jeudi 29 juin 2017

Vietnam: une blogueuse dissidente condamnée à dix ans de prison


Une dissidente et blogueuse vietnamienne, connue sous le nom de Me Nam ou «Mère champignon», a été condamnée jeudi 29 juin à dix années de prison pour propagande antiétatique, malgré une campagne internationale appelant à sa libération.
Arrêtée en octobre 2016, Nguyen Ngoc Nhu Quynh, 37 ans, s’exprimait sur son blog sur les scandales environnementaux récents et les droits de l'homme dans son pays. Après une journée de procès à huis clos dans le centre du pays communiste, le tribunal a estimé qu'elle avait nui à l'unité nationale, érodé la confiance populaire dans le gouvernement et sapé la sécurité nationale.
Nguyen Kha Thanh, son avocat, a qualifié la peine de « sévère » et a précisé qu'elle était susceptible de faire appel. Avant le verdict, Quynh qui est restée calme tout au long du procès, a envoyé un message à ses deux enfants et à sa mère. « Elle s'est excusée auprès de sa mère et des deux enfants pour les conséquences que cela a eues sur eux, mais leur a dit qu'ils devaient être très fiers d'elle », a déclaré son avocat.
Appels à libération
Avant l'ouverture des débats, Human Rights Watch avait parlé de procès « scandaleux ». « Le scandale ici n'est pas ce qu'a dit Mère champignon mais le refus obstiné d'Hanoi d'abroger des lois draconiennes et abusives qui punissent la dissidence pacifique et ternissent la réputation internationale du Vietnam », a déclaré Phil Robertson, directeur adjoint de HRW en Asie, dans un communiqué mercredi.
Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l'Union européenne avaient tous appelé à la libération de Quynh. Pour Le Thi Thu Hang, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du pays, « tous les actes qui violent la loi seront sérieusement punis conformément aux lois vietnamiennes ».
Dimanche, le blogueur dissident franco-vietnamien Pham Minh Hoang a été renvoyé en France après avoir été privé de sa nationalité vietnamienne et expulsé par le régime à parti unique.
Sur www.rfi.fr le 29/06/2017

Asie. Les autorités brûlent 900 millions d’euros de drogue


La Thaïlande et la Birmanie ont brûlé lundi plus de 900 millions d'euros de drogue. Les deux pays ont voulu démontrer leur volonté ferme de lutter contre le trafic de stupéfiants, en pleine croissance en Asie du Sud-Est. Il s'agit de la plus grande incinération de drogue de l'histoire de la Birmanie.
La Birmanie et la Thaïlande ont procédé lundi à l'incinération de plus de 900 millions d'euros de stupéfiants, produits en Asie du Sud-Est.
Les deux pays souhaitent ainsi démontrer leur détermination dans la lutte contre un trafic de drogue en plein essor dans la région.

Une incinération record

« Il s'agit de la plus grande incinération de drogue de toute l'histoire de la Birmanie », a assuré un responsable policier birman lors de cette destruction réalisée pour la journée mondiale antidrogue.
Sur le territoire birman, désormais dirigé par l'ex-opposante Aung San Suu Kyi, ce sont plus de 340 millions d'euros d'opium, d'héroïne, de cannabis et de méthamphétamines qui ont été brûlés. En Thaïlande, on estime à 526 millions d'euros le montant de la drogue qui a été réduite en cendres.
En outre, la Birmanie et la Thaïlande font également preuve de leur engagement contre le trafic de drogue en sanctionnant de peines lourdes les trafiquants, surtout les petits qui se retrouvent souvent emprisonnés. La Thaïlande se place en effet au sixième rang mondial des pays ayant le plus haut taux d'incarcération.

Des plaques tournantes du trafic de drogue

Les deux pays se révèlent être des plaques tournantes de trafic du drogue en Asie du Sud-Est.
Ils font partie avec le Laos du Triangle d'Or, qui a longtemps été le principal lieu de production de l'opium et de l'héroïne jusqu'à ce que l'Afghanistan devienne une place forte de la production.

