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lundi 3 septembre 2012

PAKISTAN. Attentat près des bureaux de l'ONU à Peshawar

Un attentat suicide à la voiture piégée ciblant des diplomates américains a fait au moins quatre morts et de nombreux blessés, incluant deux Américains dont le sort restait incertain, lundi 3 septembre à Peshawar, ville troublée du nord-ouest pakistanais, considéré comme un sanctuaire des talibans.
"Deux employés américains et deux Pakistanais membres du personnel du consulat [de Peshawar] ont été blessés et reçoivent des traitements médicaux. Aucun employé du consulat n'a été tué, mais nous cherchons à savoir s'il y a eu d'autres victimes de cet acte haineux", a indiqué lundi 3 septembre l'ambassade américaine à Islamabad dans un communiqué.

Le véhicule diplomatique, la vraie cible

Mian Iftikhar Hussain, le ministre de l'Information de la province locale de Khyber Pakhtunkhwa, avait d'abord annoncé que "l'explosion avait tué deux Américains". Après la diffusion du communiqué de l'ambassade américaine, il a confirmé sa déclaration et précisé que l'attaque avait tué quatre personnes.
L'ambassade américaine n'évoque dans son communiqué que le sort de ses employés du consulat, laissant ouverte la possibilité que des ressortissants américains non diplomates [CIA, contractants privés ou autres...] aient été tués ou blessés.
Les autorités américaines ont néanmoins confirmé qu'un véhicule du consulat avait été la cible de ce "qui semble être une attaque terroriste".

Attentat à la voiture piégée

L'attentat est survenu lundi matin à Peshawar près des bureaux du Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) et d'un quartier résidentiel où sont installés des employés du consulat américain et des bureaux d'ONG étrangères.
Quatre policiers pakistanais en service ont été blessés lors de l'attaque, selon les autorités pakistanaises. "Aucun de nos employés n'a été blessé", a dit Duniya Aslam Khan, porte-parole du HCR pour le Pakistan.
Selon des premières indications, un véhicule avec une bombe à l'intérieur était stationné en bordure de la route à 25 mètres des bureaux du HCR avant d'exploser. Mais d'après de nouvelles informations, un kamikaze a foncé sur le véhicule du consulat américain qui circulait sur la route.
"Le kamikaze a foncé avec sa voiture dans le véhicule d'une mission étrangère", a dit le chef de la police de Peshawar, Imtiaz Altaf. "Le véhicule contenait entre 100 et 110 kilos d'explosif, incluant plus de dix obus de mortiers", a-t-il ajouté.
L'explosion a presque complètement détruit le 4 x 4 diplomatique américain et laissé un cratère d'environ 30 centimètres de diamètre dans la route, selon un journaliste de l'AFP sur place. Les autorités ont aussi retrouvé un passeport américain à moitié brûlé dans la carcasse du 4 x 4.

Aucune revendication

L'attentat n'a pas été officiellement revendiqué par les insurgés talibans qui sont la cible répétée d'attaques de drones américains dans des zones tribales du nord-ouest pakistanais, près de la frontière afghane.
Le Pakistan estime que ces attaques constituent une violation de sa souveraineté nationale et attisent des sentiments anti-américains déjà très forts dans la population de ce pays musulman de plus de 180 millions d'habitants.
Des analystes et des médias pakistanais estiment toutefois qu'il y a un accord tacite sur le sujet entre Washington, premier bailleur de fonds du Pakistan, et son allié Islamabad, qui a vu nombre de ses ennemis du Mouvement des talibans pakistanais (TTP) périr ces dernières années dans ces attaques de drones.
Washington ne compte toutefois pas renoncer à ces opérations destinées notamment à éviter que des talibans et combattants d'Al-Qaïda ne se regroupent pour échafauder des attaques en Afghanistan ou en Occident.
Le 03/09/2012 sur http://tempsreel.nouvelobs.com 

mercredi 29 août 2012

Bachar el-Assad se félicite de l'«autonettoyage» en Syrie

 
 

Interrogé par une chaîne prosyrienne, le président syrien se dit confiant sur le déroulement des affrontements. Mardi, une importante figure de l'opposition a démissionné du Conseil national syrien.

