L’armée nord-coréenne a testé ce jeudi, sans succès, un missile balistique de portée intermédiaire de type Musudan.
Les états-majors sud-coréen et américain ont révélé, ce jeudi matin, que l'armée nord-coréenne avait de nouveau testé, sans succès, quelques heures plus tôt un missile balistique de portée intermédiaire de type Musudan. Les systèmes du Commandement stratégique des Etats-Unis (USSTRATCOM), qui coopère avec le Comité des chefs d'état-major interarmées (JCS) de la Corée du Sud, ont détecté, vers 7h du matin, un tir de missile près de la ville de Kusong dans le nord-ouest de la Corée du Nord.
Rapidement, les Etats-Unis et la Corée du Sud se sont offusqués de ce nouvel essai qui confirme l'accélération des efforts de développement de Pyongyang. Samedi dernier, son armée avait déjà effectué, sans succès, un tir de Musudan. L'engin s'était désintégré peu après son lancement. Au total, le régime paléo-stalinien aurait déjà testé à huit reprises cette année ce missile sans se laisser, comme il le faisait auparavant, de longues phases d'analyses entre les différents essais.
Pointant cette cadence inédite, l'analyste John Schilling expliquait cette semaine sur le blog « 38 North », du site dédié à la crise nord-coréenne de la Johns Hopkins University, que Pyongyang pourrait maîtriser dès l'an prochain ses tirs et vols de Musudan. « C'est beaucoup plus tôt que ce qui avait initialement été envisagé », explique l'expert.
Lors de précédents tirs, seulement partiellement réussis, de cette génération de missiles, Kim Jong-un avait proclamé dans les médias du régime qu'il était désormais en capacité d'aller frapper des bases américaines dans le Pacifique. En théorie, ces Musudan - aussi appelés « Hwasong-10 » en Corée du Nord - pourraient porter une charge nucléaire ou conventionnelle de 1.000 kilos sur une distance maximum de 4.000 kilomètres, ce qui rendrait vulnérable la Corée du Sud et le Japon, mais aussi l'île américaine de Guam, dans le Pacifique, où se trouve une base militaire.
Si le tir de ce jeudi matin s'est encore soldé par un échec, il ne va pas manquer de relancer le débat dans la région sur la mise en place de nouveaux systèmes de protection face aux attaques potentielles nord-coréennes. Depuis Washington, le secrétaire d'Etat, John Kerry, a confirmé, après l'essai coréen, que les Etats-Unis allaient déployer rapidement en Corée du Sud leur bouclier antimissile THAAD (Terminal High Altitude Area Defense). Une technologie qui pourrait aussi intéresser Tokyo. Soucieux de moderniser ses propres systèmes antimissiles face à la menace de Pyongyang, le Japon étudierait, selon les médias nippons, plusieurs solutions proposées par les américains, tels que le THAAD ou le système Aegis Ashore.
Par Yann Rousseau et Frédéric Schaeffer le 20/10/2016 sur www.lesechos.fr
Les états-majors sud-coréen et américain ont révélé, ce jeudi matin, que l'armée nord-coréenne avait de nouveau testé, sans succès, quelques heures plus tôt un missile balistique de portée intermédiaire de type Musudan. Les systèmes du Commandement stratégique des Etats-Unis (USSTRATCOM), qui coopère avec le Comité des chefs d'état-major interarmées (JCS) de la Corée du Sud, ont détecté, vers 7h du matin, un tir de missile près de la ville de Kusong dans le nord-ouest de la Corée du Nord.
Rapidement, les Etats-Unis et la Corée du Sud se sont offusqués de ce nouvel essai qui confirme l'accélération des efforts de développement de Pyongyang. Samedi dernier, son armée avait déjà effectué, sans succès, un tir de Musudan. L'engin s'était désintégré peu après son lancement. Au total, le régime paléo-stalinien aurait déjà testé à huit reprises cette année ce missile sans se laisser, comme il le faisait auparavant, de longues phases d'analyses entre les différents essais.
Pointant cette cadence inédite, l'analyste John Schilling expliquait cette semaine sur le blog « 38 North », du site dédié à la crise nord-coréenne de la Johns Hopkins University, que Pyongyang pourrait maîtriser dès l'an prochain ses tirs et vols de Musudan. « C'est beaucoup plus tôt que ce qui avait initialement été envisagé », explique l'expert.
Lors de précédents tirs, seulement partiellement réussis, de cette génération de missiles, Kim Jong-un avait proclamé dans les médias du régime qu'il était désormais en capacité d'aller frapper des bases américaines dans le Pacifique. En théorie, ces Musudan - aussi appelés « Hwasong-10 » en Corée du Nord - pourraient porter une charge nucléaire ou conventionnelle de 1.000 kilos sur une distance maximum de 4.000 kilomètres, ce qui rendrait vulnérable la Corée du Sud et le Japon, mais aussi l'île américaine de Guam, dans le Pacifique, où se trouve une base militaire.
Si le tir de ce jeudi matin s'est encore soldé par un échec, il ne va pas manquer de relancer le débat dans la région sur la mise en place de nouveaux systèmes de protection face aux attaques potentielles nord-coréennes. Depuis Washington, le secrétaire d'Etat, John Kerry, a confirmé, après l'essai coréen, que les Etats-Unis allaient déployer rapidement en Corée du Sud leur bouclier antimissile THAAD (Terminal High Altitude Area Defense). Une technologie qui pourrait aussi intéresser Tokyo. Soucieux de moderniser ses propres systèmes antimissiles face à la menace de Pyongyang, le Japon étudierait, selon les médias nippons, plusieurs solutions proposées par les américains, tels que le THAAD ou le système Aegis Ashore.
Par Yann Rousseau et Frédéric Schaeffer le 20/10/2016 sur www.lesechos.fr
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