mercredi 31 octobre 2018

Le Kazakhstan s'inspire du modèle scandinave

La République du Kazakhstan s'achemine avec confiance vers un statut d'État providence, développant ainsi son pendant du "modèle scandinave", mondialement connu. Le président du Kazakhstan, Nursultan Nazarbayev, a présenté une nouvelle stratégie pour le pays, dont il a souligné les principales priorités, à savoir l'amélioration du bien-être des citoyens, l'augmentation du revenu et la qualité de vie.

Le Kazakhstan occupe une place méritoire dans le classement international du développement social et du bien-être des citoyens (Indice de prospérité Legatum). La 72ème position est exactement le milieu de la liste parmi les États du monde entier et le meilleur classement parmi tous les pays de l'ex-Union soviétique. Au cours de la dernière année seulement, le Kazakhstan a grimpé de 11 places dans le classement. Il occupe désormais le 35e rang en termes d'accès à l'éducation de qualité.

La dynamique du Kazakhstan dans ce classement reflète les changements qualitatifs survenus dans le pays au cours des dernières décennies. Le pays va systématiquement vers la création d'un État social, visant principalement à assurer le bien-être de ses citoyens, et seulement à satisfaire ensuite certaines ambitions politiques. Cela a d'ailleurs été confirmé par Nursultan Nazarbayev dans son récent discours à la population. Le Président de la République d'Asie centrale a présenté une longue liste d'initiatives qui, sous réserve de la réussite de leur mise en œuvre, devraient faire du pays un véritable paradis social.

Par exemple, le Kazakhstan prévoit d'augmenter considérablement les dépenses consacrées à l'éducation, à la science et aux soins de santé. Actuellement, 10% du PIB sont dépensés dans ces domaines uniquement dans les pays développés. Une partie de cet argent servira à augmenter les salaires des médecins, bien que le travail qu'ils auront, sera peut-être moindre. Après tout, au Kazakhstan, le mode de vie sain est maintenant classé au rang des idéologies nationales. Le pays envisage de lancer la construction à grande échelle de complexes sportifs et récréatifs, de moderniser complètement les hôpitaux et d'accroître le contrôle de la qualité de l'eau et de la nourriture.

Le Kazakhstan change également son approche de l'éducation, même si le modèle actuel fonctionne avec succès. Permettez-moi de vous rappeler que, dans le classement mondial, le pays pour cet indicateur se situe dans le top 35. Cependant, il y a encore quelque chose à rechercher. Les futurs personnels qualifiés du Kazakhstan commenceront à se préparer dès la maternelle, toutes les écoles passeront aux normes internationales et les universités seront évaluées non pas en fonction du nombre d'enseignants «vedettes» ou des frais de scolarité, mais en fonction du niveau de travail de leurs diplômés.

La construction de nouveaux logements, des hypothèques préférentielles, un environnement urbain confortable et une sécurité accrue dans les rues, tous ces aspects devraient devenir des questions épineuses du nouveau tableau socio-économique du Kazakhstan dans les années à venir. Ce pays apporte un soutien précieux au développement des entreprises. Les conditions pour créer une entreprise au Kazakhstan sont parmi les plus attrayantes au monde. Les amnisties fiscales, les prêts concessionnels et l'absence d'audits permettent aux entrepreneurs en démarrage de se mettre sur pied et de se développer davantage. Désormais, la part des petites et moyennes entreprises dans le PIB du pays est de 30%, et les autorités kazakhes envisagent de porter ce chiffre à 50%.

La part restante du PIB au Kazakhstan devrait être couverte non pas au détriment des recettes pétrolières, bien que le prix de l'or noir soit à nouveau à la hausse et que semble-t-il, il suffit simplement de se baisser pour en extraire plus et gagner plus. Mais à Astana, on a jamais souffert du «syndrome hollandais» et on ne souahite pas dépendre d'un seul secteur de l'économie. Le Kazakhstan s'appuie sur l'agriculture et la fabrication. Au cours des trois prochaines années, le pays consacrera un demi-milliard de dollars supplémentaire au développement de ces zones. En outre, un fonds d'investissement direct dans le secteur hors ressources sera créé au Kazakhstan, qui mènera ses activités selon le principe de co-investissement avec des partenaires étrangers.

