jeudi 30 avril 2015
Chine : un gratte-ciel de 57 étages construit en seulement 19 jours !
Népal : le bilan du séisme s'agrave encore à 6204 morts et près de 14.000 blessés
lundi 27 avril 2015
Ecrasante victoire de Nazarbaïev aux élections présidentielles
Au Kazakhstan, le président sortant Nursultan Nazarbaïev a de nouveau été réélu avec une large majorité lors de l'élection présidentielle extraordinaire. 97,7% des électeurs ont voté pour lui. Le taux de participation a atteint un record avec 95.2% de tous les citoyens ayant le droit de vote.
Le 26 avril, le Kazakhstan a organisé des élections présidentielles anticipées. C'est la deuxième élection spéciale au cours des cinq dernières années. Chaque fois, avec une victoire confortable, Noursoultan Nazarbaïev a remporté ses élections. Il a été président pendant plus de 20 ans. Selon la loi, le premier président du Kazakhstan indépendant peut se présenter aux élections nombre illimité de fois. Cela tient au fait que les citoyens associent l'image du premier président de la République du Kazakhstan à l'indépendance de ce pays, acquise pour la première fois depuis 300 ans.
Cette année, pour le poste suprême du Kazakhstan, ont combattu trois candidats : Nursultan Nazarbaïev, Turgun Syzdykov représentant du Parti populaire communiste du Kazakhstan et Abelgazi Kusainov, leader syndical.
Lors des élections Syzdykov a reçu 1,6% des votes et Kusainov 0,7%. Ils terminent les élections respectivement à la deuxième et troisième places .
Il est intéressant de noter que pour la première fois, les campagnes électorales de ces candidats ont été extrêmement différentes les unes des autres.
Noursoultan Nazarbaïev a suggéré aux électeurs des réformes économiques. En fait, son programme comprenait toutes les politiques publiques de moyen et long terme développées ces dernières années. Toutefois, la clé en était le principal programme anti-crise "Nurly Jol - voie de l'avenir" que N.Nazarbaïev avait proposé l'automne dernier. Ce programme a formé la base de ses promesses de campagne.
Dans le même temps, le programme électoral du président Noursoultan Nazarbaïev contenait des propositions pour améliorer la situation sociale dans le pays : la modernisation de l'éducation et de la santé, le bien-être de la population. Actuellement, le Kazakhstan est parmi les pays les plus compétitifs du monde et le niveau de vie a atteint les pays à revenu intermédiaire (le PIB par habitant était de 13000$ en 2014). Dans un avenir proche (2050) le Kazakhstan envisage d'entrer dans le cercle des trente premiers pays du monde développé.
En outre, les sondages d'opinion au Kazakhstan ont montré que jusqu'à l'heure actuelle, nul ne voit un politicien qui pourrait aussi bien maintenir la stabilité dans le pays s'il arrive au pouvoir.
En ce qui concerne les programmes électoraux des autres candidats, ils ne sont pas du même niveau.
En dehors de ses slogans communistes, Turgun Syzdykov, le candidat du Parti populaire communiste du Kazakhstan, s'appuye sur des thèses anti-occidentales. Par exemple, il s'oppose à la domination de la culture occidentale, y compris à la télévision et au cinéma. Il a déclaré que les produits d'Hollywood "distribuent des normes pénétrées de vie facile et sans soucis, d'hypocrisie et de lâcheté". Il a également critiqué la mauvaise alimentation dans les pays occidentaux et le problème de l'éducation des jeunes.
Le programme électoral de ce candidat est le plus court de tous les programmes, non seulement des communistes, mais aussi de toutes les élections présidentielles qui se sont tenues auparavant au Kazakhstan, car il tient sur seulement une demi-page de texte.
Le dernier candidat est Abelgazi Kusainov, président de l'association des syndicats du Kazakhstan. Il a suivi le même chemin qu'Al Gore : l'écologie. "Dans une ère de progrès technologique, la sphère« verte »devient encore plus vulnérable. Par conséquent, notre objectif premier devrait être une utilisation rationnelle et planifiée des ressources naturelles, la protection de l'environnement contre la pollution, l'introduction d'un système planifié et contrôlé par l'Etat", a t-il dit lors de réunions avec les électeurs. Il a appelé à "une plus grande attention aux questions de conservation, à l'utilisation durable des ressources naturelles, à prêter une grande attention à la protection de l'eau et des forêts, ainsi qu'à la prévention de la pollution de l'air. Toutefois, le «thème vert» du candidat à la présidentielle kazakhstanaise ne l'a pas aidé à remporter l'élection.
