Le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Yukiya Amano a entamé à Téhéran des entretiens pour obtenir plus de coopération des autorités sur le dossier nucléaire, avant une rencontre cruciale mercredi à Bagdad entre l'Iran et les grandes puissances.
Alors que le nucléaire iranien figure parmi les dossiers importants du G8, le chef de l'agence internationale de l'énergie atomique s'est rendu lundi à Téhéran en vue d'une nouvelle voie de coopération.
L'Iran et l'Agence internationale de l'énergie atomique se sont félicités de leurs "très utiles" discussions lundi à Téhéran, à l'occasion d'une visite du chef de l'AIEA Yukiya Amano. Elles visaient à obtenir des Iraniens davantage de coopération en matière nucléaire.Aucune indication n'a été donnée néanmoins sur d'éventuelles décisions concrètes pour améliorer cette coopération, espérées par Yukiya Amano avant sa visite, sa première en Iran. Mais ces déclarations positives pourraient faciliter les négociations cruciales, prévues mercredi à Bagdad, entre l'Iran et les grandes puissances sur le programme nucléaire iranien controversé.
Les discussions avec le négociateur nucléaire iranien Saïd Jalili ont été "très utiles", "intenses" et se sont déroulées dans une "bonne atmosphère", selon des commentaires attribués à Yukiya Amano par la télévision d'Etat iranienne. "Les progrès dans les discussions vont avoir un effet positif sur les négociations entre l'Iran et le groupe 5+1" (les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU: Etats-Unis, Russie, Chine, France, et Grande-Bretagne, plus l'Allemagne) à Bagdad, a-t-il ajouté.
Amélioration dans les relations Téhéran/AIEA?
Saïd Jalili, secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale qui représente l'Iran dans les négociations nucléaires avec les grandes puissances, a fait état de "très bonnes discussions", prometteuses d'une amélioration dans les relations souvent houleuses entre Téhéran et l'AIEA.
La même tonalité positive a marqué une rencontre de Yukiya Amano avec le chef de la diplomatie Ali Akbar Salehi, qui a exprimé sa "satisfaction" devant la perspective d'une "nouvelle voie de coopération entre l'Iran et l'AIEA" placée sous le signe de "la confiance et la compréhension mutuelle". Yukiya Amano a également discuté avec le chef du programme nucléaire iranien, Fereydoun Abbassi Davani.
Le site militaire de Parchin toujours controversé
Selon la télévision d'Etat, Amano a précisé avoir évoqué avec Saïd Jalili "un large éventail de sujets, notamment le désarmement nucléaire, l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire, le renforcement de l'AIEA et le processus futur de nos actions".
Mais aucune mention n'a été faite d'une éventuelle discussion sur l'accès au site militaire de Parchin, où l'AIEA soupçonne Téhéran d'avoir mené des tests d'explosions conventionnelles susceptibles d'être utilisés pour développer une arme atomique. L'Iran a refusé jusqu'à présent aux inspecteurs de l'Agence, malgré des demandes répétées, tout accès à ce site qui ne figure pas parmi les installations nucléaires soumises au contrôle de l'AIEA.
Ces discussions doivent poser les bases concrètes d'un éventuel compromis qui permettrait de trouver une solution diplomatique à la crise créée par le programme nucléaire iranien, condamné par six résolutions de l'ONU dont quatre assorties de sanctions ensuite renforcées unilatéralement par les Occidentaux.
Sur www.lexpress.fr le 22/05/2012
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