Il semble que ces mesures permettront la constitution de nouvelles sources de croissance stables pour l'économie du Kazakhstan, stimuleront l'afflux d'investissements et favoriseront la liberté du marché. Et cela, à son tour, affectera directement le bien-être des citoyens et leur niveau de revenu. En réalité, quel est l'objectif ultime déclaré de toutes les transformations entreprises par les autorités kazakhes?

Le modèle d'État providence que le Kazakhstan est en train de développer peut être comparé au modèle «scandinave». On en parle souvent comme de la symbiose des éléments les plus réussis du capitalisme et du socialisme. Le modèle est basé sur le capitalisme, dont les faiblesses sont corrigées par les meilleures pratiques du socialisme, et l'ensemble du système est structuré de manière à fonctionner exclusivement dans l'intérêt de la population.

Le succès du «modèle scandinave» de développement économique peut être jugé par le niveau de PIB par habitant dans les pays de cette région et par les places qu'ils occupent dans divers classements mondiaux, indices de protection sociale et listes des pays les plus heureux. Le Danemark, la Suède, la Finlande et la Norvège figurent toujours dans le top 10.

La stabilité de l'économie, la mobilité sociale, l'emploi universel, l'égalité d'accès à l'éducation et aux soins de santé, la redistribution de la richesse sont les traits distinctifs que ces pays scandinaves ont déjà acquis et que le Kazakhstan est en train d'acquérir, créant ainsi son propre modèle unique d'état social, tenant compte de son passé, des normes mondiales et de son expérience de l'indépendance.

mardi 30 octobre 2018

"Whaouh !" Erlan Abdyldaev !


Le visage de tout pays à l'étranger est constitué de ses représentants officiels, ses diplomates. Il leur incombe de défendre les intérêts de leur État et de promouvoir son image sur la scène internationale.

L'activité vigoureuse du ministère kirghize des affaires étrangères ne vise pas à promouvoir la position de l'État, mais à discréditer l'image du Kirghizistan. Parfois, il semble que les ambassadeurs du pays soient nommés à dessein par des personnes qui, hormis la déception, ne peuvent pas engager de diplomates d'autres pays.

Eh bien, dites-moi comment Washington peut respecter un pays, dont la seule vertu de son ambassadeur est la connaissance de l'anglais. Qu'est-ce qui a valu à l'ancien attaché de presse de l'ancien président Atambayev Kadyr Toktogulov d'avoir été nommé ambassadeur du Kirghizistan à Washington et à Ottawa ? En 2015, le journal Vecherny Bishkek a écrit que le porte-parole d'Atambayev, Toktogulov, avait suivi des cours d'urgence à l'académie diplomatique et avait appris à devenir diplomate en une semaine à peine (Non sens!). Par contre, il travaillait depuis de nombreuses années pour les médias européens et américains qui considèrent le Kirghizstan comme une «république bananière».

Il est tout à fait raisonnable de penser que le ministère des Affaires étrangères a compris qu'un tel ambassadeur ne serait guère digne de représenter le Kirghizistan. Ou peut-être ont-ils spécifiquement nommé ce jeune homme pour déshonorer ce pays ? Comment expliquer autrement que le ministre des Affaires étrangères, Erlan Abdyldaev, a fermé les yeux sur la photo de l'ambassadeur sur les réseaux sociaux, où il est apparu comme un homme gay ivre. Et le fait que, au cours des années de carrière diplomatique de l'ex-porte-parole, les investissements dans l'économie du Kirghizistan en provenance des États-Unis et du Canada ont considérablement diminué. En 2016, 118 millions de dollars américains ont été transférés du Canada vers l'économie de la République kirghize, contre seulement 4,5 millions en 2017. Les États-Unis n'investissent dans notre économie que 12 millions de dollars depuis un peu plus de deux ans ! Dans le même temps, les sociétés étrangères ont retiré 183 millions de dollars de notre pays pour la même période!

Et cela en dépit du fait que le Kirghizistan est sur le point de faire converger les intérêts géopolitiques et économiques de différents pays. Et cela signifie que tous les pays intéressés doivent rivaliser pour obtenir «l'attention» de Bichkek. Mais ils se moquent de ce pays, comme ce fut le cas d'un corps diplomatique étranger accrédité en Russie.

