A la lumière de la crise économique, les investisseurs sérieux ont commencé à réfléchir où investir leur argent. La direction la plus rentable est les pays en développement, y compris le Kazakhstan. Et je vais vous expliquer pourquoi ...
J'ai fait la connaissance avec ce pays insolite dans les halls du cinquième Forum économique à Astana. Malgré mes attentes, j'ai été surpris que les problèmes mondiaux ont été discutés. Comme par le passé, je pensais que j'allais venir ici, attirer les investisseurs et vanter mon Asie sauvage.
En vérité, il s'est produit tout à fait autre chose que des discussions sur la transformation économique au niveau mondial. Le Président de ce pays a proposé de travailler sur une approche commune de cette question, sur une base G-Global. Son idée a été soutenue par les participants au forum : 12 lauréats du prix Nobel d'économie, d'anciens chefs d'États et de gouvernements à travers le monde, des hommes politiques célèbres et des experts reconnus dans plus de 90 pays ...
En bref, ces jours-ci le Kazakhstan est devenu un centre de la pensée économique mondiale. Lors du forum de nombreuses recommandations importantes de discussion ont été acceptées dans des formats G8 et G20.
J'avoue que cette approche du Kazakhstan m'a surpris et inspiré. Ce pays qui a expérimenté avec succès la crise, se rend compte que dans le processus de la mondialisation, les problèmes sont communs à tous. Il lance donc une recherche d'une recette contre les cataclysmes financiers.
Depuis, je me suis intéressé à l'actualité de cette République, aux fins d'investissement. Et là, je tiens à souligner quelques points importants. Contrairement aux autres pays riches en ressources naturelles, le Kazakhstan ne cherche pas à dépendre de ces ressources.
Les enquêtes menées par des experts de la "Sberbank" en Russie, me semblent très curieuses. Selon les données fournies par ces experts, la structure des investissements entrants au Kazakhstan ne peut pas être qualifiée d'équilibrée: 65% sont relatifs aux matières premières. Au cours des quatre dernières années, l'écart entre les investissements du domaine des matières premières par rapport aux autres a diminué de plus de deux fois!
Cet indicateur est la preuve de ce que la politique de diversification économique, en cours de mise en œuvre par le gouvernement, donne des résultats positifs.
Aujourd'hui, les investisseurs du Kazakhstan sont particulièrement invités à investir en dehors du secteur des matières premières. Si auparavant l'activité était limitée par la taille du marché (population de 16 millions de personnes), cette question n'est plus à l'ordre du jour en raison de la formation d'une union douanière entre la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan, ainsi que d'un espace commun de libre marché entre ces pays. Cela ouvre un marché d'une capacité de plus de 170 millions d'habitants et dont le PIB total est de deux milliards de dollars.
Le marché n'est pas petit. Cependant, la Russie et la Biélorussie n'acquerront-elles pas une bonne partie des investissements? Non, cela n'arrivera pas. L'environnement des affaires au Kazakhstan est plus favorable que les autres pays de l'Union douanière. Selon le classement de la Banque mondiale Doing Business 2011, la Fédération de Russie et la Biélorussie tiennent les 123e et 68e places du classement, tandis que le Kazakhstan est à la 59ème place. En outre, en 2012 le Kazakhstan a été classé à la 47ème position et son indicateur «protection des investisseurs» a gagné 34 places.
En conséquence pour les deux dernières années, le Kazakhstan est en tête de la liste des 10 pays qui ont obtenu le plus de succès dans la création de conditions favorables à l'activité d'entrepreneur.Je tiens à le répéter, les investissements du Kazakhstan ne sont pas une priorité de nos jours. Par habitant, cet indicateur est deux fois plus élevé qu'en Chine et en Turquie, et 1,6 fois plus élevé qu'en Russie. Depuis 1993, plus de 146 milliards de dollars américains d'investissements directs étrangers y ont été attirés.
Par conséquent, nous pouvons maintenant parler de la seconde phase de développement, qui veut que la qualité des placements soit plus importante que la quantité. Les innovations sont devenues un objectif principal pour le Kazakhstan.
