C’est au Japon que le livre démarre. Cinq ans après le 11 mars 2011 et le «désastre créé par l’homme» à Fukushima, Mathieu Gaulène tire les leçons de la catastrophe et revisite l’histoire du programme nucléaire nippon lancé avec la «bénédiction et l’aide des Etats-Unis, devenus les protecteurs de leur ancien ennemi […] à peine dix ans après Hiroshima et Nagasaki». Basé au Japon, Gaulène décrit comment la «machine à faire accepter le nucléaire» a acheté les oppositions et les silences, en partie avec le soutien des autorités françaises dont Areva. Des régions deviennent «droguées au nucléaire». Il fait état d’une vigoureuse «culture de la dissimulation», comme l’évoquait dans ces colonnes l’ex-Premier ministre Naoto Kan le 10 mars. Aujourd’hui, deux réacteurs seulement fonctionnent dans l’archipel, deux autres viennent d’être stoppés pour des raisons de sécurité.
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