dimanche 18 novembre 2018

Damas : cache de missiles made in USA

L'armée syrienne a annoncé le samedi 17 novembre que des armes et des munitions avaient été découvertes à proximité de Damas lors du déminage mené sur plusieurs quartiers et de la perquisition faite à certains domiciles.
Auparavant aussi, l'armée avait découvert plusieurs dépôts d'armes et de munitions fabriqués par Israël, ainsi que d’autres pays occidentaux y compris les États-Unis dans différentes parties de la Syrie.
Vers la fin octobre, une grande quantité d’armes et de munitions avait été découverte par l’armée syrienne dans les provinces de Quneitra et de Deraa.
La crise en Syrie a débuté en 2011 avec l'invasion massive de groupes terroristes soutenus par les Saoudiens, des États-Unis et leurs alliés pour modifier les équations de la région en faveur du régime sioniste.
L’armée syrienne est parvenue, grâce à l'aide de la République islamique d’Iran et de la Russie, à mettre un terme à la domination du groupe terroriste Daech en territoire syrien.
D'autres groupes terroristes sont également en train de perdre la bataille sur le sol syrien.
Sur www.parstoday le 18/11/2018

Soueïda: le Tora Bora syrien libéré


L’armée syrienne a réalisé ce samedi des avancées considérables dans la région d’al-Safa, à Soueïda, après une bataille acharnée contre les éléments du groupe terroriste Daech.
Après avoir réussi à détruire plusieurs tranchées et repaires de Daech, l’armée syrienne a entrepris de prendre à ce groupe terroriste la colline d’al-Safa.
Selon une source militaire dans la région, l’armée syrienne a libéré plus de 80 % de la région d’al-Safa, ne laissant qu’une petite partie du territoire encore sous le contrôle de Daech.
La chaîne de télévision Al-Alam a rapporté que l’armée syrienne, après d’intenses affrontements, a repris aux daechistes le contrôle de Qabr al-Cheikh Hossein, de Wadi al-Cheikh Hossein, du barrage de Hatil et de ses alentours dans le Rif de Damas.
Après la libération des otages dans la province de Soueïda et la reprise du contrôle des sources d’eau naturelle, l’armée syrienne a accéléré ses avancées.
Daech se servait depuis longtemps de ces otages comme un levier de pression sur les forces armées syriennes.
L’aviation et l’artillerie syriennes ont bombardé les zones restées sous le contrôle de ce groupe terroriste.
Selon une autre information, l’armée syrienne a annoncé la mort d’un responsable militaire de Daech, le Tchétchène Abou Hajar, à Tulul al-Safa dans la province de Soueïda, au sud du Rif de Damas, tandis que son adjoint a été blessé.
En raison de nombreuses collines rocheuses et vallées naturelles, cette région est difficile d’accès.
Ces dix derniers jours, 19 civils ont été libérés par l’armée syrienne, après des affrontements directs avec des éléments de Daech dans la localité.
Lors de ces combats, plusieurs daechistes ont été tués.
En juillet dernier, Daech a tué plus de 230 civils et en a blessé des dizaines d’autres lors d’une attaque contre l’est et le nord-est de la province de Soueïda.
Après cette attaque, des informations ont été diffusées sur l’enlèvement de plusieurs femmes et enfants par Daech dans l’est de Soueïda, notamment dans le village d’al-Chabaki.
Le 10 octobre dernier, quatre enfants et deux femmes ont été libérés lors d’un échange de prisonniers entre l’armée syrienne et Daech.
Sur www.parstoday.com le 17/11/2018

mercredi 7 novembre 2018

Syrie : la paix suppose la condamnation internationale de l’idéologie des Frères musulmans

Les deux sabres et le Coran forment le logo des Frères musulmans (en haut lors d'une conférence du président égyptien Mohamed Morsi et du Guide de la Confrérie). Ce symbole a été interdit en Égypte après les crimes commis au nom de cette idéologie, comme la croix gammée est interdite en Europe occidentale et en Russie après les crimes commis au nom du nazisme. Il a été remplacé par un signe de la main que l'on voit (ici en bas) fièrement exhibé par le président turc Recep Tayyip Erdoğan.

