La réaction de la plupart des pays occidentaux a été de vivement critiqué la Russie. Ce n'est pas surprenant. Mais il est beaucoup plus intéressant de se tourner vers la réaction des puissances asiatiques. Les médias occidentaux présentaient la crise actuelle comme une confrontation entre la Russie et le reste du monde. Mais cependant, la Chine n'a pas soutenu la rhétorique belliqueuse de l'Ouest. Il convient de noter que la Chine est traditionnellement caractérisée par une politique de non-intervention dans les affaires de pays tiers, mais la déclaration faite par la direction de la Chine, peut être considérée comme un soutien pour la position de la Russie.
L’Inde, un autre grand pays asiatique et un partenaire stratégique de la Russie, n’a pratiquement pas fait de commentaires sur les mesures prises par l'Ukraine. Le Japon, qui est considérée comme un fidèle vassal de Washington, s’est également abstenu de faire des remarques. De toute évidence, Tokyo a considérablement changé sa politique, et les autorités japonaises réalisent clairement que la critique contre la Russie va renforcer la position de la Chine dans sa confrontation avec l'Extrême-Orient.
Dans la crise ukrainienne, Israël soutient pleinement la Russie. D'une part, ce pays est le principal allié des États-Unis au Moyen-Orient, mais d'autre part, les anciens combattants de l'opposition qui sont maintenant au pouvoir en Ukraine, ont effectué deux attaques contre des fidèles dans la synagogue de Kiev il y a deux mois, ce qui ne peut être ignoré par Tel-Aviv.
La position du Kazakhstan sur la crise politique en Ukraine reste inchangée. Il est nécessaire d'établir un dialogue entre les pouvoirs passé et présent et si possible essayer d’éviter la confrontation ouverte. L’aggravation de la relation entre les partisans et adversaires politiques des différents partis ne donnera rien de bien.
Il convient de noter que depuis les premiers évènements de la place Maïdan, le Kazakhstan s’est prononcé pour un dialogue pacifique. Naguère, il est arrivé que les présidents Viktor Iouchtchenko et Viktor Ianoukovitch se sont rendus en visite officielle à la République du Kazakhstan. Et cette fois ci, depuis le début du conflit ukrainien, le Kazakhstan a également pris position pour le maintien maximum de la paix mentionné à plusieurs reprises au cours de négociations et de réunions.
Ainsi, le président Noursoultan Nazarbaïev a souligné la nécessité de prendre des mesures pour résoudre la crise politique en Ukraine.
« La situation qui se développe en Ukraine, affecte directement les relations au sein des pays de la CEI et touche indirectement les pays de l'Union douanière. Je propose de tenir prochainement une réunion pour un échange de vues approfondi et une discussion sur des mesures visant à prévenir le développement de tendances dangereuses dans la situation actuelle. »
Étant donné qu'il a été dit au moment où le Conseil de la Fédération de Russie s’est prononcé à l'unanimité "pour" l’utilisation des forces armées russes, mais que les parlementaires ukrainiens, au contraire , on demandé de ne pas envoyer de troupes sur son territoire, l’appel du Kazakhstan de refuser l’options militaire a clairement montré sa vision pour le maintien de la paix.
Le ministère des affaires étrangères du Kazakhstan a déclaré qu'une nouvelle escalade des tensions peut conduire à des conséquences imprévisibles, tant au niveau régional que mondial. Le Kazakhstan appelle toutes les parties concernées à renoncer aux options militaires pour régler la situation et de prendre le maximum d’initiatives politiques pour résoudre les problèmes actuels par des négociations. Cette résolution doit être basée sur les principes fondamentaux du droit international ....
Tous espéraient une normalisation rapide de la situation, un dialogue pacifique entre toutes les forces politiques afin de restaurer l'Etat de droit en Ukraine.
Le Kazakhstan a défendu son point de vue, même au plus haut niveau. Lors d'une réunion à La Haye, le leader kazakh a dit très clairement que, pour résoudre la crise de l'énergie en Ukraine, il est nécessaire d'utiliser le droit international afin d’orienter le processus politique vers le domaine juridique. Selon lui, l’instabilité de l’ancien chemin politique a amené aux difficultés d’aujourd’hui.
A son avis, la résolution de la crise politique contribuerait à surmonter les problèmes économiques dans le pays, au profit de la République d’Ukraine, car dans ce domaine, elle a un sérieux potentiel.
Dans le même temps, le président du Kazakhstan a souligné la dualité des événements qui se déroulent autour de la Crimée et averti ses partenaires que ces événements sont lourds de conséquences à l'échelle mondiale.
« Ces derniers jours, tout le monde parle du droit international. Nous voyons de dangereux précédents de violation du droit international. Toutes ces actions donnent lieu à un retour en arrière des efforts économiques de plusieurs décennies. »
Plus tard, lors de conversations téléphoniques avec les dirigeants de différents pays, le leader de la République du Kazakhstan, sans privilégier l'une quelconque des parties, a maintes fois exprimé l'espoir que toutes les parties intéressées feront preuve de retenue et prendront des mesures pour normaliser la situation par la négociation, dès que possible.
La position dure du Kazakhstan a été appréciés, même par la Maison Blanche. Selon un rapport diffusé après des entretiens entre le Kazakhstan et le côté américain sur la question de la Crimée, « les dirigeants ont réaffirmé leur intérêt commun à trouver un règlement pacifique du différend entre la Russie et l'Ukraine ».
La position neutre du Kazakhstan à propos du maintien de la paix n'a pas changé, même après le référendum qui s'est tenu récemment en Crimée. « ... Au Kazakhstan on considère que le dernier référendum en Crimée est une expression libre du peuple de cette République autonome » - a déclaré le ministère des affaires étrangères du Kazakhstan – « dans ces circonstances, le Kazakhstan comprend la décision de la Fédération de Russie... ». ( La différence entre «compréhension» et «soutien» d’une partie ou d’une autre, semble être tout à fait évidente ).
Le Kazakhstan s’est juste abstenu de voter pour une résolution réaffirmant l'intégrité territoriale de l'Ukraine le 27 Mars lors d'une réunion de l'Assemblée générale des Nations Unies. (100 États ont voté " Oui !", 11 «contre» , et 58 y compris le Kazakhstan, se sont abstenus de voter ).
Certains médias ont cité le représentant permanent du Kazakhstan auprès de l'Organisation des Nations Unies, qui a noté que le gouvernement kazakh est intéressé par une Ukraine souveraine, stable et indépendante. Il est important d'écouter, de raisonner et d'explorer tous les moyens qui permettront de résoudre pacifiquement la situation.
Le Kazakhstan adhère à cette position pour le cas présent ainsi que pour toutes les questions internationales.
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