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lundi 31 décembre 2012

Le Premier ministre japonais envisage de construire de nouveaux réacteurs nucléaires


En déplacement à la centrale de Fukushima, Shinzo Abe a justifié cette proposition par les inquiétudes pesant sur la production d'électricité, et a assuré que les nouveaux réacteurs seraient «différents».

Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a déclaré envisager la construction de nouveaux réacteurs, cinq jours seulement après son entrée en fonction et malgré l'opposition d'une grande partie de la population au nucléaire depuis l'accident de Fukushima. Les principaux médias nippons ont relayé lundi des propos tenus par Abe dimanche sur la chaîne de télévision privée TBS, au lendemain de sa visite sur le site de la centrale Fukushima Daiichi, gravement endommagée après le tsunami du 11 mars 2011.

«Les nouveaux réacteurs seront différents de ceux construits il y a quarante ans, de ceux de Fukushima Daiichi qui ont entraîné la crise», a expliqué le chef du gouvernement, d'après un extrait cité par le quotidien Mainichi«Nous les construirons en expliquant au public à quel point ils sont différents, de façon à gagner sa compréhension», a souligné Shinzo Abe, selon le journal Nikkei rapportant une autre citation de la même interview télévisée.

Considéré comme plus favorable à l'énergie nucléaire que le gouvernement de centre-gauche sortant, le conservateur Shinzo Abe avait jusqu'à présent simplement fait savoir qu'il accepterait le redémarrage des réacteurs jugés sûrs par l'Autorité de régulation. Parmi les 50 réacteurs du Japon, 48 sont maintenus à l'arrêt en raison des nouvelles mesures de sécurité exigées depuis l'accident de Fukushima, la pire catastrophe du secteur depuis celle de Tchernobyl (Ukraine) en 1986.

Quelque 160 000 personnes ont quitté la région contaminée dont une partie est devenue totalement inhabitable et le démantèlement des réacteurs endommagés devrait durer une quarantaine d'années. Dans l'interview à TBS, poursuivent les médias, Abe a souligné que seule la centrale Fukushima Daiichi avait été endommagée par le tsunami provoqué par un séisme de magnitude 9 au large des côtes nord-est du Japon, et que toutes les autres dans la région avaient résisté.

Se passer du nucléaire ?

Les conservateurs estiment, comme le lobby industriel, que le Japon ne peut pour l'heure se passer complètement d'énergie nucléaire. Depuis l'accident de Fukushima, l'archipel a nettement augmenté ses importations d'hydrocarbures pour compenser l'arrêt de la quasi-totalité des réacteurs. Battu aux élections législatives du 16 décembre qui ont vu le triomphe des conservateurs de Shinzo Abe, le gouvernement de centre-gauche sortant de Yoshihiko Noda avait promis pour sa part de sortir du nucléaire dans les années 2030. Des mouvements de gauche avaient même promis de cesser plus rapidement toute exploitation de l'énergie atomique.

Malgré l'hostilité de la majorité de la population au nucléaire depuis l'accident de Fukushima, le Parti Libéral-Démocrate (PLD, droite) a triomphé le 16 décembre en dépit d'un discours beaucoup moins critique vis-à-vis de l'atome. «Le public semble s'inquiéter de la capacité du Japon à produire suffisamment d'électricité», a encore expliqué Shinzo Abe sur TBS, d'après des propos rapportés par le quotidien Yomiuri.

Pendant la campagne électorale, le PLD avait simplement promis de décider du redémarrage ou non de tous les réacteurs existants d'ici trois ans. «Les électeurs n'ont pas cru (les candidats) qui ont joué sur les mots en promettant d'"arrêter" l'énergie nucléaire ou d'en "sortir par le haut"», a ajouté le nouveau Premier ministre. Des voix critiques jugent toutefois que le PLD porte une part de responsabilité dans la catastrophe de Fukushima. Elles estiment en effet que ce mouvement, au pouvoir quasiment sans interruption de la fin des années 1950 à 2009, a fermé les yeux sur des failles dans la sécurité de certaines centrales nucléaires, notamment sur la nature éventuellement sismique des zones où elles ont été construites.

Sur www.liberation.fr le 31/12/2012

dimanche 9 septembre 2012

Le 29 août, Journée internationale contre les essais nucléaires




Le 29 Août, le monde célèbre la Journée internationale contre les essais nucléaires. Il y a exactement 20 ans il y a eu un événement qui a interrompu le cours de l'histoire moderne. Le site d'essais de Semipalatinsk, plus grand site d'essais nucléaires, a été fermé. Pour la première fois, le Kazakhstan une nation possédant la quatrième plus grande capacité nucléaire, a abandonné cette dernière. Le 29 août devrait rappeler au monde cette menace pour l'existence de l'humanité.