Finir la guerre

Depuis 2001, le Pentagone a adopté la doctrine de l'amiral Arthur Cebrowski, le directeur du bureau de la Transformation des forces de Donald Rumsfeld. L'objectif n'est plus d'accaparer pour soi des ressources naturelles, mais de contrôler l'accès des autres à ces ressources. Et pour cela, il convient de maintenir indéfiniment un chaos que seules les Forces US peuvent affronter. C'est, selon la formule du président George W. Bush, une « guerre sans fin » dans laquelle les États-Unis ne doivent surtout ni perdre, ni gagner [1].
Ainsi, la guerre contre la Libye s'éternise depuis 7 ans, celle contre l'Iraq depuis 15 ans et celle contre l'Afghanistan depuis 17 ans. Malgré toutes les bonnes paroles, aucun de ces pays n'a connu la paix depuis qu'il a été frappé par le Pentagone.
Il en sera de même pour la Syrie tant que les États-Unis n'auront pas officiellement abandonné la doctrine Cebrowski. Certes le président Donald Trump avait annoncé son intention d'en finir avec l'« impérialisme américain » et de revenir à une forme d'« hégémonie ». Cependant, malgré ses efforts, il ne semble pas y être parvenu.
Il n'est pas clair de savoir si l'annonce par le général James Mattis (secrétaire à la Défense) et par Michael Pompeo (secrétaire d'État) de la volonté US de rétablir la paix au Yémen sous trente jours doive être interprétée comme la fin d'une initiative saoudienne ou comme celle de la doctrine Cebrowski [2].

Éliminer l'idéologie des jihadistes

Alors que les événements en Syrie ont été présentés comme une guerre civile, il s'agit sans aucun doute d'un conflit idéologique. Les deux principaux slogans des manifestations de 2011 étaient : 
- « Allah, Syrie, liberté ! » (ce dernier mot ne désignant pas la liberté politique occidentale, mais la liberté d'appliquer la charia). 
- « Les chrétiens à Beyrouth, les alaouites au tombeau ! »
Le conflit est beaucoup plus profond qu'on ne le croit. Les mots d'ordre initiaux n'étaient pas opposés à la République arabe syrienne, ni à son président Bachar el-Assad, mais à l'essence même de la civilisation syrienne. Il s'agissait de mettre fin à une société multi-confessionnelle sans équivalent au monde et d'imposer un mode de vie conforme aux principes des Frères musulmans.
La Syrie est un espace dans lequel à la fois chacun peut librement pratiquer sa religion et aide les autres à pratiquer la leur. Ainsi, la Grande mosquée des Omeyyades de Damas est un sanctuaire autour de la relique de la tête de Jean Le Baptiste. Depuis des siècles, chaque jour sans exception, juifs [3], chrétiens et musulmans y prient ensemble.
Les Frères musulmans ne sont pas un groupe religieux, mais une confrérie politique. Ils sont organisés sur le modèle des loges maçonniques européennes que plusieurs de leurs fondateurs ont fréquentées. Leurs membres militent au sein de divers partis politiques publics et groupes jihadistes. La totalité sans exception des chefs jihadistes, d'Oussama Ben Laden à Abou Bakr al-Baghdadi, sont des membres ou d'anciens membres de la Confrérie.
L'idéologie des Frères musulmans divise les actes en deux : ceux qui, selon elle, sont autorisés par Dieu et ceux qui sont interdits par Lui [4]. Consécutivement, elle divise le monde en deux : les serviteurs et les ennemis de Dieu. Enfin, elle magnifie ceux qui suivent sa conception des actes autorisés par Dieu et encourage à massacrer les autres.
Cette idéologie est professée par les prêcheurs saoudiens (même s'ils condamnent aujourd'hui la Confrérie et lui préfèrent la famille royale), ainsi que par les gouvernements turc et qatari. Elle est non seulement à l'œuvre dans la guerre en Syrie, mais également dans tous les attentats jihadistes commis partout dans le monde.
À supposer que les États-Unis soient prêts à la paix en Syrie, celle-ci n'est donc possible que si l'Assemblée générale des Nations unies, ou à défaut le Conseil de sécurité, condamne explicitement l'idéologie des Frères musulmans. Par voie de conséquence, la paix en Syrie simplifierait grandement la situation en Libye, en Iraq et en Afghanistan, et participerait à l'affaiblissement du terrorisme international.
Il est donc dangereux de parler d'« amnistie générale » alors que l'on a besoin d'exposer et de juger les crimes imputables à cette idéologie. De même qu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale, on a jugé les idéologues et apologues du nazisme, de même on doit aujourd'hui juger ceux qui ont répandu cette idéologie. Et, à la différence de Nuremberg, on doit le faire dans le respect de l'État de droit tandis qu'y furent utilisés des textes rétroactifs. Que l'on comprenne bien : l'important n'est pas de condamner des individus, mais de comprendre une idéologie pour l'éliminer.
En 1945, l'URSS/Russie s'est reconstruite autour du seul haut fait commun : la lutte contre l'idéologie raciale du nazisme — c'est-à-dire l'affirmation que tous les hommes sont égaux et que tous les peuples sont dignes de respect—. Identiquement, la Syrie ne pourra se reconstruire qu'autour de la lutte contre l'idéologie des Frères musulmans —l'affirmation que tous les hommes sont égaux et que toutes les religions sont dignes de respect—.
La Confrérie des Frères musulmans ayant bénéficié et bénéficiant encore du soutien du Royaume-Uni [5], il ne sera pas possible de juger leurs leaders. Peu importe, ce qui compte, c'est d'exposer publiquement ces idées et les crimes auxquels elles conduisent directement.

