vendredi 16 octobre 2015

L'Asie centrale, prochaine cible de l'Etat islamique, s'alarme Poutine

 
Pour le président russe, les djihadistes de l'EI veulent "s'emparer de la région centre-asiatique". Entre 5.000 et 7.000 combattants originaires de Russie et de l'ex-URSS seraient dans les rangs de l'Etat islamique. Et formés pour la plupart en Afghanistan.
 
La situation est proche du point critique (…). Les terroristes ne cachent pas leur intention de s'emparer de la région centre-asiatique", a affirmé ce vendredi Vladimir Poutine à l'occasion du sommet de la Communauté des Etats Indépendants (CEI) qui se tient à Astana, au Kazakhstan.
Une menace qui, selon le président russe nécessite des mesures. Et il a notamment proposé que les différents membres de la CEI forment des unités conjointes de garde-frontières afin de régler les éventuelles situations de crises. "Il faut être prêt à réagir de façon concerté", a encore expliqué Vladimir Poutine qui a notamment pointé du doigt la menace que constitue la présence, dans les rangs de l'Etat islamique, de combattants originaires de Russie et de l'ex-URSS.
 
Ils seraient entre 5.000 et 7.000 et "nous ne pouvons pas tolérer que l’expérience qu’ils ont acquise en Syrie soit par la suite utilisée chez nous", a souligné le président russe.
L'Afghanistan proche d'un point critique
Ce danger, selon Vladimir Poutine, vient essentiellement de la situation en Afghanistan qu'il juge "proche du point critique". S'il n'est pas rentré dans les détails, Zamir Kaboulov, son représentant spécial pour l'Afghanistan, avait la veille été plus précis.
 
"Un certain nombre de centres d'entraînement de l'EI forment des combattants originaires des pays d'Asie centrale et de certaines régions de la Russie. La langue de travail utilisée dans ce soi-disant camp est le russe", avait expliqué Zamir Kaboulov.
 
Et d'ajouter que selon les informations de l'Etat-major russe, le nombre des combattants de l'EI en Afghanistan ne cessait d'augmenter : quelque 3.000 combattants djihadistes seraient ainsi sur le sol afghan et ils auraient été responsables depuis le début de l'année de près de 3.500 morts et 7.000 blessés.
 
Par Claude Fouquet sur www.lesechos.fr le 16/10.

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