Après l’acier le ciment sera-t-il le prochain secteur industriel à s'engager dans une vague de consolidation en Chine ? Faisant face à de gigantesques surcapacités de production, les fabricants chinois de ciment ont demandé le soutien des autorités gouvernementales pour accélérer la réforme du secteur, indique le quotidien « South China Morning Post ». Dans un texte adressé au ministère de l'Industrie et consulté par le journal, l'association regroupant les industriels du secteur estime qu'il conviendrait de réduire les capacités de production de 390 millions de tonnes et de supprimer 130.000 emplois au cours des cinq prochaines années pour être en adéquation avec la demande.
Autoroutes, villes, infrastructures en tout genre, le béton est étroitement lié au développement économique de la Chine ces dernières années. Depuis 2012, la Chine a fabriqué plus de ciment que les États-Unis depuis 1900 ! La Chine compte désormais de l'ordre de 3.500 producteurs de ciment.
Idéalement, environ 20% des capacités de productions et 15% des producteurs devraient être éliminés. Dans une première étape de la consolidation proposée par l'association, toutes les provinces de Chine devraient se limiter à deux ou trois principaux acteurs représentant conjointement 70% des capacités de production. Pour faciliter cette consolidation, un fonds de restructuration, réunissant les plus grands cimentiers et doté de 20 milliards de yuans, pourrait être créé.
Reste maintenant à voir quelle sera la réaction des autorités de Pékin. Celle-ci se fait visiblement attendre : les propositions ont été envoyées en juillet et les cimentiers viennent de relancer le ministère à ce sujet. Pékin a fait de la réforme des entreprises publiques une priorité dans un contexte de ralentissement de la croissance. Mais entre réformes de long terme et soutien à la croissance de court terme, la ligne de crête est étroite. Dans le ciment, comme dans l'acier et le charbon, la restructuration va prendre du temps.
Les trois géants japonais du nucléaire s'associent dans le combustible
Selon le « Nikkei », les trois grands conglomérats japonais Toshiba, Hitachi et Mitsubishi Heavy Industries (MHI) réfléchiraient à un regroupement de leurs divisions spécialisées dans le combustible nucléaire pour mieux encaisser l'effondrement de leurs activités dans l'Archipel depuis la catastrophe de Fukushima-Daiichi.
Ayant tous les trois participé à la construction du parc nucléaire japonais, ils avaient développé, chacun de leur côté, des activités concurrentes pour alimenter la cinquantaine de centrales du pays en crayons de combustible. Mais ce modèle n'est plus rentable depuis la mise à l'arrêt, dans la foulée de la crise de 2011, de la quasi-totalité des réacteurs japonais. Les autorités de régulation ayant imposé à toutes les centrales d'importants et coûteux travaux de modernisation pour tenir compte de la catastrophe de Fukushima.
Actuellement, seules trois des 42 tranches ont reçu un feu vert du régulateur et produisent de l'électricité. Dans les prochains mois, deux des trois réacteurs en fonctionnement - Sendai 1 et 2 - vont même être arrêtés pour les contrôles de routine obligatoires dans le pays.
N'anticipant plus de relance rapide du parc, Toshiba, Hitachi et Mitsubishi Heavy Industries (MHI) souhaiteraient dans un premier temps mutualiser leurs divisions avant d'éventuellement les réunir au sein d'une entreprise commune. Avant de franchir ce pas, les trois industriels vont toutefois devoir renégocier les partenariats qu'ils avaient créés, dans l'Archipel, avec des acteurs étrangers aussi spécialisés dans le développement, la conception, la fabrication et la commercialisation de combustible nucléaire. Selon le quotidien japonais, MHI aurait d'ailleurs déjà repris le contrôle de la co-entreprise dédiée qu'il avait créée au Japon en 2008 avec le français Areva. Hitachi discuterait avec son partenaire General Electric et Toshiba avec sa filiale américaine Westinghouse.
Pour les analystes, cette association dans le combustible pourrait, à plus long terme, relancer le débat sur une éventuelle fusion de l'ensemble des activités nucléaires des trois géants japonais.
Par Frédéric Schaeffer sur www.lesechos.fr le 29/09/2016
Autoroutes, villes, infrastructures en tout genre, le béton est étroitement lié au développement économique de la Chine ces dernières années. Depuis 2012, la Chine a fabriqué plus de ciment que les États-Unis depuis 1900 ! La Chine compte désormais de l'ordre de 3.500 producteurs de ciment.
Idéalement, environ 20% des capacités de productions et 15% des producteurs devraient être éliminés. Dans une première étape de la consolidation proposée par l'association, toutes les provinces de Chine devraient se limiter à deux ou trois principaux acteurs représentant conjointement 70% des capacités de production. Pour faciliter cette consolidation, un fonds de restructuration, réunissant les plus grands cimentiers et doté de 20 milliards de yuans, pourrait être créé.
Reste maintenant à voir quelle sera la réaction des autorités de Pékin. Celle-ci se fait visiblement attendre : les propositions ont été envoyées en juillet et les cimentiers viennent de relancer le ministère à ce sujet. Pékin a fait de la réforme des entreprises publiques une priorité dans un contexte de ralentissement de la croissance. Mais entre réformes de long terme et soutien à la croissance de court terme, la ligne de crête est étroite. Dans le ciment, comme dans l'acier et le charbon, la restructuration va prendre du temps.
Les trois géants japonais du nucléaire s'associent dans le combustible
Selon le « Nikkei », les trois grands conglomérats japonais Toshiba, Hitachi et Mitsubishi Heavy Industries (MHI) réfléchiraient à un regroupement de leurs divisions spécialisées dans le combustible nucléaire pour mieux encaisser l'effondrement de leurs activités dans l'Archipel depuis la catastrophe de Fukushima-Daiichi.
Ayant tous les trois participé à la construction du parc nucléaire japonais, ils avaient développé, chacun de leur côté, des activités concurrentes pour alimenter la cinquantaine de centrales du pays en crayons de combustible. Mais ce modèle n'est plus rentable depuis la mise à l'arrêt, dans la foulée de la crise de 2011, de la quasi-totalité des réacteurs japonais. Les autorités de régulation ayant imposé à toutes les centrales d'importants et coûteux travaux de modernisation pour tenir compte de la catastrophe de Fukushima.
Actuellement, seules trois des 42 tranches ont reçu un feu vert du régulateur et produisent de l'électricité. Dans les prochains mois, deux des trois réacteurs en fonctionnement - Sendai 1 et 2 - vont même être arrêtés pour les contrôles de routine obligatoires dans le pays.
N'anticipant plus de relance rapide du parc, Toshiba, Hitachi et Mitsubishi Heavy Industries (MHI) souhaiteraient dans un premier temps mutualiser leurs divisions avant d'éventuellement les réunir au sein d'une entreprise commune. Avant de franchir ce pas, les trois industriels vont toutefois devoir renégocier les partenariats qu'ils avaient créés, dans l'Archipel, avec des acteurs étrangers aussi spécialisés dans le développement, la conception, la fabrication et la commercialisation de combustible nucléaire. Selon le quotidien japonais, MHI aurait d'ailleurs déjà repris le contrôle de la co-entreprise dédiée qu'il avait créée au Japon en 2008 avec le français Areva. Hitachi discuterait avec son partenaire General Electric et Toshiba avec sa filiale américaine Westinghouse.
Pour les analystes, cette association dans le combustible pourrait, à plus long terme, relancer le débat sur une éventuelle fusion de l'ensemble des activités nucléaires des trois géants japonais.
Par Frédéric Schaeffer sur www.lesechos.fr le 29/09/2016
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