Sur www.ouestfrance.fr le 26/06/2017

dimanche 25 juin 2017

Construction de Turk Stream


Le président russe, Vladimir Poutine, a inauguré, le 23 juin 2017, les travaux de construction de la section en eaux profondes du gazoduc Turk Stream.
Cet ouvrage, décidé lors d'une visite du président Poutine en Turquie, le 1er décembre 2014, et dont la construction avait interrompue en août 2015 pour des motifs tarifaires mais dans le contexte de la guerre en Syrie, devrait permettre de livrer du gaz russe à la Turquie. Partant de là, il pourrait également servir à un transit de gaz russe vers l'Union européenne en remplacement du projet South Stream stoppé par Bruxelles.
Estimé à six milliards de dollars, le projet prévoit la construction de deux conduites d'une capacité de 15,75 milliards de mètres cubes de gaz par an chacune, la première devant être achevée dès 2018 et la seconde fin 2019.
Ainsi que l'a souligné le président Poutine, il est extrêmement rare que de tels travaux soient si rapidement mis en œuvre. Ceci n'a été possible que par l'investissement personnel du président Recep Tayyip Erdoğan qui cherche ainsi à s'affranchir de la tutelle économique états-unienne.
Sur www.voltairenet.org le 24/06/2017

dimanche 18 juin 2017

Les USA empêcheront-ils la réouverture de la route de la soie ?


Après que l’Armée arabe syrienne (c’est-à-dire l’armée de la République) soit parvenue à la frontière irakienne, la semaine dernière, c’est l’Armée irakienne qui y est parvenue, le 16 juin 2017 à al-Waleed.
Les deux armées sont encore séparées par des forces US qui occupent illégalement al-Tanf, en Syrie. Selon la Russie, ces forces US seraient en train de se doter de High Mobility Artillery Rocket System (HIMARS). Ces missiles pourraient être utilisés par Washington pour empêcher la jonction entre les armées syrienne et irakienne et la réouverture de la « route de la soie ». Le Pentagone s’est refusé à tout commentaire.
En 2014, le Pentagone avait organisé, financé et armé Daesh afin de créer un « Sunnistan » à cheval sur la Syrie et l’Irak et, de cette manière de couper la route de la soie. Cette voie de communication traditionnelle relie depuis l’Antiquité la Chine à la Méditerranée. Elle permet aussi à l’Iran d’acheminer des armes vers le Liban. La question est donc de savoir si Washington va poursuivre la politique de Barack Obama contre les pays de la région ou s’il va appliquer celle de Donald Trump contre Daesh.
Sur www.voltairenet.org le 17/06/2017

mardi 13 juin 2017

Qui a donné aux USA le droit d'établir des bases militaires en Syrie?


Juste au moment où vous pensiez que notre politique en Syrie ne pouvait pas être pire, la semaine dernière, elle l’a été. L’armée américaine a attaqué à deux reprises les forces gouvernementales syriennes à partir d’une base militaire que les Etats-Unis occupent illégalement en Syrie.. Selon le Pentagone, les attaques contre les forces soutenues par le gouvernement syrien étaient « défensives » parce que les combattants syriens se rapprochaient d’une zone auto-déclarée par les États – Unis « zone de de-conflit » en Syrie. Les forces syriennes poursuivaient Daech dans la région, mais les Etats-Unis les ont quand même attaquées.

Les États-Unis sont encore en train d’entrainer un autre groupe rebelle qui combat à partir de cette base, située près de la frontière de l’Irak à al-Tanf, et ils prétendent que les forces gouvernementales syriennes constituent une menace pour la présence militaire américaine à cet endroit. Mais le Pentagone a oublié une chose: en premier lieu, il ne dispose d’aucune autorité pour être en Syrie ! Ni le Congrès américain, ni le Conseil de sécurité de l’ONU, n’a autorisé une présence militaire américaine en Syrie.
Alors, qui a donné à l’administration Trump le droit d’établir des bases militaires sur un territoire étranger sans l’autorisation de ce gouvernement ? Pourquoi sommes-nous en train de violer la souveraineté de la Syrie et attaquer son armée puisqu’ils se battent contre Daech ? Pourquoi Washington prétend-il que sa mission première en Syrie est de vaincre Daech alors qu’il mène des opérations militaires qui profitent à Daech?

Le Pentagone a publié une déclaration disant que sa présence en Syrie est nécessaire parce que le gouvernement syrien n’est pas assez fort pour vaincre lui-même Daech. Mais les « zones de désescalade » convenues par les Syriens, les Russes, les Iraniens et les Turcs ont conduit à une réduction des combats et une fin possible à la guerre de six ans. Même si c’est vrai que l’armée syrienne est affaiblie, sa faiblesse est due à six ans de combats contre des rebelles parrainés par les États-Unis qui se battent pour renverser le gouvernement !