Conclusion

Une guerre se termine toujours avec des vainqueurs et des vaincus. Celle-ci a détruit non seulement des vies en Syrie, mais aussi en France et en Belgique, en Chine et en Russie, et dans bien d'autres pays. La paix en Syrie doit donc être pensée non seulement en fonction des réalités locales, mais aussi des crimes commis par des jihadistes dans d'autres États.
Sachant que les 124 États autoproclamés « Amis de la Syrie » ont perdu militairement, mais qu'ils ont agi par mercenaires interposés et n'ont souvent pas connu de perte militaire sur leur territoire, ils ne sont pas prêts à accepter leur défaite et cherchent uniquement à dissimuler leurs responsabilités dans les crimes accomplis.
Non seulement il ne peut y avoir de paix en Syrie que si l'on condamne l'idéologie des Frères musulmans, mais cette guerre continuera dans d'autres pays si on ne le fait pas.

Par Thierry Meyssan sur www.voltairenet.org le 07/11/2018

[1] The Pentagon's New Map, Thomas P. M. Barnett, Putnam Publishing Group, 2004. « Le projet militaire des États-Unis pour le monde », par Thierry Meyssan, Haïti Liberté (Haïti) , Réseau Voltaire, 22 août 2017.
[2] "James Mattis Remarks at the United States Institute for Peace", by James Mattis, Voltaire Network, 30 October 2018. "Michael R. Pompeo : Ending the Conflict in Yemen", by Mike Pompeo, Voltaire Network, 31 October 2018. « Washington veut mettre fin à la guerre au Yémen », Réseau Voltaire, 31 octobre 2018.
[3] Depuis 1967, la plupart des juifs syriens ont quitté le pays pour Israël. Cependant de nombreux visiteurs étrangers juifs continuent à venir prier à la Grande mosquée.
[4] Ma'alim fi tarîq, Sayyid Qutb, 1964. Version française : Jalons sur la route de l'islam, Sayyid Qutb, Ar-Rissala.
[5] À lire absolument : « Les Printemps arabes vécus par les Frères musulmans », la seule étude actuellement disponible sur l'histoire internationale de la Confrérie. In Sous nos yeux, Thierry Meyssan, Demi-Lune 2017.

