jeudi 31 décembre 2015

L'Asie du Sud-Est sur les traces de l'Union européenne


Dix pays d'Asie du Sud-Est ont lancé jeudi une communauté économique de l'Asean (AEC) très attendue, censée aboutir à terme à un marché unique s'approchant du modèle européen, face à la puissance chinoise. Les analystes prédisent cependant un long chemin à parcourir avant d'arriver à un marché unique. La création formelle de ce nouveau bloc économique était un serpent de mer de la politique régionale, qui aboutit enfin. Ce bloc "contribuera significativement à la croissance régionale et créera des opportunités de développement pour tous", a insisté Vivian Balakrishnan, ministre des Affaires étrangères de Singapour, un des membres moteurs de l'Asean.

L'Asean représente en effet un immense marché de près de 600 millions d'habitants, souvent occulté par la Chine et l'Inde, qui regroupe des pays aussi divers que Brunei, Singapour, la Malaisie, l'Indonésie, la Thaïlande, les Philippines, le Vietnam, la Birmanie, le Laos et le Cambodge. Mais de facto, pour l'heure, la communauté économique officiellement créée reste une coquille creuse. Les pays de l'Asean, critiqués pour leurs difficultés à s'entendre sur des avancées concrètes, ne voulaient pas rater l'échéance de 2015 qu'ils s'étaient fixée il y a sept ans pour créer ce bloc économique.

"Lents progrès"

Réduction des barrières non tarifaires, amélioration des infrastructures de transports entre pays membres, mise en place d'une politique plus audacieuse et coercitive pour les pays membres ne respectant pas les engagements pris sont autant d'obstacles à surmonter dans les prochaines années, selon les analystes. "L'AEC ne va pas apporter soudain de changement radical", estime John Pang (Rajaratnam School of International Studies de Singapour), prédisant "de lents progès".

L'Asie du Sud-Est (Asean) rêve de constituer un marché unique, mais son intégration économique patine depuis des années. Un peu sur le modèle de l'Union européenne, l'intégration que veulent les dix membres du bloc va au-delà d'une zone de libre-échange. Elle passerait aussi par des réseaux ferrés, aériens mieux interconnectés et une libre circulation des personnes et des capitaux. Mais cette intégration peine à prendre forme.

Sur www.lepoint.fr le 31/12/2015

Le Kazakhstan attire les investisseurs

Aujourd'hui, avec la tendance volatile de l'économie mondiale, de nombreux représentants d'entreprises européennes parient de plus en plus sur l'Asie centrale et son leader régional, la République du Kazakhstan.

Les observateurs notent que le Kazakhstan a une économie flexible et un potentiel de production important et attrayant pour les investissements étrangers. Si dans les années 1990, le PIB par habitant était de seulement 700 $, il est aujourd'hui de 13.600 $. Au cours des dernières années, la République a attiré plus de 150 milliards $ d'investissements.

Aujourd'hui, une tâche majeure a été confiée au programme de diversification économique et de développement industriel innovant et au programme "Nurly Jol". La crise mondiale s'aggravant, au début de 2015 il a été adopté un plan national en 100 étapes pour la mise en œuvre de 5 réformes institutionnelles.

Concrètement, ces programmes fournissent un résultat positif. Par exemple, en 2015 le pays avait lancé 120 projets d'une valeur de 2,6 milliards de $, créé environ 10.000 emplois permanents et initié la construction de plus de 10 milles mètres carrés de logements.

Les conditions ont été créée pour que les investissements soient dirigés non seulement dans l'exploitation du pétrole et du gaz et dans le secteur extractif, mais aussi dans l'industrie de transformation. Ainsi, de nombreuses opportunités s'ouvrent devant les investisseurs.

En 2014-2015, l'instabilité du système financier mondial et le pessimisme grandissant ont forcé un certain nombre de pays exportateurs à ajuster leur politique monétaire. En Août 2015, au Kazakhstan, la monnaie nationale, le tenge, a été transférée vers un taux de change flottant. Cette étape a assuré la mise en œuvre des engagements sociaux de l'Etat, le maintien de l'emploi, la croissance de la production industrielle et le maintien au niveau actuel de l'investissement étranger.