L'ambassade du Kirghizistan dans la Fédération de Russie est littéralement à moitié affamée! Bichkek ne peut pas fournir de papier à lettres aux représentants de son pays à Moscou. Et les représentants de l'ambassade sont forcés de quémander littéralement de l'argent auprès des consuls honoraires du Kirghizistan (citoyens russes) dans la Fédération de Russie, pour acheter des stylos, du papier et pour l'imprimeur.
Mais dans une autre ambassade du Kirghizistan en Corée du Sud, l'argent coule à flot. Mais pas du tout grâce au travail diplomatique. L'ambassadeur en Corée sert de guide à de nombreux amis et proches du chef du ministère des Affaires étrangères du Kirghizistan, Erlan Abdyldaev.

Selon des sources au ministère des Affaires étrangères, toutes les activités (telles que le budget) de l'ambassade en Corée ne visent pas à faire pression sur l'attractivité du Kirghizistan pour les investissements dans le monde des affaires de Séoul, mais à garantir les intérêts des clients venant de leur pays d'origine.

Ceci ne vaut pas le scandale avec la vice-ministre du Travail et du Développement social, Zuurakan Kadenova, à bord de la compagnie aérienne kazakhe, Air Astana. L'équipe de l'homme politique kirghize a été contrainte de débarquer d'un avion effectuant un vol Séoul-Almaty pour une bagarre en état d'ivresse. C'est déjà bien que l'histoire de l'arrivée de Kadenova en Corée n'ait pas fait la une des journaux. Comme l'ont dit les témoins, la vice-ministre a été littéralement emmenée de l'avion dans un état indécent, avec entre ses mains tous ses vêtements, suite à une fête arrosée à bord.

Au même moment, Erlan Abdyldaev lui-même avait clairement indiqué à ses subordonnés d'étouffer l'affaire. Et pas même parce qu'un responsable kirghize a déshonoré le pays. Kadenova est sa maîtresse de longue date et il est prêt à la couvrir avec toutes les ressources administratives dont il dispose.
Au passage, en Corée, la vice-ministre a été vu sobre, mais qui n'était pas du tout impliqué dans les affaires publiques, préférant traîner dans les magasins et les clubs. Et les diplomates de l'ambassade devaient accompagner la dame devenue impudente.

On peut toujours crier de manière répétée, à quel point les positions du Kirghizstan tant économiques que politiques sont avantageuses. Le fait que ses partenaires étrangers ignorent ses capacités est évident.

La raison en est l'activité extrêmement peu professionnelle du département de politique étrangère, qui se distingue non seulement par une passivité totale dans la promotion des intérêts du Kirghizistan sur la scène étrangère, mais vise également à discréditer le Kirghizistan sur la scène mondiale.

Quelle est la raison d'une telle attitude non patriotique du ministère des Affaires étrangères envers son propre État?

Cela pourrait être simple. M. Erlan Abdyldaev "vengerait" le Kirghizistan pour la politique du nouveau président. M. Abdyldaev est habitué à l'anarchie généralisée et aux revenus de nombreux «hommes d'affaires» désireux de s'enrichir des richesses de ce pays. Il désapprouve catégoriquement la nouvelle politique consistant à amener de manière légale vers le pays, des investissements.

Ce fonctionnaire, contrairement à toutes les normes diplomatiques et suivant l'exemple de son ancien chef Almazbek Atambayev, a l'habitude de parler avec d'autres États dans un langage grossier.

Sous la direction du ministère d'Abdyldaev, Bichkek s'est brouillé avec de nombreux pays qui ont toujours été les bons amis du Kirghizstan. Par exemple, avec la Turquie, à laquelle le chef du ministère des Affaires étrangères n'a pas répondu diplomatiquement dans l'affaire du «gang des Gulen». En conséquence, le flux d'investissements directs turcs dans l'économie kirghize s'est effondré de 50% (passant de 33 à 17 millions de dollars).

La Chine, prête à injecter des milliards de dollars dans l'économie des pays voisins pour mettre en œuvre sa politique "Une ceinture, une route", n'accorde au Kirghizistan que 600 millions de yuans pour la reconstruction de routes (à titre de comparaison, Beijing a alloué plus de 8 milliards à certains de nos voisins). C'est-à-dire que les ambassadeurs de ces pays ont pu négocier avec Pékin sur le financement de leurs projets alors que l'ambassadeur du Kirghizistan, ami du ministre et frère de l'ex-maire de Bichkek, restait bouche bée devant l'Empire du Milieu.