Corée du Nord: les USA vont droit dans le mur


Le président du Conseil des relations étrangères des États-Unis, Richard Haas, a mis en garde contre l’escalade de tensions entre son pays et la Corée du Nord.  Sur sa page Twitter, Richard Haas a écrit :
« La diplomatie américaine envers la Corée du Nord est allé droit dans le mur. La dénucléarisation ne marche pas bien. La Corée du Nord menace de reprendre ses essais [nucléaires], si les sanctions ne sont pas assouplies. Les USA et la Corée du Sud ne sont pas sur la même longueur d’onde. La Chine et la Russie sont favorables à la réduction des sanctions. Il y aura un risque d’escalade des tensions américano-nord-coréennes, si les efforts diplomatiques échouent. »
Ces avertissements tombent bien, parce qu’il y a quelques jours, Pyongyang menaçait justement de reprendre ses activités nucléaires.
Sur www.parstoday.com le 07/11/2018

mercredi 31 octobre 2018

Le Kazakhstan s'inspire du modèle scandinave

La République du Kazakhstan s'achemine avec confiance vers un statut d'État providence, développant ainsi son pendant du "modèle scandinave", mondialement connu. Le président du Kazakhstan, Nursultan Nazarbayev, a présenté une nouvelle stratégie pour le pays, dont il a souligné les principales priorités, à savoir l'amélioration du bien-être des citoyens, l'augmentation du revenu et la qualité de vie.

Le Kazakhstan occupe une place méritoire dans le classement international du développement social et du bien-être des citoyens (Indice de prospérité Legatum). La 72ème position est exactement le milieu de la liste parmi les États du monde entier et le meilleur classement parmi tous les pays de l'ex-Union soviétique. Au cours de la dernière année seulement, le Kazakhstan a grimpé de 11 places dans le classement. Il occupe désormais le 35e rang en termes d'accès à l'éducation de qualité.

La dynamique du Kazakhstan dans ce classement reflète les changements qualitatifs survenus dans le pays au cours des dernières décennies. Le pays va systématiquement vers la création d'un État social, visant principalement à assurer le bien-être de ses citoyens, et seulement à satisfaire ensuite certaines ambitions politiques. Cela a d'ailleurs été confirmé par Nursultan Nazarbayev dans son récent discours à la population. Le Président de la République d'Asie centrale a présenté une longue liste d'initiatives qui, sous réserve de la réussite de leur mise en œuvre, devraient faire du pays un véritable paradis social.

Par exemple, le Kazakhstan prévoit d'augmenter considérablement les dépenses consacrées à l'éducation, à la science et aux soins de santé. Actuellement, 10% du PIB sont dépensés dans ces domaines uniquement dans les pays développés. Une partie de cet argent servira à augmenter les salaires des médecins, bien que le travail qu'ils auront, sera peut-être moindre. Après tout, au Kazakhstan, le mode de vie sain est maintenant classé au rang des idéologies nationales. Le pays envisage de lancer la construction à grande échelle de complexes sportifs et récréatifs, de moderniser complètement les hôpitaux et d'accroître le contrôle de la qualité de l'eau et de la nourriture.

Le Kazakhstan change également son approche de l'éducation, même si le modèle actuel fonctionne avec succès. Permettez-moi de vous rappeler que, dans le classement mondial, le pays pour cet indicateur se situe dans le top 35. Cependant, il y a encore quelque chose à rechercher. Les futurs personnels qualifiés du Kazakhstan commenceront à se préparer dès la maternelle, toutes les écoles passeront aux normes internationales et les universités seront évaluées non pas en fonction du nombre d'enseignants «vedettes» ou des frais de scolarité, mais en fonction du niveau de travail de leurs diplômés.

La construction de nouveaux logements, des hypothèques préférentielles, un environnement urbain confortable et une sécurité accrue dans les rues, tous ces aspects devraient devenir des questions épineuses du nouveau tableau socio-économique du Kazakhstan dans les années à venir. Ce pays apporte un soutien précieux au développement des entreprises. Les conditions pour créer une entreprise au Kazakhstan sont parmi les plus attrayantes au monde. Les amnisties fiscales, les prêts concessionnels et l'absence d'audits permettent aux entrepreneurs en démarrage de se mettre sur pied et de se développer davantage. Désormais, la part des petites et moyennes entreprises dans le PIB du pays est de 30%, et les autorités kazakhes envisagent de porter ce chiffre à 50%.