Dans la lutte pour la domination du monde, les puissances mondiales ont fait beaucoup d'erreurs. Les armes de représailles, transformés en armes de terreur, ont été créées par des Etats policiers « sur les cendres » des civils.
 
Les bombardements atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki sont les seuls exemples dans l'histoire de l'humanité, de l'utilisation des armes nucléaires au combat. Un demi-million de vies perdues, dont plus de la moitié sont les descendants de ceux qui furent irradiés. Le Japon subit toujours le maléfice de cette manifestation de puissance si brutale.
 
Cependant la course aux armements, provoque de nombreuses autres victimes dans le monde entier.Dans le célèbre atoll de Bikini, les Etats-Unis ont conduit 67 essais nucléaires dans la période allant de 1946 à 1958. Délocalisés, les habitants de l'atoll n'ont jamais été en mesure de retourner dans leur patrie depuis la première explosion. Près de 840 habitants de l'atoll du Pacifique sont morts d'un cancer et d'autres maladies causées par les essais nucléaires américains. Environ 7.000 anciens habitants de Bikini, qui ont été évacués de l'île, ont demandé à être reconnus comme des victimes des essais américains. Toutefois, les autorités n'ont officiellement reconnu que 1865 personnes comme des victimes. Près de la moitié d'entre eux sont morts. Les victimes, qui ont reçu en compensation 83 millions de dollars du gouvernement des États-Unis, ont les symptômes de 35 maladies différentes.
 
Le taux de cancer a fortement augmenté parmi la population des régions du Kazakhstan située près de la frontière avec la Chine et du site d'essai nucléaire chinois de Lop Nor (où on eu lieu des essais entre 1964 et 1996). Selon l'Institut kazakh de recherche d'oncologie et de radiologie, dans les années 70-90 du vingtième siècle, le taux de cancers d'enfants dans la zone frontalière avec la Chine a augmenté de 30 fois, et le taux de mortalité de 3 fois et c'est le taux le plus élevé au Kazakhstan.
Les «Traces» de radiations des bombes chinoises peuvent être vues partout dans le monde. Tous les nuages radioactifs formés à la suite des explosions nucléaires atmosphériques au site d'essai du Lop Nor, sont passés sur les pays d'Asie orientale, sur l'Amérique du Nord, l'Europe, l'Asie centrale, le Kazakhstan et se sont dissipés à l'est. Ces nuages existent environ un mois dans la troposphère. (Le nuage radioactif de Tchernobyl a tourné autour du globe plus de deux fois).

Les essais nucléaires britanniques dans la région des îles de Monte Bello (au nord-ouest de l'Australie) et sur l'île Christmas en Polynésie ont aussi développé des nuages radioactifs. Les essais français sur l'oasis Reggan en Algérie et sur l'atoll de Mururoa également. Plus récemment, il y eu aussi les essais indiens au site de Pokharan et les essais pakistanais sur le site de Chagan-Hills, dans la province du Baloutchistan. Et bien d'autres encore.
 
En effet, les conséquences les manifestations de l'énergie nucléaire ont été subies par les citoyens des pays qui ne rêvaient même pas d'entrer dans le club des puissances nucléaires. Et à ce jour, ils continuent de souffrir. Les analyses des glaces de l'Antarctique et du pôle Nord menées ces dernières années ont montré qu'un énorme stock de rayonnement a été accumulé à la suite des tests effectués dans le monde entier. En fait, dans chaque plante sur terre, dans toute personne née après le premier test, il y a des traces des armes nucléaires testées.
 
Il est probable que le réchauffement climatique soit aussi une conséquence des explosions nucléaires et thermonucléaires.
 
L'exemple le plus frappant de l'impact négatif du rayonnement sur la race humaine est l'histoire du site d'essais de Semipalatinsk au Kazakhstan. Il y a été réalisé 50 tests, lesquels ont affecté un demi-million de personnes. Même 20 ans après la fermeture du polygone d'essais, la radioactivité du sol est encore plusieurs fois plus élevé que le taux maximal autorisé. En fait, plus de 48000 km² de steppes qui par sécurité ont été soustrait à une utilisation agricole et ont peu d'utilité pour la vie.
 
Le Kazakhstan, qui était devenu le grand terrain d'essais nucléaires de l'URSS, est le premier pays au monde qui a osé déclarer publiquement que ses armes nucléaires étaient une menace «passive» pour l'humanité. En 1989, a été fondé le mouvement du Nevada - Semipalatinsk, qui a réuni des victimes des essais nucléaires dans le monde. Et le 29 Août 1991, par la décision du Président du Kazakhstan Noursoultan Nazarbaïev, le site d'essais de Semipalatinsk a été fermé. A cette époque, le Kazakhstan a décidé d'éliminer totalement les armes nucléaires.
 