Jusqu'à récemment, le vecteur de la politique étrangère du Kirghizstan était déterminé non par la logique rationnelle des intérêts de l'État, mais par les intérêts personnels d'une seule personne, Almazbek Atambayev. Lui et sa suite ont attribué les postes d'ambassadeurs sur le principe de la loyauté envers le "premier", ainsi que sur leur capacité à payer pour la nomination à ce poste. De plus, la présence de ces diplomates n'a joué aucun rôle. En outre, le ministre Abdyldaev a toujours été le bras droit d'Atambayev dans cette affaire.

C'est à lui qu'a été confié la nomination des nouveaux représentants du corps diplomatique. C'est en fait lui qui est responsable des échecs de tous les travaux visant à promouvoir l'image et les intérêts du Kirghizistan sur la scène internationale.
Cependant, il n'est qu'un interprète de la volonté de son patron.

Il est peut-être temps que Sooronbay Jeenbekov change radicalement le système du ministère des Affaires étrangères. Pour que le Kirghizistan ne soit plus une "sans dent", et prenne place décemment à la table des pays du monde.

Par Ruslan Osmonov sur www.golosbishkeka.com le 27/09/2018

samedi 27 octobre 2018

L'Asie-Pacifique est la deuxième région du monde la plus visitée

Les arrivées de touristes internationaux dans la région Asie-Pacifique ont bondi de 6% en 2017, ce qui représente 323 millions de voyageurs, rapporte l'Organisation mondiale du tourisme, qui cite un rapport des tendances du tourisme en Asie.
L'Asie-Pacifique constitue la deuxième région du monde la plus fréquentée par les touristes, après l'Europe. Sur le Vieux Continent, les arrivées internationales sont les plus importantes depuis 2005, évaluées à +6% par an, quand la moyenne mondiale se situe à 4%.
5,7 millions de voyageurs chinois ont visité le Vieux Continent en 2016, dont 3,5 millions dans les pays de l'Union européenne. Dans le même temps, 5,5 millions d'Européens se sont rendus dans l'Empire du Milieu, dont 3,1 millions provenaient d'un pays membre de l'Union européenne. 
"L'augmentation des voyages internationaux par la vigueur de la croissance économique dans cette région, qui abrite plus de la moitié de la population mondiale, conjuguée à l'amélioration de la connectivité aérienne, la facilitation des voyages et de grands projets d'infrastructures" sont les raisons majeures qui expliquent l'engouement des touristes internationaux pour l'Asie-Pacifique, commente l'Organisation mondiale du tourisme.
Sur www.rtbf.be le 25/10/2018

Russie: le "tueur de satellites" opérationnel d’ici 2022


Il s'agit d'un « tueur de satellites », un missile antisatellite, dont la maquette grandeur nature a été fixée sous le fuselage lors d'essais qui se sont déroulés récemment dans la région de Moscou, selon des médias russes.
Le missile, jamais vu auparavant, a été photographié le mois dernier sur un MiG-31 russe et devrait cibler des satellites de communication et d'imagerie sur une orbite terrestre basse, a rapporté la chaîne de télévision américaine CNBC, se référant aux rapports fournis par trois sources bien informées du Renseignement américain.
Selon des experts, c'est la première fois que l'aéronef MiG-31 est vu avec une maquette de ce missile.
La source indique que des essais de l'intercepteur russe MiG-31 avec une maquette à l'échelle réelle d'un missile antisatellite, sont en cours depuis septembre dernier dans la région de Moscou et devrait terminer le mercredi prochain.
Moscou envisage d'organiser des manœuvres en 2019 et de lancer un nouveau prototype du nouveau missile. Cette arme antisatellite devrait être sera remise à l'armée russe en 2020. Des sources de CNBC ont également annoncé que des missiles anti-satellites similaires ont été construits en Chine et aux États-Unis, sans toutefois préciser si elles faisaient déjà partie de leur arsenal.
Sur www.parstoday.com le 26/10/2018

vendredi 19 octobre 2018

Les investisseurs chinois créent des remous à Sihanoukville

Avec plus de vingt milliards de dollars investis au Cambodge sur près de vingt ans, le gouvernement chinois s'intéresse depuis de nombreuses années au pays dans le cadre de sa stratégie de mondialisation, par le biais des sociétés d'État chinoises (SOE) qui s'installent à Sihanoukville ou à Phnom Penh. Une présence chinoise qui, si elle a contribué à édifier société cambodgienne, est aussi source de nombreuses tensions et d'injustices pour les Khmers. Alors que les investissements chinois au Cambodge doivent se poursuivre avec encore sept milliards de dollars alloués, l'éditorialiste Luke Hunt espère un nouveau virage.