Bachar el-Assad accorde une interview à une chaîne prorégime
Le président syrien Bachar el-Assad a accordé à une date inconnue une interview à la télévision privée prorégime ad-Dounia, qui porte «sur les développements en Syrie et dans la région». L'interview sera diffusée en intégralité mercredi soir. Le chef de l'État a profité de cette intervention pour railler les défections qui ont secoué son régime ces derniers mois, dont les plus marquantes sont celles de Riad Hijab et de Manaf Tlass. «Les gens patriotes et les gens bien ne s'enfuient pas, ne quittent pas la patrie. Finalement, cette opération est positive, c'est une opération d'autonettoyage de l'État premièrement et de la nation en général», a-t-il déclaré. Bachar el-Assad s'est également estimé confiant quant au déroulement des affrontements: «Je peux résumer (la situation) en une phrase: nous progressons, la situation sur le terrain est meilleure mais nous n'avons pas encore gagné, cela nécessite encore du temps.»
Zone tampon: Fabius reconnaît que c'est «très compliqué»
Lors d'une conférence de presse à Ankara, le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, a déclaré s'attendre «à ce que les Nations unies s'engagent sur la question de la protection des réfugiés à l'intérieur de la Syrie et si possible de leur accueil dans des camps» en Syrie, réaffirmant ainsi son souhait de voir la mise en place d'une zone tampon. Interrogé mercredi matin sur France Inter, son homologue français, Laurent Fabius, a reconnu que la mise en place d'une zone tampon en Syrie était «très compliquée» et qu'elle nécessitait notamment une zone d'exclusion aérienne partielle. «Si ces gens (réfugiés), dans des zones libérées contrôlées par la nouvelle armée syrienne, se réunissent, il va falloir les protéger. Cela s'appelle une zone tampon. On est en train d'y réfléchir. C'est très compliqué. On ne peut pas le faire sans l'accord des Turcs et d'autres pays», a-t-il déclaré.
Durant son interview télévisée, Bachar el-Assad a déclaré que la création d'une zone tampon, telle qu'évoquée par la Turquie pour accueillir les réfugiés, est «irréaliste»: «Je pense que parler de zones tampons n'est, premièrement, pas sur la table et, deuxièmement, c'est (une idée) irréaliste même pour les États hostiles et ennemis de la Syrie.»
Une dissidente syrienne démissionne du Conseil national syrien (CNS)
Établie en France, Bassma Kodmani, cofondatrice et membre du comité exécutif du CNS, principale coalition de l'opposition syrienne, a démissionné mardi. Selon elle, «le projet n'a pas atteint ses objectifs, il n'a pas récolté la crédibilité nécessaire, ni maintenu le niveau de confiance qu'il recherchait auprès du peuple syrien lors de sa formation». «Ce n'est pas le moment de parler des différences, mais il y a bien sûr des désaccords avec certains membres du Conseil», a-t-elle expliqué. Bassma Kodmani a également accusé le CNS de «jouer un rôle très individualiste», déclarant que «le CNS ne travaille pas bien avec les autres groupes d'opposition».
Heurts entre réfugiés et forces de l'ordre en Jordanie
Mardi, un attentat à la voiture piégé a provoqué la mort de 27 personnes dans une banlieue de Damas favorable au régime, a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Selon la télévision d'État, 48 personnes ont également été blessées dans l'attentat. Au total, 189 personnes ont péri mardi selon l'OSDH, dont 143 civils.
En Jordanie, des heurts ont opposé des forces de l'ordre à des réfugiés syriens qui protestaient «contre leurs conditions de vie» dans le camp d'al-Zaatari, à 85 km au nord d'Amman. Selon une source gouvernementale jordanienne, plus de 20 policiers et gendarmes ont été blessés. Le 23 août, un affrontement similaire s'était déroulé dans ce même camp. Le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés indique que plus de 22.000 réfugiés syriens sont arrivés au camp d'al-Zaatari, près de la frontière syrienne, depuis son ouverture le 30 juillet.
Sur www.lefigaro.fr le 29/08/2012

lundi 20 août 2012

Attentat en Turquie: 8 morts et de nombreux blessés

Huit personnes ont été tuées et une cinquantaine a été blessée dans un attentat à la voiture piégée ce lundi dans le centre-ville de Gaziantep, dans le sud-est de la Turquie, a annoncé le maire de la ville Asim Güzelbey, cité par les chaînes de télévision.
La puissante explosion s'est produite près d'un commissariat de police de cette ville, incendiant plusieurs véhicules dont un bus municipal, a souligné le responsable sur la chaîne d'information NTV. Les chaînes de télévision ont montré des véhicules calcinés alors que les pompiers tentaient d'éteindre les flammes.
Le sud-est de la Turquie, peuplé majoritairement de Kurdes est le champ d'action des rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
Gaziantep, grande ville de cette zone, avait été relativement épargnée par les violences survenues depuis que le PKK a lancé une rébellion autonomiste en 1984 contre les forces d'Ankara au prix de 45 000 morts.
Le PKK, pointé du doigt par les autorités locales dans cet attentat sanglant, est considéré comme une organisation terroristes par nombre de pays.