Les attentes les plus optimistes en termes de développement du commerce bilatéral et des relations économiques avec le Kazakhstan sont liées à l'entrée de ce pays dans l'OMC. Le milieu des affaires estime que cet événement permettra des arrangements plus souples dans les contrats conjoints existants, ainsi que l'élargissement de la portée des investissements mutuels. Dans un contexte de turbulence continue des marchés financiers mondiaux, le Kazakhstan crée toutes les conditions nécessaire à cela. Aujourd'hui, ce pays est déterminé à développer des relations commerciales fortes avec les pays voisins, en particulier avec la Chine, la Russie, l'Iran, la Mongolie, l'Inde, le Pakistan, l'Asie centrale et le Caucase. Il convient de noter qu'Astana va soutenir cette idée auprès de ses partenaires de l'Union économique eurasienne et conclure des accords de libre-échange avec les marchés étrangers.

Un des avantages concurrentiels du Kazakhstan est sa capacité à créer des mécanismes efficaces pour répondre en temps opportun aux nouveaux problèmes économiques mondiaux. Lors de l'assemblée générale du 70e anniversaire de l'ONU, le Kazakhstan a proposé l'idée de créer un organisme de régulation économique puissant, le Conseil pour le développement mondial, qui devrait combiner les missions du Conseil économique et social des Nations Unies au développement de réponses appropriées aux défis d'aujourd'hui.

Aujourd'hui, le Kazakhstan est le 77ème pays sur 189, dans le classement «Facilité de réalisation des affaires en 2015» de la Banque mondiale, avant Pékin qui est à la 90ème place.

Le Kazakhstan est également attrayant pour les entreprises étrangères grâce à sa situation géographique. En effet, le territoire de ce pays dispose de cinq corridors de transport internationaux : la voie Nord du Chemin de fer transasiatique (TARM), la voie Sud du TARM, la voie centrale (Asie centrale), la voie Nord-Sud et le TRACECA. Actuellement, un projet d'autoroute "Chine occidentale - Europe de l'Ouest", dont une partie importante traverse le Kazakhstan, est en cours de réalisation.

Chaque année les actions du Kazakhstan contribuent au renforcement de la stabilité mondiale, en acquérant de nouvelles dimension et portée, et en élargissant leur contenu et ses initiatives géographiques. La Stratégie du Kazakhstan dans l'arène internationale inspire de plus en plus confiance, ce qui est notamment lié à l'augmentation du volume d'activités commerciales et du nombre de structures commerciales du pays.

Le 16 décembre est le jour d'une fête nationale majeure au Kazakhstan : le Jour de l'Indépendance. En ce jour de 1991, le Kazakhstan a adopté une loi constitutionnelle d'indépendance. Dans une période relativement courte pour la construction d'une nation, le Kazakhstan a arboré les principaux attributs d'un Etat moderne, démocratique et dynamique.

Les observateurs internationaux ont confirmé qu'à son 25e anniversaire, le pays répondra avec confiance aux termes pour un avenir de stabilité politique et économique. Le saut exponentiel de développement de l'Etat qui a été fait dans une période relativement courte, indique que le Kazakhstan utilise un système de planification stratégique qui donne des résultats et peut servir d'exemple pour d'autres pays.

mardi 29 décembre 2015

National Interest : trois voies pour déclencher une guerre en Asie

L'Asie du Nord-est se trouve sur une pointe d'épingle car la situation dans cette région, actuellement assez stable, peut changer à tout moment, estime Alex Ward, éditorialiste de la revue américaine National Interest.M.Ward estime que le calme est menacé par trois facteurs dans les pays de l'Asie du Nord-est, qui comprend la Chine, le Japon, les deux Corées et des parties de la Russie. Les relations sino-japonaises, la situation dans la mer de Chine méridionale et dans la Corée du nord sont les trois facteurs cités.
Les relations sino-japonaises

