mardi 17 mars 2015

Elections présidentielles anticipées au Kazakhstan

À la fin du mois d’avril, se tiendra au Kazakhstan des élections présidentielles anticipées. L'initiative visant à organiser des élections anticipées venait de la population. Elle a été soutenu par la majorité de la population du pays.

Le Kazakhstan est le plus grand pays d'Asie centrale. Les économistes de Bloomberg estiment que ce pays est en 2015 l'une des vingt économies les plus dynamiques des marchés émergents, en la classant à la 11ème place. Mais aujourd'hui, le Kazakhstan, comme la plupart des États, connaît une pression sérieuse sur son économie.
 
D'une part, cela est dû à la crise mondiale en cours. En tant que pays exportateur de pétrole et de métaux, le Kazakhstan subit des pertes graves suite à la chute de leur valeur sur le marché. D'autre part, la détérioration de la situation économique dans le pays est en partie dû au "facteur russe" car les deux économies sont fortement intégrées. Les sanctions contre Moscou et le ralentissement de l'économie russe inhibe de manière significative le développement du Kazakhstan. Mais contrairement à Minsk, Astana ne sera pas prête à admettre l'idée de quitter la CEEA. « Aujourd’hui, la Russie est dans un état grave, mais nous sommes ensemble, avec la Russie », a déclaré récemment le président du Kazakhstan.
 
Aujourd'hui, la monnaie nationale du pays est la seule à ne pas perdre de la valeur parmi toutes les monnaies de l'Union économique eurasienne et un certain nombre d'autres pays postsoviétiques non-CEEA. Globalement, en ces temps difficiles, le Kazakhstan justifie son statut de "leader régional".
 
Sur la situation dans le pays, il y a également un certain nombre de tensions géopolitiques provenant de facteurs non-économiques. Avec le retrait des forces de la coalition antiterroriste en Afghanistan, le risque augmente de croisement de flux d’éléments extrémistes des pays des zones de conflit en Asie, notamment en Afghanistan, en Syrie et dans le territoire contrôlé par l’Etat Islamique. Ceci peut provoquer une crise interne par l'émergence d'éléments radicaux dans le pays. Cela pourrait aggraver et d'augmenter le trafic de drogue en provenance d'Afghanistan.
 
En fait, aujourd'hui le Kazakhstan est considéré comme une zone tampon, qui peut être un obstacle à la circulation du trafic de drogue d'Afghanistan autant que les extrémistes. Et la stabilité à la fois politique et sociale, qui est actuellement l’objectif du pays joue ici un rôle important. Tant à l'intérieur du pays qu’à l'extérieur, pour assurer cette stabilité, un rôle énorme est attribué en la personne du président Noursoultan Nazarbaïev.
 
Les observateurs de diverses organisations internationales, surtout l'OSCE, n’ont pas précisément indiqué de violations des élections et n'ont jamais contesté l'exactitude du comptage des votes.
 
A Astana, a été créé une plate-forme de dialogue unique, l'Assemblée du Peuple du Kazakhstan (APK). Ses membres sont les chefs des centres culturels nationaux de toutes les nationalités vivant dans le pays.

Selon l'ONU, le Kazakhstan est dans le groupe des pays à haut indice de développement humain. L'économie du pays est en augmentation constante, malgré les difficultés temporaires causées par le cataclysme mondial.
 
Les sondages d'opinion sociologiques montrent que la grande majorité de la population approuve le pouvoir en place.
Dans ce cas, tous les observateurs notent que la stabilité politique et économique interne associée à une politique unique soulève certains risques, dont celui de l'avenir du pays après le départ de M. Nazarbaïev.
 
Le fait est que des personnalités politiques parmi les plus brillantes, membres de son équipe,  se positionnent aujourd'hui comme des « poulains de Nazarbaïev ». Ils préfèrent donc ne pas exprimer leurs points de vue, et suivre la politique du pays.