Sur www.lexpress.fr le 20/08/2012

jeudi 19 juillet 2012

Bulgarie : Israël veut «punir» les terroristes

Des représailles ciblées contre l'Iran et le Hezbollah sont envisagées après la mort de cinq touristes dans un attentat suicide.

Les dirigeants israéliens se sont engagés jeudi à «punir, partout où ils se trouvent» les responsables et commanditaires de l'attentat suicide en Bulgarie. En attendant l'heure des représailles, un pont aérien a permis le retour de 32 touristes israéliens blessés lors de l'attaque dans un autobus stationné à l'aéroport de Burgas, une station balnéaire près de la mer Noire. Les corps des cinq victimes israéliennes devaient également être rapatriés. Pour le premier ministre Benyamin Nétanyahou, l'attaque porte la marque de la milice chiite libanaise du Hezbollah, «principal agent terroriste de l'Iran».

«Nous ferons tout contre ceux qui ont commis cet attentat, qui s'inscrit dans une campagne terroriste mondiale contre Israël», a prévenu le ministre de la Défense, Ehoud Barak. «Une fois que tous les éléments du puzzle de l'enquête menée par les services de renseignements seront en place, sonnera l'heure des réactions aussi bien opérationnelles que politiques», a ajouté Danny Ayalon, le vice-ministre des Affaires étrangères. Adoptant un ton martial dont il est peu coutumier, le président Shimon Pérès a proclamé qu'Israël «a les moyens et la volonté de réduire au silence et de paralyser les organisations terroristes». Avigdor Lieberman, le ministre des Affaires étrangères, affirme pour sa part qu'Israël dispose «de solides renseignements sur l'implication du Hezbollah et des gardiens de la Révolution iraniens dans l'attentat».

Mais le passage des menaces aux actes risque d'être compliqué. La déstabilisation du régime syrien de Bachar el-Assad, allié du Hezbollah et de l'Iran, multiplie les facteurs d'incertitudes. Selon la plupart des commentateurs et experts militaires, Benyamin Nétanyahou ne devrait pas dans un premier temps jouer la carte de l'escalade militaire en utilisant le prétexte de l'attentat en Bulgarie pour frapper les installations militaires nucléaires iraniennes. Une offensive aérienne et terrestre au Liban contre le Hezbollah semble également exclue, car elle risquerait de détourner l'attention de la lutte à mort engagée en Syrie entre les insurgés et le régime de Bachar el-Assad, ainsi que du programme nucléaire iranien, considéré comme le danger numéro un pour l'État hébreu.

Méthodes expéditives
«Il ne devrait pas y avoir de réplique immédiate, mais il faut s'attendre à des éliminations et à de mystérieuses explosions» visant notamment des responsables du Hezbollah, prévoit Giora Eiland, général de réserve et ancien patron du Conseil israélien pour la sécurité nationale. «Nous allons agir mais avec sang-froid», ajoute Danny Ayalon. De son côté, Yossi Melman, un commentateur spécialiste des services de renseignements, estime aussi que l'attentat de Bulgarie «ne peut que relancer la guerre secrète menée contre l'Iran et le Hezbollah».

Israël a déjà eu recours à ce genre de méthodes aussi discrètes qu'expéditives. Ces dernières années, le Mossad est fortement soupçonné d'avoir éliminé quatre savants atomistes iraniens et provoqué au moins une explosion dans un des sites où sont produits les missiles iraniens. Israël aurait également saboté des centaines de centrifugeuses utilisées par les Iraniens pour l'enrichissement de l'uranium grâce à des virus informatiques. L'État hébreu, qui préfère cultiver un certain flou, n'a jamais démenti ou confirmé être responsable de ces opérations.