L'arrivée au Cambodge d'une foule de développeurs, de financiers, de restaurateurs, de joueurs ou encore d'ouvriers du bâtiment, dans la vague des investissements chinois dans le pays, semble jeter un froid sur la patience des Cambodgiens. Même la presse cambodgienne officielle, toujours docile envers le gouvernement cambodgien, a relevé le problème. Les médias locaux titrent souvent sur le « mauvais comportement des Chinois », en particulier à Sihanoukville, dans le sud du pays, où les sociétés d'État chinoises (SOE) ont beaucoup investi. Les plages et les forêts tropicales y sont façonnées par les affaires et des propriétés s'y installent, inabordables pour la population locale. Des témoignages affirment par ailleurs que des Cambodgiens ne peuvent accéder à leur propre littoral et que certains groupes chinois cherchent les proies faciles pour forcer les propriétaires à vendre leurs maisons.

Récemment, un casino chinois a ainsi refusé de payer les gains d'un Cambodgien sous prétexte qu'il était Khmer. De même, un mystérieux incendie a démarré juste après que le propriétaire d'un magasin avait refusé une proposition d'achat. Par ailleurs, quatre Chinois ont été arrêtés après avoir prêté 14 500 dollars à un couple endetté. Leurs victimes ont joué et perdu, avant d'être détenues dans l'appartement d'un casino jusqu'à ce que leurs proches remboursent la somme. De telles affaires sont courantes : de janvier à juin 2018, les ressortissants chinois étaient largement en tête des détenus étrangers selon les statistiques de la police locale, avec 275 arrestations. La montée de la criminalité a provoqué l'indignation des Khmers et forcé le gouvernement à lancer une police spéciale pour remédier au problème, en particulier sur la côte sud.


Mondialisation à la chinoise

La stratégie de mondialisation chinoise, qui soutient les intérêts de la Chine à l'international via les sociétés d'État chinoises, a commencé en 1999. Cette politique s'est affermie en 2001 avec l'admission de la Chine au sein de l'Organisation mondiale du commerce. Elle a continué de prospérer grâce aux « Nouvelles routes de la soie » (Belt and road initiative – BRI), annoncées en 2013. Sur le plan stratégique, le Cambodge a toujours été en ligne de mire. Phnom Penh constituait ainsi, pour le gouvernement chinois, l'occasion d'un site intermédiaire diplomatique, ouvrant l'accès aux voies commerciales et permettant une présence militaire dans le golfe de Thaïlande. Après une guerre de plus de trente ans, le Cambodge avait absolument besoin de ressources et de reconstruction. Sur près de vingt ans, la Chine a donc envoyé plus de vingt milliards de dollars d'aides, de prêts et d'investissements dans le pays, tout en soutenant indéfectiblement le premier ministre Hun Sen, qui avait contrarié les investisseurs occidentaux sur le plan des Droits de l'Homme. Selon les statistiques officielles du gouvernement cambodgien, près de 210 000 Chinois vivent au Cambodge, un chiffre qui a plus que doublé en seulement un an. Parmi eux, 78 000 Chinois vivent à Sihanoukville, dont seulement 20 000 ont un permis de travail. L'arrivée des touristes chinois a également augmenté de 72,6 % par rapport à l'année dernière. Au cours des sept premiers mois de cette année, 1,1 million d'entre eux ont été enregistrés, et ils devraient être près de 2,5 millions d'ici 2020 – pour une population de seulement 15 millions de Cambodgiens. Beaucoup d'entre eux restent dans le pays.