La soi-disant opposition au Kazakhstan est sous-développée. La plus grande partie des opposants à l'actuel gouvernement, préfère que le cap actuel soit maintenu. En outre, leurs dirigeants qui aujourd'hui pourraient prétendre au pouvoir présidentiel, déclarent ouvertement ne pas voir d'alternative à Nazarbaïev actuellement.
 
En outre, ils ne gagne pas beaucoup la confiance des citoyens. Leurs slogans populistes n’offrent pas une vision stratégique du développement du pays.

Au Kazakhstan, on craint sérieusement une répétition du scénario des révolutions de couleur, similaires à l'Ukraine, le Kirghizstan et la Géorgie. C’est particulièrement vrai aujourd'hui dans un contexte de difficultés économiques et de menaces de licenciements massifs. Ainsi, il pourrait se dessiner dans le long terme, une perspective d'électorat protestataire.
 
En fait, c’est l'électorat qui par idéologie a demandé la tenue cette années, d’élections présidentielles anticipées cette année. Ce sont plusieurs milliers de citoyens du Kazakhstan qui ont fait appel aux membres de l'APK pour initier des élections dans un avenir proche.

Il y a deux raisons à cela. La première est, comme indiqué ci-dessus, la période économique difficile, et les risques géopolitiques. L’autre est juridique, et vient de la coïncidence des élections présidentielles et législatives l'année prochaine (ce qui est interdit par la Constitution).
 
À la mi-février, l'Assemblée du Peuple du Kazakhstan a exprimé les souhaits des citoyens. Il convient de noter que la population, en se référant à l'ANK pour une telle demande, n’a pas exprimé de doutes sur la candidature unique. «Le monde n’est pas stable, la crise financière et économique mondiale se poursuit. Afin de l’éviter à notre économie et  notre pays, le Président (Nazarbaïev - Ed.) a proposé le programme « Nurly Jol », dont le rôle de premier plan appartient au chef de l'Etat. Par ailleurs, il est possible qu’il puisse y avoir deux campagnes électorales en 2016, les élections présidentielles et parlementaires. Nous pensons que c’est une erreur, car en 2016, au moment du pic supposé de la crise financière mondiale, alors que toutes les ressources nécessaires seront utilisées pour résoudre les problèmes, deux campagnes politiques vont tout simplement nous disperser. D’autre part, nous pensons que cela arrêtera tous les discours au sujet d'un successeur potentiel. Que tout le monde fasse son travail. » a déclaré l'ANK.
 
L'idée a été retenue par un vote du parlement du pays. Les députés appellent Nazarbaïev a fixer une date pour les élections. Ce qu'il a fait deux semaines plus tard, en fixant une élection présidentielle anticipée le 26 Avril.

A ce moment, le parti au pouvoir a déclaré son intention de présenter un candidat. Il ne fait aucun doute que le parti désignera Noursoultan Nazarbaïev.

Le parti populaire communiste du Kazakhstan a également annoncé des plans pour participer à la course électorale. Cependant, son leader a franchement admis qu'ils ne se attendaient pas à gagner, parce que « aujourd'hui, il y a pas d'alternative à Nazarbaïev. »

vendredi 13 mars 2015

Kalashi, le village au bois dormant

Depuis 2010, un petit village du Kazakhstan est frappé par une maladie du sommeil que les médecins et les scientifiques ne parviennent pas à expliquer. Pas mesure de précaution, les autorités ont ordonné l'évacuation du village.

Depuis 2010, une centaine d’habitants sur les 600 âmes que compte Kalachi, un petit village du nord du Kazakhstan, souffrent d’une forme très insolite de narcolepsie. Des hommes, des femmes et des enfants s’endorment soudainement pour se réveiller parfois une semaine plus tard dans un lit d’hôpital. Les plus jeunes victimes de ce syndrome sont de surcroît frappées d’hallucinations. Une petite fille de quatre ans voit sa mère dotée de huit paires d’yeux, aperçoit « des choses qui rampent », des chevaux volants et des globes brillants rapporte le Siberian Times, au point que ses parents ont préféré quitter le village, comme de nombreux autres résidents. 

