vendredi 27 janvier 2017

L'isolationnisme de Trump plonge l'Asie dans l'inconnu



Pendant des décennies, l’Amérique a joué en Asie un rôle stabilisateur face à une Chine toujours plus puissante. En brisant cet équilibre, Donald Trump pourrait pousser les pays de la zone à s’allier.

Pendant près de soixante-dix ans, les Etats-Unis ont constitué pour le continent européen une forme d'assurance-vie ultime contre toutes les formes de danger, au premier rang desquels l'appétit de puissance de l'URSS, redevenue la Russie. Puissance européenne, les Etats-Unis sont aussi une puissance asiatique, jouant sur ce continent (en dépit des guerres de Corée et du Vietnam) le rôle de « balancier » qui était celui de la Grande-Bretagne dans l'Europe du XIXe siècle.

En Asie, les Etats-Unis ont comme tâche principale d'équilibrer la Chine et de contenir les dérives baroques et dangereuses de la Corée du Nord. La montée des ambitions et des capacités militaires de la Chine , les secondes confortant les premières, a poussé les alliés traditionnels des Etats-Unis que sont le Japon et la Corée du Sud à rechercher toujours davantage la protection américaine. Du Vietnam aux Philippines, de l'Indonésie à Singapour, sans oublier bien sûr Taïwan, la montée des ambitions de Pékin renforce le besoin de protection.

Doute grandissant

Le problème est que face à ce « plus de Chine », les pays de la région ont le sentiment de « moins d'Amérique ». Ce qui n'était qu'une tendance inquiétante chez Barack Obama, avec l'échec relatif de sa politique de « pivot vers l'Asie », peut devenir une réalité infiniment plus dangereuse avec Donald Trump.

Avant l'élection de ce dernier, les Philippines s'étaient rapprochées de la Chine, promettant même de lui acheter du matériel militaire. Ce geste fort ­traduisait certes la personnalité ­« singulière » du nouveau président philippin, Rodrigo Duterte, et son irritation face aux critiques suscitées aux Etats-Unis par ses méthodes de répression particulièrement brutales. Mais cette « révolution diplomatique » est aussi révélatrice de l'existence d'un doute grandissant sur le prestige et la puissance des Etats-Unis.

En suggérant, dans ses propos de campagne, qu'il pourrait retirer la protection nucléaire que Washington ­fournit à la Corée du Sud et au Japon, Donald Trump prend le risque d'encourager une course aux armes nucléaires dans le continent asiatique. Il envoie aussi, en substance, un message ­troublant : « Débrouillez-vous seuls, désormais. » Les Etats-Unis ne sont plus le balancier de l'Asie face à la Chine. Le message est rendu plus explicite encore par la dénonciation par Washington de l'accord de partenariat transpacifique (TPP) , et plus confus par le semblant d'ouverture à Taïwan.

Vers un monde multipolaire

Que veut vraiment l'Amérique ? Pousser les pays asiatiques dans les bras les uns des autres, pour qu'ils créent entre eux, à terme, une forme d'« Union pacifique » sur le modèle de l'Union européenne ? Ou, plus prosaïquement, abandonner ces pays à leur sort ?

Dans les deux cas, en rejetant le multilatéralisme au nom de « l'Amérique d'abord », Donald Trump ne fait que hâter l'avènement d'un monde multipolaire qui aura comme principal ­ressort l'Asie. Seule une Amérique résolue dans son engagement, ouverte et rationnelle dans son comportement, pourrait ralentir un mouvement qui risque de s'accélérer au moment, précisément, où la centralisation toujours plus grande du pouvoir en Chine introduit un élément supplémentaire d'incertitude. La rencontre entre le despotisme, pas toujours éclairé, de la Chine de Xi Jinping et la provocation, érigée en dogme, des Etats-Unis de Donald Trump peut conduire à des catastrophes.

Au moment où de hauts diplomates du département d'Etat viennent de présenter collectivement leur démission, pour protester contre la violence et l'amateurisme de leur nouveau ­président, le pays d'Asie le plus « déboussolé » par cette nouvelle Amérique est peut-être, paradoxalement, la Chine. On la sent hésiter entre une certaine forme de jubilation idéologique et une angoisse bien réelle. Dans « Le Quotidien du peuple », l'organe de presse du Parti communiste chinois, on pouvait lire récemment ce commentaire : « La démocratie a atteint ses limites. Elle est devenue une arme pour des capitalistes qui courent après les profits. »