Une telle focalisation de ces programmes électoraux ont pu conduire un faible pourcentage des électeurs à voter pour ces candidats.
La seule chose qui unit les trois candidats à la présidentielle est le soutien inconditionnel pour les idées de l'intégration eurasienne au sein de l'Union économique eurasienne. Dans un contexte de problèmes économiques dans la plus grande partie de la CEEA, de nombreuses voies se sont fait entendre en Russie et au Kazakhstan pour confirmer la rentabilité d'une telle intégration . En outre, les électeurs ont récemment craint une possible perte de souveraineté dans le cas où les processus d'intégration seraient renforcés car Moscou pourrait renforcer son lobbying au profit de ses propres intérêts. Cependant, au niveau officiel, y compris parmi les politiciens ayant pris part à la course électorale, la possibilité de rejet de la CEEA n'a pas été considérée.
Le président du Kazakhstan, Noursoultan Nazarbaïev, a remporté sa cinquième élection d'affilée, réaffirmant l'avis que les gens ne peuvent confier leur avenir à un politiciens du pays qu'ils ne connaissent pas.
mercredi 22 avril 2015
Le Japon renoue avec l’excédent commercial
Retour dans le vert pour la balance commerciale du Japon. En déficit massif depuis l'accident nucléaire de Fukushima, l'archipel a affiché en mars un excédent pour la première fois depuis juin 2012 - soit 32 mois consécutifs dans le rouge -, une embellie peut-être éphémère mais d'importance pour le gouvernement et la Banque du Japon (BoJ). La troisième puissance économique mondiale affiche ainsi un solde commercial positif de 229 milliards de yens (1,8 milliard d'euros), selon les statistiques publiées mercredi par le ministère des Finances. Ce résultat est bien meilleur que les attentes des économistes, qui anticipaient un excédent de seulement 45 milliards de yens.
La tendance s'était dessinée ces derniers mois grâce à la chute des prix du pétrole et à la vigueur des exportations, dopées par une relative amélioration de la conjoncture internationale et surtout la bonne santé américaine. En mars, les achats d'or noir ont plongé de 51% et ceux de produits pétroliers de 38%. La facture de gaz naturel liquéfié s'est également réduite (-12%). Au final, les importations ont reculé de 14,5% en valeur sur la période, à 6.698 milliards de yens (51,5 milliards d'euros).
Dans le même temps, les exportations ont progressé de 8,5% à 6.927 milliards de yens, portées par les machines diverses, les semi-conducteurs et les automobiles. Elles ont également bénéficié de l'affaiblissement du yen, qui gonfle mécaniquement les recettes encaissées à l'étranger une fois converties en devise nippone : en volume, la hausse n'est que de 3,3%. Cet effet devises a particulièrement joué sur les échanges avec les Etats-Unis (+21,3% en valeur, +5,9% en volume).
Une bonne nouvelle, mais...
Ce premier excédent mensuel en près de trois ans apparaît comme une bonne nouvelle pour le Premier ministre, Shinzo Abe, et le gouverneur de la banque centrale, Haruhiko Kuroda, une semaine après un rapport encourageant du Fonds monétaire international (FMI) qui table sur une croissance de 1% cette année. Les deux hommes tentent depuis deux ans, en vain, d'anéantir la déflation et de relancer une économie fragilisée par le passage à une TVA de 8% (contre 5% auparavant) l'an passé.