En septembre dernier, huit écoliers ont sombré en même temps dans le sommeil en l’espace d’une heure. En une autre occasion, vingt personnes se sont endormies dans le même laps de temps. 

Des équipes de médecins, de virologues, de toxicologues et d’épidémiologistes se sont rendus sur place sans parvenir à trouver une explication qui fasse l’unanimité. La piste la plus prometteuse la présence de gaz radon dans l’atmosphère en provenance des mines d’uranium exploitées jusqu’en 1991 par les 6500 habitants de la ville minière de Krasnogorsk, à quelques kilomètres de Kalachi. Mais cette thèse apparaît insuffisante pour rendre compte de l’ampleur du phénomène: les gaz anesthésiants dérivés du radon ne provoquent jamais des sommeils de plusieurs jours consécutifs et comme le remarque un ancien mineur cité par le Siberian Times, « Quand nous descendions dans la mine, la concentration en radon était très élevée et personne ne s’endormait ». Enfin, cette pathologie n'est apparue que vers 2010 et depuis semble faire retour par vagues, en mai 2013, en janvier et en mai 2014 et en ce début d’année 2015. Quel a donc été l'élément déclencheur ? Pour couronner le tout et affaiblir encore la culpabilité du radon, les nombreuses analyses et mesures effectuées dans les maisons se sont avérées négatives. 

L'autre piste envisagée est celle du monoxyde de carbone. Mais là encore, nulle trace particulièrement élevée n'a été relevée au domicile des personnes concernées, là où surviennent pourtant la majorité des endormissements. Quant aux tests médicaux réalisés sur les dormeurs, ils ne sont pas plus probants: « Nous avons procédé à des analyses de sang et du liquide céphalo-rachidien qui n’ont rien révélé d’anormal » explique le docteur Kabdrashit Almagambetov. 

Les cas de syndromes collectifs touchant un village entier ne sont pas inconnus. Les épidémies de danse de Saint-Guy du XIVe au XVIIIe siècle ont été recensées à travers toute l’Europe. A Strasbourg, en juillet 1518 plus de 400 personnes ont été victimes d’une épidémie dansante qui a provoqué la mort de plusieurs personnes, décédées d’épuisement ou d’arrêt cardiaque. Plus près de nous, le village de Pont-Saint-Esprit a connu en 1951, une vague de folie collective. Sur les 300 personnes touchées, 50 ont été internées pour des accès de violence et des hallucinations. Cinq autres ont trouvé la mort par suicide sous l’emprise du délire. On a attribué cette crise à l’ergot de seigle, le champignon parasite des graminées qui secrète l'acide lysergique, dont est dérivé le LSD et qui se retrouve parfois dans la farine. Un journaliste américain, Hank P. Albarelli Jr, pense avoir découvert la preuve d’une expérience secrète de la CIA qui aurait expérimenté les effets du LSD à grande échelle sur les malheureux cobayes de Pont-Saint-Esprit.

En revanche, on ne trouve nulle trace d’un équivalent de cette narcolepsie collective frappant un village entier.

Toutefois, le journal britannique The Guardian a enquêté en 2013 sur l’étrange cas d’une grande famille espagnole, les Lopez, dont les membres souffrent d’endormissements subits et profonds à n’importe quel moment de la journée. Selon les médecins qui ont étudié cette pathologie familiale, elle serait due à la carence génétique d’un neurotransmetteur, l’orexine (ou hypocrétine) que l’on soupçonne d’être impliquée dans les cas graves de narcolepsie. Les Lopez évoquent aussi des rêves de persécution si réalistes qu’ils confinent à l’hallucination ainsi que des sensations puissantes de déjà-vu. « En fait, on ne sait plus ce qui est réel ou pas » dit David Lopez, 36 ans, dont les crises de sommeil ont commencé à la fin de l’adolescence. 