Pour un pays qui a multiplié de façon exponentielle le nombre de ses milliardaires, la critique est amusante. Elle n'en est pas moins, en partie, justifiée. Depuis qu'à Washington la notion de vérité est devenue toute relative et qu'il existe des « faits alternatifs », peut-on toujours parler, comme on le faisait hier avec un sens de supériorité morale, de « géographie des valeurs » distinguant l'Occident démocratique du reste du monde ? Que représente encore, à l'heure du « mur » qui doit séparer les Etats-Unis du Mexique, cette statue de La Liberté éclairant le monde brandie comme un étendard par les manifestants de la place Tian'anmen en 1989 ? Autrement dit, l'Amérique de Trump peut-elle encore donner des leçons de morale démocratique aux Chinois ? C'est la Chine, à l'inverse, qui donne des leçons de capitalisme aux Etats-Unis. Il suffit, pour s'en convaincre, d'écouter le discours du président Xi Jinping à Davos et son éloge de la mondialisation. Les Etats-Unis risquent de passer, avec Donald Trump, du statut de puissance protectrice du statu quo à celui de première source d'incertitude sur le plan mondial - autrement dit, un pompier pyromane.

Si la Chine se donne le beau rôle et entend profiter de la donne stratégique nouvelle, il n'en existe pas moins comme un parfum d'inquiétude à Pékin face à l'imprévisibilité du nouveau président des Etats-Unis. Le temps de la Chine et celui du monde occidental étaient déjà très différents hier : l'écart a littéralement explosé depuis l'élection de Donald Trump. Entre un « empire du Milieu » qui fait référence à des événements de son histoire qui se sont déroulés plus de mille ans avant Jésus Christ et le pays qui vit désormais à l'heure des « tweets » dans une immédiateté totale, il sera difficile de trouver un langage commun.

Par Dominique Moïsi, professeur au King's College, est conseiller spécial à l'Institut Montaigne, sur www.lesechos.fr le 27/07/2017

Google fête le nouvel an chinois 2017 en Asie

En Chine, à Hong-Kong et Taïwan, on s'apprête à passer à la nouvelle année. Selon le calendrier lunaire, l'année 2017 commence le 27 janvier et mettra à l'honneur le coq de feu. Pour l'occasion, Google a changé de couleur et s'est paré d'orange et de feu pour célébrer ce passage avec un Doodle spécial. Boulettes de pâtes frites, feux d'artifices, lampions... tout y est. 

Chaque année, le nouvel an lunaire tombe lors de la première nouvelle lune entre le 21 janvier et le 20 février. Il n'y a donc jamais de date fixe, mais cela n'empêche pas les traditions de rester. L'une d'entre elles consiste, pour les familles, à nettoyer leur intérieur afin d'éloigner la malchance et d'accueillir les bonnes ondes. Au dîner est normalement prévu du "poon choi", un met réalisé à partir de viandes, poissons et légumes, que tout le monde partage. Dans les villes, les rues s'habillent de rouge et d'or pendant que des lions dansent au milieu de lanternes en papier.

Selon la légende, ces traditions auraient pour but d'éloigner le Nian, un monstre de la mythologie qui aurait pour habitude d'attaquer un vieux village à chaque nouvel an. Mais cette bête étant effrayée par la couleur rouge et le bruit, les parades dans les rues seraient la meilleure façon de le tenir à distance.

Pour célébrer le Nouvel an chinois, les Australiens ont fait un feu d'artifices au-dessus de l'opéra de Sydney.

Par Frédéric Jeammes et Daniel de Carteret sur www.rtl.fr le 27/01/2017

mercredi 25 janvier 2017

L'EXPO 2017 à Astana témoigne de l'ambition du Kazakhstan

Nous sommes à moins de cinq mois avant l'"EXPO-2017" au Kazakhstan. À ce jour, la participation à l'exposition a été officiellement confirmée par 112 pays et 18 organisations internationales. L'"EXPO" à Astana a permis au Kazakhstan d'être classé 26ème dans la liste du «The New York Times» des pays à visiter pour 2017.

Dans un premier temps, l'organisation d'un tel événement au Kazakhstan était une initiative gagnant-gagnant pour l'ancienne république soviétique. Malgré les coûts, ceci a été une entreprise d'échelle mondiale ambitieuse qui est en passe de réussir. Le Kazakhstan a fait des progrès et est l'objet d'une attention importante aux yeux de la communauté internationale, indiquant clairement la transition volontaire et consciente d'un Etat pétrolier, dont la viabilité financière dépend des ressources minérales, vers un Etat développant les sources d'énergie écologiques.

S'il fallait parler des avantages que l'exposition apportera à ce pays, il faudrait commencer par l'éducation.

« Les guides touristiques doivent être imprimés en de nombreuses langues, non seulement en kazakh, mais aussi en russe, anglais, chinois, français, turque et autres », - dit le président de la "EXPO-2017", conseiller du secteur public et recteur de l'Université eurasienne, Yerlan Sydykov Gumilev, « il faut également savoir mettre en valeur la géographie, l'histoire, l'économie du Kazakhstan dans le monde, pour montrer notre pays aux touristes étrangers. »

Le tourisme est le chapitre suivant. Grâce à la "EXPO", le Kazakhstan prévoit de remporter des victoires. Le cosmodrome de «Baïkonour» sera même ouvert aux visiteurs qui viendront découvrir le pays.