Aujourd'hui Astana est un acteur majeur de l'initiative pour un monde exempt d'armes nucléaires, et Noursoultan Nazarbaïev est considéré à juste titre comme un leader mondial du mouvement relatif à la non-prolifération. La communauté internationale soutient pleinement ses initiatives. Par exemple, en 2009, à la 64e session de l'Assemblée générale, le Kazakhstan a proposé de déclarer une Journée internationale d'action contre les essais nucléaires. Cette idée a reçu un appui unanime. Il s'agissait d'une résolution adoptée par l'Assemblée générale, qui reflète la profonde préoccupation de la communauté internationale sur les conséquences dévastatrices et les dangers pour l'humanité, l'environnement et la planète qui peuvent être causés par des essais nucléaires.
 
Le document affirme la nécessité de sensibiliser plus activement et d'informer les gens sur les conséquences des explosions nucléaires. Les co-auteurs de la résolution ont été au nombre de 26 Etats.

Aujourd'hui, de plus en plus de pays rejoignent les initiatives du Kazakhstan afin de créer un monde libéré de la menace des armes de destruction massive. Les membres du club nucléaire encouragent les autres États à utiliser l'énergie nucléaire uniquement à des fins pacifiques. Y compris les pays de «l'axe du mal» (Corée du Nord, l'Iran et d'autres), qui essayent de devenir plus fort par la possession d'une puissance nucléaire échappant à tout contrôle.
 
Le résultat de l'absence de contrôle par la communauté internationale de la possession de ces armes est connue aujourd'hui: des millions de victimes, des terres qui sont contaminés pour des dizaines, voire des centaines d'années et des enfants mutants.
 
Le 29 août de la communauté mondiale pourra tenir compte des appels du Kazakhstan et ne pas répéter l'histoire nucléaire tragique du siècle dernier. Cette décision nécessite des efforts conjoints pour mettre en œuvre les initiatives du Kazakhstan visant à construire un monde plus sûr.
 