De quoi s’agit-il vraiment ? Pourquoi les États-Unis occupent cette base militaire en Syrie? C’est en partie pour empêcher les Syriens et les Irakiens de travailler ensemble pour combattre l’Etat Islamique, mais je pense qu’il s’agit surtout de l’Iran. Si les Syriens et les Irakiens se rejoignent pour combattre Daech avec l’aide de l’Iran et les milices alliées chiites, les Etats-Unis croient que cela renforcera la main de l’Iran dans la région. Le Président Trump vient de rentrer de son voyage en Arabie Saoudite où il a juré qu’il ne permettrait pas que cela se produise.

Mais cette politique est-elle vraiment dans notre intérêt, ou sommes-nous simplement en train d’exécuter l’appel d’offres de nos « alliés » du Moyen-Orient qui semblent désespérés d’attendre la guerre avec l’Iran? Arabie Saoudite exporte sa forme radicale de l’islam dans le monde entier, y compris récemment dans les pays musulmans modérés asiatiques comme l’Indonésie. L’Iran ne le fait pas. Cela ne veut pas dire que l’Iran est parfait, mais quel sens y a-t-il à sauter dans le conflit entre sunnites et chiites quelque bord soit le bord où l’on se place ? Les Syriens, ainsi que leurs alliés russes et iraniens, sont en train de vaincre Daech et al-Qaïda. Comme l’a dit le candidat Trump, quel mal y a-t-il à cela ?

On nous a dit que si l’on permettait au gouvernement syrien de libérer Alep d’Al-Qaïda, Assad tuerait les milliers de personnes qui y ont été piégées. Mais c’est le contraire qui s’est passé : la vie revient à la normale à Alep. La minorité chrétienne qui s’y trouve a célébré Pâques pour la première fois depuis plusieurs années. Ils sont en train de reconstruire. Ne pouvons-nous pas simplement enfin laisser les Syriens en paix ?

Quand vous en arrivez au point où vos actions aident en fait l’Etat Islamique, intentionnellement ou non, peut-être est-il temps d’arrêter. Il est plus que temps pour les Etats-Unis de renoncer à leur politique dangereuse et contre-productive en Syrie et de juste rapatrier nos troupes.

Par Ron Paul sur http://reseauinternational.net le 13/06/2017
Source: Ron Paul Institut

vendredi 9 juin 2017

La Ligue islamique mondiale exclut le cheikh Al-Qaradawi


La Ligue islamique mondiale, qui fut créée par l’Arabie saoudite à la demande du Royaume-Uni, en 1962, afin de financer à la fois les Frères musulmans et l’Ordre des Naqchbandis, a salué la publication par l’Arabie saoudite, le Bahrein, l’Egypte et les Emirats d’une liste de terroristes.
Celle-ci comprenant cheikh Youssef Al-Qaradawi, le prédicateur vedette des Frères musulmans, la Ligue a annoncé son exclusion de son Conseil d’administration.
Selon Thierry Meyssan, la Ligue avait en 2016 un budget supérieur à celui de l’armée saoudienne.
Cheikh Qaradawi, qui faisait l’objet d’un avis de recherche international d’Interpol depuis deux ans, est le conseiller spirituel de la chaîne qatarie Al-Jazeera. Interdit de séjour en France par le ministre de l’Intérieur gaulliste Charles Pasqua, il était devenu un partenaire du président Nicolas Sarkozy pour l’organisation de l’islam de France.
Sur www.voltairenet.org le 09/06/2017

Trump hausse le ton à l'égard du Qatar, qu'il accuse de « financer le terrorisme à un très haut niveau »

Sur fond de crise diplomatique avec le Qatar, le président américain a ordonné au pays, vendredi 9 juin, d’arrêter de financer « immédiatement le terrorisme », l’appelant, « ainsi que d’autres pays dans la région, à faire plus et à le faire plus vite ».

« La nation du Qatar, malheureusement, a historiquement financé le terrorisme à un très haut niveau », a accusé Donald Trump lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche.

L’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn, l’Egypte et le Yémen ont rompu lundi leurs relations diplomatiques avec le Qatar, qu’ils accusent de « soutenir le terrorisme ».

Un séisme diplomatique survenu quinze jours à peine après une visite à Riyad de Donald Trump, qui avait alors demandé aux pays musulmans d’agir de manière décisive contre l’extrémisme religieux.