Une escalade dans cette bataille de l'ombre semble donc à prévoir. Comme le souligne Ehoud Barak, le Mossad est parvenu ces derniers mois à faire échouer des dizaines d'attentats en coopérant avec les services de renseignements de pays tels que Chypre, le Kenya, l'Azerbaïdjan, la Géorgie, l'Inde et la Thaïlande ainsi qu'avec la CIA. «Mais il y a aussi des moments difficiles comme ce qui s'est passé en Bulgarie», reconnaît Ehoud Barak, prenant la défense du Mossad qui est accusé par une partie de la presse d'avoir échoué dans la prévention de l'attaque.

Les responsables officiels israéliens se sont en revanche empressés de rendre hommage à la «coopération» du gouvernement, de l'armée et des services de renseignements bulgares. Sur le front politique, Israël s'apprête à relancer une offensive pour convaincre l'Union européenne de placer le Hezbollah dans sa liste noire des organisations terroristes. L'État hébreu a aussi l'intention de déposer une plainte au Conseil de sécurité de l'ONU contre l'Iran et le Liban.

Par Marc Henry, le 19/07/2012 sur www.lefigaro.fr

mercredi 13 juin 2012

30 morts dans deux raids contre des membres d'Al-Qaïda en déroute au Yémen

ADEN - Au moins trente membres d'Al-Qaïda, fuyant le sud du Yémen après la perte de deux de leurs bastions, ont été tués dans deux raids mercredi dans la province proche de Chabwa, où ils tentent de se regrouper, a affirmé un responsable militaire.

Selon les premières informations, trente terroristes ont été tués et des dizaines blessés dans deux raids aériens, a annoncé le général Ahmed Al-Maqdichi, patron de la sécurité de la province de Chabwa, dans le sud-est du Yémén, cité par le site internet du ministère de la Défense, 26 sep.net.

Une source tribale avait auparavant fait état de neuf morts dans un raid mené par un drone américain sur une maison de Azzan, dans la même province.

Un drone américain a visé une maison où étaient rassemblés des membres d'Al-Qaïda et une voiture stationnée à proximité, faisant neuf morts, a indiqué une source tribale à l'AFP.

Une source médicale a confirmé le bilan de neuf morts.

Un habitant d'Azzan, contacté par l'AFP, a indiqué avoir entendu deux explosions extrêmement fortes mercredi matin, et ajouté que des dizaines de personnes avaient fui la ville à la suite du raid.

Seuls les Etats-Unis disposent de drones dans la région. Ces dernières semaines, des raids extrêmement ciblés de drônes ont visé Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), alors que l'armée yéménite mène une offensive contre le réseau dans la province d'Abyane (sud).

Le général Maqdichi a précisé que le deuxième raid avait visé un groupe de terroristes sur la route menant de Azzan à Houta.

Des habitants ont affirmé à l'AFP que des centaines de combattants d'Al-Qaïda ont afflué à Azzan après la prise par l'armée des villes de Jaar et Zinjibar dans la province d'Abyane, tenues depuis plus d'un an par des combattants des Partisans de la Charia, nom sous lequel opère le réseau dans le sud du Yémen.

Les militaires ont érigé des postes de contrôle à l'entrée des deux villes mercredi, alors que les habitants qui avaient fui leurs foyers ont commencé à rentrer chez eux, selon un responsable local.

Des combats opposaient toujours mercredi matin l'armée à des combattants d'Al-Qaïda retranchés dans la ville côtière de Chuqra, voisine de Jaar, selon ce responsable.

L'armée encerclait Chuqra de trois côtés et les combats se déroulaient notamment à l'est de la localité et sur le mont Arqoub qui la surplombe, a-t-il précisé.

Depuis le début de l'offensive de l'armée, le 12 mai, 515 personnes ont été tuées, selon un bilan compilé par l'AFP à partir de différentes sources: 394 membres d'Al-Qaïda, 76 soldats, 26 supplétifs de l'armée et 19 civils.

Al-Qaïda avait profité de l'affaiblissement du pouvoir central à la faveur de l'insurrection populaire contre le président Ali Abdallah Saleh en 2011 pour renforcer son emprise sur plusieurs régions de l'est et du sud du Yémen.

