En Chine, au cours de ces dernières années, la lutte contre la corruption est pratiquée de façon inhabituelle. Les responsables locaux de la prévention de la corruption organisent des visites dans les prisons où leurs anciens collègues ont été condamnés pour corruption. La méthode est intéressante, mais en l'absence de réforme globale, hélas elle est inefficace. La corruption est comme une maladie systémique de tout l'appareil d'Etat qui exige une approche systématique. La politique anti-corruption du Kazakhstan est un exemple d'une telle approche.
Aujourd'hui, malheureusement, pas un seul Etat ne peut se vanter d'une absence totale de corruption. En dépit des nombreux outils destinés à lutter contre ce mal, du durcissement des sanctions contre les fonctionnaires corrompus jusqu'aux campagnes innovantes qui sont menées en Chine, la corruption continue d'être un enjeu clé de tout Etat. Le problème est que la corruption réduit l'efficacité de l'administration publique, entrave le développement économique du pays, sape la confiance de la population dans les autorités et en fin de compte, menace la sécurité nationale.
Au Kazakhstan, la lutte contre la corruption a toujours été une priorité. Pendant les années de l'indépendance, le pays a mis en place des institutions et des mécanismes de lutte contre ce phénomène négatif, et dans ce sens, a mis en œuvre un certain nombre de programmes d'Etat. Leurs résultats ont pu être jugés par les experts de l'organisation internationale non gouvernementale «Transparency International». Dans le classement mondial, reflétant l'efficacité de la lutte contre la corruption, le Kazakhstan est en avance sur ses voisins d'Asie centrale et est parmi les chefs de file parmi les pays de la CEI. L'efficacité de la politique anti-corruption dans le Kazakhstan peut être jugée par les indicateurs économiques du pays. Le PIB du Kazakhstan montre une croissance régulière. En un quart de siècle, il a augmenté de 20 fois. Pendant ce temps, le Kazakhstan est devenu l'un des cinquante pays les plus compétitifs du monde et cimenté son statut de l'Etat avec le climat d'investissement le plus favorable dans la CEI.
Toutefois, les autorités kazakhes admettent qu'il y a encore du travail à faire. Par conséquent, le pays continue de travailler activement à améliorer les méthodes de lutte contre la corruption. Donc, à partir du début de 2015, le Kazakhstan a durci la sanction pour les fonctionnaires corrompus. Le nouveau Code pénal les prive de la possibilité de retourner à la fonction publique, quel que soit le délai de prescription de l'infraction. Les fonctionnaires corrompus ne peuvent pas compter sur la probation ou la libération conditionnelle.
La mission principale de lutte contre la corruption au Kazakhstan est affectée à une agence spécialement créée en 2014. Elle aborde la question de la lutte contre la corruption par une approche globale, qui comprend l'utilisation de méthodes scientifiques. Pour étudier et analyser les risques de corruption dans toutes les sphères de l'Etat et de la société, il a même été créé un Centre scientifique d'analyse. Il ne suffit pas de faire face aux conséquences de la corruption, il est important d'éradiquer ses causes et les conditions qui la rendent possible. La Stratégie anti-corruption de la République pour les 10 prochaines années est un guide d'action, une sorte de feuille de route qui identifie les lacunes existantes dans la lutte contre la corruption et identifie les moyens d'y remédier.
Aujourd'hui également, le Kazakhstan met en œuvre un ambitieux programme de modernisation du pays avec "100 mesures concrètes". Son but est de "guérir toutes les maladies systémiques" de l'appareil d'Etat, y compris la corruption. Le programme d'éradication de la corruption au Kazakhstan touche tous les échelons de l'Etat. La fonction publique doit être un environnement concurrentiel dans lequel la voie à des postes supérieurs aura lieu à partir du bas. Elle doit être maintenue dans des conditions compétitives, sur une base concurrentielle avec une durée de probation, compléter par une certification et un salaire basé sur les résultats du travail. Le programme prévoit une responsabilisation accrue des autorités judiciaires et policières, et de l'État dans son ensemble, ce qui implique la transparence dans la prise de décision à tous les niveaux. Kazakhstan travaille également sur une nouvelle législation anti-corruption. Et dans l'actuelle Agence de la fonction publique et de lutte contre la corruption dans le pays, il est prévu de créer une unité spéciale pour le système de prévention et la prévention des infractions de corruption.
Son ampleur et sa nouvelle approche pour résoudre de vieux problèmes des programme de réforme Kazakhs a provoqué une réponse positive dans la communauté des experts. De nombreux experts ayant évalué les « 100 mesures » établissent des parallèles avec la modernisation de Singapour, qui a duré presque la totalité de la seconde moitié du XXème siècle. Grâce à des réformes de grande envergure, accompagnées par des réformes structurelles et une lutte sans merci contre la corruption, cette fois un pays du tiers monde, avec un taux de criminalité élevé, dépourvu de ressources naturelles et un avenir apparemment peu lumineux, est devenu un état progressiste et prospère avec l'un des niveaux de vie les plus élevés.
L'expérience de Singapour a démontré que la lutte contre la corruption peut être efficace quand il existe une volonté politique. Les autorités kazakhes montrent clairement une volonté, et cela signifie que ce pays va pouvoir bientôt donner toutes les chances pour son «miracle économique».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire