avaient recensé un premier cas en 2012, et se sont voulues rassurantes. "Depuis lors, nous n'avons pas en moyenne plus de cinq cas par an", a déclaré Amnuay Gajeena, du ministère thaïlandais de la Santé.

Mais M. Shrivastar a mis en garde contre la tentation de prendre les choses à la légère: "Nous devons être très prudents et devons prendre des mesures de prévention".

Sur tempreel.nouvlobs.com le 03/02/2016