Pour mettre les choses en perspective, selon un recensement de 1921, 165 485 ressortissants britanniques vivaient alors dans l'Inde coloniale, pour une population de 251,32 millions d'Indiens. Au Cambodge, ce phénomène a tendance à chasser les touristes et les expatriés occidentaux, au détriment des Khmers qui ont construit leurs affaires autour de leurs besoins. Dans le domaine du tourisme, les agences chinoises sont accusées d'avoir corrompu l'économie à Bali et en Thaïlande en monopolisant les touristes chinois. Le Cambodge fait face à des problèmes similaires dans les domaines du tourisme et du bâtiment, alors que les villes se transforment à vue d'œil. Des gratte-ciel chinois peuvent ainsi être construits au rythme d'un étage par jour. Des ouvriers chinois sont recrutés pour les travaux comme la maçonnerie. La plupart des logements construits sont vides et très coûteux, forçant les agences immobilières à se tourner vers les touristes chinois. Comme le confiait récemment un Khmer, alors que des centaines d'ouvriers en bleu de travail sortaient d'un site de construction après une journée de travail : « Moi aussi, je pourrais faire ce travail. Pourquoi m'en empêchent-ils ? » Pour les autorités cambodgiennes, c'est une situation embarrassante. Les promesses électorales récentes portaient justement sur une plus grande prospérité et sur le libre-échange avec la Chine. En ouvrant le Cambodge à la Chine, Hun Sen a également obtenu le soutien politique de Pékin, qui a naturellement salué le nouveau premier ministre après qu'il a remporté la totalité des 125 sièges du Parlement lors des élections de juillet. Une victoire qui a été rendue possible par l'interdiction du seul parti d'opposition capable de défier le Parti du peuple cambodgien. Mais les bénéfices de cette abondance chinoise ont été minimes, tandis que les inégalités n'ont fait que grandir, creusant le fossé entre d'un côté les classes aisées et les milieux politiques et de l'autre, le reste de la population qui ne peut que subir la situation.


Montée des tensions

Le Cambodge avait déjà vu arriver un flux d'étrangers et de capitaux auparavant. Les Nations Unies, au début des années 1990, ont investi des milliards de dollars dans le cadre du maintien de la paix, sans compter l'arrivée des ONG occidentales qui a suivi peu après. Beaucoup a été fait : déminage, élections démocratiques, amélioration des infrastructures et du système de santé, eau potable et eaux usées… Mais les travailleurs humanitaires occidentaux ont été souvent critiqués pour leurs salaires, leurs grosses voitures et leur comportement, trop souvent considéré comme méprisant envers les Khmers. Puis les Russes sont arrivés, achetant des îles et des propriétés sur la côte dans le cadre de contrats s'apparentant souvent au crime organisé, avant de repartir il y a quatre ans en pleine crise du rouble. Leur départ a laissé de nombreuses opportunités pour les SOE chinoises, qui ont pu racheter des biens immobiliers au rabais. Cette sinisation a créé des problèmes sur d'autres fronts. Comme dans beaucoup d'autres régions, cela fait plusieurs siècles que des Chinois viennent vivre dans le pays. Ils se sont adaptés. Ils ont appris la langue et se sont mariés avec des Cambodgiens, et ils ont beaucoup apporté à la société cambodgienne. Mais avec la montée des tensions, ils craignent d'être accusés des mêmes torts que ceux que l'on reproche aux nouveaux arrivants chinois. Près de sept milliards de dollars ont encore été alloués pour les investissements chinois au Cambodge. Mais les investisseurs de la puissance chinoise, des rues de Sihanoukville aux coulisses du pouvoir de Phnom Penh, devront changer de comportement s'ils veulent être accueillis favorablement.

Par Luke Hunt, journaliste et éditorialiste pour l'agence de presse Ucanews.
Publié sur www.eglasie.mepasie.org le 13/10/2018

Poutine: «la Russie utiliserait l'arme nucléaire»


Le président russe Vladimir Poutine s’est félicité de la récente optimisation des missiles hypersoniques russes qui confère à la Russie un avantage militaire remarquable. Il a souligné que Moscou n’aurait recours à l’arme nucléaire que si elle était attaquée.
« Ce n'est que lorsque nous serons convaincus qu'il y a une attaque imminente contre le territoire de la Russie et que cela se produit dans quelques secondes que nous lancerons une frappe en représailles », a souligné Vladimir Poutine lors d'une réunion, tenue dans le cadre d'un forum de politique internationale dans la ville de Sotchi en Russie.
Le président russe a également souligné que la doctrine militaire de la Russie ne prévoyait pas une frappe nucléaire préventive.
« Moscou n’utiliserait ses armes nucléaires que si ses systèmes d’alerte rapide détectaient des missiles se dirigeant vers la Russie. Cela signifierait naturellement une catastrophe mondiale mais je tiens à souligner que nous ne pouvons pas être ceux qui l'initient car nous ne prévoyons pas d’attaque préventive. L'agresseur doit savoir que les représailles seront inévitables et qu'il sera anéanti », a déclaré le président russe.
« Nous avons devancé les autres dans cette concurrence. Personne n'a d'armes de précision hypersoniques. D'autres envisagent de les tester d'ici un an ou deux ans et nous les avons déjà à notre service », a-t-il précisé.
Plus tôt cette année, M. Poutine avait qualifié l'arsenal hypersonique de la Russie d’« invincible ». L’arsenal comprendrait un missile de croisière à propulsion nucléaire, un drone sous-marin à propulsion nucléaire et un nouveau missile hypersonique.
Sur www.parstoday.com le 19/10/2018