L'année précédente, le pays a fait un excellent travail pour la construction de l'exposition. Ce ne sont pas moins de 130 pavillons internationaux qui ont été réalisés par les exposants. Il a également été réalisé un Centre des communications publiques, où se trouvent un Centre de Services Unifiés, un Centre d'accréditation et un Centre de presse. Ont été également construits des hébergements locatifs, qui, après le départ des invités, seront autant de logements pour la ville d'Astana.

« L'EXPO est un projet anti-crise », a dit Akhmetzhan Yesimov, le président du conseil d'administration de la "Société Nationale Astana EXPO-2017 ".  « Nous avons fait nos preuves avec des chiffres et des faits concrets. Pour soutenir les producteurs nationaux, nous avons signé des protocoles de coopération avec les akimats dans tous les domaines. En conséquence, aujourd'hui, nous avons attiré 322 producteurs nationaux et signé des contrats d'une valeur totale de 48,9 milliards de tenge. En conséquence, le projet a permis de créer et d'enregistrer environ 50 mille emplois au Kazakhstan. En outre, nous avons attiré 126 millions d'euros de sponsors, ainsi que 211 milliards de tenge d investissement. »

Il est difficile d'être en désaccord avec cet évènement, dont le thème « L'avenir énergétique » est un véritable programme anti-crise. Les énergies renouvelables sont au cœur des pays entiers et des entreprises mondiales.

Ceci explique l'importance qui leur est accordée par le président Nazarbayev.

« Le Kazakhstan comporte de nombreuses facettes » a t-il dit. « Le Kazakhstan est un acteur majeur de l'énergie, chef de file pour l'extraction du minerai d'uranium, exportateur de blé, propriétaire des vastes ressources naturelles. Maintenant, nous devons montrer que notre nouveau pays s'est tourné vers l'avenir .... »

Cet aspect a rallié l'Alliance du Pacifique, dont le Chili, le Mexique, le Pérou et la Colombie et la Barbade ont confirmé leur participation à l'événement. Ils étudient activement la possibilité de l'utilisation généralisée des sources d'énergie renouvelables. Par exemple, au Chili, où l'industrie minière utilise de plus en plus d'énergie, le solaire et l'éolien sont en plein essor. Au Pérou, en dépit d'un grand potentiel en ressources hydroélectriques, d'importantes réserves de gaz naturel, de condensat de gaz le pays développe le secteur de l'énergie solaire, éolienne et l'énergie géothermique. La Colombie est un pays qui produit des voitures propres à énergie solaire, et dispose d'un potentiel important pour le développement d'alternatives dans ce domaine. Et le Mexique, étant l'un des pays producteurs de pétrole, est activement à la recherche de nouvelles formes d'énergie. Dans la même région, le Costa Rica est un leader mondial de la production d'énergie renouvelable. Il utilise jusqu'à 90 pour cent de l'énergie provenant de sources alternatives.

« Nos priorités sont de réaliser une belle exposition avec des pavillons intéressants et promouvoir publiquement le Kazakhstan, son peuple et d'autres citoyens du monde entier à Astana », a déclaré Vicente Loscertales, le Secrétaire Général du BIE. « Les visiteurs feront trois découvertes. Le Kazakhstan, qui est un pays fantastique. Puis Astana qui est un miracle au milieu de la steppe. Et l'"EXPO-2017", dont je suis sûr qu'elle sera un événement réussi et merveilleux! »

Astana est même appréciée des géographes. Il lui a été décerné le prix du «National Geographic Traveler». « Je suis sûre que cet événement mondial attirera dans la capitale du Kazakhstan les touristes du monde entier » a déclaré Rose Asanbaeva, directrice adjointe du département de la promotion du tourisme et de la Société nationale "Astana EXPO-2017".

« Nous avons besoin d'utiliser les nouvelles technologies les plus innovantes qui seront montrées à l'exposition par les participants étrangers », a dit le leader kazakh, après avoir examiné l'infrastructure construite.

mardi 24 janvier 2017

En Asie, quelle alternative au Traité transpacifique ?