mercredi 15 août 2012

Le Kazakhstan, chantre de la dénucléarisation

Cette année est la 67ème année depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Chaque année, le nombre de témoins de cette horreur est de plus en plus faible, et pour la plupart de nos contemporains, les événements de ces dernières années sont oubliés et ce n’est qu’un seul jour par an seulement que cette période si terrible de l'histoire se rappelle à nous. Mais nous ne devons pas oublier qu’à cause de la différence entre l'histoire et l’époque moderne, «nous n'aurons pas d'anciens combattants de la Troisième Guerre mondiale» comme cela a été dit par l'ancien vice-président américain Walter Mondale.
Aujourd'hui, à grande échelle, les problèmes les plus graves du XXIème siècle sont l’existence d’une menace d'expansion incontrôlée du club des puissances nucléaires, et le développement du terrorisme. Et la rapidité des événements qui se déroulent chaque jour rend un regard neuf sur les mécanismes de sécurité, y compris les anciens relatifs à la sûreté nucléaire. À la lumière de la situation dans le monde, des questions se posent sur ce qui suit : est-il possible qu’un petit groupe de politiciens, chefs de nations nucléaires, puisse tirer bénéfice de leur position dominante ? Comment installer un contrôle efficace et effectif sur la technologie nucléaire et dans le même temps, garantir le droit des États souverains de développer une énergie nucléaire pacifique? Comment parvenir dans le domaine nucléaire, à une véritable égalité qui ne soit pas imaginaire ? Il faut rappeler qu'à ce jour, il y a environ deux mille tonnes de matières fissiles excédentaires cumulées sur la planète. Elles ne sont pas utilisées dans le domaine militaire mais sont tout à fait utilisables pour la fabrication d’explosifs nucléaires. Et si les terroristes pouvaient avoir à leur disposition un arsenal nucléaire, même primitif, ils pourraient provoquer de graves conflits internationaux.
Malheureusement, en cette ère du pragmatisme, l'instinct des hommes politiques est devenu faible. Par conséquent, le monde est confronté à une crise de responsabilité dans le domaine de la sûreté nucléaire. Comme cela a été dit à juste titre par le président du Kazakhstan, Noursoultan Nazarbaïev, lors du deuxième Sommet sur la sécurité nucléaire à Séoul : "Certains Etats considèrent la possession d'armes nucléaires comme un facteur de sécurité. En s'appuyant sur l'expérience de mon pays, qui a volontairement refusé de conserver le quatrième plus grand arsenal nucléaire du monde, je peux dire que cette garantie donne une sécurité durable du développement économique et social". L'expérience de ce pays est plus que suffisant. Après tout, pour le peuple du Kazakhstan qui a connu l'horreur des essais nucléaires, la question de leur interdiction totale est particulièrement significative. Il est terrible de se souvenir de ces quelques chiffres selon lesquels pendant quatre décennies d'essais nucléaires sur le site d'essais de Semipalatinsk, ont été réalisées 460 explosions nucléaires, dont 116 au sol, ayant affecté plus d'un demi-million de personnes.
Les conséquences de l'exposition aux rayonnements sont des décès prématurés, des niveaux élevés de cancer, des anomalies congénitales, en particulier, la naissance d'enfants atteints de déficiences mentales et physiques. Un tel héritage tragique explique pourquoi les citoyens du Kazakhstan ont reçu avec un grand soulagement la publication du décret présidentiel de N. Nazarbaïev le 29 août 1991 sur la fermeture du polygone d'essais nucléaires. C’est très symboliquement que bien des années plus tard, ce jour du 29 août a été déclaré journée internationale contre les essais nucléaires, à l'initiative du Kazakhstan. Le Forum International pour la dénucléarisation du monde qui se déroulera au Kazakhstan les 27-29 Août de cette année, est dédié à cette date.
Aujourd'hui, grâce à une politique étrangère pacifique, le Kazakhstan continue de coopérer avec l'AIEA, le Groupe des fournisseurs nucléaires, l'Initiative de Cracovie, le Comité Zangger et l'Initiative globale pour combattre le terrorisme nucléaire. Il a aussi été créé une Commission nationale sur la non-prolifération des armes de destruction massive dans la République, dont le but principal est d'assurer l'élimination complète de toute fuite éventuelle de matières nucléaires et dont la compétence comprend l'ensemble des questions relatives au cycle des combustibles dans les centrales nucléaires.
De toute évidence, nous devons accepter que le reste du monde n'est pas pressé de suivre l'exemple de la république d'Asie centrale et de faire un acte de bonne volonté, c'est-à-dire d’abandonner volontairement son arsenal nucléaire. En outre, au cours des 20 dernières années dans le monde, de nouveaux pays dit « seuil » sont sur le point d’obtenir la bombe nucléaire. En général, le facteur nucléaire dans la politique n'a pas diminué, et pour certains il a même augmenté. L'Inde et le Pakistan ont déjà un arsenal nucléaire, la Corée du Nord a produit une explosion de charge nucléaire, et aujourd'hui nous avons de vifs débats sur l'Iran. Mais comment les pays non nucléaires peuvent-ils assurer leur propre sécurité? Il est également assez surprenant qu’un certain nombre de pays influents s'abstiennent toujours de signer et de ratifier le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires (TICE). Cette situation permet aux États nucléaires officiels de continuer leurs essais nucléaires, et aux pays dits « seuil » de continuer leurs programmes nucléaires en toute impunité. Par conséquent, pour les premiers, la question est : combien de temps est-il encore nécessaire pour moderniser les armes nucléaires et en même temps comment convaincre les pays en développement d'abandonner leurs programmes de construction d'armes de destruction massive?
Par conséquent, il est nécessaire de maintenir un équilibre entre les efforts pour combattre le terrorisme nucléaire et les programmes nucléaires légitimes du point de vue du droit international. Il est également nécessaire de créer les conditions pour qu’il soit rentable pour les Etats de rester dans le cadre juridique international et de développer des programmes nucléaires exclusivement pacifiques. À son tour, le président Nazarbaïev a souligné trois grands principes permettant de développer l'énergie nucléaire. Ils sont susceptibles d'être discutés au forum international pour un monde exempt d'armes nucléaires qui se tiendra en août au Kazakhstan :
1. Polyvalence, à savoir l'adoption de normes juridiquement contraignantes sur la sécurité nucléaire ;
2. Transparence et l'efficacité. Avec la notification complète et rapide de tous les incidents dans les installations nucléaires, il est nécessaire de développer des mécanismes clairs pour une réponse rapide aux situations d'urgence;
3. Egalité et confiance. Tous les États devraient avoir les mêmes droits à l'accès à la technologie nucléaire pacifique, ainsi que l'utilisation de la Banque internationale de combustibles nucléaires pour un approvisionnement garanti d'uranium faiblement enrichi.
Il y a 70 ans, Winston Churchill a dit: «Jamais dans l'histoire des conflits humains on a fait autant pour si peu." Heureusement, le monde d'aujourd'hui n'est pas l'arène d'un conflit nucléaire. Mais il est une arène de graves contradictions. Et la solution de ces contradictions réside dans les mains de quelques personnes qui prennent les décisions. Chaque chefs d'Etats chacun porte la responsabilité de veiller à ce que la scission atomique ne nous divise pas tous. Et le Kazakhstan, dirigé par son chef est devenu un digne exemple de la façon dont la politique vise à bénéficier non seulement à ses citoyens, mais aussi à la communauté internationale tout entière.
Le 15/08/2012