Pékin et Tokyo n'ont pas l'air de devenir amis pour les jours à venir pour des raisons historiques mais aussi compte tenu du contexte actuel. Le Japon a considérablement changé sa politique de pacifisme qu'il avait menée depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. L'adoption du projet de loi sur le droit du Japon à l'autodéfense collective a permis à Tokyo de joindre les Etats-Unis et leurs alliés dans le domaine de maintenance de la sécurité régionale.
Dans le même temps, la Chine poursuit à étendre son autorité en Asie de l'Est. Les points de vue américains, japonais et chinois sur ce en quoi consiste la sécurité de la région ne coïncident pas. Il faut à tout prix éviter des erreurs cherchant à réduire au même dénominateur les intérêts des trois pays dans la région car une moindre erreur pourrait provoquer un affrontement, croit M.Ward. Les relations sino-japonaises ainsi que les relations sino-américaines sont parmi les plus importantes relations pour la stabilité globale, souligne l'éditorialiste.

La mer de Chine méridionale

C'est peut-être l'un des endroits les plus contestés qui puissent "ouvrir la porte" à l'instabilité dans la région. Des prétentions sur les îles et les eaux ont déjà conduit à quelques démonstrations de force importantes. Washington se voit en tant qu'une puissance du Pacifique et garant de stabilité dans la région. C'est pour cela que Washington pense qu'il est capable de faire abandonner à la Chine ses prétentions dans la mer de Chine. Alors le bras-de-fer entre Washington et Pékin pourrait mener à une compétition dangereuse entre les forces militaires des deux pays". Dans le même temps, on pourrait s'attendre à une guerre par procuration entre des puissances régionales.

La Corée du Nord

L'avenir de la Corée du Nord pose beaucoup de questions. La possibilité de la chute du régime de Kim Jong-un fait le plus peur aux observateurs de la région et aux dirigeants de la Corée du Sud car cela pourrait provoquer une grande crise. Suite à une éventuelle chute du régime, la Chine pourrait activement s'entremettre dans les affaires dans la péninsule. Selon M.Ward, une guerre comme en Syrie pourrait commencer en Corée et outrer les Etats-Unis contre la Chine. La Corée du Sud fait tout son possible pour éviter la chute de la Corée du Nord mais seulement cette dernière est responsable de son sort.
Alex Ward est persuadé que pour assurer la stabilité dans la région, la Chine, le Japon et la Corée du Sud ainsi que d'autres pays doivent chercher à se comprendre. L'éditorialiste estime également que les Etats-Unis doivent reconnaitre la Chine comme une puissance mondiale et cela pourrait réduire les chances de méconduite.

Sur fr.sputniknews.com le 25/12/2015

Les cours du pétrole demeurent très bas en Asie

Les cours du pétrole demeuraient très bas mardi, en raison de mauvais chiffres japonais et de la présentation d'un budget saoudien ne laissant entrevoir aucune mesure de soutien pour le marché.

Les cours de l'or noir ont de nouveau chuté lundi, après une courte reprise qui avait suivi une plongée, la semaine passée, à des plus bas de 11 ans.

Mardi matin, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en février gagnait un cent à 36,82 dollars dans les échanges électroniques en Asie.

Le baril de Brent, référence européenne du brut, également pour livraison en février, prenait deux cents à 36,64 dollars.

Daniel Ang, analyste chez Phillip Futures à Singapour, a estimé que la faiblesse des prix pouvait s'expliquer par les chiffres de la production industrielle au Japon, annoncés lundi, et qui a chuté de 1% en novembre sur un mois.

"Il est rare que les chiffres japonais aient un tel effet sur les prix du pétrole, mais en l'absence d'informations majeures, notamment des Etats-Unis, même une petite information peut ébranler le marché", a expliqué M. Ang à l'AFP.

Du côté de l'offre, dont la surabondance plombe les cours depuis un an, les investisseurs n'ont trouvé aucun réconfort dans les annonces du gouvernement saoudien, qui a adopté lundi son budget 2016 avec des mesures d'austérité incluant des augmentations d'au moins 50% des prix du carburant.