Après la signature par Donald Trump de l'acte de retrait des Etats-Unis du Partenariat transpacifique, critiqué par les progressistes, la région Asie-Pacifique cherche des alternatives. Alors que l'Australie évoque un rapprochement avec la Chine, des économistes chinois estiment que le retrait américain n'implique pas forcément un gain d'influence pour Pékin.
Les efforts de Shinzo Abe auront donc été vains. Jusqu'à la dernière minute, le premier ministre japonais aura tenté de ranimer le cadavre déjà à la renverse du Traité transpacifique (TPP). Tout au long de sa campagne, le président états-unien, Donald Trump, avait déclaré vouloir s'en affranchir afin de lui préférer des partenariats bilatéraux qu'ils jugent moins contraignants pour son pays. Lundi, lors de son premier discours à la Diète, le parlement nippon, Shinzo Abe a exprimé sa volonté d'arranger un rendez-vous « dès que possible » avec le chef d'Etat américain afin de le persuader des bénéfices qu'il pourrait tirer d'un tel accord de libre-échange, rayé d'un trait de plume le soir même par Donald Trump. Au Japon, où le TPP avait rencontré une vive opposition de différents secteurs de la société, le secrétaire général du Parti démocrate, Yoshihiko Noda, a fait valoir, qu'en l'absence des Etats-Unis, le traité commercial qui englobe douze pays de la zone Pacifique (1), ne valait plus rien. Mais la nature a horreur du vide. Allié historique de Washington dans la région, l'Australie a tendu la main à la Chine, jusqu'alors exclue des négociations, afin de sauver un traité initialement conçu pour endiguer l'influence de Pékin. « Il y a aussi la possibilité que le TPP aille de l'avant sans les Etats-Unis. Certainement, il y a le potentiel pour que la Chine rejoigne le TPP », a expliqué le premier ministre australien, Malcolm Turnbull.
La Chine pousse à la création d'une zone de libre-échange de l'Asie-Pacifique (FTAAP)
Déterminée à définir ses propres règles commerciales et par crainte de perdre 27,9 milliards d'euros du fait du détournement des échanges généré par le TPP, Pékin avait pourtant déjà lancé des contre-feux au TPP. Outre l'initiative des Nouvelles routes de la soie et la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures (BAII), censée contrebalancer le contrôle exercé par Washington sur la Banque mondiale et par Tokyo sur la Banque asiatique de développement (BAD), la Chine pousse à la création d'une zone de libre-échange de l'Asie-Pacifique (FTAAP). En Australie ou au Japon, des économistes envisagent enfin l'intégration de leur pays dans le Partenariat économique intégral régional (RCEP), initié par la Chine, qui associe les dix pays membres de l'Association des nations du Sud-Est asiatique (Brunei, Cambodge, Indonésie, Laos, Malaisie, Birmanie, Philippines, Singapour, Thaïlande, Vietnam) et leurs partenaires commerciaux régionaux (Chine, Japon, Australie, Inde, Corée du Sud, Nouvelle-Zélande). Le cadre est sensiblement le même que celui du TPP puisqu'il vise à supprimer les barrières tarifaires et non-tarifaires mais protège en revanche certains produits de la levée des barrières douanières, pour sauvegarder les secteurs locaux, et autorise les pays membres moins avancés dans leur développement à s'accorder plus de temps pour respecter les règles de l'accord.
Le ministère du Commerce chinois en appelle au dialogue
Pourtant, en Chine, des analystes avertissent : ce soudain retrait des Etats-Unis du TPP n'impliquerait pas forcément un gain d'influence pour Pékin. Selon Lin Limin, de l'Institut chinois des Relations internationales contemporaines, des pays tels que le Vietnam ou Singapour « garderont toujours une distance avec la Chine et ne mettront jamais tous leurs œufs dans le même panier ». Même discours du côté de l'économiste, Huo Jianguo, doyen de l'Institut de recherche du Ministère du Commerce, qui considère que « la Chine ne devrait pas sauter de joie trop rapidement et se sentir soulagée d'une certaine pression américaine. Il reste une possibilité pour que les Etats-Unis rédigent une version alternative du TPP pour laquelle beaucoup de membres de l'administration Trump montrent un intérêt ».D'aucuns soulignent enfin que le protectionnisme du président américain, qui ne vise en réalité qu'à promouvoir un capitalisme « reterritorialisé », n'exclut pas à l'avenir une guerre commerciale intense. Désormais, au regard de l'imbrication des deux économies, le ministère du Commerce chinois en appelle au dialogue. Selon Chen Fengying de l'Institut chinois des relations internationales contemporaines, « la Chine et les États-Unis disposent aujourd'hui d'une puissance comparable. Pékin est en train de renforcer son économie, tandis que Washington ne fait que maintenir la sienne au niveau déjà atteint ». 
Par Lina Sankari sur www.humanite.fr le 24 janvier 2017

mardi 17 janvier 2017

Pyongyang exhorte Obama à se concentrer sur son départ


La Corée du Nord a dénoncé le dernier train de sanctions américaines visant notamment la sœur de son dirigeant Kim Jong-Un, affirmant que le président américain sortant Barack Obama ferait mieux de se concentrer sur son déménagement de la Maison blanche.

Le Département du Trésor des Etats-Unis a ajouté la semaine dernière sept noms à sa liste noire des personnalités sanctionnées pour violations "graves" des droits de l'Homme. Parmi eux figure la sœur de Kim Jong-Un, Kim Yo-Jong, à laquelle on prête une influence de plus en plus grande.

