Cette année est la 67ème année depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Chaque année, le nombre de témoins de cette horreur est de plus en plus faible, et pour la plupart de nos contemporains, les événements de ces dernières années sont oubliés et ce n’est qu’un seul jour par an seulement que cette période si terrible de l'histoire se rappelle à nous. Mais nous ne devons pas oublier qu’à cause de la différence entre l'histoire et l’époque moderne, «nous n'aurons pas d'anciens combattants de la Troisième Guerre mondiale» comme cela a été dit par l'ancien vice-président américain Walter Mondale.
Aujourd'hui, à grande échelle, les problèmes les plus graves du XXIème siècle sont l’existence d’une menace d'expansion incontrôlée du club des puissances nucléaires, et le développement du terrorisme. Et la rapidité des événements qui se déroulent chaque jour rend un regard neuf sur les mécanismes de sécurité, y compris les anciens relatifs à la sûreté nucléaire. À la lumière de la situation dans le monde, des questions se posent sur ce qui suit : est-il possible qu’un petit groupe de politiciens, chefs de nations nucléaires, puisse tirer bénéfice de leur position dominante ? Comment installer un contrôle efficace et effectif sur la technologie nucléaire et dans le même temps, garantir le droit des États souverains de développer une énergie nucléaire pacifique? Comment parvenir dans le domaine nucléaire, à une véritable égalité qui ne soit pas imaginaire ? Il faut rappeler qu'à ce jour, il y a environ deux mille tonnes de matières fissiles excédentaires cumulées sur la planète. Elles ne sont pas utilisées dans le domaine militaire mais sont tout à fait utilisables pour la fabrication d’explosifs nucléaires. Et si les terroristes pouvaient avoir à leur disposition un arsenal nucléaire, même primitif, ils pourraient provoquer de graves conflits internationaux.
Malheureusement, en cette ère du pragmatisme, l'instinct des hommes politiques est devenu faible. Par conséquent, le monde est confronté à une crise de responsabilité dans le domaine de la sûreté nucléaire. Comme cela a été dit à juste titre par le président du Kazakhstan, Noursoultan Nazarbaïev, lors du deuxième Sommet sur la sécurité nucléaire à Séoul : "Certains Etats considèrent la possession d'armes nucléaires comme un facteur de sécurité. En s'appuyant sur l'expérience de mon pays, qui a volontairement refusé de conserver le quatrième plus grand arsenal nucléaire du monde, je peux dire que cette garantie donne une sécurité durable du développement économique et social". L'expérience de ce pays est plus que suffisant. Après tout, pour le peuple du Kazakhstan qui a connu l'horreur des essais nucléaires, la question de leur interdiction totale est particulièrement significative. Il est terrible de se souvenir de ces quelques chiffres selon lesquels pendant quatre décennies d'essais nucléaires sur le site d'essais de Semipalatinsk, ont été réalisées 460 explosions nucléaires, dont 116 au sol, ayant affecté plus d'un demi-million de personnes.
Les conséquences de l'exposition aux rayonnements sont des décès prématurés, des niveaux élevés de cancer, des anomalies congénitales, en particulier, la naissance d'enfants atteints de déficiences mentales et physiques. Un tel héritage tragique explique pourquoi les citoyens du Kazakhstan ont reçu avec un grand soulagement la publication du décret présidentiel de N. Nazarbaïev le 29 août 1991 sur la fermeture du polygone d'essais nucléaires. C’est très symboliquement que bien des années plus tard, ce jour du 29 août a été déclaré journée internationale contre les essais nucléaires, à l'initiative du Kazakhstan. Le Forum International pour la dénucléarisation du monde qui se déroulera au Kazakhstan les 27-29 Août de cette année, est dédié à cette date.
Aujourd'hui, grâce à une politique étrangère pacifique, le Kazakhstan continue de coopérer avec l'AIEA, le Groupe des fournisseurs nucléaires, l'Initiative de Cracovie, le Comité Zangger et l'Initiative globale pour combattre le terrorisme nucléaire. Il a aussi été créé une Commission nationale sur la non-prolifération des armes de destruction massive dans la République, dont le but principal est d'assurer l'élimination complète de toute fuite éventuelle de matières nucléaires et dont la compétence comprend l'ensemble des questions relatives au cycle des combustibles dans les centrales nucléaires.
