Aimer son pays de loin et lui faire la leçon, c’est l’activité préférée des intellectuels qui font mine d’être apolitique, mais qui en fait font de la politique. Cette maladie n’est pas passée à coté des Kazakhstanais.
Par exemple, Galymjan Jakiyanov a disparu depuis longtemps des média, mais il a pu renaître soudainement de ses cendres sur les pages des média internet, tel un Phénix.
Ancien homme d'affaires et aujourd'hui politicien, il vit avec sa famille aux États-Unis et fait des études à l'Institut de Technologie du Massachusetts. Mais ce n’est pas l'ancien gouverneur de la région de Pavlodar qui est attirant, c’est son orientation politique qui suscite de l'intérêt. Bénéficiant de la liberté conditionnelle grâce à la bonté des autorités kazakhes, et remplaçant l'uniforme de la prison par un costume d’homme d'affaires, Jakiyanov à observé le «silence» pendant un certain temps. Mais une fois aux États-Unis, il a retrouvé son ancien «courage» et a de nouveau réactivé son patriotisme. Pour l’instant il reste hésitant, mais commence à être assez audacieux pour critiquer le gouvernement du Kazakhstan. Il est si facile d'aimer sa patrie et de s'imaginer comme un stratège menant une lutte à distance.
Dans un entretien concernant les ressources internet, avec un goût amer, Jakiyanov a déclaré que les scientifiques, les hommes d'affaires et les artistes du Kazakhstan sont à équivalents aux meilleurs représentants du monde de par leurs aptitudes et leurs capacités. Mais leurs talents et leurs compétences ne sont pas demandés dans leur patrie.
Sa déclaration est fort et presque politique, mais comme toujours en pareil cas, sans fondement et d’un populisme ordinaire. Cependant, on peut admettre que ses griefs contre le système carcéral du Kazakhstan ont joué un rôle dans l’entrée en politique de Jakiyanov. Les griefs de cet ex fonctionnaire semble lui donner une légitimité pour parler au nom de tous les hommes d'affaires, des scientifiques et des artistes de la République, alors qu’ils ne sont qu’une poignée à l’étranger, tandis que les autres sont en train de construire une vie normale dans leur pays. Le fait de vivre à l'étranger ne signifie pas que leurs talents ne sont pas demandés dans leur patrie. De plus ces gens continuent de prendre une part active à la vie de leur pays. Sauf les bureaucrates et les voleurs de l'opposition, dont le seul but est de discréditer le pouvoir. Si une personne a grandi à l’échelle de la planète, pourquoi ne pas aller plus loin encore, sur une autre orbite ?
Jakiyanov mélange de nombreux aspects de la vie au Kazakhstan, ainsi que de prétendues réalisations.
Expo 2017, dites-vous? Excusez-moi ... mais c’est n’importe quoi.
C'est précisément ainsi que l’on peut comprendre les paroles de Jakiyanov concernant l’exposition de 2017, alors qu’Astana a reçu légitimement le droit d’organiser cet évènement international.
Justement à ce sujet, j’ai eu une correspondance intéressante avec une personne Pavlodar. Yerjan fait ses études ici (aux États-Unis), dans un collège et en même temps, il est intéressé par le monde des affaires. Il écrit que la plupart des nombreux projets emblématiques dans lesquels l’Etat investit, ne peut pas induire en erreur les investisseurs sérieux. A une question posée à un auditoire sur les perspectives de leurs investissements au Kazakhstan, la réponse a juste été: "On ne peut pas se permettre de payer tous les fonctionnaires corrompus», a dit Jakiyanov, faisant écho à Yerjan, dont le nom de famille n'a manifestement pas été dévoilé. Il est vrai qu'il y a une question, est-ce que ce garçon a existé ? Mais ce n'est qu’un détail. Il est important de noter que l’ex politicien a dit ce qu’il voulait dire par la bouche d’un enfant, tout en se tenant écarté de ces propos, laissant penser qu’il s’agit de la voix du peuple.
Il a déclaré :
«Les villages Potemkine» - ce ne sont pas mes mots, il s'agit d'une citation de la lettre d’Yerjan.
Selon Jakiyanov, tout le monde s'emploie à faire un erreur monumentale, lorsque les pays de tous les continents luttent inlassablement pour le droit d'accueillir l'EXPO. En ce sens, il est tout aussi surprenant que les expositions durent depuis plus de 160 ans, en multipliant à travers la planète les "villages Potemkine".
Est-il besoin d'expliquer que l'exposition n'est pas seulement un projet de relations publiques. Ce sont des millions de touristes, la toute dernière technologie, un nouvel investissement. Et même si Jakiyanov voulais voir le Kazakhstan rester au bord de la route et si ce mythique « Yerjan » a lu beaucoup de livres pseudo libéraux, les investisseurs viennent dans la République avec plaisir. On ne peut pas contester le fait que l'année dernière dans le classement «Doing Business» de la Banque mondiale, le Kazakhstan a pris la 49e place. L’agence «Fitch» a rehaussé la note de crédit souverain du Kazakhstan à «BBB +», ce qui indique une augmentation de la crédibilité et de la confiance de la part des investisseurs.