Pour Bloomberg News, le budget 2016 de Ryad est probablement calculé sur la base d'un baril à 29 dollars, ce qui contribue à l'inquiétude des investisseurs qui peinent à voir un rebond durable des prix.

Sur www.romandie.com le 29/12/2015

lundi 28 décembre 2015

Amnistie pour le retour au pays des capitaux kazakhstanais

Le Kazakhstan mène une action sans précédent pour le retour des capitaux sortis illégalement du pays. Le Président de la République Noursoultan Nazarbaïev a personnellement promis la rémission de tous en échange d'un retour dans le pays de l'argent caché à l'étranger.

Le Kazakhstan est l'un des plus grands Etats de l'ancienne Union soviétique et du monde. Dans la dernière décennie et demie, l'économie de la République s'est développée à un rythme record de 8 à 10% par an. Le pays est devenu un chef de file en matière de réformes économiques, dans la région et au sein de l'ensemble de la CEI. Aujourd'hui, le Kazakhstan est un des pays de l'Eurasie les plus attractifs pour les investissements.

Au milieu de la crise économique mondiale, le Kazakhstan comme beaucoup d'autres pays en développement, a un besoin aigu d'investissements. Malgré l'existence d'énormes réserves de pétrole (sur le territoire du Kazakhstan se trouve le plus grand champs pétrolier découvert récemment : Kashagan) les autorités de l'Etat cherchent à développer les secteurs non pétroliers et l'implication des sociétés transnationales dans le pays. Leur action se porte tout d'abord sur la possibilité de transfert de technologie et sur l'émergence de nouvelles industries.

Toutefois, ces projets nécessitent l'investissement des réserves internes. L'Etat a l'intention d'impliquer le secteur privé et plus précisément, l'économie «souterraine». Aujourd'hui le Kazakhstan donne la possibilité sous conditions, de « blanchir » légalement l'argent qui a été sorti illégalement du pays (selon diverses estimations, leur volume peut atteindre 130 à 150 milliards de dollars).

Récemment, le président du Kazakhstan Noursoultan Nazarbaïev a annoncé une amnistie dans le cadre de la légalisation des capitaux. L'idée principale de l'action est de faire revenir des fonds provenant du pays et de les affecter à des projets d'investissement importants pour le pays.

Il était initialement prévu que l'amnistie ne concerne que l'exemption de peine pour évasion fiscale. Cette condition sera remplie après restitution physique de l'argent conservé à l'étranger dans les banques kazakhstanaises. Sans taxation, les fonds doivent être légalisés par des investissements dans un certain nombre d'instruments proposés : des actions de sociétés kazakhstanaises (y compris dans le secteur semi-publique), à investir dans un certain nombre de projets, etc. Si la population concernée devait préférer retirer immédiatement ses fonds légalisés, il était prévu qu'elle paye un impôt de 10% du montant à légaliser.

Ceci est un niveau relativement faible de taxation. Dans différents pays, celle-ci va de 1,5 à 70%. Par exemple, lors d'une amnistie sur un retour de capitaux pratiquée en Belgique en 2004, la taxe de légalisation a été de 6%, ceci à la seule condition que le capital soit investi dans des actions de sociétés belges. En Allemagne, le taux d'imposition sur le retour de capital dans la première année était de 25% et dans les trois derniers mois de 35%.

Six mois après la mise en œuvre de cette action, le président du Kazakhstan Noursoultan Nazarbaïev a proposé une initiative sans précédent, en annulant l'impôt de légalisation sur les retours de capitaux de l'étranger. L'annulation portait également sur la condition obligatoire d'investir dans certains instruments financiers. En outre à présent, il a permis la forme dite «déclarative» de la légalisation où tout le monde peut simplement informer les autorités fiscales au sujet de la présence d'une certaine quantité d'argent dans des comptes étrangers. Dans ce cas, toutefois, 10% d'impôt sont à payer.