La part restante du PIB au Kazakhstan devrait être couverte non pas au détriment des recettes pétrolières, bien que le prix de l'or noir soit à nouveau à la hausse et que semble-t-il, il suffit simplement de se baisser pour en extraire plus et gagner plus. Mais à Astana, on a jamais souffert du «syndrome hollandais» et on ne souahite pas dépendre d'un seul secteur de l'économie. Le Kazakhstan s'appuie sur l'agriculture et la fabrication. Au cours des trois prochaines années, le pays consacrera un demi-milliard de dollars supplémentaire au développement de ces zones. En outre, un fonds d'investissement direct dans le secteur hors ressources sera créé au Kazakhstan, qui mènera ses activités selon le principe de co-investissement avec des partenaires étrangers.

Il semble que ces mesures permettront la constitution de nouvelles sources de croissance stables pour l'économie du Kazakhstan, stimuleront l'afflux d'investissements et favoriseront la liberté du marché. Et cela, à son tour, affectera directement le bien-être des citoyens et leur niveau de revenu. En réalité, quel est l'objectif ultime déclaré de toutes les transformations entreprises par les autorités kazakhes?

Le modèle d'État providence que le Kazakhstan est en train de développer peut être comparé au modèle «scandinave». On en parle souvent comme de la symbiose des éléments les plus réussis du capitalisme et du socialisme. Le modèle est basé sur le capitalisme, dont les faiblesses sont corrigées par les meilleures pratiques du socialisme, et l'ensemble du système est structuré de manière à fonctionner exclusivement dans l'intérêt de la population.

Le succès du «modèle scandinave» de développement économique peut être jugé par le niveau de PIB par habitant dans les pays de cette région et par les places qu'ils occupent dans divers classements mondiaux, indices de protection sociale et listes des pays les plus heureux. Le Danemark, la Suède, la Finlande et la Norvège figurent toujours dans le top 10.

La stabilité de l'économie, la mobilité sociale, l'emploi universel, l'égalité d'accès à l'éducation et aux soins de santé, la redistribution de la richesse sont les traits distinctifs que ces pays scandinaves ont déjà acquis et que le Kazakhstan est en train d'acquérir, créant ainsi son propre modèle unique d'état social, tenant compte de son passé, des normes mondiales et de son expérience de l'indépendance.

mardi 30 octobre 2018

"Whaouh !" Erlan Abdyldaev !


Le visage de tout pays à l'étranger est constitué de ses représentants officiels, ses diplomates. Il leur incombe de défendre les intérêts de leur État et de promouvoir son image sur la scène internationale.

L'activité vigoureuse du ministère kirghize des affaires étrangères ne vise pas à promouvoir la position de l'État, mais à discréditer l'image du Kirghizistan. Parfois, il semble que les ambassadeurs du pays soient nommés à dessein par des personnes qui, hormis la déception, ne peuvent pas engager de diplomates d'autres pays.

Eh bien, dites-moi comment Washington peut respecter un pays, dont la seule vertu de son ambassadeur est la connaissance de l'anglais. Qu'est-ce qui a valu à l'ancien attaché de presse de l'ancien président Atambayev Kadyr Toktogulov d'avoir été nommé ambassadeur du Kirghizistan à Washington et à Ottawa ? En 2015, le journal Vecherny Bishkek a écrit que le porte-parole d'Atambayev, Toktogulov, avait suivi des cours d'urgence à l'académie diplomatique et avait appris à devenir diplomate en une semaine à peine (Non sens!). Par contre, il travaillait depuis de nombreuses années pour les médias européens et américains qui considèrent le Kirghizstan comme une «république bananière».