mardi 19 juin 2012

Deuxième jour de discussions à Moscou sur le nucléaire iranien

MOSCOU (Reuters) - La Russie s'attend à ce que les discussions de Moscou sur le nucléaire iranien aboutissent ce mardi à "un résultat correct".
Lundi, au premier jour des entretiens dans un hôtel moscovite, représentants de la République islamique, soupçonnée de vouloir se doter de l'arme nucléaire, et des Six (Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne et Russie) ont eu pendant cinq heures "un échange de vues intense et difficile", a dit Michael Mann, porte-parole de Catherine Ashton, chef de la diplomatie européenne.
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov, qui dirige la délégation de son pays, s'est montré mardi relativement optimiste.
"Je ne pense pas qu'il y aura rupture. Nous arriverons à un résultat correct", a-t-il dit à Reuters après la reprise des discussions. Lundi, il avait estimé qu'il serait difficile de concilier les positions des deux camps.
Lundi soir, un diplomate iranien avait pour sa part jugé "l'environnement, jusqu'ici, pas du tout positif".
L'Iran a insisté lors du premier jour de discussions sur un allègement des sanctions et sur son droit à enrichir l'uranium, a-t-on précisé de source diplomatique occidentale.
La réunion de Moscou est la troisième du genre depuis que l'Iran et les Six ont renoué le dialogue en avril après quinze mois d'interruption.
La menace d'enlisement, voire de rupture de ces discussions, alimente l'hypothèse d'une intervention militaire d'Israël, qui menace de bombarder les sites nucléaires iraniens en cas d'échec des efforts diplomatiques.
Les Six craignent que la moindre concession ne permette à Téhéran de gagner du temps pour mener son programme nucléaire à bien.
"Si l'Iran refuse de saisir l'occasion de ces pourparlers, il devra faire face à la poursuite et à l'intensification des pressions et de l'isolement", a averti un diplomate occidental.
L'arrêt de la production d'uranium enrichi à 20%, étape essentielle sur la voie de l'acquisition de la bombe mais que l'Iran justifie par les besoins de son réacteur de recherche médicale de Téhéran, est l'une des principales exigences des Six.
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a laissé entendre lundi que Téhéran pourrait y renoncer.
URANIUM ENRICHI
"Depuis le début, la République islamique dit que si les pays européens fournissent à l'Iran du combustible enrichi à 20%, il n'enrichira pas à ce degré", lit-on dans un texte qui lui est attribué sur le site internet de la présidence iranienne.
Le président iranien, dont le deuxième et dernier mandat s'achève l'an prochain, est toutefois en disgrâce auprès de l'ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la Révolution, qui a le dernier mot sur tous les sujets stratégiques, tels que le programme nucléaire.
Si les soupçons qu'il suscite ne sont pas levés à brève échéance, Israël "pourrait se trouver face à un dilemme: bombarder ou risquer d'être bombardé", a déclaré dimanche Moshe Ayalon, vice-Premier ministre israélien.
"Si le choix se présente, il est préférable de bombarder" plutôt que de laisser l'Iran se doter de la bombe atomique, a-t-il poursuivi. Et d'ajouter: "J'espère que nous n'aurons pas à trancher ce dilemme".
Les soupçons occidentaux ont été renforcés récemment par le refus de l'Iran de laisser des experts de l'Onu inspecter le site militaire de Parchin, où l'Agence internationale de l'Energie atomique soupçonne l'existence d'activités liées à l'élaboration d'une arme nucléaire.
Lors des précédentes discussions à Bagdad en mai, les Six avaient de nouveau proposé à l'Iran d'expédier l'essentiel de son stock d'uranium à l'étranger pour qu'il y soit enrichi et de lui fournir les isotopes nécessaires à son réacteur de recherches, ce qui limiterait sa marge de manoeuvre dans le domaine militaire et dissiperait les soupçons.
Ils seraient prêts en échange à alléger les sanctions concernant les exportations de pièces détachées d'avions, mesure jugée insuffisante par le négociateur iranien Saeed Jalili.
Ce dernier aurait toutefois accepté d'étudier l'offre en profondeur, a-t-on appris la semaine dernière de sources européennes. La Russie, qui tient à éviter un échec des discussions de Moscou, cherchera au moins à obtenir un nouveau rendez-vous.
Par Yeganeh Torbati et Thomas Grove, traduit par Jean-Philippe Lefief et Guy Kerivel, publié sur www.challenges.fr le 19/06/2012

lundi 11 juin 2012

L'Iran nie avoir effectué des essais nucléaires à Parchin

L'Iran dément les allégations de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) qui l'accuse d'avoir effectué des essais nucléaires sur le site de Parchin, ont annoncé lundi les médias internationaux, citant le ministre iranien de la Défense, Ahmad Vahidi.