12e Sommet de l'ASEM entre l'Asie et l'Europe à Bruxelles


Une cinquantaine de dirigeants d'Asie et de l'Union européenne se réunissent les 18 et 19 octobre à Bruxelles à l'occasion du 12e Sommet du dialogue Asie - Europe (ASEM) avec pour thème "L'Europe et l'Asie: des partenaires à l'échelle mondiale face aux défis mondiaux".

Le sommet qui réunit, entre autres, la Chine, le Japon, l'Inde et l'Union européenne (UE) voit la participation cette année du Premier ministre chinois Li Keqiang, de la chancelière allemande Angela Merkel, du président français Emmanuel Macron et du Premier ministre russe Dmitri Medvedev.

Également présents à la principale réunion Europe - Asie de 2018 le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, ainsi que la haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini. Le Premier ministre chinois devra prononcer un discours lors du sommet sur l'importance de renforcer le partenariat Asie - Europe et de faire face aux défis communs dans de nouvelles circonstances, a dit Zhang Jun, ministre assistant chinois des Affaires étrangères, lors d'un briefing sur le sommet plus tôt ce mois-ci.

Un sujet phare du sommet sera sans doute la guerre commerciale engagée ces dernières semaines par le président américain Trump et les hausses de tarifs douaniers que les États-Unis ont imposées à des produits européens, rapporte le journal belge 7 sur 7. Cette 12e édition de l'ASEM permettra aux 53 partenaires européens et asiatiques d'échanger des points de vue sur une panoplie de sujets dont la gouvernance et les défis mondiaux comme le terrorisme et le changement climatique.

Spécifiquement, les trois sessions plénières de l'ASEM12 seront axées sur les questions financières et économiques, les défis mondiaux et les connexions Europe-Asie, et les questions internationales et régionales. L'ASEM, créé en 1996, représente 60% de la population mondiale et 65% du PIB mondial.


Sur www.lecourrier.vn le 19/10/2018

Le Koweït appelle la Turquie à installer une base militaire sur son territoire


Le récent voyage du prince héritier saoudien Mohamed ben Salmane au Koweït a profondément inquiété les dirigeants du pays.
Le prince héritier a proposé de fixer les frontières entre les deux pays en annexant des champs pétroliers encore peu exploités (Khafji et Wafra).
C’est très exactement la même démarche qu’il avait eu avec le Yémen (zone du « Quart vide ») et qui a abouti à la guerre actuelle.
Soucieux de ne pas affronter le royaume saoudien, le très modéré émir, cheikh Sabah al-Ahmad al-Jabir al-Sabah, a appelé la Turquie à la rescousse.
Le « sultan » Recep Tayyip Erdoğan et protecteur des Frères musulmans a immédiatement répondu présent.
Un accord a été signé le 10 octobre entre les deux armées (photo). Le texte a été conservé secret, mais on apprend qu’il autorise l’installation d’une base militaire turque au Koweït.
Une telle base existe déjà au Qatar. Elle a permis à l’émir Tamim ben Hamad Al Thani d’éviter une guerre avec l’Arabie saoudite lors de la crise de 2017. 3 000 soldats turcs y sont déployés.
Sur www.voltairenet.org le 16/10/2018

vendredi 12 octobre 2018

Le Pakistan veut expulser 18 ONG internationales

Annoncé publiquement vendredi dernier par un porte-parole de l’organisation humanitaire britannique ActionAid, le couperet est tombé. Les autorités pakistanaises ont en effet ordonné à 18 organisations humanitaires internationales de mettre un terme à leurs activités et de quitter le sol pakistanais. Une lettre du ministère de l’Intérieur a ainsi stipulé à ActionAid « de liquider ses opérations dans les soixante jours ». 

Certaines des autres ONG concernées ont également reçu une notification du rejet de leur enregistrement au Pakistan. La plupart d’entre elles sont américaines, dans un climat de relations difficiles entre les États-Unis et leur allié pakistanais, Washington reprochant à Islamabad de ne pas en faire suffisamment dans la lutte contre le terrorisme. En tout, sont ainsi visées 9 ONG américaines, 3 britanniques, 2 hollandaises, les autres étant irlandaise, danoise, suisse et italienne. Parmi elles se trouve Catholic Relief Services, une ONG catholique américaine. En décembre dernier, certaines de ces organisations caritatives, dont ActionAid, avaient déjà reçu des avis d’expulsion. Elles avaient pu faire appel et l’ordre n’avait pas été implémenté.