« La demande extérieure sera la lueur d'espoir de l'économie japonaise cette année, alors que la consommation des ménages et l'investissement des entreprises demeurent faibles », a commenté, pour l'agence Bloomberg, Toru Suehiro, analyste chez Mizuho. Mais attention, prévient Marcel Thieliant, de Capital Economics : « L'excédent commercial ne devrait pas durer. » Il évoque l'amorce de rebond du marché pétrolier depuis le début de l'année et une devise nippone amenée à céder encore du terrain. Ce mouvement « devrait renchérir le coût des importations plus qu'il n'élèvera celui des exportations », estime-t-il dans une note
Le mystère des réserves d’or chinoises pourrait bientôt être résolu
Bien que le métal jaune ne soit aujourd'hui plus utilisé pour garantir la monnaie papier, il continue de représenter une grande partie des réserves des banques centrales aux Etats-Unis comme en Europe. La Chine est devenue la deuxième économie mondiale en 2010 et a depuis redoublé d'efforts pour faire du yuan un compétiteur viable face au dollar. De là sont nées des spéculations selon lesquelles le gouvernement chinois aurait accumulé de l'or dans le cadre de la diversification de ses 3,7 trillions de dollars de réserves de devises étrangères.
La Banque populaire de Chine pourrait avoir triplé ses réserves d'or physique depuis sa dernière annonce publique en avril 2009. Selon Bloomberg Intelligence, au vu des chiffres commerciaux, de la production domestique de la Chine et des chiffres publiés par China Gold Association, elles pourraient désormais s'élever à 3.510 tonnes. De telles réserves placeraient la Chine en deuxième position mondiale, derrière les Etats-Unis, qui possèdent 8.133,5 tonnes d'or.
« Si vous cherchez à établir une devise de réserve, il est nécessaire de posséder sur vos bilans d'autres actifs que des devises fiduciaires », a expliqué Bart Melek, directeur de stratégie chez TD Securities, contacté à Toronto par téléphone. L'or est certes « perçu comme une valeur de réserve stable par les puissances globales ».
La Chine pourrait se préparer à annoncer publiquement la situation de ses réserves d'or, parce que les régulateurs cherchent à intégrer le yuan au panier de devises du FMI, connu sous le nom de droits de tirage spéciaux, qui inclue actuellement le dollar, l'euro, le yen et la livre sterling. La déclaration de la Chine pourrait coïncider avec les réunions du FMI concernant les droits de tirages spéciaux qui se tiendront le mois prochain et en octobre, a précisé Nomura Holdings dans un rapport publié le 8 avril.
Lisez le reste du rapport ici : http://www.bloomberg.com/news/articles/2015-0...-china-s-gol...
Par Chris Powell sur www.24hgold.com le 22/04/2015
Kazakhstan - décision d'élection présidentielle anticipée
Cette candidature à la présidence a été présentée par un scientifique Kazakh bien connu, l'académicien Kenjegali Sagadiev.
" Nazarbayev est le seul candidat digne" a dit l'académicien au nom du Parti, en s'exprimant au Congrès. Suite de quoi une résolution.
Nazarbayev a annoncé que son décret sur les élections prévues le 26 avril était une réponse à l'initiative du peuple, exprimée par l'Assemblée du peuple du Kazakhstan. Un objectif de travail des autorités de l'Etat kazakhstanais est de prévenir l'impact de facteurs externes négatifs sur le développement du pays.
« Nous nous attendons à une période historique qui forgera le destin de notre pays », a dit Nazarbaïev. À l'heure actuelle, la situation mondiale est compliquée. Les risques économiques ont fortement augmentés. En raison de la baisse des prix mondiaux, les revenus dans notre budget ont baissé. Presque tous les États connaissent ces difficultés, pas seulement nous.
« La population se rendra aux urnes, si elle dispose d'un ensemble de programmes et d'objectifs, à travers lesquels elle pourra améliorer sa vie », résume Nazarbaïev. S'il n'y a pas de tels objectifs, elle n'en fera rien.
La raison pour avancer les élections présidentielles de 2016 à 2015 est le chevauchement possible avec les élections législatives, également prévue l'année prochaine. Ces deux élections auront lieu presque simultanément, il est estimé que c'est trop et on tente de les séparer.
Pourquoi alors décider d'anticiper les élections présidentielles et non les parlementaires ? La réponse à cette question se trouve dans le discours du chef de l'Etat, qui entre autres, à annoncer que le gouvernement étudie une réforme du système politique.
Nazarbaïev a déclaré qu'il est nécessaire d'élargir la responsabilité des organismes gouvernementaux devant la population, y compris via internet qui favorise les interactions.