Début juin, le directeur général de l'AIEA, Yukiya Amano, avait déclaré que l'Iran procédait à des démolitions sur son site de Parchin afin de "dissimuler" les traces d'essais nucléaires. M. Vahidi avait alors affirmé que cette déclaration était "injuste et contraire à la réalité".

"Les pays occidentaux doivent accepter l'exigence rationnelle de l'Iran concernant l'utilisation de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques", a indiqué lundi le ministre. Il a souligné que la République islamique était prête à coopérer dans ce domaine, mais qu'elle n'abandonnerait pas son droit au nucléaire civil.

Le député du parlement iranien Evaz Heidarpour a pour sa part complété les propos de M. Vahidi, soulignant que Téhéran ne laisserait jamais l'Occident pratiquer l'espionnage sur les sites iraniens, même "sous l'enseigne de l'AIEA".

Les autorités iraniennes affirment que Parchin n'est rien d'autre qu'un site militaire ordinaire.

Une délégation de l'AIEA s'est rendue en Iran dans la deuxième quinzaine de février. Les inspecteurs n'ont pas réussi à visiter le site de Parchin. Les autorités iraniennes ont d'abord affirmé que l'inspection des sites nucléaires ne figurait pas dans le programme de la visite, mais ont ensuite déclaré que la délégation avait elle-même refusé de se rendre à Parchin.

Sur http://fr.rian.ru le 11 juin 2012.

mardi 22 mai 2012

Nucléaire: discussions "très utiles" entre l'AIEA et l'Iran

Le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Yukiya Amano a entamé à Téhéran des entretiens pour obtenir plus de coopération des autorités sur le dossier nucléaire, avant une rencontre cruciale mercredi à Bagdad entre l'Iran et les grandes puissances.

Alors que le nucléaire iranien figure parmi les dossiers importants du G8, le chef de l'agence internationale de l'énergie atomique s'est rendu lundi à Téhéran en vue d'une nouvelle voie de coopération. 

L'Iran et l'Agence internationale de l'énergie atomique se sont félicités de leurs "très utiles" discussions lundi à Téhéran, à l'occasion d'une visite du chef de l'AIEA Yukiya Amano. Elles visaient à obtenir des Iraniens davantage de coopération en matière nucléaire. 

Aucune indication n'a été donnée néanmoins sur d'éventuelles décisions concrètes pour améliorer cette coopération, espérées par Yukiya Amano avant sa visite, sa première en Iran. Mais ces déclarations positives pourraient faciliter les négociations cruciales, prévues mercredi à Bagdad, entre l'Iran et les grandes puissances sur le programme nucléaire iranien controversé.

Les discussions avec le négociateur nucléaire iranien Saïd Jalili ont été "très utiles", "intenses" et se sont déroulées dans une "bonne atmosphère", selon des commentaires attribués à Yukiya Amano par la télévision d'Etat iranienne. "Les progrès dans les discussions vont avoir un effet positif sur les négociations entre l'Iran et le groupe 5+1" (les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU: Etats-Unis, Russie, Chine, France, et Grande-Bretagne, plus l'Allemagne) à Bagdad, a-t-il ajouté. 

Amélioration dans les relations Téhéran/AIEA?

Saïd Jalili, secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale qui représente l'Iran dans les négociations nucléaires avec les grandes puissances, a fait état de "très bonnes discussions", prometteuses d'une amélioration dans les relations souvent houleuses entre Téhéran et l'AIEA. 

La même tonalité positive a marqué une rencontre de Yukiya Amano avec le chef de la diplomatie Ali Akbar Salehi, qui a exprimé sa "satisfaction" devant la perspective d'une "nouvelle voie de coopération entre l'Iran et l'AIEA" placée sous le signe de "la confiance et la compréhension mutuelle". Yukiya Amano a également discuté avec le chef du programme nucléaire iranien, Fereydoun Abbassi Davani. 

Le site militaire de Parchin toujours controversé

Selon la télévision d'Etat, Amano a précisé avoir évoqué avec Saïd Jalili "un large éventail de sujets, notamment le désarmement nucléaire, l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire, le renforcement de l'AIEA et le processus futur de nos actions". 

Mais aucune mention n'a été faite d'une éventuelle discussion sur l'accès au site militaire de Parchin, où l'AIEA soupçonne Téhéran d'avoir mené des tests d'explosions conventionnelles susceptibles d'être utilisés pour développer une arme atomique. L'Iran a refusé jusqu'à présent aux inspecteurs de l'Agence, malgré des demandes répétées, tout accès à ce site qui ne figure pas parmi les installations nucléaires soumises au contrôle de l'AIEA. 

Ces discussions doivent poser les bases concrètes d'un éventuel compromis qui permettrait de trouver une solution diplomatique à la crise créée par le programme nucléaire iranien, condamné par six résolutions de l'ONU dont quatre assorties de sanctions ensuite renforcées unilatéralement par les Occidentaux. 