Mais le véritable durcissement des autorités à l’égard des humanitaires étrangers remonte à 2015, avec l’instauration de procédures d’enregistrement plus complexes. Le Pakistan leur avait alors demandé de renouveler leur enregistrement pour « assurer la transparence de (leur) système de comptabilité ». Et le pays n’avait pas caché sa volonté d’identifier les organisations qui travailleraient « contre l’intérêt national pakistanais ».

Des avis d'expulsion illégaux

À Islamabad, les autorités avaient également verrouillé, en 2015, les locaux de l’ONG Save the Childrenaprès 35 années de présence de cette organisation dans le pays. Dès 2012, un rapport des services de renseignements pakistanais avait lié Save the Children à un médecin local, Shakeel Afridi, accusé d’avoir mené une fausse campagne de vaccinations sous le nom de Save the Children. Sa couverture lui avait permis d’aider la CIA à traquer et à intercepter Oussama Ben Laden en 2011. Ce docteur est emprisonné depuis 2011 et Save the Children a toujours nié ces accusations. Mais depuis, les services de renseignement pakistanais soupçonnent les ONG étrangères d’opérer et d’espionner pour le compte de pays étrangers.

Active au Pakistan depuis 1992, ActionAid est quant à elle spécialisée dans l’éducation, la lutte contre la pauvreté et la défense des Droits de l'Homme. L’organisation affirme que l’avis d’expulsion qu’elle a reçu équivaut à « une attaque contre la société civile et les organisations de défense des Droits de l'Homme ». Elle a rappelé qu’aucune raison n’avait été mentionnée pour justifier l’ordre d’expulsion. Cette décision s'inscrit dans « l’inquiétante recrudescence récente d'attaques contre la société civile, les intellectuels et les journalistes, a estimé ActionAid dans un communiqué. Si cette tendance se poursuit, c’est la démocratie pakistanaise chèrement gagnée qui en sera la victime ultime. » Depuis, plusieurs organisations demandent aux autorités de revoir leur décision. « Nous pensons que cette décision pourrait avoir un impact négatif sur les projets de développement du pays et sur son image internationale », ont déclaré, mardi, des membres de la société civile représentant plusieurs forums. Ces derniers ont rappelé que le secteur des ONG internationales avait bénéficié, en 2017, à 34 millions de Pakistanais et que les avis d’expulsions étaient en violation avec les droits garantis par la Constitution.


Par Vanessa Dougnac le 12/10/2018 sur www.eglasie.mepasie.org

Les USA veulent créer un quasi-État en Syrie

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, accuse Washington d'essayer de créer un quasi-État à l'est de l'Euphrate par le biais de ses alliés en Syrie.
« Avec l'aide de ses alliés en Syrie, les États-Unis cherchent à créer un État illégitime sur la rive orientale de l'Euphrate », a averti ce vendredi 12 octobre le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
« Je ne crois pas qu'Idlib soit la seule région qui pose des problèmes pour la Syrie. Il y a d'autres vastes territoires à l'est de l'Euphrate où on voit se produire des choses absolument inacceptables. Les États-Unis cherchent à utiliser ces territoires par le biais de leurs alliés syriens, avant tout des Kurdes, pour y créer une structure quasi étatique », a indiqué Lavrov.
« Les États-Unis œuvrent pour que la situation reste tendue sur la rive orientale de l'Euphrate. Ils cherchent à y mettre en place un quasi-État. Ils y créent « des organes de pouvoir alternatifs aux organes syriens et œuvrent activement pour le retour des déplacés », ajoute-t-il.
« Or ni les États-Unis ni la France ne souhaitent réunir les conditions nécessaires au retour des déplacés dans les zones contrôlées par Damas tant qu'un processus politique digne de ce nom n'aura pas été enclenché », a poursuivi Lavrov, avant d'indiquer : « La question qui se pose est de savoir pourquoi il ne faut pas attendre le début d'un processus digne de ce nom sur la rive orientale de l'Euphrate, qui est contrôlée par les États-Unis et leurs alliés dans cette région. »
Sur www.parstoday.com le 12/10/2018