lundi 31 décembre 2012

Le Premier ministre japonais envisage de construire de nouveaux réacteurs nucléaires


En déplacement à la centrale de Fukushima, Shinzo Abe a justifié cette proposition par les inquiétudes pesant sur la production d'électricité, et a assuré que les nouveaux réacteurs seraient «différents».

Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a déclaré envisager la construction de nouveaux réacteurs, cinq jours seulement après son entrée en fonction et malgré l'opposition d'une grande partie de la population au nucléaire depuis l'accident de Fukushima. Les principaux médias nippons ont relayé lundi des propos tenus par Abe dimanche sur la chaîne de télévision privée TBS, au lendemain de sa visite sur le site de la centrale Fukushima Daiichi, gravement endommagée après le tsunami du 11 mars 2011.

«Les nouveaux réacteurs seront différents de ceux construits il y a quarante ans, de ceux de Fukushima Daiichi qui ont entraîné la crise», a expliqué le chef du gouvernement, d'après un extrait cité par le quotidien Mainichi«Nous les construirons en expliquant au public à quel point ils sont différents, de façon à gagner sa compréhension», a souligné Shinzo Abe, selon le journal Nikkei rapportant une autre citation de la même interview télévisée.

Considéré comme plus favorable à l'énergie nucléaire que le gouvernement de centre-gauche sortant, le conservateur Shinzo Abe avait jusqu'à présent simplement fait savoir qu'il accepterait le redémarrage des réacteurs jugés sûrs par l'Autorité de régulation. Parmi les 50 réacteurs du Japon, 48 sont maintenus à l'arrêt en raison des nouvelles mesures de sécurité exigées depuis l'accident de Fukushima, la pire catastrophe du secteur depuis celle de Tchernobyl (Ukraine) en 1986.

Quelque 160 000 personnes ont quitté la région contaminée dont une partie est devenue totalement inhabitable et le démantèlement des réacteurs endommagés devrait durer une quarantaine d'années. Dans l'interview à TBS, poursuivent les médias, Abe a souligné que seule la centrale Fukushima Daiichi avait été endommagée par le tsunami provoqué par un séisme de magnitude 9 au large des côtes nord-est du Japon, et que toutes les autres dans la région avaient résisté.

Se passer du nucléaire ?

Les conservateurs estiment, comme le lobby industriel, que le Japon ne peut pour l'heure se passer complètement d'énergie nucléaire. Depuis l'accident de Fukushima, l'archipel a nettement augmenté ses importations d'hydrocarbures pour compenser l'arrêt de la quasi-totalité des réacteurs. Battu aux élections législatives du 16 décembre qui ont vu le triomphe des conservateurs de Shinzo Abe, le gouvernement de centre-gauche sortant de Yoshihiko Noda avait promis pour sa part de sortir du nucléaire dans les années 2030. Des mouvements de gauche avaient même promis de cesser plus rapidement toute exploitation de l'énergie atomique.

Malgré l'hostilité de la majorité de la population au nucléaire depuis l'accident de Fukushima, le Parti Libéral-Démocrate (PLD, droite) a triomphé le 16 décembre en dépit d'un discours beaucoup moins critique vis-à-vis de l'atome. «Le public semble s'inquiéter de la capacité du Japon à produire suffisamment d'électricité», a encore expliqué Shinzo Abe sur TBS, d'après des propos rapportés par le quotidien Yomiuri.

Pendant la campagne électorale, le PLD avait simplement promis de décider du redémarrage ou non de tous les réacteurs existants d'ici trois ans. «Les électeurs n'ont pas cru (les candidats) qui ont joué sur les mots en promettant d'"arrêter" l'énergie nucléaire ou d'en "sortir par le haut"», a ajouté le nouveau Premier ministre. Des voix critiques jugent toutefois que le PLD porte une part de responsabilité dans la catastrophe de Fukushima. Elles estiment en effet que ce mouvement, au pouvoir quasiment sans interruption de la fin des années 1950 à 2009, a fermé les yeux sur des failles dans la sécurité de certaines centrales nucléaires, notamment sur la nature éventuellement sismique des zones où elles ont été construites.

Sur www.liberation.fr le 31/12/2012

mardi 18 décembre 2012

Mesures linguistiques au Kirghizistan et au Kazakhstan

Le Parlement kirghiz a adopté, le 14 décembre, une loi sanctionnant les fonctionnaires par des amendes pour "non-connaissance de la langue kirghize" (langue d'Etat) et emploi de la langue russe (langue officielle au Kirghizistan couramment parlée par la majorité des Kirghizes). "Sont passibles d'amende le Premier ministre, les présidents du Parlement, de la Cour suprême et de la Chambre constitutionnelle, ainsi que les ministres et leurs adjoints, les gouverneurs, les maires, les présidents des conseils régionaux", détaille le site russe Centrasia.ru.