Il est tout à fait raisonnable de penser que le ministère des Affaires étrangères a compris qu'un tel ambassadeur ne serait guère digne de représenter le Kirghizistan. Ou peut-être ont-ils spécifiquement nommé ce jeune homme pour déshonorer ce pays ? Comment expliquer autrement que le ministre des Affaires étrangères, Erlan Abdyldaev, a fermé les yeux sur la photo de l'ambassadeur sur les réseaux sociaux, où il est apparu comme un homme gay ivre. Et le fait que, au cours des années de carrière diplomatique de l'ex-porte-parole, les investissements dans l'économie du Kirghizistan en provenance des États-Unis et du Canada ont considérablement diminué. En 2016, 118 millions de dollars américains ont été transférés du Canada vers l'économie de la République kirghize, contre seulement 4,5 millions en 2017. Les États-Unis n'investissent dans notre économie que 12 millions de dollars depuis un peu plus de deux ans ! Dans le même temps, les sociétés étrangères ont retiré 183 millions de dollars de notre pays pour la même période!

Et cela en dépit du fait que le Kirghizistan est sur le point de faire converger les intérêts géopolitiques et économiques de différents pays. Et cela signifie que tous les pays intéressés doivent rivaliser pour obtenir «l'attention» de Bichkek. Mais ils se moquent de ce pays, comme ce fut le cas d'un corps diplomatique étranger accrédité en Russie.

L'ambassade du Kirghizistan dans la Fédération de Russie est littéralement à moitié affamée! Bichkek ne peut pas fournir de papier à lettres aux représentants de son pays à Moscou. Et les représentants de l'ambassade sont forcés de quémander littéralement de l'argent auprès des consuls honoraires du Kirghizistan (citoyens russes) dans la Fédération de Russie, pour acheter des stylos, du papier et pour l'imprimeur.
Mais dans une autre ambassade du Kirghizistan en Corée du Sud, l'argent coule à flot. Mais pas du tout grâce au travail diplomatique. L'ambassadeur en Corée sert de guide à de nombreux amis et proches du chef du ministère des Affaires étrangères du Kirghizistan, Erlan Abdyldaev.

Selon des sources au ministère des Affaires étrangères, toutes les activités (telles que le budget) de l'ambassade en Corée ne visent pas à faire pression sur l'attractivité du Kirghizistan pour les investissements dans le monde des affaires de Séoul, mais à garantir les intérêts des clients venant de leur pays d'origine.

Ceci ne vaut pas le scandale avec la vice-ministre du Travail et du Développement social, Zuurakan Kadenova, à bord de la compagnie aérienne kazakhe, Air Astana. L'équipe de l'homme politique kirghize a été contrainte de débarquer d'un avion effectuant un vol Séoul-Almaty pour une bagarre en état d'ivresse. C'est déjà bien que l'histoire de l'arrivée de Kadenova en Corée n'ait pas fait la une des journaux. Comme l'ont dit les témoins, la vice-ministre a été littéralement emmenée de l'avion dans un état indécent, avec entre ses mains tous ses vêtements, suite à une fête arrosée à bord.

Au même moment, Erlan Abdyldaev lui-même avait clairement indiqué à ses subordonnés d'étouffer l'affaire. Et pas même parce qu'un responsable kirghize a déshonoré le pays. Kadenova est sa maîtresse de longue date et il est prêt à la couvrir avec toutes les ressources administratives dont il dispose.
Au passage, en Corée, la vice-ministre a été vu sobre, mais qui n'était pas du tout impliqué dans les affaires publiques, préférant traîner dans les magasins et les clubs. Et les diplomates de l'ambassade devaient accompagner la dame devenue impudente.

On peut toujours crier de manière répétée, à quel point les positions du Kirghizstan tant économiques que politiques sont avantageuses. Le fait que ses partenaires étrangers ignorent ses capacités est évident.

La raison en est l'activité extrêmement peu professionnelle du département de politique étrangère, qui se distingue non seulement par une passivité totale dans la promotion des intérêts du Kirghizistan sur la scène étrangère, mais vise également à discréditer le Kirghizistan sur la scène mondiale.

Quelle est la raison d'une telle attitude non patriotique du ministère des Affaires étrangères envers son propre État?

