lundi 14 novembre 2016

La mer d'Aral face à un nouveau danger

Le consortium international formé de la holding nationale ouzbèke "Uzbekneftegaz", la société russe "Lukoil" et la CNPC de Chine, ont l'intention de procéder en 2017 à une exploration plus poussée puis au développement de gisements d'hydrocarbures dans la mer d'Aral. Actuellement, le travail d'exploration est en phase finale. Cette année, il est prévu de forer deux puits d'appréciation, en tenant compte des résultats des forages sismiques et d'exploration.

En 2005, le consortium international «Operating Company Aral Sea» JV a été fondé en tant qu'opérateur des travaux d'exploration. À ce jour, l'évaluation des réserves d'hydrocarbures des forages ouverts et validés s'élèvent à 16 millions de tonnes équivalent pétrole.

Le développement intensif de plus de champs de pétrole et de gaz entraînera une aggravation du séchage artificiel de la mer d'Aral et de la détérioration de la situation écologique dans la région de la mer d'Aral.

Dans ce contexte, les spécialistes en écologie prédisent les facteurs négatifs suivants:

Premièrement, la partie de la mer d'Aral qui retient actuellement de l'eau, est située dans une zone probable de forages selon une enquête et les travaux d'évaluation. Ces derniers sont nommés "Umid", "Western Aral" et "Ak-Tepe." Le pompage artificiel serait conduit sur une partie peu profonde au nord de la mer d'Aral Sud.

Deuxièmement, étant donné que les vents annuels et saisonniers sont les plus forts de la région, il y a un risque de soulever la poussière, le sel et d'autres produits chimiques des zones de pompage. Ceci pourrait avoir un impact négatif sur le climat, la situation biologique et démographique de la région.

Troisièmement, les caractéristiques du terrain sur lequel sont censés se trouver les gisements d'hydrocarbures, peuvent nécessiter une expansion du travail technique de pompage dans les profondeurs des eaux de la mer d'Aral.

À cet égard, le travail d'évaluation des perspectives à l'est de la mer d'Aral qui ont été menées par l'opérateur depuis le début du projet, soit à partir de 2006 et jusqu'à 2011, ont été infructueuses. En l'absence des réserves d'hydrocarbures attendus, les développeurs ont décidé de poursuivre l'exploration dans la direction nord-ouest, soit dans les blocs "Aral West" et "Umid". Les perspectives découvertes de réserves de gaz montrent qu'à moyen terme va commencer la prospection de nouveaux sites en utilisant des techniques plus agressives, contenant des risques graves pour le système écologique de la région. Il est à noter que près de 25% des zones visées sont  en eau profonde (jusqu'à 40 mètres), 25% en zone côtière, et seulement 50% dans les terres.

Il convient de noter que l'intention des principaux investisseurs étrangers participant à la mise en œuvre du projet est dictée par des intérêts géopolitiques plutôt que des calculs économiques.

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