Le montant de l'amende varie en fonction du grade des fonctionnaires – de 5 000 à 50 000 soms kirghizes (de 80 à 800 euros) – et peut atteindre 1 600 euros pour une deuxième infraction.

Noursoultan Nazarbaev, président du Kazakhstan voisin, a annoncé le 14 décembre que son pays passerait de l'alphabet cyrillique à l'alphabet latin d'ici à 2025,"pour mieux développer la langue kazakhe", rapporte le site Kazakhstan Segodnia.
 

jeudi 13 décembre 2012

21ème anniversaire de l'indépendance du Kazakhstan

Neuvième plus grand pays du monde par sa superficie. Pratiquement l'ensemble du tableau périodique dans ses entrailles, le plus grand nombre de gisements d'uranium au monde, de pétrole et de gaz. Membre à part entière de l'Organisation des Nations Unies et d'autres organisations internationales faisant autorité, ayant assuré une présidence réussie de l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (2010). Membre du Conseil des droits de l'Homme pour 2013-2015. Batissuer d’une nouvelle capitale, Astana. Organisateur de la future exposition EXPO-2017.
Ce n’est qu'une partie des réalisations du Kazakhstan des 21 dernières années. Quelqu'un aurait-il pu dire en 1991, que le Kazakhstan réaliserait tout cela pendant ses années d'indépendance ? C’est pourtant bien le cas.
 
Le 16 Décembre 1991, le Président du Kazakhstan Noursoultan Nazarbaïev a signé la loi constitutionnelle "sur l'indépendance nationale de la République du Kazakhstan." Après l'effondrement de l'union soviétique, la République Socialiste Soviétique Kazakhe était la dernière dans l'espace post-soviétique à proclamer la souveraineté de son pays. Cet Etat indépendant a dû franchir beaucoup d'étapes de base afin de jeter les fondations de l’histoire contemporaine du Kazakhstan indépendant, créer sa Constitution, battre sa propre monnaie et constituer son gouvernement et ses institutions publiques.
 
Les premières années de souveraineté ont été difficiles pour les Kazakhstanais, et il y avait beaucoup de raisons de douter de la réussite de l'indépendance du pays.

Dès les premiers jours de son indépendance, le Kazakhstan a apparu au monde entier en tant que nation réellement éprise de paix, responsable et cohérente dans le processus de désarmement nucléaire et de renforcement de la sécurité mondiale. Après avoir été éprouvé par de nombreux impacts d’explosions nucléaires, le pays est devenu inébranlable dans sa volonté de rendre le monde plus sûr et de rendre impossible la prolifération des armes de destruction massive.
 
Sur la scène internationale, la plus haute reconnaissance a été apportée au «modèle du Kazakhstan» porté par son gouvernement. Afin de renforcer la sécurité nationale, la République accorde une grande attention à la stabilité politique interne de la société. Contrairement à d'autres pays post-soviétiques, le Kazakhstan, dont le territoire compte environ 130 différentes ethnies et religions, a réussi à éviter les conflits entre les gens du pays et maintenir la stabilité interne. La paix entre les religions, l'interaction pacifique entre les ethnies, l'équilibre entre la tradition et l'innovation sont des facteurs importants dans la construction d'une société civile et à la préservation de l'Etat. «Notre modèle d’harmonie interethnique et interreligieuse est la contribution du Kazakhstan au processus global de l'interaction des différentes confessions. Nous voulons être perçus par la scène internationale exactement de cette façon." – martèle le président Noursoultan Nazarbaïev.
 
L'extrémisme religieux dans la république n'a pas de base sociale, ni levier, ni portée, qui pourrait être à la source d'instabilité pour le pays et ses voisins. La reconnaissance des réalisations du Kazakhstan dans le domaine des relations interreligieuses provient de l’organisation du forum des représentants des religions du monde.

Cependant, le Kazakhstan n’a pas pu éviter les confrontations pour lesquels il a essayé de prévenir d’autres Etats. Il y a un an, les chaînes de télévision du monde entier ont passé en boucle des images choquantes d’émeutes dans la ville de Janaozen, à l’ouest du Kazakhstan.
 
Il semblait y avoir des massacres, le feu sur les institutions municipales et des combats qui commençaient à l’image d’autres «révolutions colorées».
 