« Il est important de renforcer le rôle de conseils au public des organes de l'Etat et des administrations locales, dit Nazarbaïev. Ils n'en seront que meilleur. »
En outre, selon le chef de l'Etat, le pays a besoin de mettre en œuvre la « budgétisation civile », selon laquelle les représentants de la société civile ont la possibilité d'avoir des allocations budgétaires, notamment dans les régions.
La quintessence de la réforme sera l'introduction de l'autorégulation dans la société, visant à réduire les plages de responsabilité des pouvoirs publics, avec un transfert de leurs pouvoirs aux institutions de la société civile. Et par conséquent, dans ce scénario, il sera décidé un nouveau système pour les organes exécutifs locaux élus et les administrations publiques.
Nazarbaïev a annoncé le résultat logique d'une stratégie politique.
« La réforme constitutionnelle sera réalisée étape par étape, ce qui implique une redistribution du pouvoir du président vers le parlement et le gouvernement, conformément à nos traditions » , a t-il conclu.
Après cette déclaration, sont apparu dans les masses média, des versions de développements possibles. En particulier, nous parlons d'une transition de la forme présidentielle kazakhstanaise du pouvoir à une forme présidentielle/parlementaire, voire purement parlementaire. Le prochain parlement travaillera sur les nouveaux textes jusqu'en 2020, année de l'élection du nouveau président, où le mécanisme sera opérationnel.
Selon les experts kazakhstanais, la «séparation» des élections aura une incidence sur l'économie du pays qui ne pourra être que positive. Ce point de vue a été exprimé dans le programme "Time Business" par Esenjol Aliyarov, docteur en sciences économiques.
Il y a un effet politique positif (y compris à l'étranger), faisant écho aux analystes russes.
« Il est évident que Nursultan Nazarbayev prendra part aux élections anticipées » a déclaré dans une entrevue Andrei Kazantsev, directeur du Centre analytique de MGIMO et docteur en sciences politiques. « Il est évident qu'il va gagner. Il n'y a pas de véritable candidat alternatif aux dirigeants nationaux formés après l'effondrement de l'URSS Kazakhstanais.»
Les pouvoirs du Président Nazarbayev seront étendus. C'est en fait le seul scénario réaliste de développement des évènements. Et le point clé ici est précisément que le président sera un atout dans la conduite des politiques intérieure et étrangère en prévision d'un nouveau mandat de confiance du peuple. Il est évident que le pourcentage de votes pour Nazarbayev sera élevé (environ 75-90%), aucune manipulation ne sera nécessaire. Le résultat sera juste, puisque personne ne met en doute que les gens ont confiance en Nazarbaïev.
La raison de la proposition d'organiser des élections anticipées est la volonté de «diluer» les élections avec le temps à cause de l'augmentation des menaces de toutes sortes qui devraient arriver en 2016. On peut s'interroger sur le fait que si toutes les élections avaient lieu en 2016, elles auraient pu conduire à une grave déstabilisation. Mais la probabilité de coïncidence des élections et la pointe du risque existe vraiment. Par conséquent, la décision de tenir des élections anticipées permet de prévenir toute possibilité de déstabilisation en raison de la conjonction des risques.
Si, au début du siècle, la population de l'ancienne Union soviétique avaient joyeusement applaudi les "révolutions de couleur" de ces dernières années, l'enthousiasme s'est écroulé. Ceux qui étaient pour la libre volonté des citoyens et désireux de démocratie, ont trouvé tout à coup les mains de manipulateurs-marionnettistes qualifiés. Et la liberté promise a tourné à une chute catastrophique du niveau de vie, et même à la guerre civile.
Par conséquent, la population du Kazakhstan vote pour M. Nazarbaïev, en espérant maintenir la stabilité de l'état dans un monde aujourd'hui en difficulté.
mardi 21 avril 2015
Au sommet Asie-Afrique de Djakarta, les non-alignés parlent économie
En marge des cérémonies marquant le 60e anniversaire de la conférence de Bandung, l'Indonésie accueille cette semaine le sommet Asie-Afrique. En préambule à la rencontre des chefs d'Etat qui commence mercredi à Jakarta, l'accent est mis aujourd'hui sur les affaires entre les deux continents.