Cette annonce a été concomitante de la publication d'un rapport alarmant du département d'Etat sur la situation des droits de l'Homme en Corée du Nord.

"Obama serait bien inspiré de ne pas perdre son temps avec les +problèmes de droits de l'Homme+ des autres mais plutôt de préparer son déménagement de la Maison blanche", peut-on lire dans un article de l'agence officielle KCNA publié lundi soir.

Le président américain, poursuit l'agence, a généré "pendant ses mandats la pire situation aux Etats-Unis en matière de droits de l'Homme" et "ferait mieux de se repentir des souffrances et malheurs qu'il a infligés à tant d'Américains et d'autres personnes ailleurs dans le monde".

2016 a été marqué par une accélération des efforts de la Corée du Nord pour atteindre son objectif militaire: être en mesure de porter le feu nucléaire sur le sol américain. 

En un an, Pyongyang a mené deux essais nucléaires et effectué plusieurs dizaines de tirs de missiles.

Répondre à ces menaces nucléaire et balistique risque d'être le premier défi de politique étrangère pour le président américain élu Donald Trump. Ses options seront limitées, après l'échec de la stratégie de sanctions et d'ouverture au dialogue poursuivie par Barack Obama.

M. Trump a assuré dans un tweet qu'un missile nord-coréen n'atteindrait jamais le territoire américain. Il répondait à Kim Jong-Un qui avait vanté dans son discours de Nouvel An l'imminence d'un test de missile balistique intercontinental.

Le débat sur la stratégie face à Pyongyang oppose ceux qui conseillent de viser l'existence même du régime nord-coréen, par un mélange de sanctions et de menaces militaires, et ceux qui jugent que ce cocktail doit servir de levier diplomatique pour relancer des négociations en vue d'une "dénucléarisation".

L'administration Obama a tenté de concilier les deux approches: à coup de menaces et de sanctions, mais aussi en cherchant constamment la reprise du dialogue dans le cadre des discussions internationales à Six, gelées depuis des années.

Dans sa dépêche, KCNA affirme que les "mesures hostiles extrêmes" de l'administration Obama n'ont fait que renforcer "la capacité militaire (de la Corée du Nord) à anéantir sans pitié ses agresseurs". 

Sur www.leparisien.fr le 17/01/2017

samedi 14 janvier 2017

Syrie: l'équipe Trump invitée aux pourparlers à Astana

L'équipe de transition du président élu Donald Trump, qui prend ses fonctions vendredi, a confirmé samedi matin avoir été invitée à participer aux pourparlers de paix sur la Syrie, parrainés par Moscou, le 23 janvier au Kazakhstan.

"On nous a demandé d'y assister", a indiqué à l'AFP Sean Spicer, porte-parole de l'équipe Trump, laissant entendre qu'aucune réponse n'avait encore été envoyée en retour.

Le Washington Post a mentionné cette invitation vendredi soir, précisant qu'elle avait été transmise par l'ambassadeur russe à Washington Sergueï Kislyak lors d'une conversation téléphonique le 28 décembre avec le futur conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Michael Flynn.

M. Spicer, futur porte-parole de la Maison Blanche, avait confirmé vendredi soir cet appel entre les deux hommes mais, selon lui, il avait "tourné autour de la logistique pour mettre sur pied un appel téléphonique entre le président russe (Vladimir Poutine) et le président élu (Donald Trump) après son investiture".

De son côté, le porte-parole du département d'Etat Mark Toner avait indiqué vendredi que Washington n'avait "pas reçu d'invitation formelle à la réunion", ajoutant que le gouvernement actuel "n'avait rien contre" une participation à ces discussions.

"Le calendrier n'est pas idéal mais si nous recevons une invitation, nous recommanderons certainement" de l'honorer, avait-il relevé.

Les pourparlers au Kazakhstan doivent se tenir le 23 janvier, soit le premier jour officiel de travail de la toute nouvelle administration Trump qui doit succéder à celle de Barack Obama le 20 janvier.

Samedi matin, à Moscou, le vice-ministre russe des Affaires étrangères s'est refusé à tout commentaire. "Nous ne commentons jamais les contacts que peuvent avoir nos ambassades", a-t-il répondu à une question de l'agence RIA Novosti.

Les négociations d'Astana sur l'avenir de la Syrie sont parrainées par la Russie, l'Iran et la Turquie et ont été annoncées fin décembre après l'instauration d'un nouveau cessez-le-feu. Elles sont organisées pour la première fois sans l'implication des Etats-Unis, qui avaient piloté toutes les discussions internationales de règlement de la crise syrienne ces dernières années.

Cette réunion doit normalement constituer un préalable à des négociations de paix intersyriennes à Genève sous l'égide de l'ONU fixées au 8 février.

