Un soldat turc été tué et trois autres blessés samedi dans une attaque à la roquette de miliciens kurdes contre deux chars participant à l'offensive turque dans le nord de la Syrie, annonce l'agence de presse progouvernementale Anadolu.
Il s'agit du premier décès confirmé d'un militaire turc dans le cadre de cette opération sans précédent, déclenchée mercredi. Les roquettes ont été tirées par des membres du Parti de l'Union démocratique (PYD), principale milice kurde de Syrie, assure Anadolu.
Washington entre deux feux
L'armée turque, qui a pénétré en Syrie mercredi pour chasser Daech de la ville frontalière de Djarabulus (Jarablos, selon une autre orthographe) veut également stopper les forces kurdes syriennes du Parti de l'union démocratique (PYD), proche du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) autonomiste et considéré par Ankara comme une organisation terroriste au même titre que l'Etat islamique, bien qu'elles soient soutenues en tant que forces combattant efficacement les jihadistes par les Etats-Unis, alliés d'Ankara.
380 soldats turcs en Syrie
Une fois Djarabulus libérée de Daech, les forces turques avaient ouvert le feu jeudi vers 17 heures (18 heures à Paris) sur les combattants du PYD, dans le nord de la Syrie. Anadolu a ajouté, sans autres détails, que l'armée turque avait répliqué à cette attaque en bombardant à nouveau des positions du PYD en Syrie. Les blindés ont été touchés dans la région de Jarablos, explique de son côté l'agence de presse Dogan.
Un peu plus tôt samedi, l'armée turque avait envoyé six nouveaux blindés en Syrie, a constaté un photographe de l'AFP dans le village de Karkamis, à la frontière turque. Après trois jours d'opérations, elle dispose désormais de 50 chars et de 380 soldats dans ce pays, selon le quotidien Hürriyet.
Sur www.leparisien.fr le 28/08/2016
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