lundi 25 avril 2016

L'Europe, l'Asie centrale et le Caucase ont éradiqué le paludisme

La région Europe de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui comprend l'Europe, l'Asie centrale et le Caucase, est la première au monde à être parvenue à interrompre la transmission indigène du paludisme.


De 90.712 cas en 1995 à... 0 cas en 2015. La région Europe de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) est la première au monde à réussir cet exploit : réduire le nombre de cas de paludisme autochtone à zéro, ce paludisme étant transmis localement, et non importé par des patients en provenance de régions infectées. "Il s'agit d'un jalon capital pour l'éradication du paludisme à l'échelle mondiale. J'applaudis ce succès, qui est le fruit d'un engagement politique résolu de la part de dirigeants européens, avec le soutien de l'OMS", a déclaré le docteur Zsuzsanna Jakab, directrice régionale de l'OMS pour l'Europe.

Un seul cas peut entraîner la résurgence du paludisme

Cette région comprend l'Europe, l'Asie centrale et le Caucase. "Elle a été déclarée exempte de paludisme sur la base de la situation actuelle, mais aussi de la probabilité d'un maintien de l'élimination. Cela signifie que nous ne pouvons pas nous permettre de baisser notre garde face à cette maladie", a pour sa part assuré Nedret Emiroglu qui dirige la division des maladies transmissibles et de la sécurité sanitaire au Bureau régional de l'OMS pour l'Europe. "L'expérience montre en effet que le paludisme peut se propager rapidement et si les pays d'Europe ne sont pas vigilants et prêts à réagir, un seul cas importé peut entraîner la résurgence du paludisme", a-t-elle ajouté. 

Il est vrai que le paludisme, qui touche 214 millions de personnes dans le monde et en a tué 438.000 en 2015 - la plupart en Afrique sub-saharienne - est très difficile à éradiquer. "2011 et 2012 ont vu une résurgence de la transmission en Géorgie (cas isolés), en Grèce et en Turquie (des épidémies localisées) du fait de l'importation depuis des pays où la maladie est endémique (Afghanistan, Inde et Pakistan)", a ainsi expliqué l'OMS. "Cette résurgence a été contenue et, en 2014, la transmission indigène était confinée au Tadjikistan", a-t-elle rappelé.

Par Marc Gozlan sur www.sciencesetavenir.fr le 25/04/2016

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