Le président Abd Rabbo Mansour Hadi s'est engagé depuis son élection en février à combattre Al-Qaïda, alors que son prédécesseur était accusé d'encourager en sous-main le réseau, surtout vers la fin de son mandat.
Le 13/06/2012 sur www.romandie.com

Irak: près de 50 morts dans une série d'attentats visant les chiites


BAGDAD — Une série d'attentats à la bombe a fait mercredi au moins 49 morts et près de 150 blessées en Irak, au moment où la communauté chiite se préparait à commémorer à Bagdad la mort de l'un de ses principaux imams.

Il s'agit du plus lourd bilan depuis le 20 mars, lorsque des attentats coordonnés dans plusieurs villes d'Irak avaient fait une cinquantaine de morts.

Au total, au moins 29 attaques ont été recensées tôt mercredi à Bagdad, Hilla, Kerbala, Azizia, Balad, Baqouba (centre de l'Irak), Kirkouk et Mossoul (nord). Douze d'entre elles ont été commises par le biais de voitures piégées et 14 par d'autres bombes. Trois attaques à main armée se sont également produites à Bagdad et Baqouba.

L'attaque la plus meurtrière a frappé Hilla (95 km au sud de Bagdad), où deux voitures piégées ont fait 19 morts et 38 blessés. A Bagdad, le bilan est d'au moins 18 morts et de dizaines de blessés.

Cette nouvelle série d'attentats intervient alors que Bagdad est en pleine préparation pour une célébration chiite à l'occasion de l'anniversaire de la mort de Moussa al-Kazem, le septième des douze imams vénérés par les chiites duodécimains.

Au moins trois voitures piégées ont explosé dans la capitale, dont l'une dans le quartier chiite de Kazamiya, où doivent se dérouler les cérémonies en l'honneur de l'imam, enterré dans un mausolée situé dans ce quartier du nord de Bagdad. Ces cérémonies attirent chaque année des dizaines de milliers de pèlerins chiites venus d'autres villes, souvent à pied.

L'anniversaire de sa mort, qui donne généralement lieu à de grandes manifestations, sera célébré cette année le 18 juin.

Des voitures piégées ont également explosé dans le quartier chiite de Nahrawan, à la limite sud de Bagdad, et à Karrada, une zone mixte du centre de la capitale, où de nombreux pèlerins chiites étaient rassemblés pour ces cérémonies.

Les attaques de militants extrémistes sunnites contre des pèlerins chiites sont fréquentes en Irak.
A Baqouba (60 km au nord de Bagdad), chef-lieu de la province instable de Diyala (centre), neuf bombes ont explosé dans différents endroits de la ville, faisant quatre morts et sept blessés.

Par ailleurs, quatre policiers ont été blessés par l'explosion d'une voiture piégée et une famille de déplacés a été attaquée dans un village proche par des hommes armés qui ont tué le père et blessé quatre autres personnes, selon des sources de sécurité et médicale.

La dernière attaque d'ampleur dans la capitale remonte au 4 juin, lorsqu'un attentat suicide à la voiture piégée avait détruit le siège d'une fondation religieuse chiite, faisant au moins 25 morts. Il avait été revendiqué par l'Etat islamique d'Irak, paravent d'al-Qaïda.

La violence a décru en Irak ces dernières années mais reste quasi-quotidienne: 132 personnes ont péri dans des attaques au cours du seul mois de mai selon les statistiques officielles.

De Mohamad Ali Harissi le 13/06/2012 sur www.google.com

vendredi 8 juin 2012

Les tambours de guerre se font entendre

Les tambours de guerre se font à nouveau entendre à Washington. Cette fois-ci, c'est la Syrie qui semble être dans la ligne de mire, après qu'un massacre qui a entraîné la semaine dernière la mort d'une centaine de personnes. Comme nous pouvions nous y attendre, après l'annonce d'une politique de 'changement de régime' en Syrie, la réaction des Etats-Unis fut de blâmer le gouvernement Syrien pour la tragédie, de renvoyer les diplomates Syriens présents à Washington, et de menacer la Syrie d'une intervention militaire, que les Nations-Unies soient d'accord ou non. Il est clair que l'idée que l'administration des Etats-Unis soit encline à respecter la Constitution et soumettre sa décision d'entrer en guerre au Congrès paraît plus anachronique aujourd'hui qu'elle ne l'était sous la précédente administration.

Bien qu'il se pourrait que le gouvernement Syrien soit effectivement responsable des évènements s'étant déroulés la semaine dernière, il semblerait que les plus récentes attaques aient été portées par des rebelles armés liés à Al- Qaïda. Les enjeux sont tels qu'il serait selon moi bien plus sage d'attendre les résultats de l'enquête avant d'en dire plus – à moins que la vérité soit moins importante que la volonté de manipuler le public en faveur d'une attaque de la Syrie par les Etats-Unis.

Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles se montrer sceptique face aux déclarations faites par le gouvernement Américain dans les médias. Combien de fois a-t-il, jusqu'à présent, utilisé mensonges et exagérations afin de partir mener le combat en terres étrangères ? Il n'y a pas si longtemps, on nous disait encore que Kadhafi planifiait le génocide du peuple Libyen, et que le seul moyen d'y faire face était d'employer la force militaire.

Avant même que ces déclarations n'aient été prouvées comme étant totalement infondées, les Etats-Unis et l'OTAN avaient déjà bombardé le pays, détruit ses infrastructures, tué de très nombreux civils et laissé derrière eux la place à un groupe de violents bandits.

De la même manière, de nombreux mensonges ont été contés au peuple Américain en 2003 afin de gagner son support en faveur de la guerre en Irak – vous souvenez-vous de ces histoires faisant mention de drones transatlantiques et d'armes de destruction massive ? Les avocats de la guerre ne comprennent rien aux complexités de la société Irakienne, ni à ses différences tribales et religieuses.

En conséquence, l'Irak n'est plus aujourd'hui qu'un champ de bataille où le chaos est roi, sa population Chrétienne ayant été éradiquée, et son économie propulsée plusieurs dizaines d'années en arrière. Une guerre inutile menée grâce au pouvoir du mensonge et de la manipulation ne pourrait pas se terminer autrement.

Il y a un peu plus longtemps de cela, on nous récitait d'autres mensonges à propos du génocide et des massacres au Kosovo, simplement pour frayer un chemin à la campagne de bombardement menée par le président Clinton contre la Yougoslavie. Plus de 12 ans après les faits, cette région du monde est toujours aussi dangereuse et instable qu'elle ne l'était avant l'intervention des Etats-Unis – et des troupes militaires Américaines y sont toujours déployées.

L'histoire que l'on nous conte du massacre Syrien ne cesse de changer, ce qui devrait éveiller les soupçons. En premier lieu, nous avons pu entendre qu'il aurait été commandité par le gouvernement et que les dégâts auraient été causés par des tirs d'obus, avant qu'une enquête ne dévoile que la plupart des victimes avaient été abattues à bout portant ou à l'aide de couteaux et objets tranchants. Personne n'a pris le temps de nous expliquer pourquoi les forces gouvernementales se seraient personnellement rendues de maison en maison pour ligoter les mains de leurs habitants avant de les assassiner puis de laisser les rebelles se charger des pires barbarismes. Personne ne semble vouloir poser ni répondre à ces questions, mais il serait sage que nous nous demandions qui bénéficie réellement de ces mensonges.

Ces quelques dernières semaines, nous avons entendre dans les médias que l'administration Obama apporterait son assistance 'non-mortelle' directe aux rebelles Syriens en y facilitant le transfert d'armes depuis d'autres pays du Golfe. Cette assistance semi-secrète aux rebelles dont nous ne savons que trop peu de choses menace de se transformer en une intervention ouverte. La semaine dernière, le général Martin Dempsey, directeur de Joint Chiefs of Staff, déclarait à ce sujet que 'l'option militaire devrait être considérée'. Moi qui croyais que cette décision reposait entre les mains du Congrès…

Nous voici engagés dans une course folle vers une guerre contre la Syrie. Il est temps que nous donnions un grand coup de frein.

Par Ron Paul* sur www.dailypaul.com le 8 juin 2012

* Ron Paul a participé aux primaires du parti républicain pour les élections présidentielles des USA. Classé dans la catégorie des outsiders, il a néanmoins fait figure de "troisième homme" de ces primaires avec 15% des intentions de votes dans les sondages.

jeudi 24 mai 2012

Plusieurs morts dans l'attaque d'un drone au Pakistan

Au moins dix personnes ont été tuées, jeudi, dans l'attaque d'un drone américain visant des combattants islamistes présumés dans le nord-ouest du Pakistan, indiquent les services de renseignement pakistanais.

"Le drone a tiré deux missiles sur une maison de la ville de Hassokhel", à 25 kilomètres à l'est de Miranshah, la principale ville du Nord-Waziristan, connu pour être un bastion des talibans et des militants liés à Al-Qaida, a expliqué un responsable des services de sécurité.