Cela pourrait être simple. M. Erlan Abdyldaev "vengerait" le Kirghizistan pour la politique du nouveau président. M. Abdyldaev est habitué à l'anarchie généralisée et aux revenus de nombreux «hommes d'affaires» désireux de s'enrichir des richesses de ce pays. Il désapprouve catégoriquement la nouvelle politique consistant à amener de manière légale vers le pays, des investissements.

Ce fonctionnaire, contrairement à toutes les normes diplomatiques et suivant l'exemple de son ancien chef Almazbek Atambayev, a l'habitude de parler avec d'autres États dans un langage grossier.

Sous la direction du ministère d'Abdyldaev, Bichkek s'est brouillé avec de nombreux pays qui ont toujours été les bons amis du Kirghizstan. Par exemple, avec la Turquie, à laquelle le chef du ministère des Affaires étrangères n'a pas répondu diplomatiquement dans l'affaire du «gang des Gulen». En conséquence, le flux d'investissements directs turcs dans l'économie kirghize s'est effondré de 50% (passant de 33 à 17 millions de dollars).

La Chine, prête à injecter des milliards de dollars dans l'économie des pays voisins pour mettre en œuvre sa politique "Une ceinture, une route", n'accorde au Kirghizistan que 600 millions de yuans pour la reconstruction de routes (à titre de comparaison, Beijing a alloué plus de 8 milliards à certains de nos voisins). C'est-à-dire que les ambassadeurs de ces pays ont pu négocier avec Pékin sur le financement de leurs projets alors que l'ambassadeur du Kirghizistan, ami du ministre et frère de l'ex-maire de Bichkek, restait bouche bée devant l'Empire du Milieu.

Jusqu'à récemment, le vecteur de la politique étrangère du Kirghizstan était déterminé non par la logique rationnelle des intérêts de l'État, mais par les intérêts personnels d'une seule personne, Almazbek Atambayev. Lui et sa suite ont attribué les postes d'ambassadeurs sur le principe de la loyauté envers le "premier", ainsi que sur leur capacité à payer pour la nomination à ce poste. De plus, la présence de ces diplomates n'a joué aucun rôle. En outre, le ministre Abdyldaev a toujours été le bras droit d'Atambayev dans cette affaire.

C'est à lui qu'a été confié la nomination des nouveaux représentants du corps diplomatique. C'est en fait lui qui est responsable des échecs de tous les travaux visant à promouvoir l'image et les intérêts du Kirghizistan sur la scène internationale.
Cependant, il n'est qu'un interprète de la volonté de son patron.

Il est peut-être temps que Sooronbay Jeenbekov change radicalement le système du ministère des Affaires étrangères. Pour que le Kirghizistan ne soit plus une "sans dent", et prenne place décemment à la table des pays du monde.

Par Ruslan Osmonov sur www.golosbishkeka.com le 27/09/2018

samedi 27 octobre 2018

L'Asie-Pacifique est la deuxième région du monde la plus visitée

Les arrivées de touristes internationaux dans la région Asie-Pacifique ont bondi de 6% en 2017, ce qui représente 323 millions de voyageurs, rapporte l'Organisation mondiale du tourisme, qui cite un rapport des tendances du tourisme en Asie.
L'Asie-Pacifique constitue la deuxième région du monde la plus fréquentée par les touristes, après l'Europe. Sur le Vieux Continent, les arrivées internationales sont les plus importantes depuis 2005, évaluées à +6% par an, quand la moyenne mondiale se situe à 4%.
5,7 millions de voyageurs chinois ont visité le Vieux Continent en 2016, dont 3,5 millions dans les pays de l'Union européenne. Dans le même temps, 5,5 millions d'Européens se sont rendus dans l'Empire du Milieu, dont 3,1 millions provenaient d'un pays membre de l'Union européenne. 
"L'augmentation des voyages internationaux par la vigueur de la croissance économique dans cette région, qui abrite plus de la moitié de la population mondiale, conjuguée à l'amélioration de la connectivité aérienne, la facilitation des voyages et de grands projets d'infrastructures" sont les raisons majeures qui expliquent l'engouement des touristes internationaux pour l'Asie-Pacifique, commente l'Organisation mondiale du tourisme.
Sur www.rtbf.be le 25/10/2018