Sur www.lexpress.fr le 22/05/2012

Barak ne veut pas céder face à l'Iran

Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a invité aujourd'hui les puissances mondiales à faire preuve de fermeté à l'égard de Téhéran quelques heures avant le début d'une importante réunion à Bagdad sur le programme nucléaire controversé de Téhéran.

"A Bagdad, il faut se méfier que grâce à des concessions partielles, l'Iran ne parvienne à éviter un renforcement des sanctions", a mis en garde Ehud Barak, estimant dans une interview à la radio publique que "sans un renforcement des sanctions actuelles l'Iran continuera son programme" nucléaire.

"Il ne faut pas céder au dernier moment, baisser les bras ou capituler", a-t-il ajouté.
Israël a accueilli avec beaucoup de scepticisme l'annonce mardi par le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Yukiya Amano qu'un accord visant à lever les incertitudes sur la nature du programme nucléaire iranien serait signé prochainement entre l'agence et l'Iran.

Ehud Barak a réitéré que les exigences de la communauté internationale à l'égard de l'Iran étaient "trop faibles". "Tout ce qui est inférieur à une demande d'arrêter l'enrichissement de l'uranium à 20% et 3,5%, de transférer hors d'Iran tout l'uranium enrichi et de fermer le site de Qom est insuffisant", a-t-il dit.

Les discussions de Bagdad doivent réunir l'Iran et le groupe "5+1" (les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU: États-Unis, Russie, Chine, France, et Grande-Bretagne, plus l'Allemagne).

Les deux parties doivent discuter du programme nucléaire iranien, dont Téhéran affirme qu'il est purement pacifique, mais qu'une bonne partie de la communauté internationale considère comme une tentative dissimulée de rejoindre le club fermé des puissances nucléaires.

Le ministre de la Défense israélien a affirmé que la position israélienne était "inchangée" après l'annonce de l'accord entre l'Iran et l'AIEA.

"Nous n'avons pas changé d'avis, le monde doit empêcher l'Iran de se doter de l'arme atomique et toutes les options sont sur la table", a-t-il dit, faisant allusion à la possibilité d'une frappe militaire israélienne contre les installations nucléaires iraniennes.

"Il est clair pour les dirigeants du monde entier qu'au bout du compte dans les domaines cruciaux pour sa sécurité ou son avenir, le gouvernement israélien est le seul à prendre ses décisions", a-t-il ajouté.

Les principaux responsables israéliens, Benyamin Netanyahu en tête, agitent la menace d'une opération militaire, exprimant leurs doutes sur l'efficacité des sanctions contre Téhéran.

Sur www.lefigaro.fr du 22 mai 2012

dimanche 11 mars 2012

La banque internationale du combustible nucléaire, une solution contre la prolifération.

Dans les deux dernières décennies, le monde s’est senti de plus en plus  menacés pour sa sécurité, surtout par la propagation et l'utilisation d’armes de destruction massive, en l’occurrence les armes nucléaires. Le principal défi de notre époque est d’empêcher que de telles armes tombent dans les mains de terroristes, ou qu’elles ne soient créées ou assemblées par des États appartenant au soi-disant «axe du mal». Afin de condamner la perspective de telles mesures et de  lutter contre cette menace majeure, 55 pays se rencontreront fin mars 2012 dans la capitale de la Corée du Sud.

20 ans après la première explosion nucléaire, l'humanité a compris l’importance de la menace de l'arsenal nucléaire. La signature à la fin des années 60 du premier traité de limitation des armes nucléaires (le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires) entreprit des efforts pour assurer un contrôle international sur le mouvement de ces armes, et les tentatives d’utilisation «non planifiées». Aujourd'hui, ce contrôle est assuré au niveau mondial par l'AIEA.

Malgré la sensibilisation croissante de la menace nucléaire (et avant tout de la menace de l'utilisation de l'énergie nucléaire à des fins militaires) le nombre de pays qui ont volontairement renoncé à leur potentiel nucléaire est pratiquement nul. Certains États font étalage de leurs ogives nucléaires, pendant que d'autres cherchent à en obtenir.

Le Kazakhstan est peut-être la seule exception. Après l'effondrement de l'Union soviétique il y a 20 ans, cette jeune république postsoviétique a hérité du troisième plus important arsenal nucléaire au monde. Ce pays fut le premier dans le monde et le seul à ce jour, à avoir renoncé à ses armes nucléaires.