Les bombardements de drones américains ciblant des extrémistes islamistes dans les régions tribales du Pakistan sont sources de tensions entre Washington et Islamabad.

Les Etats-Unis pressent le Pakistan de lancer une offensive d'ampleur contre le réseau islamiste Haqqani basé dans la province du Nord-Waziristan. Les relations entre les deux pays sont tendues depuis la mort de 24 soldats pakistanais en novembre dernier tués par erreur par l'OTAN le long de la frontère afghano-pakistanaise.

En représailles, les autorités pakistanaises ont fermé l'accès aux Etats-Unis des routes d'approvisionnement pakistanaises pour les troupes de l'OTAN en Afghanistan.

Le 24/05/2012 sur www.lemonde.fr

jeudi 10 mai 2012

Un double attentat dévastateur frappe Damas, au moins 40 morts

Un double attentat a dévasté jeudi un quartier de Damas faisant au moins 40 morts et 170 blessés et poussant le chef des observateurs de l'ONU à lancer un appel à l'aide pour faire cesser les violences qui ensanglantent la Syrie depuis près de 14 mois.

Les attaques qui ont ravagé à une heure de pointe le matin la région de Qazzaz dans le sud de la capitale syrienne, sont l'une des plus meurtrières depuis le début en mars 2011 de la révolte populaire qui s'est militarisée au fil des mois face à la répression menée par le régime de Bachar al-Assad.

Elles sont survenues alors que les mises en garde internationales contre une guerre civile se font de plus en plus pressantes après les violations répétées du cessez-le-feu instauré le 12 avril, la communauté internationale restant pour le moment impuissante à résoudre la crise.

Comme à chaque attentat, le régime et la rébellion se sont accusé mutuellement de les avoir commises.
Selon la télévision d'Etat, "plus de 40 personnes sont tombées en martyrs et plus de 170 autres ont été blessées dans les attentats terroristes" devant un immeuble de 9 étages abritant un siège de la Sécurité dont la façade a été détruite, de même que d'autres bâtiments résidentiels proches.
En plus de ces victimes, "huit sacs ont été remplis de restes humains" par les secouristes sur place, a ajouté la chaîne.
Il s'agit des "attaques les plus violentes depuis le début de la révolte", a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), en faisant état de "50 morts" dans les explosions dont l'une à la voiture piégée.
Les déflagrations ont eu lieu quasi-simultanément vers 08H00 locales (05H00 GMT), sur une voie rapide dans le sud de Damas, "au moment où les gens se rendaient à leur travail et les élèves à l'école", selon la télévision.
Des restes de corps humains étaient visibles, le sol était couvert de gravats, l'explosion provoquant un cratère de trois mètres de profondeur sur la chaussée, selon le photographe de l'AFP.
De nombreuses voitures civiles ont été détruites et les façades de nombreux bâtiments ont été soufflées. Les services de secours, aidés par des habitants retiraient les corps calcinés de carcasses de véhicules encore fumantes.
"C'est ça la liberté que vous voulez? Des élèves allant à leurs écoles et des employés à leur travail sont morts", a crié un homme au milieu des destructions, en allusion à la révolte contre le régime de Bachar al-Assad qui l'assimile à du "terrorisme".
Un membre du bureau exécutif du Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition, a accusé le régime de mener ces attaques "pour dire aux observateurs de l'ONU qu'ils sont en danger et pour corroborer ses allégations selon lesquelles les groupes armés et Al-Qaïda agissent en Syrie".
"Si Al-Qaïda et les groupes terroristes menaient ces attaques, pourquoi n'en ont-ils pas perpétré le jour des élections pour empêcher les gens d'y participer?" a demandé Samir Nachar, en allusion aux législatives organisées lundi par les autorités et qualifiées de "farce" par l'opposition.
"Malheureusement, la lenteur de la communauté internationale sur le dossier syrien donne plus de temps au régime pour commettre ces actes", a-t-il déploré.
Après s'être rendu sur le lieu des attentats, le chef des observateurs de l'ONU en Syrie, le général Robert Mood, dont la mission n'a pas été jusque-là en mesure de faire respecter le cessez-le-feu, a lancé un appel à l'aide pour faire arrêter les violences.
"J'appelle tout le monde en Syrie et à l'extérieur à aider à stopper ces violences", a-t-il dit, au lendemain d'une attaque contre son convoi à Deraa (sud) dans laquelle 10 soldats de l'escorte syrienne ont été blessés.
Le dernier attentat meurtrier à Damas remonte au 27 avril (11 morts) et l'attaque le plus sanglante (44 morts) avait été commise en décembre 2011.
Ailleurs dans le pays, les troupes ont poursuivi leur répression, tuant trois civils dont un enfant dans plusieurs villes, selon l'OSDH.
La répression et les combats entre soldats et insurgés ont fait près de 12.000 morts depuis mars 2011, en grande majorité des civils tués par les troupes gouvernementales, et plus de 800 morts depuis le 12 avril, selon l'OSDH.
Les violations du plan de l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe Kofi Annan en application duquel une trêve avait été instaurée, ont fait dire mardi à ce dernier sa "profonde inquiétude" de voir la Syrie "s'enfoncer dans une guerre civile totale".
Et le lendemain, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a dit craindre qu'une "guerre civile de grande envergure aux effets catastrophiques pour la Syrie et la région" n'éclate si les violences ne s'arrêtent pas.
Les deux camps, le régime et les rebelles, "doivent réaliser qu'il ne reste plus beaucoup de temps pour cesser les violences" et permettre un règlement politique, a-t-il averti après avoir affirmé que l'attaque contre la mission de l'ONU pourrait la remettre en cause.
Le 10/05 sur www.lepoint.fr

