mercredi 8 juin 2016

La Thaïlande, premier pays en Asie à éliminer la transmission du VIH de la mère à l'enfant

La Thaïlande est devenue le premier pays asiatique à éliminer la transmission du sida (VIH) et de la syphilis de la mère à l'enfant, et le deuxième au monde après Cuba, a annoncé l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Une "réussite remarquable dans un pays où des milliers de personnes vivent avec le VIH", a déclaré Poonam Khetrapal Singh, responsable de l'Asie du Sud-Est à l'OMS. En devenant le deuxième pays au monde à éliminer la transmission du VIH de la femme à l'enfant, après Cuba, la Thaïlande a fait un pas en avant remarquable dans la lutte contre le Sida.

Progrès considérables

L'ONU estime qu'environ 500.000 personnes vivent avec le virus en Thaïlande pour une population totale de 68 millions d'habitants. En 25 ans, ce pays d'Asie du Sud-Est a réalisé des progrès considérables puisque dans les années 1990 la contamination concernait plus d'un million de personnes.

"La Thaïlande a montré au monde que le VIH peut être vaincu", a ajouté Poonam Khetrapal Singh dans le communiqué. Tous les ans, en Asie-Pacifique, 21.000 nouveaux-nés viennent au monde porteurs du VIH, et plus de 200.000 enfants grandissent avec le virus.

En 2000, la Thaïlande est devenue l'un des premiers pays au monde à fournir gratuitement des traitements à toutes les femmes enceintes séropositives, ce qui permet de réduire considérablement les chances de transmission. Le dépistage pendant la grossesse y est également pratiqué de façon automatique, même dans les régions éloignées du pays, a ajouté l'OMS.

"Quand la science et la médecine sont soutenues par une action politique"

Selon les chiffres du gouvernement thaïlandais, le nombre de bébés nés avec le VIH est passé de 1.000 en l'an 2000 à seulement 85 l'an dernier.

"Les progrès de la Thaïlande montrent tout ce que l'on peut réaliser quand la science et la médecine sont soutenues par une action politique", a estimé Michel Sidibé, le directeur exécutif de l'Onusida.

Selon l'OMS, environ 1,4 million de femmes infectées par le VIH tombent enceintes chaque année dans le monde, pour la plupart dans les pays en développement et notamment en Afrique subsaharienne. Sans traitement avec des antirétroviraux, elles ont de 15 à 45% de risques de transmettre le VIH à leur enfant pendant la grossesse, l'accouchement ou en donnant le sein.

Ce risque est quasiment éliminé et tombe à un peu plus de 1% si la mère prend des antirétroviraux pendant la grossesse, ainsi que l'enfant juste après sa naissance.

Sur www.itele.fr le 08/06/2016

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