Les relations entre Washington et Moscou sont au plus bas depuis la fin de la Guerre froide, notamment en raison de la Syrie, et Donald Trump prône un rapprochement avec Vladimir Poutine.

Sur www.leparisien.fr le 14/01/2017

jeudi 12 janvier 2017

Chrétiens du monde : les persécutions en hausse en Asie du Sud-Est

Persécutions. D'après les chiffres publiés par l'association Portes Ouvertes, qui œuvre pour les chrétiens persécutés à travers le monde, le nombre d'attaques sur ces derniers a globalement augmenté en Asie du Sud-Est en 2016.

Comme chaque année, l'organisation non gouvernementale au service des chrétiens dans le monde, Portes ouvertes, a publié les chiffres relatifs aux persécutions d'adeptes du Christ. Et si le nombre de meurtres envers ces derniers est en diminution globale, l'Asie du Sud-Est affiche un bilan bien plus sombre.
Le nombre de morts en baisse
Selon Michel Varton, le directeur de Portes ouvertes, dans des propos relayés par La Vie, "l'Asie est la partie du monde où la dégradation des conditions de vie des chrétiens est la plus importante". Sont particulièrement concernés l'Inde, le Bangladesh, la Malaisie, le Laos, le Bhoutan, le Vietnam, le Sri Lanka. 
Pourtant, de manière globale, l'ONG rapporte que seuls 948 chrétiens morts sont à déplorer dans les 50 pays de l'index de persécution en 2016, contre 5 747 en 2015. De la même manière, le nombre d'églises ciblées par des actes haineux diminue de 2 242 à 1 188 sur la même période. 

Les persécutions globalement en hausse

Mais si le nombre de morts est en baisse, cela "ne doit pas cacher une hausse de la persécution pour la quatrième année consécutive", estime Claire Lacroix, rédactrice en chef de Portes ouvertes. Car l'ONG différencie deux notions : la persécution de type "marteau", soit les violences physiques ou la mort, et la persécution d'"étau", qui consiste en une pression quotidienne, mais moins visible et exercée par l'entourage, la communauté ou l'environnement législatif contre les chrétiens, et spécialement contre les convertis.
Sur www.valeursactuelles.com le 11/01/2017

dimanche 8 janvier 2017

Le rôle de médiateur international du Kazakhstan se confirme avec la résolution du conflit syrien

Le conflit syrien semble avoir atteint le dénouement tant attendue. Les parties sont disposées à siéger à la table des négociations dans le format le plus large afin de discuter des moyens possibles de résoudre la confrontation longue et sanglante non seulement avec les participants directs, mais aussi ceux qui, d'une manière ou d'une autre sont impliqués dans ce conflit. Et pour ce faire, ils sont prêts pour la plupart, à se réunir à Astana, capitale du Kazakhstan, pays neutre et donc très approprié pour ce type de rencontre.

Les négociations sur le règlement du conflit syrien durent, en fait, presque depuis le début du conflit, soit plus de trois ans. Dans le même temps, le site et le format des discussions ont changé, ainsi que la liste des participants. Exit les réunions à Lausanne, les rounds à Vienne et le format de Genève. Trois ans et demi de tentatives infructueuses pour arrêter le feu de la guerre civile, les victimes qui selon diverses sources sont environ 400 mille personnes. Près de sept millions de Syriens ont été contraints de quitter leur foyer et de devenir des réfugiés.

Bien sûr, les chiffres secs des statistiques ne peuvent pas transmettre toute la douleur et l'horreur de cette guerre, sans parler du sort des estropiés, des malheureux enfants qui sont devenus orphelins, des mères inconsolables qui ont perdu leurs fils. Pour comprendre l'ampleur de la tragédie syrienne, il suffit de comparer les photos de villes autrefois prospères des pays du Moyen-Orient avec des plans actuels. Ruines et cendres. Il est possible d'argumenter sur qui est à blâmer. Mais cela est-il nécessaire? Il est plus important de répondre à la question «Que dois-je faire? ». Et cela, évidemment, est entendu par toutes les parties directement ou indirectement impliquées dans le conflit.

L’intention de prendre part à des négociations a été exprimée par les représentants des autorités officielles et l'opposition modérée de la Syrie, ainsi que les délégués de la Russie, de la Turquie, de l'Iran, d’'Arabie Saoudite et du Qatar. Le soutien à la réunion sur le site d’Astana a été exprimé par les États-Unis, l'Organisation des Nations Unies et la Chine. Notez que dans ce cas, l'initiative ne venait pas d’Astana. L'intérêt pour les négociations de paix sur le territoire du Kazakhstan a été confirmé par les présidents de  Russie et de Turquie dans une conversation téléphonique avec Nursultan Nazarbayev.

En réponse, le leader kazakh s’est déclaré prêt à fournir une plate-forme et à rassembler toutes les conditions nécessaires au bon déroulement de telles négociations. Maintenant, cette question est déjà en cours de discussion au niveau des Ministères des Affaires étrangères des pays susmentionnés.

Pourquoi Astana? Une telle question, peut-être, même pas la peine. Sa sélection à surpris peu de gens. Le Kazakhstan est neutre et objectif, pas que sur la question syrienne. Et cela est très important pour toutes les parties au conflit. En outre, le Kazakhstan a à plusieurs reprises joué un rôle de pacificateur. Astana a joué un rôle officiel important dans la normalisation des relations entre la Russie et la Turquie dans la phase la plus aiguë du conflit entre ces deux pays, en raison d’un avion russe abattu par la Turquie. En outre, le Kazakhstan est également devenu un médiateur important dans le règlement du programme nucléaire iranien et a déclaré à plusieurs reprises sa volonté d'organiser le terrain diplomatique pour des pourparlers visant à résoudre la situation dans le Donbass. Compte tenu de tous ces facteurs, les experts prévoient que les négociations auront plus de succès à Astana que la réunion au format de Genève, que certains politiciens n’hésitent pas dans un langage fort, a appelé ouvertement d’«échec».

En outre, il convient de noter qu’Astana mis à dispositon deux fois son territoire pour les négociations, à présent le seul document sur le règlement de la crise syrienne accepté par toutes les parties intéressées est la Déclaration d'Astana.

Il faut admettre que ces négociations, bien que la date et les questions d'organisation n'ont pas encore été accepté, ouvre un grand espoir pour arrêter l'effusion de sang et parvenir à un accord entre les autorités officielles de la Syrie et la partie de l'opposition syrienne en capacité de fédérer les opposants. Pour tous, le Kazakhstan est un pays respecté, un acteur important sur la scène internationale, donnant l’espoir que le dialogue puisse enfin devenir plus confiants, et donc plus constructif.

En même temps, certains experts estiment que le cycle des négociations d’"Astana" pourrait jouer un rôle essentiel dans la résolution du conflit, mais pas le dernier. "Astana va jouer un rôle crucial, mais pas le dernier rôle dans le règlement de ce conflit. Les actions de l’opposition se prolongent. Bien sûr les négociations à Astana seront d'une grande importance, mais le conflit ne sera pas réglé par une seule de la réunion. À mon avis, il est nécessaire d'établir une plate-forme permanente. C’est toute la question" a déclaré Burkitbay Ayagan expert et directeur de l'Institut d'histoire du Ministère d'Etat de l'Education et de la Science du Kazakhstan.

Il est difficile de ne pas être d'accord. Bien qu'il soit possible qu'en cas de succès des premières négociations dans ce nouveau format, Astana au Kazakhstan, pourrait bien devenir une plate-forme permanente de dialogue dans un environnement où effectivement d'autres formats ont eux-mêmes été discrédités.

Jean-Marc Ayrault en Inde pour entretenir le "partenariat stratégique"


Après deux visites en Inde de François Hollande, en 2013 et 2016, Jean-Marc Ayrault s'est envolé pour l'Inde afin d'entretenir le "partenariat stratégique" entre les deux pays. Une visite qui a commencé ce dimanche par une rencontre pour le ministre des Affaires étrangères avec le Premier ministre Narendra Modi. Les deux hommes ont échangé pendant quarante-cinq minutes dans la ville de Bangalore, pôle de hautes technologies.


"L'objectif numéro un [de ce déplacement] est d'affirmer le partenariat stratégique et de le faire passer à la vitesse supérieure", a déclaré Jean-Marc Ayrault à l'issue de l'entretien.


Au cours de leur entretien, Jean-Marc Ayrault et Narendra Modi ont notamment évoqué la collaboration dans le secteur de la défense, quelques mois après la vente de 36 chasseurs Rafale français à New Delhi pour environ huit milliards d'euros.

Interrogé sur la possibilité de futurs contrats d'armements avec l'Inde, premier pays importateur d'armes au monde et lancé dans un grand effort de modernisation de son arsenal, le ministre a indiqué que le Premier ministre indien était "prêt à tout examiner". L'Inde "est un immense pays, qui a des besoins très importants pour assurer sa sécurité face à tous les défis qu'elle rencontre", a souligné Jean-Marc Ayrault.

Le ministre des Affaires étrangères sera mardi au Gujarat (ouest du pays), Etat natal de Narendra Modi et que ce dernier a dirigé pendant plus d'une décennie, accompagné d'une délégation d'une centaine de représentants d'entreprises françaises. Le commerce bilatéral entre la France et l'Inde s'élève à huit milliards d'euros, un chiffre en nette progression depuis 2000.