lundi 7 mai 2012

Attaque contre une caserne au Yémen, au moins 32 morts

ADEN, Yémen (Reuters) - Une attaque d'islamistes contre une caserne de l'armée a fait au moins 32 morts dans les rangs des militaires lundi dans le sud du Yémen, quelques heures après l'élimination par un drone américain d'un chef présumé d'Al Qaïda, a-t-on appris de source militaire.

L'attaque s'est produite près de la ville de Zinjibar, capitale de la province d'Abyan, dont de larges zones sont passées depuis l'an dernier sous le contrôle des islamistes.

Outre au moins 32 morts, elle a fait une quarantaine de blessés. Des soldats ont été capturés et des armes et des munitions saisies, selon un responsable militaire et des sources médicales.

Par ailleurs, un missile probablement tiré par un drone américain a tué deux militants islamistes dans la province voisine de Chaboua. L'un des deux victimes est Fahd al Qasaa, un chef local d'Al Qaïda condamné pour l'attentat contre le destroyer américain Cole en 2000 dans le port d'Aden, a-t-on précisé de source gouvernementale.

Mohammed Mukhashaf; Tangi Salaün pour le service français, édité par Gilles Trequesser.
Le 07/05 sur http://tempsreel.nouvelobs.com

samedi 28 avril 2012

La Syrie doit repousser les terroristes avec fermeté

MOSCOU - La Russie a estimé samedi que son allié syrien devait repousser avec fermeté les terroristes qui opèrent en Syrie, accusant l'opposition au lendemain d'une explosion qui a fait 11 morts à l'extérieur d'une mosquée à Damas selon la télévision d'Etat.

Nous sommes convaincus que les terroristes agissant en Syrie doivent être repoussés avec fermeté, et tous les acteurs à l'intérieur comme à l'extérieur (du pays) doivent les empêcher de recevoir le soutien qu'ils réclament, a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

Nous sommes particulièrement préoccupés par les tentatives de l'intransigeante opposition syrienne d'aggraver encore plus la situation dans le pays et d'inciter à la violence, qui coûte même la vie à des civils innocents, ajoute le communiqué.

La télévision officielle syrienne avait indiqué vendredi qu'une explosion terroriste s'était produite dans le quartier de Midane en face de la Mosquée Zeine al-Abidine à Damas et près d'une école.

Allié de longue date de la Syrie, à laquelle elle fournit des armes, la Russie a déjà accusé maintes fois l'opposition syrienne de violer l'accord de cessez-le-feu conclu entre les forces gouvernementales et l'opposition armée, sous l'égide de l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, Kofi Annan.

Jeudi, Moscou avait accusé l'opposition syrienne de recourir à la tactique du terrorisme et jugé les opposants responsables de la majorité des violations de la trêve.

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, avait également dénoncé les appels à un recours à la force sous mandat de l'ONU en Syrie évoqué par les Occidentaux en raison des violations du cessez-le-feu.
Le 28/04 sur www.romandie.com