On pourrait imaginer que, dans la communauté villageoise assez fermée de Kalachi, cette déficience en orexine se retrouve au sein de plusieurs familles mais là encore cette caractéristique ne suffirait à expliquer la durée des phases de sommeil et l’apparition récente et soudaine, en 2010, de ce syndrome. L'évacuation du village ordonnée par les autorités permettra au moins de déterminer si les causes de ce syndrome dépendent de facteurs physiologiques ou environnementaux. A moins peut-être qu'un fuseau ensorcelé...

Par David Ramasseul le 03/03/2015 sur www.parismatch.com

jeudi 12 mars 2015

Le 2e Festival de la poésie d'Asie-Pacifique à Bac Ninh

Le 2e Festival de la poésie d'Asie-Pacifique s'est ouvert mercredi au Centre culturel du Kinh Bac dans la province de Bac Ninh (Nord Vietnam), en présence de plus de 200 poètes, écrivains et traducteurs vietnamiens et d'autres venus de 43 pays et territoires.

Ce festival a débuté par un lâcher de pigeons et de ballons, pour affirmer l’aspiration à un monde de paix.

Ce festival est l'opportunité d'échanges et de partage d'expériences entre les écrivains et poètes vietnamiens et étrangers. En plus, c’est une excellente occasion pour présenter la culture de Bac Ninh dont le quan ho (chant alterné) classé par l'Unesco dans la liste des patrimoines culturels immatériels de l’humanité.

Le 2e Festival de la poésie d'Asie-Pacifique se déroule à Hanoi, les provinces de Quang Ninh et Bac Ninh entre le 1er et le 7 mars. On y présente au public étranger un panorama des réalisations, des valeurs et des particularités de la littérature vietnamienne.

Le même jour, les associations de la littérature et de l'art de Ho Chi Minh-Ville, de la ville de Can Tho (Sud) et de la province de Hoa Binh (Nord) ont également organisé la Journée de la poésie, dont le thème porte sur la mer, les îles et la Patrie. Le 05/03/2015 sur fr.vietnamplus.vn

dimanche 1 mars 2015

Le cinquième congrès des religions au Kazakhstan est plus important que jamais

Le Kazakhstan est devenu le premier pays de la CEI, qui a attiré l'attention sur la création d'une l'institution internationale unique en son genre.

L'expérience réussie des politiques interethniques mises en œuvre par le Kazakhstan, a reçu un intérêt élevé de la communauté internationale et en particulier des pays avec une population multiethnique similaire. Il n'y a pas jamais eu d'affrontements politiques de masse pour des raisons ethniques ou religieuses.

Les observateurs internationaux reconnaissent que les leaders du pays ont réussi à construire une politique interne qui permet de promouvoir activement l'idée de construction d'un Etat moderne laïque et compétitif. Le Kazakhstan est devenu un lieu de dialogue interculturel entre les civilisations visant à améliorer la compréhension entre l'Est et l'Ouest sur les questions clés du monde moderne.

La contribution de l'Assemblée du Peuple du Kazakhstan (APK) est apprécié au plus haut niveau. Il y a quelques années, le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, lors d'une visite au Kazakhstan, a cité le pays comme un exemple d'harmonie interethnique, de stabilité, et de développement durable pour les autres pays. Le pape Jean-Paul II a fait des louanges à la population du Kazakhstan lors de sa visite au Kazakhstan en 2001.

Sur le territoire du Kazakhstan coexistent plus de 130 nationalité, 3000 associations religieuses représentant plus de 40 confessions. C'est une plateforme idéale pour le dialogue interculturel. Au cours des deux dernières décennies, le pays a créé 22 centres culturels nationaux et régionaux qui rassemblent 470 organisations de différents niveaux.