600 participants sont attendus à ce sommet des affaires. Au moment où on célèbre le 60e anniversaire du mouvement des non-alignés, né à la conférence de Bandung en 1955, le commerce Sud-Sud devient le nouveau credo de la coexistence pacifique. « Croître ensemble est un must, un devoir » a indiqué le ministre indonésien des Affaires étrangères dans un message adressé aux participants. Les deux continents ont de quoi faire, ils connaissent des taux de croissance parmi les plus rapides au monde. 4,9 % pour l'Asie en 2013/2014 et presque autant pour l'Afrique, 4,3 %. Les échanges ont explosé entre les deux continents au cours de la première décennie du troisième millénaire. +22 % en valeur tandis qu'entre l'Europe et l'Afrique la progression était de 15 % seulement. Aujourd'hui, le quart des exportations asiatiques sont destinées à l'Afrique, un chiffre équivalent à celui des exportations européennes. Un chiffre trompeur, le premier partenaire asiatique de l'Afrique, et de loin, c'est toujours la Chine. Le quart du pétrole extrait en Afrique est expédié en Chine.
Après une période de forte croissance, le commerce de la Chinafrique s'est stabilisé depuis la crise de 2008
Après avoir investi massivement sur le continent africain pour garantir ses besoins en matières premières, la Chine, devenue entre temps la deuxième puissance économique mondiale, cherche maintenant à étendre son influence avec sa monnaie. Plusieurs pays africains ont déjà passé des accords pour libeller une partie des échanges commerciaux en yuan. C'est le cas du Zimbabwe, du Ghana, du Nigeria, de l'Afrique du Sud.
Des banques centrales africaines détiennent aussi une partie de leurs réserves en yuan. Enfin, l'Egypte et l'Afrique du Sud sont devenus membres fondateurs de la Banque d'investissement dans les infrastructures que Pékin vient de lancer pour concurrencer la Banque mondiale. Une banque dont les prêts seront proposés en yuan.
La Malaisie et l'Inde sont aussi des investisseurs importants en Afrique
La Malaisie est un partenaire historique de l'Afrique, c'est l'un des premiers pays asiatiques à s'être intéressé au continent africain, dès les années 1990, déjà pour le pétrole. En 2011, c'est le pays asiatique qui a investi le plus en Afrique d'après la Cnuced, devant l'Inde et devant la Chine.
Ces trois pays jouent chacun leur propre partition. Si le président Xi Jinping sera bien présent demain pour le sommet Asie-Afrique, le Premier ministre indien Narendra Modi a renoncé au déplacement. New Delhi aura d'autres opportunités pour développer ses relations avec l'Afrique, avec à l'automne la tenue d'un sommet Inde-Afrique.
Par dominique Baillard sur www.rfi.fr le 21/04/2015
lundi 20 avril 2015
L’État islamique atteint l'Asie centrale
Un kamikaze s'est fait exploser samedi devant l'entrée de la Bank of Kabul, où attendait une file de clients. Puis un autre a agi devant une mosquée locale. Au moins 37 personnes ont été tuées et plus de 100 blessées. Bien que les attentats en Afghanistan et au Pakistan soient monnaie courante, ces explosions à Jalalabad sont particulières: pour la première fois, de tels actes ont été revendiqués par l'État islamique. Alors que les talibans ont condamné ces attentats.
Sur http://fr.sputniknews.com le 20/04/2015
mercredi 15 avril 2015
Kirghizstan - Une valise diplomatique US de 150 tonnes
L’ambassade des États-Unis à Bichkek, capitale du Kirghizstan, a reçu fin mars dernier 152 tonnes de fret inconnu, marqué "courrier diplomatique", rapportent mercredi les médias locaux.
La compagnie aérienne ukrainienne Antonov Airlines a acheminé à Bichkek plus de 150 tonnes de fret inconnu, marqué "courrier diplomatique" et destiné pour l’ambassade des États-Unis au Kirghizstan, écrit le journal kirghiz "Delo N°".
Les médias soupçonnent qu’il pourrait s’agir d’équipements pour renseignement radio-électronique. Différentes hypothèses sont émises par journalistes et observateurs, d’autant plus qu’à l’époque, l’ambassade américaine n’a donné aucun commentaire à ce sujet.