De toute évidence, nous devons accepter que le reste du monde n'est pas pressé de suivre l'exemple de la république d'Asie centrale et de faire un acte de bonne volonté, c'est-à-dire d’abandonner volontairement son arsenal nucléaire. En outre, au cours des 20 dernières années dans le monde, de nouveaux pays dit « seuil » sont sur le point d’obtenir la bombe nucléaire. En général, le facteur nucléaire dans la politique n'a pas diminué, et pour certains il a même augmenté. L'Inde et le Pakistan ont déjà un arsenal nucléaire, la Corée du Nord a produit une explosion de charge nucléaire, et aujourd'hui nous avons de vifs débats sur l'Iran. Mais comment les pays non nucléaires peuvent-ils assurer leur propre sécurité? Il est également assez surprenant qu’un certain nombre de pays influents s'abstiennent toujours de signer et de ratifier le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires (TICE). Cette situation permet aux États nucléaires officiels de continuer leurs essais nucléaires, et aux pays dits « seuil » de continuer leurs programmes nucléaires en toute impunité. Par conséquent, pour les premiers, la question est : combien de temps est-il encore nécessaire pour moderniser les armes nucléaires et en même temps comment convaincre les pays en développement d'abandonner leurs programmes de construction d'armes de destruction massive?
Par conséquent, il est nécessaire de maintenir un équilibre entre les efforts pour combattre le terrorisme nucléaire et les programmes nucléaires légitimes du point de vue du droit international. Il est également nécessaire de créer les conditions pour qu’il soit rentable pour les Etats de rester dans le cadre juridique international et de développer des programmes nucléaires exclusivement pacifiques. À son tour, le président Nazarbaïev a souligné trois grands principes permettant de développer l'énergie nucléaire. Ils sont susceptibles d'être discutés au forum international pour un monde exempt d'armes nucléaires qui se tiendra en août au Kazakhstan :
Par conséquent, il est nécessaire de maintenir un équilibre entre les efforts pour combattre le terrorisme nucléaire et les programmes nucléaires légitimes du point de vue du droit international. Il est également nécessaire de créer les conditions pour qu’il soit rentable pour les Etats de rester dans le cadre juridique international et de développer des programmes nucléaires exclusivement pacifiques. À son tour, le président Nazarbaïev a souligné trois grands principes permettant de développer l'énergie nucléaire. Ils sont susceptibles d'être discutés au forum international pour un monde exempt d'armes nucléaires qui se tiendra en août au Kazakhstan :
1. Polyvalence, à savoir l'adoption de normes juridiquement contraignantes sur la sécurité nucléaire ;
2. Transparence et l'efficacité. Avec la notification complète et rapide de tous les incidents dans les installations nucléaires, il est nécessaire de développer des mécanismes clairs pour une réponse rapide aux situations d'urgence;
3. Egalité et confiance. Tous les États devraient avoir les mêmes droits à l'accès à la technologie nucléaire pacifique, ainsi que l'utilisation de la Banque internationale de combustibles nucléaires pour un approvisionnement garanti d'uranium faiblement enrichi.
2. Transparence et l'efficacité. Avec la notification complète et rapide de tous les incidents dans les installations nucléaires, il est nécessaire de développer des mécanismes clairs pour une réponse rapide aux situations d'urgence;
3. Egalité et confiance. Tous les États devraient avoir les mêmes droits à l'accès à la technologie nucléaire pacifique, ainsi que l'utilisation de la Banque internationale de combustibles nucléaires pour un approvisionnement garanti d'uranium faiblement enrichi.
Il y a 70 ans, Winston Churchill a dit: «Jamais dans l'histoire des conflits humains on a fait autant pour si peu." Heureusement, le monde d'aujourd'hui n'est pas l'arène d'un conflit nucléaire. Mais il est une arène de graves contradictions. Et la solution de ces contradictions réside dans les mains de quelques personnes qui prennent les décisions. Chaque chefs d'Etats chacun porte la responsabilité de veiller à ce que la scission atomique ne nous divise pas tous. Et le Kazakhstan, dirigé par son chef est devenu un digne exemple de la façon dont la politique vise à bénéficier non seulement à ses citoyens, mais aussi à la communauté internationale tout entière.
Le 15/08/2012
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