Le Kazakhstan possède plus de 100 écoles nationales, exploite 170 écoles du dimanche, où sont étudiées 23 langues. Dans trois écoles de la renaissance nationale se trouvent 29 départements pour l'étude de 12 langues indigènes. Les fêtes traditionnelles populaires tels Nauryz, Maslenitsa, Sabantuy et Noël sont célébrées chaque année.

L'Assemblée des Peuples du Kazakhstan a établi une coopération étroite avec les organisations et institutions internationales de pays étrangers. Avec l'aide de l'OSCE, il a été établi le Centre d'études humanitaires pour l'étude des relations internationales.

Il y a un autre point important qui a certainement besoin d'être dit. A Astana, qui est devenu un centre de la culture et de la spiritualité, les représentants des religions mondiales se sont réunis 4 fois et ont trouvé des solutions à des problèmes vitaux. Cette année pour la cinquième fois, le Kazakhstan organise le Congrès des religions mondiales et traditionnelles.

La date du Vème Congrès des dirigeants de religions mondiales et traditionnelles a été fixée au 10 et 11 juin 2015. Le thème principal des réunions sera le dialogue des chefs religieux et des hommes politiques au nom de la paix et du développement. Parmi les participants du forum se trouveront des représentants des religions traditionnelles, christianisme, islam, judaïsme, bouddhisme, taoïsme, shintoïsme, hindouisme, ainsi que les principales organisations internationales. Le premier congrès a eu lieu à Astana en Septembre 2003, les participants étaient des chefs religieux et dignitaires de 13 pays d'Europe, d'Asie, d'Afrique et du Moyen-Orient. Ce congrès se tient une fois tous les trois ans.

Dans le contexte actuel de tension dans les différentes régions du monde et de conflits armés, certains groupes et organisations appellent à un nouveau défi civilisationnel. Le dialogue entre les dirigeants des religions du monde est de plus en plus important. Il est temps de trouver une recette pour un modèle optimal d'interaction entre les hiérarchies religieuses et les dirigeants politiques aux noms d'une paix durable et de l'harmonie sur la planète.

Cela doit être fait afin d'empêcher que les gens n'assimilent le concept de terrorisme à celui de religion. Il est important de montrer la vérité, soit la coexistence pacifique des différentes religions, confessions et croyances. Il est important que les gens qui ont été impliqués par tromperie dans une activité terroriste et extrémiste, aient conscience de la valeur du dialogue et de la valeur de la vie humaine. Et à cet égard, il est important que la voix des chefs religieux ne sonnent pas moins que la voix des dirigeants politiques.
 

jeudi 26 février 2015

Asie : du solide !