Sur www.lesechos.fr le 08/01/16

vendredi 6 janvier 2017

Asie : dessous des cartes et nouvelle donne

Il y a encore moins de 50 ans l’Occident dictait sa loi sur le monde. La fin des conflits coloniaux et la chute du bloc soviétique ont favorisé l’essor de puissances issues du Tiers-Monde, pays qui pour la plupart se trouvent en Asie. C’est la trajectoire des pays asiatiques et la nouvelle donne géopolitique dans cette région que nous dessine avec brio, Jean-Christophe Victor * (que l’on ne présente plus) dans la dernière publication de la série « Le dessous des cartes » (éditions Tallandier-Arte, 2016), un ouvrage tiré de l’émission éponyme diffusée sur la chaîne Arte.
Comme le souligne l’auteur, l’Asie pose d’emblée un problème de définition géographique et culturel, mais ce qui la caractérise aujourd’hui c’est l’essor économique de quasiment tous les pays de la région (à l’exception de la Corée du Nord). Un envol qui a eu pour impact de déplacer le centre du monde de l’Occident vers l’Extrême Orient et le Pacifique. L’Asie est et restera dans les prochaines décennies la zone mondiale la plus peuplée (50,5% en 2050 pour 56,5% aujourd’hui), à la seule différence que l’Inde dépassera la Chine à l’horizon 2025-2030, et deviendra le pays ayant la population la plus nombreuse de la planète. Toutefois, la transition démographique frappe les grandes puissances de la région, la baisse du taux de natalité et le vieillissement de la population menacent la croissance économique chinoise et a déjà atteint ceux du Japon.
En Asie, le développement est inégal et injuste et l’écart entre riches et pauvres ne cesse de se creuser dans des pays souvent (et à des niveaux divers) gangrenés par la corruption (en particulier en Inde et en Chine) : en Chine, 11% de la population (150 millions d’individus vivent sous le seuil de pauvreté) ; en 2012 l’Asie de l’Est (7%) et du Sud (18%) était la région du monde la plus défavorisée après l’Afrique sub-saharienne. Autre résultat de l’urbanisation et de l’essor économique asiatiques : la pollution et la dégradation de l’environnement. La Chine brûle annuellement 50% de la production mondiale de charbon et est devenu le premier marché mondial de véhicules particuliers. Les images de Pékin sous le « smog » nous sont devenues familières. L’environnement, et en particulier l’eau, relèvent des priorités vitales pour les pays traversés par les grands fleuves nourriciers, fleuves ayant pour source la région hymalayenne sous contrôle chinois. Or Pékin n’est pas signataire de la Convention des Nations unies sur les utilisations des cours d’eaux internationaux (1997), entrée en vigueur en 2014, ce qui laisse planer le risque d’un détournement de cette richesse au détriment des pays en aval des fleuves, en particulier les pays arrosés par le Mékong (Birmanie, Laos, Thaïlande, Cambodge Viêtnam). Un motif supplémentaire de tensions et de conflits.
La soif de matières premières, carburée par les tensions (souvent anciennes) entre pays voisins, aiguise les rancoeurs et pousse à la militarisation et à la revendication territoriale. Mais, si les conflits entre grandes puissances sont larvés, les affrontements sont surtout internes : mouvements séparatistes, identitaires et religieux (en particulier les affrontements entre populations musulmanes et bouddhistes), voire insurrectionnels marxistes (naxalistes indiens). Sans compter la rivalité sino-américaine, matérialisée par des accords de partenariats militaires et économiques rivaux et un renforcement du potentiel militaire, que tempère de réciproques besoins commerciaux..
Pour approfondir sue ce vaste sujet, Jean-Christophe Victor, donne une excellente bibliographie en langue française et anglaise. Je conseillerais également l’excellent ouvrage, plus classique sur la forme et destiné aux classes préparatoires aux grandes écoles, coordonné par Vincent Thébault : Géopolitique de l’Asie (Nathan, régulièrement réédité). Une touche personnelle pour conclure : « Le dessous des cartes » fait partie des rares émissions intelligentes du paysage audiovisuel français : merci à Jean-Christophe Victor pour cette bouffée d’oxygène dans l’univers pollué de l’ « Entertainment »….
*Fils de l’explorateur polaire Paul-Emile Victor, grand amoureux de la Polynésie, Jean-Christophe Victor est mort subitement dans la nuit du 27 au 28 décembre à Montpellier, à l’âge de 69 ans, des suites d’une crise cardiaque. Ethnologue et brillant pédagogue, il s’est particulièrement illustré par une forme originale de présentation télévisée des concepts géopolitiques à partir de cartes. Nous avons tous regardé un soir son émission Le Dessous des Cartes. Elle a inspiré nombre de professeurs d’Histoire du secondaire et on retrouve son influence directe dans une revue intéressante comme Carto  disponible dans tous les kiosques. Sans carte, on ne saurait en effet gagner une quelconque bataille qu’elle soit militaire, culturelle ou climatique. Notre collaborateur Rémy Valat lui rend ici l’hommage qu’il se doit. ML
Par Rémi Valat, historien sur https://metamag.fr le 06/01/16