Mais le plus important est que le Président du Kazakhstan garantit personnellement la sécurité des actions de légalisation. Les citoyens peuvent être assurés que tous seront protégés contre les poursuites par les autorités étatiques. Légalisée, la propriété ne peut pas être confisquée. Le fait de la légalisation ne peut pas être utilisé comme preuve dans les affaires pénales et les informations sur la légalisation de la propriété resteront confidentielles.

Ces garanties de sécurité ont été entièrement approuvé par le Groupe d'action financière sur le blanchiment d'argent (GAFI). Cela signifie que la décision de légaliser (à savoir la loi) de l'argent sera reconnue au Kazakhstan et par les autres pays du GAFI.

Une telle amnistie sur les capitaux, semble être la dernière avant le contrôle strict de l'évasion fiscale au Kazakhstan qui comprend le contrôle des biens kazakhstanais à l'étranger. Ce pays a déjà pris des mesures pour adhérer à l'accord sur l'échange automatique de données sur les comptes des non-résidents qui se tiendra pour la première fois à l'automne 2017 pour les données de 2016. En outre, le Kazakhstan a ratifié la Convention sur l'assistance administrative mutuelle en matière fiscale, laquelle permet également l'échange mutuel de tous les types d'impôts et de toute information relative à des contribuables des pays participants.

Enfin, l'amnistie est subordonnée à l'introduction au Kazakhstan d'une déclaration universelle des dépenses et des revenus. Et les autorités ont renforcé sévèrement les lois relatives aux sanctions pour fraude fiscale.

"Je demande à tous ceux qui réfléchissent encore pour participer à la légalisation de la propriété à profiter de cette occasion.... Par la suite, des dispositions seront prises pour divulguer comptes et avoirs, où qu'ils se trouvent afin de déterminer leur origine et la fiscalité correspondante, y compris avec l'aide de l'OCDE "- a déclaré le Président du Kazakhstan.

Il a fait appel à tous ceux qui réfléchissent encore à bénéficier ou non de cette action unique en son genre : « Je ne m'adresse à vous parce que nous avons désespérément besoin de votre argent. Nous ne souhaitons pas porter des affaires criminelles contre nos compatriotes qui se cachent comme des réfugiés. Durant ces années, toutes sortes de choses ont été possibles. Oui, les premiers bénéfices ne sont pas toujours honnêtes. Nous sommes un pays jeune qui donnons la possibilité de placer vos actifs au Kazakhstan et de participer à la privatisation. Tout ce qui a été fait par le pays au cours des dernières années, permettra de vivre en paix, et de dormir tranquille ».

Bien sûr, une telle amnistie sur les capitaux n'est pas l'idée du Kazakhstan. Elle a été retenue (et à plusieurs reprises) par de nombreux pays. Mais ces conditions favorables, soutenues par une garantie personnelle de sécurité du président, apparaît pour la première fois dans le monde et avec la pleine conformité à toutes les normes internationales et le soutien absolu de toutes les institutions internationales impliquées dans la lutte contre le blanchiment d'argent.

lundi 21 décembre 2015

"La Turquie hors de contrôle, le Pentagone retire ses chasseurs"

Le Pentagone a décidé de retirer 12 chasseurs de type F-15 de sa base aérienne en Turquie, la situation politique dans le pays étant en passe de devenir "incontrôlable", a relevé l’ancien employé de la CIA Larry Johnson dans une interview exclusive accordée à la chaîne RT.

"A mon sens, la situation actuelle dans la région est hors de contrôle, c'est pourquoi certains pays sont prêts à rappeler la Turquie à l'ordre", a déclaré M. Johnson.

Le malaise persiste entre Washington et Ankara au sujet du modus operandi pour faire face au groupe terroriste Daech. Les positions kurdes dans la région, poursuit Larry Johnson, sont toujours dans le viseur d'Ankara en dépit de l'appel des États-Unis à " laisser les Kurdes en paix".

"Ils (le gouvernement turc) ne défendent que leurs propres intérêts sans tenir compte de l'avis de Washington", a fait remarquer M. Johnson.