Les marchés asiatiques évoluent favorablement ce jeudi matin, à l'image de la Bourse de Tokyo qui a terminé en hausse de 1,08% sur un nouveau record vieux de 15 ans, à 18.786 pts sur le Nikkei. L'annonce que l'organisme chargé de gérer les retraites des fonctionnaires japonais de relever son objectif d'allocation des actions à hauteur de 25% a aidé les valeurs nippones à grimper.
Ailleurs, Shanghai progresse de près de 2%, après les déclarations du Premier ministre chinois qui est favorable à des incitations fiscales à la relance. Hong Kong prend 0,5% avec Séoul qui s'adjuge 0,15%. En revanche Singapour et Sydney redonnent prudemment 0,5%. La tendance a été globalement soutenue par les propos rassurants de Janet Yellen concernant la future hausse des taux US, Wall Street évoluant toujours autour de ses sommets... La présidente de la Réserve Fédérale a d'ailleurs tenu, devant la Chambre des représentants cette fois, un second discours quasiment identique à celui prononcé devant le Sénat la veille. Yellen envisage ainsi un relèvement des taux "au fil des réunions" du comité monétaire de la Fed, ce qui laisse une grande marge de manoeuvre aux interprétations...
Le Dow Jones a terminé en hausse de 0,08%, à 18.225 pts, soit un nouveau record en clôture. Le S&P500 a reculé de 0,08% à 2.114 pts. Le Nasdaq Composite a perdu 0,02% à 4.967 pts, ce qui met fin à une série de 10 séances de hausse consécutives, plombé cette fois par la consolidation d'Apple, en repli de 2,5% à 128,79 dollars. La guerre des brevets continue de faire rage autour de la Pomme... Un tribunal texan a en effet ordonné à Apple de payer une amende de 532,9 millions de dollars, estimant que son logiciel iTunes avait enfreint trois brevets détenus par la société texane SmartFlash, rapporte l'agence de presse Reuters. C'est toutefois moins que les 852 millions de dollars de dommages et intérêts réclamés par l'entreprise.
Le pétrole remonte
Le rebond du pétrole sur les 61,60$ le baril de Brent a favorisé le secteur de l'or noir en Asie. D'après le dernier rapport hebdomadaire dévoilé par le Département à l'Energie américain, les stocks commerciaux de brut, hors réserve stratégique, ont bondi de 8,4 millions de barils lors de la semaine close au 20 février, à 434,1 millions de barils. Jamais les stocks n'avaient été aussi hauts depuis au moins 80 ans. Le consensus tablait sur une hausse de 3,7 millions de barils. Les stocks d'essence ont eux reculé de 3,1 millions de barils. Enfin, les stocks de produits distillés (gazole et fioul de chauffage) ont baissé de 2,7 millions de barils.
L'euro/dollar a encore peu varié à 1,1360 entre banques, alors que le yen campe sous les 119 unités face au dollar.
 
Sur www.boursier.com le 26/02/2015

Qatar : la stratégie du « sport power »

La Coupe du monde de handball qui vient de s’achever sur la victoire de l’équipe de France a une fois de plus révélé les dérives du Qatar. Supporters payés pour soutenir l’équipe qatarie, prime à 1 million d’euros par joueur en cas de victoire finale, etc. Des initiatives financières qui font déchanter bien au-delà du seul milieu sportif.
Ainsi, certaines questions se posent sur les motivations et l’objectif du Qatar à faire du sport une manne financière importante.
La politique du Qatar : de la géopolitique par le sport
État indépendant depuis 1971, le Qatar tire toute sa richesse de la production de pétrole. Situé dans une zone géopolitique à risque, le nouvel émir, Cheikh Hamad en place depuis1995 souhaite compenser cette faiblesse territoriale par une politique dite de « visibilité ». Plus modéré, il ambitionne de faire du sport un élément de « soft power » dans le but de faire connaître son pays à travers l’accueil d’événements sportifs internationaux, l’achat de clubs étrangers ou encore l’accueil de stars internationales dans le championnat local. Pour cela, le Qatar ne lésine pas sur les efforts : construction de stades climatisés, accueil de compétitions internationales, création en 2006 d’une marque vestimentaire Burdda dans le but de concurrencer les grands équipementiers sportifs ou encore, lancement d’un complexe thérapeutique pour sportifs en convalescence.
Pourquoi un tel pari ? Tout simplement parce qu’un pays qui brille par les performances de ses athlètes ou par l’organisation réussie de grandes compétitions sportives se verra briller au sein du « concert des Nations ». Dès lors, le Qatar étant limité sur ce premier aspect, doit compenser par la construction d’infrastructures de tout type pour permettre l’accueil d’un grand nombre de rencontres sportives internationales.
Les limites du soft power qatari
Face au développement incessant depuis de nombreuses années du Qatar dans le domaine sportif : grand prix de moto du Qatar, parrainage du prix de l’Arc de Triomphe en France, tour du Qatar pour le cyclisme ou encore, souhait de programmer le départ du Tour de France 2017 à Doha, l’émirat fait face à de nombreuses critiques.
Récemment, la Coupe du monde de handball a mis en lumière quelques-unes de ces critiques. Tout d’abord, les primes à la performance en cas de victoire ont montré la prédominance de l’argent dans le sport business. Plus connu dans le football, elle s’étend même aux supporters qu’on paie pour soutenir l’équipe du Qatar qui peine à attirer. De même, la naturalisation des ¾ de l’effectif de l’équipe du Qatar a choqué de nombreuses équipes étrangères et supporters. Autorisée par la Fédération internationale de handball, elle a toutefois fait l’objet de réticences de la part des pays d’Amérique du Sud et d’Afrique qui voyaient partir leurs jeunes prodiges.
Toutefois, ce sont les critiques envers le football qui sont les plus mises en lumière. En effet, après la dénonciation de corruption sur l’acquisition de cette compétition par de nombreux sportifs et hauts responsables de la FIFA, le Qatar fait face à des nombreuses critiques sur les conditions de travail des ouvriers engagés pour la construction des stades de football. Ainsi, le rapport de Human Rights Watch avance le chiffre de 4 000 morts sur les chantiers de construction avant la fin 2022. À cela s’ajoutent de nombreuses restrictions pour les ouvriers migrants venus d’Asie du Sud-Est, comme la confiscation de leur passeport et la non-obtention de la nationalité qatarienne.
On se rend compte par ses quelques exemples que le Qatar n’hésite pas à bafouer certaines valeurs sportives voire certains droits de l’Homme pour accroître sa visibilité à travers le sport.
Quelles perspectives face aux critiques ?
Face aux critiques, quelques attentes sont à confirmer. Il s’agit tout d’abord de l’appel au boycott de la Coupe du monde 2022 par de nombreuses personnalités du monde sportif et politique. Toutefois, compte tenu des intérêts économiques en jeu, on peut émettre des doutes sur la finalité de cette initiative.
Enfin, l’accueil d’une compétition internationale, qui permet au pays-hôte d’avoir une exposition médiatique forte laisse aussi place à un examen minutieux par les médias internationaux des défaillances de son système. Dès lors, le Qatar doit être en mesure de répondre aux nombreuses critiques qui lui sont adressées (la place des femmes, l’impact environnemental des manifestations ou encore les limites de la liberté d’expression) afin de rehausser son image.
Par Delphine Gondebert sur www.contreproints.org le 26/02/2015

