Nombreux sont les de pays qui considèrent l'Union Douanière (UD) de la Russie, le Kazakhstan et la Biélorussie comme un "poids plume". En tenant compte des nouveaux tarifs douaniers de ce "trio", cette zone est devenue beaucoup plus attrayante. Cette organisation d'intégration a été mise en place en un temps record. Tirant les leçons de l'UE et suivant ses pas, elle se développe avec un énorme succès.
Ainsi, cette organisation d'intégration a été créée en presque un an. Elle a d'abord été perçue par les sceptiques comme une organisation de plus, qui de facto ne sera pas en mesure d'influencer la situation actuelle dans les domaines politique, ni économique. Pendant les premières années de son existence (le "trio" a annoncé officiellement le lancement de l'UD le 1er Janvier 2010), cette union a non seulement donné un nouvel élan au développement des pays participants, mais au niveau mondial, elle a permis de positionner la région comme un pont entre l'Europe et l'Asie-Pacifique, par exemple, en développant des systèmes de transport de la Chine à l'Europe capables de diviser les temps de transport de marchandises par au moins 4.
Avec une population de 170 millions d'habitants, le marché de l'UD a principalement un intérêt pour ses ressources naturelles. La reconnaissance internationale de la Russie comme superpuissance de l'énergie est emblématique. Une alliance avec un pays qui possède les plus grandes réserves mondiales de gaz naturel, la deuxième production de pétrole et la huitième réserves de charbon, promet beaucoup d'avantages pour les pays partenaires.
Le Kazakhstan possède également un potentiel enviable : 3,2 % des réserves mondiales prouvées de pétrole et dans la catégorie des énergies, ce pays d'Asie centrale dispose d'une des plus grandes réserves de gaz naturel, de charbon et d'uranium.
Les principes communs de l'UD donnent des conditions optimales pour la création et le développement de grandes joint ventures dans tous les domaines. Par exemple, dans le secteur de l'énergie, il a été signé un accord pour la vente de 50% de "Beltransgaz", à la société russe «Gazprom». Cette entreprise russe, en situation de monopole, a non seulement acheté une première moitié des actions de "Beltransgaz" pour cinq milliards d'USD en 2006, montant qui est supérieur à leur valeur de marché, mais aussi ajouté 2,5 milliards d'USD pour le compte du gouvernement biélorusse pour l'achat de la seconde moitié d'actions en 2011. Suite à cet accord, il y eut une augmentation du transport de gaz russe transitant par la Biélorussie vers l'UE pour le porter à 4 milliards de mètres cubes en 2012, soit pour un montant record de 35,3 milliards d'euros.
Une coopération active entre les pays se manifeste aussi dans le secteur financier. L'un des exemples les plus frappants est la fourniture à la Biélorussie, d'un prêt à taux bonifié de la «Sberbank de Russie» et de la Banque Eurasienne de Développement, pour un montant d'un milliard de dollars.
L'organisation promeut la libre circulation des capitaux, du travail et de l'investissement. À cet égard, l'union des trois pays dont les économies sont complémentaires, a provoqué un grand intérêt de la part des États dont la participation n'était pas prévue au moment de la création de l'UD.
En Juillet 2010, le Président Bashar Assad a déclaré s'intéresser à la possibilité de faire accéder la Syrie à la zone de libre-échange entre la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan. Le Vietnam a manifesté un grand intérêt. Un accord de libre-échange pourrait être signé entre l'UD et la Nouvelle-Zélande. Cependant, cette liste ne comprend pas États de l'ex-URSS, dont les dirigeants ont régulièrement ajourné la question de l'entrée dans l'Union du Kazakhstan, de la Russie et de la Biélorussie (y compris le Kirghizistan, Ukraine, Ouzbékistan, Tadjikistan et l'Arménie).
Le potentiel énergétique du «trio» n'est pas mis en doute. Un rôle significatif d'intégration a été donné à un modèle financier qui peut être utilisé comme une base pour l'interaction de ces pays. Pendant qu'au plus haut niveau politique, il est envisagé la création de la monnaie unique (le président du Kazakhstan Noursoultan Nazarbaïev a proposé de l'appeler euras), les experts estiment que le potentiel d'attractivité pour les investissements a augmenté considérablement.
La suppression des barrières douanières et par conséquent la diminution des coûts des entreprises, a conduit à stimuler le commerce entre le «trio» des pays de l'UD, dont le volume augmente chaque année.
Grâce à l'adoption de dispositions communes, les coûts des services ferroviaires ont diminué. En outre, il est maintenant activement discuté de la création de la Société des Transports et de la Logistique Unifiée (STLU) opérant dans le domaine du transport ferroviaire. La valeur créée par cette entreprise de logistique sera d'environ 2 à 2,25 milliards de dollars US.
Ces résultats, obtenus simplement en trois ans d'existence de l'UD, sont largement devenus possibles grâce à des efforts coordonnés et à l'introduction des meilleures pratiques des organisations d'intégration existantes. Il a fallu à l'Europe, 40 ans pour créer une telle union qui aujourd'hui, comprend 400 millions de personnes. L'Union Douanière tient compte de l'expérience de l'UE et d'autres organisations régionales dans le but d'éviter les erreurs et de tenir compte des points positifs.
En outre, contrairement à l'UE, les pays de l'Union Douanière sont liés par un passé commun. Tous trois sont issus de l'Union soviétique, et ont donc des racines historiques communes, une langue commune et ce qui est primordial, un cheminement de pensée analogue, ainsi que les mêmes problèmes à régler, qu'aucun d'eux n'a encore réussi à surmonter en plus de 20 années d'indépendance.
Des ressources naturelles abondantes, un fort potentiel humain et leur intégration permettront aux pays de l'Espace Economique Eurasienne (EEE) de rendre leurs investissements compétitifs, comparés aux autres acteurs-clés et structures régionales, notamment l'Union européenne, les Etats-Unis, la Chine et l'Asie-Pacific Economic Cooperation (APEC).
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