Le journal rappelle notamment qu’au début des événements en Ukraine en 2013, l’ambassade américaine avait également reçu des "frets diplomatiques", déposés par des cargos militaires US. Le Service de sécurité ukrainien (SBU) a alors établi qu’il s’agissait de boîtes contenant 60 millions de dollars en petits billets. Plus tard, de nouveaux billets de 20, 50 et 100 dollars se sont mis à circuler sur la place Maïdan de la capitale ukrainienne.
Par ailleurs, la nomination de Richard Miles au poste d’ambassadeur des États-Unis au Kirghizstan augmente les craintes d’une nouvelle révolution dans le pays, d’autant plus que ce diplomate chevronné est connu comme grand spécialiste des "révolutions colorées".
Selon les politologues, cette nomination ne relève sans doute pas du hasard.
Or, l’ambassade des États-Unis a finalement décidé de commenter les publications sur un fret énigmatique.
"Ce ne sont que des matériaux de construction ordinaires pour un nouveau bâtiment de l’ambassade", a déclaré un diplomate américain.
Sur fr.spuniknews.com le 15/04/2015
mardi 14 avril 2015
Kazakhstan: ouverture à Vienne du "procès Aliev" deux mois après sa mort
Alnour Moussaïev, 61 ans, ancien chef du Comité de sécurité nationale (KNB) du Kazakhstan de 1997 à 2001, et Vadim Kochliak, 42 ans, ex-bras droit de Rakhat Aliev, sont jugés pour complicité d'enlèvement et d'assassinat de deux dirigeants de la banque kazakhe Nourbank, disparus en 2007.
L'ex-gendre du président kazakh, qui était le principal accusé dans cette procédure, a été retrouvé pendu le 24 février dans la cellule individuelle qu'il occupait à Vienne dans l'attente de son procès. Ses avocats contestent la thèse du suicide, évoquée aux premières heures de l'enquête, mais non confirmée depuis.
Tombé en disgrâce en 2007 après avoir selon lui eu des ambitions présidentielles, Aliev s'était réfugié en Autriche, où il était jusqu'alors ambassadeur. Il s'est toujours dit innocent de l'enlèvement et de l'assassinat des deux banquiers, criant à un complot.
En janvier 2008, un tribunal d’Almaty a condamné par contumace Rakhat Aliev à 20 ans de prison et MM. Moussaïev et Kochliak à respectivement 15 et 18 ans dans ce dossier. L'ex-gendre de Noursoultan Nazarbaïev a de plus été condamné à 20 ans de prison pour "tentative de coup d'Etat", aux côtés de M. Moussaïev.
Pas moins de 60 témoins kazakhs ont été cités pour ce procès-fleuve, prévu pour s'étaler sur 26 jours d'audience. Selon l'agence autrichienne APA, ces témoins sont acheminés par les soins de l'Etat kazakh. Le parquet autrichien a cependant assuré avoir travaillé de façon indépendante durant l'instruction.
Les deux victimes, Joldas Timraliev et Aïbar Khassenov, avaient disparu en 2007. Leurs corps ont été retrouvés profondément enterrés dans les environs d’Almaty en mai 2011. A l'ouverture du procès mardi, l'avocate générale Bettina Wallner a estimé que l'enlèvement et l'assassinat des deux dirigeants avaient été motivés par un différent financier à la tête de Nourbank, que contrôlait M. Aliev.
Rakhat Aliev, homme politique à la réputation sulfureuse et homme d'affaires en tous genres, a longtemps été marié à Dariga, la fille aînée de Noursoultan Nazarbaïev, l'homme qui tient d'une main de fer l'ancienne république soviétique du Kazakhstan.