A Manille, l'appel de Hollande contre le réchauffement climatique

Sceller une alliance contre le réchauffement climatique entre la France et les Philippines, voilà la volonté affichée de François Hollande ce jeudi 26 février. Le président français est à Manille, pour une visite de deux jours. Un voyage de préparation de la très importante COP21, qui doit se tenir à Paris en décembre prochain. Plusieurs personnalités accompagnent M. Hollande, notamment Nicolas Hulot et la célèbre actrice française Marion Cotillard, chargée de lire l'appel de Manille.
 
François Hollande a lancé un appel à un accord ambitieux, équitable et universel. La nuit était tombée à Manille depuis une heure quand cet appel a été lancé dans les jardins du palais présidentiel, résidence en style colonial blanc cassé, guirlandes, palmiers, un décor pour un appel à la vigilance. « Le pire est à venir », François Hollande l’a répété toute la journée. Alors, dans cet appel, il précise : « Aujourd’hui, nous espérons écrire ensemble l’histoire. A Paris en décembre, nous ne nous contenterons pas de la regarder se dérouler en simples spectateurs. »
 
François Hollande, qui se dit lui-même effrayé par le changement climatique, a dramatisé l’enjeu, évoquant ce qui se passerait selon lui s’il n’y avait pas d’accord sur le climat : des guerres, des réfugiés, une planète invivable. Pour ne pas décourager l’opinion publique, le président a insisté sur les bénéfices d’un accord : un monde plus juste, une véritable croissance verte. Avant d’ajouter, avec une pointe de défiance : « Nous verrons dans les 300 jours qui restent, si les autres pays, eux, seront capables de nous suivre. »
 
Par Anissa el-Jabri sur www.rfi.fr le 26/02/2015