Après cette visite et un discours prononcé devant une cinquantaine de pays musulmans le 21 mai, Donald Trump a dit vendredi qu’il avait « décidé, avec le secrétaire d’Etat, Rex Tillerson, nos grands généraux et personnels militaires, que l’heure est venue d’appeler le Qatar à mettre un terme à son financement ». Et d’ajouter :

« Je veux demander à toutes les nations d’arrêter immédiatement de soutenir le terrorisme. Arrêter d’enseigner aux gens de tuer d’autres gens. »

Alléger le blocus imposé au Qatar

Juste avant lui, Rex Tillerson, avait appelé l’Arabie saoudite et d’autres pays du Golfe à alléger le blocus imposé au Qatar, affirmant qu’il gênait la lutte contre l’organisation djihadiste EI dans la région :

« Ce blocus a des conséquences humanitaires. Nous constatons un manque de nourriture, des familles sont séparées de force et des enfants sont retirés de l’école. Nous estimons que ce sont des conséquences involontaires, surtout pendant le mois sacré du ramadan, mais on peut y remédier immédiatement. »

Le chef de la diplomatie a été chargé par le président de désamorcer la dispute régionale, que le secrétaire d’Etat a qualifiée de « préoccupante pour les Etats-Unis, pour la région et pour les nombreuses personnes touchées ».

« Le Qatar a un passé de soutien à des groupes qui vont de l’activisme à la violence », a-t-il poursuivi, avant toutefois de souligner des efforts récents, selon lui. « L’émir du Qatar a fait des progrès pour enrayer le soutien financier et expulser les terroristes de son pays, mais il doit faire plus et il doit le faire plus rapidement. »

Des organisations terroristes et des groupes sectaires

Riyad et ses alliés ont justifié lundi la rupture des relations avec le Qatar par les liens qu’entretient, selon eux, le pays avec « des organisations terroristes et des groupes sectaires cherchant à déstabiliser la région, parmi eux les Frères musulmans, Daech (acronyme en arabe de l’EI) et Al-Qaïda ». Ces pays reprochent aussi au Qatar son rapprochement avec l’Iran chiite, le grand rival régional de l’Arabie saoudite, chef de file des pays sunnites.

Le Qatar cherchait vendredi des soutiens à l’étranger pour éviter de se trouver isolé sur la scène diplomatique. Son ministre des affaires étrangères, cheikh Mohamed ben Abderrahmane Al-Thani, a effectué en matinée une visite surprise en Allemagne, avant de se rendre samedi à Moscou pour y rencontrer son homologue, Sergeï Lavrov.

Sur www.lemonde.fr le 09/06/2017

jeudi 8 juin 2017

Le Parlement turc autorise le déploiement de troupes au Qatar


La  Grande assemblée nationale turque a voté le 7 juin 2017 l’autorisation de déploiement de troupes au Qatar.
En vertu d’un accord signé en 2014, la Turquie a construit une base militaire au Qatar permettant de recevoir 3 000 hommes. Cependant, il n’a jamais été expliqué pourquoi la Turquie envisageait un tel déploiement dans le Golfe, c’est-à-dire au-delà de sa zone actuelle d’influence.
Le Qatar abrite par ailleurs la plus importante base militaire US du Moyen-Orient élargi, celle d’Udeid, qui héberge 10 000 hommes et le quartier général du CentCom. Elle forme le pilier de la doctrine Carter selon laquelle les Etats-Unis considèrent leur approvisionnement en hydrocarbure du Golfe persique comme une question de sécurité nationale. Toutefois, depuis plusieurs années, les États-Unis n’ont plus besoin du pétrole et du gaz du Golfe car ils ont augmenté leur production et se sont emparés des réserves du Golfe du Mexique.
Depuis le début de la semaine, 10 États ont rompu leurs relations diplomatiques avec le Qatar.
Le 1er juin 2017 (c’est-à-dire après le discours de Donald Trump à Riyad, mais avant la crise diplomatique), Dennis Ross (l’ancien envoyé spécial au Moyen-Orient des présidents Bush Sr. et Clinton), avait assuré sur Sky News qu’« il ne serait pas surpris » si l’administration Trump montrait au Qatar qu’elle se préparait à quitter la base d’Al-Udeid. Interrogé par Al-Jazeera, le Pentagone avait commenté que d’« un point de vue militaire », un tel retrait n’était pas envisagé.
Une totale réorganisation des alliances est en cours au Moyen-Orient.
Sur www.voltairenet.org le 08/06/2017