mercredi 22 octobre 2014

Le modèle de concorde interethnique et religieuse du Kazakhstan

L'opération internationale de lutte contre le terrorisme du  groupe "Etat islamique" prend de l'ampleur. Le Royaume-Uni a maintenant rejoint la coalition menée par les USA. De leur coté, les militants ont déclaré leur volonté d'attaquer les autorités de l'Iran et de la Turquie.

Le groupe d'extrémistes de l'"Etat islamique" est appelé «le deuxième al-Qaïda». En effet, il est dangereux. Aujourd'hui, les membres de groupes contrôlent de vastes zones de la Syrie et de l'Irak. Mais leur influence peut s'étendre bien au-delà du Moyen-Orient. Les experts préviennent que les recrues islamistes combattantes rentrent chez eux pour y continuer leurs activités extrémistes.

Chacun a ces recettes pour lutter contre cette menace tentaculaire : les États-Unis et ses alliés ont bombardé des positions de l'«Etat islamique» en Irak et la Syrie, l'Allemagne va révoquer la citoyenneté de ceux qui sont allés combattre et les experts militaires insistent sur la nécessité de couper les voies de financement de ces groupes. Pendant ce temps, les membres du clergé s'attaquent à la racine du problème et commencent à éduquer les jeunes sur l'Islam. Cette opinion a été exprimée lors de la réunion du Secrétariat du Congrès des chefs des religions mondiales et traditionnelles à Astana. En Juin prochain, les plus hauts représentants du clergé de partout dans le monde se réuniront dans la capitale du Kazakhstan pour la cinquième fois. Il est à noter que chaque année le nombre de participants au forum interreligieux est plus important, et le monde géographique qu'ils représentent également. Le thème du congrès de 2015 sera un dialogue des chefs religieux et politiques au nom de la paix et du développement. Une attention particulière sera accordée à la lutte contre l'extrémisme religieux.

Le fait que la plate-forme pour le dialogue interreligieux mondial se trouve au Kazakhstan n'est pas un hasard. Dans ces républiques d'Asie centrale se trouve la recette de la paix et de l'harmonie. Et comme le temps l'a montré, cela est très réussi. Après l'effondrement de l'Union soviétique, le Kazakhstan, contrairement à de nombreux voisins, a su éviter les affrontements inter-ethniques et, surtout, maintenir un climat de paix et d'amitié jusqu'à ce jour, même si dans cette république cohabitent près de 140 groupes ethniques et plus de 40 communautés religieuses. Le Kazakhstan a compris que les réformes économiques, le progrès social et la démocratisation sont tout simplement impossible, si la question nationale n'est pas résolue. Par conséquent, les autorités kazakhstanaises ont créé toutes les conditions nécessaires à la préservation des langues et des cultures des peuples, et donné des chances égales aux membres de toutes les confessions différentes vivant sur le territoire de la république. Dans toutes les grandes villes du Kazakhstan, les mosquées coexistent avec les églises orthodoxes, les églises catholiques, les synagogues et d'autres maisons de prière.

Garante de l'égalité des droits et des libertés des citoyens, indépendamment de leur nationalité, de leur langue ou de leur religion  une institution unique œuvre avec succès dans le pays depuis deux décennies : l'Assemblée du peuple du Kazakhstan. Et ce n'est pas qu'un organisme officiel. Il a un pouvoir réel : les membres de l'Assemblée élisent neuf de leurs membres pour siéger à la chambre basse du parlement, et toutes les lois adoptées par la Chambre peuvent être censurées à l'Assemblée pour répondre aux critères d'harmonie ethnique et d'égalité.

Cette Assemblée joue un rôle particulier dans la question de la consolidation de la société kazakhe et est le socle doctrinale de l'unité nationale. Elle sert de base pour l'amélioration de la législation dans les domaines de la politique nationale, du développement de la diversité ethno-culturelle et linguistique du pays, de la lutte contre l'extrémisme religieux et le radicalisme. Le Kazakhstan accorde une attention toute particulière à cette dernière question. Son expérience peut être utile à de nombreux pays. Avec la mondialisation, de nombreuses menaces gagnent un caractère international. Un exemple serait le même "Etat islamique", sous la bannière duquel se battent maintenant près de 50000 partisans de l'islam radical de différents pays de la planète, y compris parmi les plus riches.

Au Kazakhstan, la lutte contre l'extrémisme religieux est complexe. Il y a deux ans, le pays a mis à exécution un programme gouvernemental qui se consacre exclusivement à cette question. Un élément caractéristique de cette question est l'éducation. Les théologiens kazakhs réalisent régulièrement des campagnes d'instruction religieuse parmi la population, dans un langage accessible pour expliquer la différence entre l'islam et l'islamisme. Dans le même but , le pays a lancé un portail Internet, où il est possible d'obtenir des informations sur la religion, la vraie, non altérée par des intervenants. En outre, pour augmenter le niveau d'instruction religieuse des enseignants d'études islamiques enseignent gratuitement dans les institutions d'enseignement supérieur du Kazakhstan. Bien sûr, cela se fait avec le concours des responsables de la justice qui éradiquent avec succès toute  manifestation de l'extrémisme religieux dans le pays.

Aujourd'hui, même les experts les plus sceptiques considèrent le Kazakhstan comme l'un des rares îlots de stabilité dans un monde instable. Au cœur de cette réussite, la paix et l'harmonie dans la société multiculturelle au Kazakhstan. Ce facteur a permis à la république d'Asie centrale de s'affirmer haut et fort sur ​​la scène internationale, attirant des investissements, accélérant son développement industriel et l'innovation, pour devenir l'une des économies les plus prospères de la CEI et élaborer des plans ambitieux pour rejoindre les trente économies les plus fortes du monde. Le Kazakhstan montre aujourd'hui un bon exemple de consensus national et interreligieux et est la preuve vivante que la paix profite à tous, et la guerre qu'à quelques uns.

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