Alors, qui croire? Les investisseurs qui voient les perspectives de développement du Kazakhstan, ou Jakiyanov, qui a une vision très éloignée de l'état des affaires dans le pays, car en tant qu’expert il fait appel aux notes d'un étudiant …
Dans la même série, Jakiyanov a dit qu’il est impossible de faire des affaires dans le pays. Le message principal est qu’il n'exclut pas la possibilité de revenir en politique. Tout est rentré dans l’ordre. Et soudainement sont sortis les dénonciations politiques de la République du Kazakhstan et les thèses populaires dans le camp de l'opposition, qui sont construites sur le principe de la critique pour le bien de la critique.
Critiquer l’EXPO 2017 alors qu’elle n’a pas encore eu lieu est extrêmement stupide, voire imprudent. Que faire si le Kazakhstan va réussir? M. Jakiyanov en rougira ... ce projet va sans aucun doute être un succès. D’abord parce que le Bureau International des Expositions ne donnera pas sa confiance à n’importe qui pour organiser cet évènement, ensuite parce que l'effet multiplicateur de ce projet n'a pas été contredit, et enfin parce que le thème «Energie pour l'avenir » est très important. Dans ce pays il existe une chance sérieuse de développer des énergies alternatives. Mais dans ce domaine, le potentiel de la république est l'un des plus riches. Sur la plupart du territoire il y a 300 jours de soleil par an, et le vent des steppes ne s’arrête presque jamais. N'est-il pas mieux d’aider le pays plutôt que de jurer sans discernement et de mettre des bâtons dans les roues?
Mais non, Jakiyanov a pris fidèlement le chemin du rouleau compresseur sur le tout début de la République, qui donne les germes de la prospérité.
On a récemment parlé de l'intégration du Kazakhstan avec la Russie et la Biélorussie dans l’union douanière et la communauté économique eurasienne. En particulier, le point de vue du grand connaisseur M. Jakiyanov est que l'adhésion à l'OMC est les bénéfices de l'union douanière seront neutralisés et réduits à néant. Les dispositions de l’union douanière seront obligatoirement d'annulées à cause de l'Organisation mondiale du Commerce, car leurs normes sont très différentes.
Du point de vue de l'économie mondiale cette est, bien sûr, un pas en arrière dans le temps. Il est très contre-productif de créer un espace économique fermé, quand le monde entier se globalise, pense Jakiyanov. Etant un politicien expérimenté, il jongle avec les faits tant que c’est à son avantage.
Notez cependant que, ce pseudo politicien reste muet sur l'union douanière, la seule des étapes de l'intégration, créée en réponse à la crise, laquelle a contraint à intégrer une politique de protection contre les marchés extérieurs. Mais encore une fois ce n'est que la partie immergée de l’iceberg. Sur cette base a été créé un espace économique commun, créé par l'Union économique eurasienne, qui provoque des douleurs fantômes aux politiciens occidentaux. Ils craignent la restauration de l'URSS, ce qui bien sûr est en principe impossible. En fait, il s'agit d’une coopération économique et pas plus.
De plus, l'accord sur le fonctionnement de l’union douanière suggère que les règles de l'Organisation mondiale du commerce sur la portée de la réglementation de l’union, fera partie de son système juridique. Au cours du temps, lorsque tous les membres de l’union douanière auront adhérer à l'OMC, l'organisation devra se transformer, comme elle s’est transformée aujourd'hui en la Communauté économique eurasienne. Les lanceurs de la «troïka» ont joué leur rôle et ont réussi à ramener les économies sur une nouvelle orbite.
Par ailleurs, il est normal que l’ensemble du territoire douanier unique entre dans l’OMC. Ce ne fait que renforcer la position des pays membres. Le premier projet réussi dans ce domaine est l'UE. La aussi, il y a des progrès. La Russie a adhéré à l'OMC, le Kazakhstan en est à l'étape de l'adhésion. Cela signifie que les marchés s’ouvrent, personne ne ferme ses frontières. La processus se déroule simplement étape par étape.
Et en "dessert" voici le contenu principal du discours Jakiyanov et son attitude à l'égard de la Stratégie du Kazakhstan jusqu'en 2050. Sur cette question, il est encore plus sceptique.
On a jamais entendu parler, par exemple, de la stratégie des "USA-2050" ou même un état stratégie distincte pour une période aussi longue, dit-il.
Les documents de politique à long terme n'ont pas de sens dans une démocratie, parce que le pouvoir change. L’Histoire des États-Unis en est la preuve. Il est illusoire de croire que les États-Unis n'ont pas de prévision à long terme ni de stratégies.
Il est important de comprendre que la Stratégie 2050 est un document vivant et dynamique qui identifie les paramètres clés du développement. Le futur nous montrera comment le pays évoluera, et les défis et menaces qui seront constamment rencontrés le long du chemin.
Et en effet, il est très important d’avoir un objectif à atteindre. La stratégie 2050 à cet égard est davantage axée sur la jeunesse du Kazakhstan.
Et si Jakiyanov n’aime pas les objectifs à long terme de la République, ce n’est pas son problème. S’il ne veut pas voir le Kazakhstan s’épanouir, au moins, qu’il n'interfère pas.
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