Depuis, le Kazakhstan est l'un des plus actifs et plus influents de l'intensification des efforts de la communauté internationale pour renforcer le Traité sur l’interdiction complète des essais nucléaires (TICE en 1996) et pour accroître la sensibilisation mondiale sur les effets dévastateurs des essais d'armes nucléaires.
En outre, le Kazakhstan est l'un des participants les plus actifs de l'Initiative mondiale de lutte contre le terrorisme nucléaire (GICNT), lancée en 2006 par les présidents des États-Unis et de la Russie. A l'initiative du président Nursultan Nazarbaïev en septembre 2010 à Astana, s’est tenue une conférence du GICNT sur la lutte contre le financement du terrorisme et la première réunion du Groupe d'experts sur sa mise en œuvre et son évaluation.

Le Kazakhstan a également déposé une demande de participation au Partenariat mondial contre la prolifération des armes de destruction massive du G8, dans lequel des mesures sont prises pour réduire la quantité de marchandises dangereuses nucléaires, radiologiques, chimiques et biologiques dans le monde entier, pour renforcer le contrôle des exportations à la frontière et pour prévenir la propagation des technologies de destructions massives par les terroristes et les pays impliqués dans leur distribution.

S'exprimant lors du sommet de 2010 sur la sureté nucléaire à Washington, le président Nursultan Nazarbaïev a annoncé l'initiative de la Déclaration universelle d’un monde exempt d'armes nucléaires. Selon Astana, l'interdiction de production et de déploiement des armes nucléaires doit être une priorité garantissant la non-prolifération.

A la lumière des développements de l’actualité ces dernières années, une initiative importante du Kazakhstan a été de proposer de créer au Moyen-Orient une zone exempte d'armes nucléaires. Des zones semblables existent déjà en Amérique latine, en Afrique, au Pacifique et dans le Sud-Est asiatique, qui rassemblent plus de 100 pays.

En substance, la proposition de Nazarbaiev était le miroir des craintes de la communauté internationale. A présent, les intentions d’un pays d’introduire l’énergie nucléaire sont considérées à la loupe. Or, l'Iran est activement engagé dans la construction de centrales électriques et dans l’enrichissement de l’uranium, ce qui fait peur à l'Occident. L’exemple de la lutte des pays occidentaux contre la terrifiante mais pourtant mythique possession d’armes de destruction massive par l’Irak est connu de tous. Cette menace a été inventée. C’est pourquoi il est possible que même des intentions pacifiques à Téhéran soient désormais perçues avec une extrême prudence.

En réponse à la tension croissante entre l'Iran et l'Occident, Astana a proposé de créer une banque internationale du combustible nucléaire, conservant en sécurisé une petite quantité d'uranium enrichi pour produire des assemblages de combustible pour les centrales nucléaires. Le Kazakhstan a offert d'accueillir cette banque sur son territoire.

La mise en place d'une banque internationale du combustible nucléaire sous les auspices de l'AIEA, fournit aux pays qui n'ont pas de ressources internes suffisantes l’opportunité de recycler le combustible nucléaire et dans le même temps, les soulage de la nécessité de développer leurs propres capacités nucléaires. Une telle concentration dans un seul endroit de tout le carburant nécessaire pour l'énergie nucléaire, permettrait d'éliminer la probabilité de prolifération incontrôlée des matières et technologies nucléaires. En fait, si une telle banque était créée et utilisée  opportunément par la Corée du Nord, l'Iran ou tout autre pays dits de l'« axe du mal », la confiance dans l'utilisation pacifique de l'atome serait restaurée. Et, sans affecter le marché des carburants nucléaires commerciaux, elle permettra aux pays de  développer sans entraves des programmes pacifiques liés à l’énergie.
Actuellement, vu le coût  élevé de l'énergie cette solution économique est plus qu'intéressante.

L'idée de créer une banque internationale du combustible nucléaire au Kazakhstan est soutenue par les Etats-Unis, notamment par le fait que le Kazakhstan dispose sur  l'ancien site d'essais nucléaires de Semipalatinsk, de toutes les infrastructures nécessaires, dont  la société "Usine Métallurgique d’Oulbinsk" dans l'Est du pays. Par-dessus tout, le Kazakhstan est le premier producteur mondial d'uranium et possède toutes les technologies permettant de produire de l’uranium faiblement à fortement enrichi.

Aussi aujourd'hui, le pays dispose d'un cadre juridique strictement réglementé qui permet un contrôle strict sur l'exportation de matières nucléaires.

Soit dit en passant, le Kazakhstan a acquis une grande expérience pour le stockage du combustible nucléaire. En novembre 2010, le pays a réalisé conjointement avec les États-Unis et l'AIEA, un projet relatif au transport et au stockage permanent de grandes quantités de combustibles nucléaires, suffisant pour stocker l’équivalent de 800 bombes nucléaires.

Il est supposé que la décision finale quant à la banque du combustible nucléaire, et à son lieu de déploiement sera prise en mars de cette année au sommet anti-nucléaire à Séoul.