En peu de temps le Kazakhstan a réussi non seulement à rétablir le calme dans la ville, mais aussi à trouver les origines de cette violence. Toutes les pistes conduisent à des oligarques kazakhs en fuite, qui ont souvent trahi leur pays. Le but de ces "acteurs" corrompus était d'enflammer la haine ethnique et sociale au sein de la population, ce qui ne s'est pas produit. Ces événements de Janaozen ont eu pour effet de renforcer l’unité du peuple et de montrer à quel point les conflits ethniques et sociaux sont étranger aux Kazakhs.

Il est intéressant de noter que près de deux semaines avant la fête de l'indépendance du Kazakhstan, le 1er Décembre, il a été célébré un nouveau jour férié national - le Jour du Premier Président, Chef de la Nation.

Noursoultan Nazarbaïev a déclaré à plusieurs reprises - «oui, pendant les années de l'indépendance, il y a eu beaucoup d'erreurs et d’excès. Mais n'oubliez pas qu’il n’y avait aucune expérience de la transition d'un système politique à un autre". Même les gardiens zélés de la démocratie dans le monde ne peuvent pas s'empêcher d'admettre que les Kazakhs apprécient vraiment leur chef et de reconnaître son rôle exceptionnel dans la vie de chacun d'entre eux. Ce n'est pas surprenant. D’une république de l'ex-Union soviétique peu connue, le Kazakhstan est devenu un pays connu dans le monde entier.
 
En 2012, l'indépendance du Kazakhstan a 21 ans d’âge. C'est l'âge où une personne devient un adulte. La République du Kazakhstan célèbre aussi cet âge. Certes, le Kazakhstan moderne a beaucoup de problèmes socio-économiques et politiques que le pays aura à résoudre. Le Kazakhstan continue d'aller de l'avant, et par ses essais et erreurs, il façonne un modèle de développement qui convienne le mieux au Kazakhstan. Afin d’édifier une société civile moderne, le Kazakhstan développe des systèmes économiques, coopère avec des partenaires internationaux. Mais le principal facteur de développement demeure l’implication des Kazakhstanais dans la société civile. Les citoyens du pays se rendent compte que l'augmentation du prestige du Kazakhstan dépend de chacun d'entre eux.
 

mercredi 5 décembre 2012

Des choux chinois sur Mars ?

Quatre sortes de légumes ont poussé dans un "dispositif d'écosystème artificiel", un espace censé permettre aux astronautes de générer leurs propres réserves d'air, d'eau et de nourriture. 
 
Les astronautes chinois seront un jour en mesure de cultiver des légumes sur Mars et sur la Lune, après la réussite d'une expérience scientifique préliminaire à Pékin, a rapporté la presse officielle. Quatre sortes de légumes ont poussé dans un "dispositif d'écosystème artificiel", un espace de 300 mètres cubes censé permettre aux astronautes de générer leurs propres réserves d'air, d'eau et de nourriture lors de leurs missions hors de l'atmosphère, a précisé lundi l'agence Chine nouvelle. 
 
Ce système, qui fait appel à des plantes et à des algues, "est destiné à être utilisé dans des bases extra-terrestres sur la Lune ou sur Mars", a précisé l'agence de presse d'Etat. Cette expérience a en effet permis la "récolte de légumes frais pour des repas". 
 
Course vers la lune
 
La Chine est engagée dans une course vers la Lune, où elle rêve d'être le premier pays asiatique à poser le pied. Dans le cadre de ce programme nommé "Chang'e", elle a déjà lancé avec succès deux sondes lunaires, en 2007 et 2010. Elle avance également à grandes enjambées dans un programme pour se doter d'une station orbitale permanente.
 
Yang Liwei, premier Chinois à avoir volé dans l'espace en 2003, a émis le souhait le mois dernier que le Parti communiste chinois, au pouvoir en Chine depuis 1949, ouvre une antenne dans la future station spatiale : "Si nous ouvrons une section du parti dans l'espace, ça sera aussi la plus haute du monde", a-t-il déclaré, cité par Chine Nouvelle.
 
Sur  http://lci.tf1.fr le 04/12/2012
 

mardi 4 décembre 2012

Malgré la pression internationale, Israël confirme vouloir bâtir dans les colonies


La France et la Grande-Bretagne envisageraient de rappeler pour la première fois leurs ambassadeurs en Israël afin de protester contre la mise en chantier de nouveaux logements dans les colonies juives de Cisjordanie, affirme, lundi 3 décembre, le quotidien israélien Haaretz sur son site internet, citant des sources diplomatiques européennes. Lundi, le bureau de Benyamin Nétanyahou, le premier ministre israélien, a confirmé qu'Israël ne reviendrait pas sur sa décision de bâtir dans des colonies.
Un rappel des ambassadeurs français et britannique constituerait une initiative diplomatique forte à l'encontre du gouvernement israélien. Moshe Yaalon, vice-premier ministre de l'Etat hébreu, a dit ne rien savoir d'un tel projet. La France ne veut pas "entrer dans une logique qui serait celle de sanctions" mais dans un "travail de conviction" vis-à-vis d'Israël, a toutefois déclaré lundi le président François Hollande.