Afin d'attirer des entreprises dans la République, une attention toute particulière est portée à la réduction des barrières administratives, à la simplification des procédures, à l'augmentation de l'efficacité de la loi et du système judiciaire, à l'amélioration de l'administration douanière et fiscale. Des zones économiques spéciales doivent être élaborées et des projets de concessions doivent être réalisés.
Cependant, il y a quelques problèmes. La Société «Ernst & Young» a publié les données d'une enquête commandée par le Conseil des investisseurs étrangers, compétent auprès du Président de la République du Kazakhstan. Celle-ci certifie que la communication du Kazakhstan n'est pas assez puissante à l'étranger afin de créer une image positive des aspects économiques du Kazakhstan.
Les experts de cette société ont décidé d'étudier l'attractivité des investissements du Kazakhstan sur la base de sondage auprès de 200 investisseurs existants et potentiels provenant de 27 pays. Les résultats sont positifs. Il est admis que le Kazakhstan est l'un des trois marchés les plus attractifs des pays de la CEI. Pour ceux qui travaillent déjà dans ce pays, le Kazakhstan est à la 1ère place. Mais seuls 18% des investisseurs potentiels sont d'accord avec cela.
Donc, la politique d'auto-publicité au Kazakhstan n'est pas à la hauteur, eu égard aux possibilités réellement offertes par ce pays.
L'ensemble du Kazakhstan peut être attrayant pour un bon nombre de raisons. Si nous parlons des matières premières, le pays prend la 6ème place des stocks de ressources naturelles. Il y est produit du pétrole, du gaz, de l'uranium, du zinc, du tungstène, de l'argent, du plomb, de la chromite, du cuivre, de la fluorite, du molybdène et de l'or. Les matières premières minérales du Kazakhstan reposent sur 5004 gisements, pour un coût approximatif de 46 milliards de dollars américains.
Les minéraux ne sont pas la seule ressource importante du Kazakhstan, son emplacement stratégique et géographique l'est aussi. Les grandes routes transcontinentales, reliant la région Asie-Pacifique avec le Moyen-Orient et l'Europe, passent par le Kazakhstan. De nos jours, il est nécessaire de comprendre le potentiel offert par la construction d'un corridor de transport "Europe de l'Est - Est de la Chine". Un tel projet augmenterait la capacité d'écoulement des marchandises à travers le Kazakhstan de près de deux fois plus d'ici 2020, pour atteindre près de 50 millions de tonnes. Cette route de la Chine vers l'Europe a un avantage: elle est beaucoup plus courte que la voie maritime à travers le canal de Suez. Le long de ce couloir, des infrastructures touristiques pourront être créées. Il s'agit là d'investissements rentables.
Si nous ne parlons que du tourisme, au Kazakhstan il y a de nombreuses réserves animales et des parcs nationaux uniques, plus de 100 centres de cure et d'amélioration de la santé, et plus de neuf mille monuments archéologiques et historiques.Cependant, la nature exotique et les riches ressources ne veulent pas dire grand-chose s'il n'y a pas de paix dans le pays. Par conséquent, la priorité de la république est d'abord sa stabilité politique interne. Le Kazakhstan est un exemple de la façon dont des représentants de plus de 140 nationalités vivent en paix et en harmonie. Ici, l'islam, le christianisme, le judaïsme et les autres religions coexistent.
Un exemple de démonstration du succès de la politique étrangère et intérieure du Kazakhstan est sa présidence de l'OSCE en 2010, conditionnée par la confiance de la communauté mondiale de la viabilité des perfectionnements en cours dans la république. Le sommet de l'OSCE, réalisé en Décembre 2010 à Astana est un sommet majeur dans l'histoire de l'espace postsoviétique.
J'ai découvert ce pays incroyable. Je peux dire avec confiance qu'il y a une population très éduquée et tolérante qui assure la stabilité de la république. J'affirme qu'au cas où une révolution devait s'y produire, il ne s'agirait alors seulement que d'une révolution dans le domaine des connaissances scientifiques et des technologies.
Le 5 août 2012
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