Les démarches entreprises par la Turquie, a-t-il souligné, ont pour conséquence l'essor de l'Etat islamique (EI), "les chasseurs américains, susceptible d'accorder un soutien aérien aux troupes locales déployées sur le terrain, étant forcés de se retirer".

"Le président Erdogan fait basculer le pays dans le camp sunnite. Les intérêts des classes dirigeantes de la Turquie et de l'Arabie saoudite convergent dans leurs tentatives de contenir l'Iran. Les deux pays sont vivement préoccupés par l'expansion de l'influence iranienne dans la région, l'Iran étant un pays de croyance chiite bien ancrée au Proche-Orient", a expliqué M. Johnson.

Celui-ci d'ajouter: "Ankara n'a pas de comptes à rendre aux États-Unis (…), l'administration de Barack Obama étant considérée comme impuissante par plusieurs pays, et notamment la Turquie".

Enfin, d'après l'ancien agent, la décision prise par Washington de retirer ses chasseurs de Turquie est sans doute liée au récent incident ayant impliqué la perte d'un appareil russe de type Su-24 à la frontière turco-syrienne. Cet incident constitue, pour M. Johnson, "un acte de provocation contre le peuple russe". 
 
Sur fr.sputniknews.com le 20/12/2015
 

dimanche 20 décembre 2015

Les premiers chiens seraient originaires d'Asie du Sud-Est


Nouveau rebondissement dans l'histoire de l'origine du chien : après de récents travaux ayant affirmé que les chiens viendraient du continent européen, puis de l'Asie centrale, une dernière étude, publiée dans Cell Research le 15 décembre 2015, situe le berceau de notre meilleur ami en Asie du Sud-Est. C'est donc peu dire que la question de l'origine et de l'évolution du chien domestique (Canis lupus familiaris) reste controversée au sein de la communauté scientifique.

Mais cette fois, les chercheurs de l'Institut royal de technologie de Stockholm espèrent bien la régler définitivement. D'abord, parce que leur étude a plus de poids : les chercheurs suédois entendent apporter une nouvelle preuve à leurs propres résultats antérieurs qui avaient conclu à une différenciation loup/chien il y a environ 33.000 ans en Asie du Sud-Est. À l'époque, leurs travaux portaient uniquement sur l'analyse de l'ADN mitochondrial (transmis par la mère). Mais cette fois, les scientifiques ont utilisé les séquences du génome entier de 58 canidés : 12 loups gris (Canis lupus), 27 chiens primitifs d'Asie et d'Afrique, et une collection de 19 chiens de races provenant de divers endroits du monde entier. 


Par ailleurs, selon ces scientifiques suédois, si les résultats des autres chercheurs sont faux, c'est que leurs travaux n'incluaient pas des échantillons provenant de l'Asie du Sud-Est : il leur a été donc impossible de détecter une origine provenant de cette région du monde.

Naissance et migration du chien


"Nous constatons que les chiens de l'Asie du Sud-Est présentent une diversité génétique significativement plus élevée comparée à d'autres populations, et sont génétiquement plus proches des loups gris, ce qui indique une origine ancienne des chiens domestiques en Asie du Sud-Est il y a 33.000 ans", expliquent les chercheurs.

Que s'est-il passé après l'émergence des premiers Canis lupus familiaris ? "Il y a environ 15.000 ans, un sous-ensemble des chiens ancestraux a commencé une migration vers le Moyen-Orient, l'Afrique et l'Europe, arrivant en Europe il y a environ 10.000 ans. Une de ces lignées de l'Asie a également émigré en prenant le chemin du retour, à l'est, créant une série de populations mélangées avec les lignées asiatiques endémiques dans le nord de la Chine, avant de migrer vers le Nouveau Monde". L'histoire du chien semble donc avoir commencé il y a 33.000 ans en Asie du Sud-Est, mais le parcours exact des premiers chiens entièrement domestiqués, côtoyant l'homme et se propageant dans le monde entier il y a 15.000 ans, reste à découvrir.

Par Morgane Kergoat sur www.scienceetavenir.fr le 20/12/2015