"Nous sommes préoccupés par les décisions annoncées, et qui, je l'espère, ne seront pas appliquées, d'installer 3 000 logements sur des zones qui ne sont pas celles qui sont prévues pour ce type de logements et qui mettraient en cause ce qui est la position fondamentale de la communauté internationale des deux Etats" israélien et palestinien, a affirmé M. Hollande, à l'issue d'un sommet franco-italien à Lyon.

La communauté internationale proteste

L'ambassadeur israélien en France, Yossi Gal, a été convoqué lundi au ministère des affaires étrangères français, a indiqué l'ambassade israélienne à Paris, tandis que le ministère français, sans confirmer, indiquait de son côté étudier les moyens de "marquer sa désapprobation". A Londres, l'ambassadeur israélien a lui aussi été convoqué lundi matin pour s'expliquer sur le projet annoncé vendredi par le gouvernement israélien, a annoncé le ministère des affaires étrangères.

Le gouvernement suédois a également convoqué son ambassadeur d'Israël, alors que Berlin s'est dit lundi "très inquiet". La Russie a, de son côté, jugé "illégaux" les nouveaux projets d'Israël, appelant l'Etat hébreu à "reconsidérer" sa décision. Même les Etats-Unis, traditionnel soutien sans faille d'Israël, ont estimé que cette décision faisait "reculer la cause de la paix" avec les Palestiniens et exhorté Israël à "réexaminer" sa décision.

Au lendemain de la reconnaissance implicite à l'ONU d'un Etat palestinien, Israël a confirmé vendredi l'existence de projets qui prévoient la construction de 3 000 logements en Cisjordanie, notamment dans un secteur baptisé E1  jugé particulièrement sensible, entre Ma'aleh Adumim et Jérusalem. Ces projets auraient pour conséquence de couper la Cisjordanie en deux et d'hypothéquer davantage la continuité territoriale qu'espèrent les Palestiniens.

Paris, qui a voté en faveur de l'initiative de l'Autorité autonome à l'ONU, et Londres, qui s'est abstenu, ont dès samedi très fermement condamné le projet. "L'essentiel, c'est la reprise rapide des négociations, qui est la seule voie possible pour parvenir à un accord de paix juste et durable, créant un Etat palestinien souverain et viable vivant en paix et en sécurité aux côtés de l'Etat d'Israël", écrivaient Laurent Fabius et William Hague dans une tribune commune parue dans Le Journal du dimanche.

Sur www.lemonde.fr le 03/12/2012

L'Iran intercepte un drone américain au-dessus du golfe Persique

 
Téhéran a annoncé, ce mardi 4 décembre 2012, avoir capturé un drone américain de surveillance, au-dessus du golfe Arabo-persique. Mais la marine américaine dément avoir perdu un appareil dans ce secteur.
 
La télévision iranienne a montré longuement tous les détails du drone américain capturé au-dessus du golfe Persique. Selon les Gardiens de la Révolution, le drone de type ScanEagle, long d'un mètre et d'une envergure de trois mètres, a été capturé immédiatement après son entrée dans l'espace aérien de l'Iran.

C'est la deuxième fois en un an que l'Iran annonce la capture d'un drone américain au-dessus de son territoire. Les Iraniens affirment qu'ils neutralisent le système de contrôle américain et prennent ensuite les commandes de l'appareil. Le 4 décembre 2011, l'Iran avait déjà capturé un drone américain d'observation à longue portée et haute altitude RQ-170 qui effectuait une mission d'espionnage au-dessus de l'Iran. Le président américain Barack Obama avait demandé en vain à Téhéran de restituer l'appareil, ce que l'Iran avait refusé. Les responsables militaires iraniens avaient également affirmé qu'ils étaient en train de décoder les systèmes du drone pour en reproduire des copies.

L'Iran a un programme important pour construire des drones, notamment des drones d'attaque. Début octobre, un drone d'observation de construction iranienne utilisé par le Hezbollah libanais a été envoyé depuis le Liban au-dessus d'Israël. Il a survolé le territoire israélien pendant une demi-heure avant qu'il ne soit abattu.

Par Siavosh Ghazi le 04/12/2012 sur www.rfi.fr