Sur www.lechorepublicain.fr le 14/04/2015
mercredi 1 avril 2015
Mondial 2026 : le Kazakhstan proche d'une candidature
« Notre pays connaît un développement rapide, notre économie est en croissance [4,6 % en 2014 grâce à d'importantes réserves d'hydrocarbures]. Pourquoi pas ?, a-t-il déclaré. Nous voulons organiser les Jeux d'hiver en 2022 [la ville d'Almaty est à la lutte avec Pékin], et nous envisageons de nous engager dans la course à l'organisation du Mondial 2026. »
Le président kazakh « intéressé »
Il a assuré que le président du Kazakhstan, Noursoultan Nazarbaïev, au pouvoir depuis 1990 et par ailleurs président honoraire de la fédération nationale de football, était personnellement intéressé par une candidature de son pays à l'organisation de ce Mondial. Affilié à la FIFA depuis 1994 et à l'UEFA depuis 2002 (il était auparavant lié à la Confédération asiatique), le Kazakhstan n'est jamais parvenu à se qualifier pour une grande compétition internationale. La sélection kazakhe (138e au classement FIFA) est actuellement lanterne rouge du groupe A des éliminatoires pour l'Euro 2016, organisé en France. En mars 2014, la capitale Astana avait accueilli le 38e congrès de l'UEFA.Le pays hôte du Mondial 2026 sera désigné en mai 2017 à Kuala Lumpur (Malaisie) par les 209 Fédérations nationales qui constituent le congrès de la FIFA. En 2013, l'instance internationale avait décidé que le vote d'attribution des Coupes du monde ne serait plus l'apanage des membres de son comité exécutif. Cette réforme fait suite aux scandales de corruption qui ont émaillé le scrutin d'attribution (le 2 décembre 2010) des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar. C'était surtout l'un des engagements du président de la FIFA, Joseph Blatter, lors de sa réélection pour un quatrième mandat en 2011.
Selon l'instance, le processus de candidatures pour le Mondial 2026 « s'ouvrira cette année ». La Fédération internationale approuvera les règlements pour le processus d'appel d'offres lors de son prochain congrès, le 30 mai à Zurich, en Suisse. « La campagne sera transparente dès la première minute du processus, et ce jusqu'à la prise de décision », a déclaré, en mars, le secrétaire général de la FIFA, Jérôme Valcke.
Le Mexique, la Colombie, le Canada ont déjà fait acte de candidature
Dès septembre 2012, le Mexique s’était déclaré candidat à l’organisation de la Coupe du monde de football en 2026. « Les infrastructures se développent dans notre pays et nous sommes capables de répondre aux exigences de la FIFA. Nous allons nous battre pour cette Coupe du monde, il y aura une forte concurrence avec les Etats-Unis », avait à l'époque indiqué Justino Compean, président de la Fédération mexicaine. Le pays d’Amérique centrale a organisé la compétition en 1970 et 1986 et deviendrait, en cas de victoire, le premier à accueillir à trois reprises le plus prestigieux des tournois.En mars 2010, la Colombie avait également fait acte de candidature par la voix de son président Alvaro Uribe. En 1986, elle n'avait pu accueillir le Mondial en raison de ses difficultés économiques sous la présidence de Belisario Betancur. La Colombie avait renoncé à organiser le Mondial 2014, soutenant la candidature de son voisin brésilien. Visant initialement l'édition 2026, le Maroc semble hors jeu depuis son refus d'accueillir la Coupe d'Afrique des nations 2015.
En janvier 2014, le Canada avait également émis le souhait de postuler à l'organisation du Mondial 2026 alors qu'il accueille déjà le tournoi féminin en 2015. « Nous sommes le seul pays du G8 qui n'a encore jamais accueilli la Coupe du monde », avait notamment fait remarquer en 2013 Victor Montagliani, le patron de la Fédération canadienne.
les Etats-unis candidats si...
« Tout le monde sait que les Etats-Unis peuvent organiser cet événement avec un an de préavis, et je sais que le Mexique et le Canada sont très intéressés », avait confié en mars le président de la Confédération de football d'Amérique du Nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes (Concacaf), Jeffrey Webb.Grands perdants (huit voix contre quatorze pour le Qatar) du vote d'attribution du Mondial 2022, les Etats-Unis ont conditionné leur candidature pour l'édition 2026 à une réforme du mode de scrutin. En octobre 2013, le président de la Fédération américaine (USSF) et membre du comité exécutif de la FIFA, Sunil Gulati, avait réclamé des « règles plus claires ».
« Va-t-il y avoir un système de rotation [des continents], ou non ? s'interrogeait-il alors que son pays avait organisé la compétition en 1994. Cela doit être établi assez en avance pour que les gens sachent. Je pense que ce vote devrait être rendu public. » Si le système de rotation était maintenu, la FIFA pourrait repousser les candidatures européennes et asiatiques, étant donné que la Coupe du monde de 2018 aura lieu en Russie et que celle de 2022 se déroulera au Qatar.
Par Remi Dupré sur www.lemonde.fr le 01/04/2015